12 janvier : un organisme français, l'Institut de recherche de la sidérurgie, reçoit le mandat du gouvernement Lesage d'étudier la faisabilité d'un projet de sidérurgie québécoise[2].
7 février – Le projet de loi sur la réforme électorale est déposée à l'Assemblée législative. Elle limite les dépenses électorales des candidats à 50 cents par électeur et des partis à 25 cents par électeur.
26 février – La FTQ demande l'instauration complète de l'assurance-santé. Elle recommande aussi la nationalisation complète des compagnies d'électricité.
Mars
6 mars : le discours du budget de Jean Lesage prévoit des dépenses de 1,2 milliard de dollars pour l'année 1962-1963. L'assurance-hospitalisation coûtera à elle seule près de 168 millions de dollars[4].
Avril
3 avril – Les premières soumissions publiques pour la construction du métro de Montréal ont lieu.
25 avril – René Lévesque déclare à l'Assemblée législative: «Le gouvernement annoncera en temps et lieu sa politique au sujet des compagnies privées d'électricité. Cette nouvelle électrisera la province et finira d'électrocuter l'Union nationale».
Mai
15 mai : levée de la première pelletée de terre sur le chantier de construction du métro de Montréal[5].
17 juin : une émeute au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul cause des dommages évalués à plusieurs milliers de dollars. Neuf édifices sont détruits. L'affaire se termine par 1 mort et 14 blessés[9].
24 juin : le mouton de la parade de la Saint-Jean est volé quelques heures avant l'événement. Il est retrouvé dans la soirée avec une note explicative autour du cou. Le Mouvement de Libération Nationale l'a subtilisé afin d'attirer l'attention sur lui et de dénoncer ce "symbole de soumission et d'aliénation"[11].
4 septembre : Jean Lesage réunit son caucus au Lac-à-l'Épaule dans le parc des Laurentides afin d'y discuter d'une possible nationalisation de l'électricité[15].
19 septembre : Jean Lesage annonce la prorogation de la session ainsi que des élections générales pour le 14 novembre. Il veut, dit-il, obtenir le mandat de nationaliser le réseau hydro-électrique du Québec. Le coût est évalué à 600 millions de dollars.
11 novembre : Jean Lesage gagne le premier débat électoral télévisé de l'histoire du Québec face à un Daniel Johnson visiblement mal à l'aise devant les caméras[18].
19 novembre : le comité parlementaire des chemins de fer à Ottawa demande au président du Canadien National, Donald Gordon, la raison pour laquelle il n'y a aucun francophone aux 17 postes de vice-président de la société d'État. Celui-ci répond que les promotions se font au mérite[21].
30 novembre : près des deux-tiers des députés du Québec à Ottawa adoptent une résolution réclamant du CN de nommer sans délai des Canadiens-français à tous les niveaux de sa haute administration.
11 décembre : une manifestation des étudiants de l'université de Montréal contre la phrase de Donald Gordon tourne à la violence. Le Red Ensign est brûlé. La police charge à la matraque; 12 manifestants sont arrêtés. Parmi les organisateurs de la manifestation, il y avait Bernard Landry et Pierre Marois[21].
28 décembre : Jean Lesage annonce que la nationalisation de l'électricité coûtera 604 millions de dollars dont 303 millions de dollars seront financés par Hydro-Québec[25].