28 janvier : le comité Allaire rend public son rapport. Il préconise de donner un délai de 18 mois au gouvernement fédéral pour accorder 22 revendications, sinon Québec devra enclencher un référendum sur la souveraineté à l'automne 1992[2].
Février
3 février : la commission fédérale Spicer sur l'avenir constitutionnel du Canada commence ses audiences à Québec[3].
9 février : Josée Chouinard est la première Québécoise à remporter une médaille d'or au championnat canadien de patinage artistique[4].
9 mars : le congrès libéral adopte presque sans modification le rapport Allaire comme plate-forme constitutionnelle. Claude Ryan menace de démissionner mais change d'avis lors du discours de clôture de Robert Bourassa. "Le Canada est notre premier choix", déclare celui-ci à ses militants[2].
17 mars : le Parti Égalité adopte une résolution sur la partition du Québec si celui-ci venait à déclarer sa souveraineté[7].
26 mars : le rapport de la commission Bélanger-Campeau préconise un référendum sur la souveraineté en octobre 1992 ainsi que la création de deux commissions parlementaires dont l'une analysera le projet souverainiste et l'autre d'éventuelles propositions canadiennes[2].
Avril
12 avril : Ottawa nomme Claude Castonguay à la présidence d'une commission fédérale chargée d'élaborer un ensemble de propositions constitutionnelles sur l'avenir du Canada[8].
21 avril : à Ottawa, Joe Clark devient le ministre responsable des Affaires constitutionnelles[9].
Mai
2 mai : Gérard D. Lévesque fait connaître le budget pour l'année 1991-1992: les taxes sur les cigarettes, l'alcool et l'essence sont augmentées; le déficit sera de 3.48 milliards de dollars; la dette québécoise s'établit maintenant à 45.8 milliards de dollars[10].
27 mai : le rapport du coroner Dionne conclut que le caporal Marcel Lemay a bien été tué par un Amérindien lors du raid effectué par la Sûreté du Québec contre les barricades des Warriors le mais on ne pourra jamais savoir lequel sans la collaboration des Mohawks présents lors du meurtre[12].
5 juin : adoption de la loi 160 visant à rendre leur ancienneté aux syndiqués du secteur public. Ceux-ci l'avaient perdu lors d'une grève illégale en 1989[14].
18 juin : à la suite de nombreuses plaintes, un comité de l'ONU décide d'effectuer une étude sur la loi 178 pour savoir si elle enfreint les droits de la personne[17].
27 juin : le rapport de la commission Spicer recommande de reconnaître la spécificité du Québec à l'intérieur du Canada et le droit à l'autodétermination des peuples autochtones. Il recommande aussi la réforme ou l'abolition du Sénat[20].
29 juin : les habitants de Betsiamites et de Ragueneau sont évacués à cause de feux de forêt qui menacent leurs villages[21].
16 août : les médecins généralistes concluent une entente avec Québec qui renonce à les forcer à travailler en région[25].
22 août : Québec cède aux pressions locales et internationales et consent à procéder à des études globales d'environnement dans le dossier de Grande-Baleine. Le projet est reporté d'au moins un an[26].
8 septembre : la venue du joueur de hockey Eric Lindros chez les Nordiques de Québec crée un tollé. Originaire de l'Ontario et unilingue anglais, il refuse en effet de jouer à Québec même si Marcel Aubut lui offrait un pont d'or. Agacés, les partisans de l'équipe commencent à le surnommer bébé Lindros[29].
13 septembre : une poutre de 55 tonnes chute dans le Stade olympique. Des ingénieurs constatent plusieurs anomalies dans une pièce importante du contour de l'immeuble qui est fermé temporairement[30].
19 septembre : les Juifs du Québec disent ne pas être d'accord avec les propos de Mordecai Richler sur le supposé racisme des Québécois[33].
20 septembre : création du comité Castonguay-Dobbie chargé d'élaborer les prochaines propositions fédérales aux provinces[34].
24 septembre : Ottawa présente finalement ses 28 propositions. Le document préconise entre autres de reconnaître la société distincte du Québec, de confier les grands leviers économiques à Ottawa, de réformer le Sénat et d'assurer l'autonomie gouvernementale des peuples autochtones. Les nationalistes du PLQ le trouvent très décevants[35].
29 octobre : le Conseil économique du Canada annonce que la souveraineté-association s'accompagnerait d'un coût économique relativement faible. Le gouvernement fédéral se dit en désaccord avec les conclusions de ce rapport[41].
22 novembre : une étude de l'institut C. D. Howe contredit celui du Conseil économique du Canada et conclut que la souveraineté du Québec aurait un coût très élevé[44].
4 décembre : Québec décrète un gel total de ses dépenses afin de combler le trou de 800 millions de dollars qu'il vient de découvrir dans son budget[45].
10 décembre : le politologue Léon Dion se dit furieux contre les offres constitutionnelles d'Ottawa qu'il juge inacceptables[46].
↑Philippe Dubuisson. La souveraineté-association: un coût minime. Une étude du Conseil économique du Canada embarrassante pour Ottawa. La Presse. 30 octobre 1991. p. A-1