Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1963 au Québec.
Événements
Janvier
15 janvier : ouverture de la première session de la 27e législature. Le Discours du Trône annonce les mesures pour nationaliser l'électricité, la création d'un Code du Travail et la mise en place de l'organisation d'Expo 67[1].
17 janvier : le Conseil de l'Instruction publique fait connaître son projet de réforme du cours primaire, qui aurait maintenant une durée de 6 ans[2].
3 mars : lors d'un congrès spécial, le RIN devient officiellement un parti politique. Son chef, Guy Pouliot, annonce qu'il présentera des candidats aux prochaines élections[7].
on annonce officiellement que le site d'Expo 67 se situera sur l'île Sainte-Hélène, dont la superficie sera augmentée de 310 acres. Le métro sera prolongé jusqu'à Longueuil pour accommodement.
1er avril : le FLQ fait sauter trois bombes : une à l'édifice de l'impôt fédéral à Montréal, une à la gare du CN, et une qui sectionne le chemin de fer à Lemieux. Cette dernière retarde d'une heure le train électoral de Diefenbaker[10].
3 avril : le Parti libéral remporte l'élection fédérale et Lester B. Pearson devient le nouveau premier ministre du Canada. Au Québec, le résultat est de 47 libéraux, 20 créditistes et 8 conservateurs. Le nouveau gouvernement sera minoritaire[11].
12 avril : opération conjointe de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la police de Montréal[12]. Des dizaines de perquisitions sont effectuées contre des militants indépendantistes. Vingt personnes sont arrêtées et interrogées dont Raoul Roy, Édouard Cloutier et Jacques Lucques. (L'événement est surnommé la « razzia du Vendredi saint ».).
21 avril : une bombe saute derrière le centre de recrutement de l'armée canadienne à Montréal et tue le veilleur de nuit Wilfrid O'Neil[13].
23 avril : la Commission Parent sur l'éducation dépose la première tranche de son rapport. Elle préconise la création d'un ministère de l'Éducation et d'un Conseil supérieur de l'éducation dotés des pleins pouvoirs[14].
17 mai : dix bombes sont déposées dans des boîtes aux lettres de Westmount et 5 d'entre elles explosent. Un sergent, qui tentait d'en désamorcer une, la fait sauter accidentellement et doit être amputé d'un bras[15].
20 mai : our de célébration du Victoria Day, 75 bâtons de dynamite explosent contre un mur de la salle d'armes du 1er bataillon des services techniques de l'Armée canadienne à Montréal (surnommé « opération Chénier » par le FLQ, en l'honneur de Jean-Olivier Chénier)
21 août : ouverture de la deuxième session de la 26e législature. Il s'agit d'une session spéciale visant à étudier un projet de loi concernant les prêts municipaux. Elle se terminera le 23 août[9].
23 août : l'Assemblée législative adopte une motion visant à établir dans les plus brefs délais un régime universel de retraite propre au Québec.
27 septembre : Judy LaMarsh, ministre de la Santé à Ottawa, fait sentir son opposition au projet de régime de retraite québécois en déclarant que ""le Québec s'achemine vers le nazisme"[26].
21 novembre : lors de son congrès spécial, la FTQ conclut une entente avec le Congrès du Travail du Canada (CTC), lui donnant une structure qui lui permettra de devenir une véritable centrale syndicale.
27 novembre : début à Québec du procès de Léopold Dion, le monstre de Pont-Rouge, soupçonné d'avoir assassiné 4 enfants.
29 novembre : quelques minutes à peine après avoir décollé de l'aéroport de Dorval, un DC-8F d'Air Canada s'écrase près de Sainte-Thérèse de Blainville, faisant 118 morts, soit sept membres d'équipage et 111 passagers. Il s'agit de la plus grosse tragédie aérienne survenue au Canada à ce jour[28]. Les conclusions de l'enquête, divulguées en décembre 1964 ne permettent pas d'établir avec précision les causes de l'écrasement.