Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1918 au Québec.
Événements
Janvier
10 janvier : deux jours après la reprise de la session, Walter Mitchell donne son discours du budget. Pour l'année en cours, les dépenses ont été de 9 840 000 $ et les revenus de 10 400 000 $[1].
23 janvier : la motion Francoeur est retirée à la suite du discours du premier ministre Lomer Gouin, qui déclare que la conscription et les injures faits par « un petit nombre » ne sont pas un motif suffisant de séparation[3].
Février
2 février : l'Assemblée législative adopte une loi créant un ministère des Affaires municipales[1].
14 février : l'Hôpital des Sœurs Grises de Montréal est rasé par un incendie criminel allumé par une employée, Bertha Courtemanche. Il y a 64 morts, tous des enfants âgés de quelques semaines à 3 ans[4].
29 mars : le grabuge continue à Québec. Les bâtiments du Chronicle et de L'Événement, journaux pro-conscriptionnistes, sont attaqués par des émeutiers. Ceux-ci pénètrent dans l'Auditorium et saccagent le bureau du registraire où sont entreposés les dossiers des conscrits[8].
30 mars : des troupes sont envoyées à Québec pour faire cesser les désordres. Le soir, un rassemblement devant le Manège militaire est dispersé par la cavalerie[9].
Avril
1eravril : l'armée disperse une manifestation houleuse à l'aide de mitraillettes dans le quartier Saint-Roch. Il y a quatre morts[10].
13 avril : le rapport de l'enquête sur l'émeute de Québec révèle que les quatre victimes n'ont pris aucune part à la manifestation et qu'elles ont été abattues par des soldats accomplissant leur devoir dans la répression d'une émeute. Il indique que les troubles sont dus au zèle des agents fédéraux qui ont arrêté des personnes sans raison valable[12].
Mai
1ermai : à Hull, la population de la municipalité se prononce pour la prohibition de l'alcool à l'occasion d'un référendum[13].
14 mai : des cultivateurs du Québec et de l'Ontario manifestent à Ottawa contre l'enrôlement des jeunes de 20 à 22ans. Le premier ministre canadien Borden refuse de recevoir leur délégation[14].
Juin
24 juin : le bureau d'enregistrement annonce un délai de trente jours pour les jeunes conscrits qui ne sont pas encore enregistrés. Le délai terminé, ils risquent d'être poursuivis[15].
Juillet
15 juillet : des soldats sont envoyés à Vaudreuil pour y rétablir l'ordre. Depuis quelques jours, des jeunes protestaient un peu trop énergiquement contre l'enrôlement obligatoire[16].
Août
8 août : les troupes canadiennes participent à l'offensive du général Foch contre l'armée allemande en Artois[17].
12 août - L'Union des cultivateurs de la province de Québec est fondée[18].
22 août : quatre convois de 6 600 tonnes se stationnent sur le pont de Québec afin de tester sa solidité[19].
3 octobre : Sherbrooke ferme ses écoles et ses lieux d'amusement afin d'éviter la propagation de la grippe espagnole.
8 octobre : la commission du bureau d'hygiène décide de fermer tous les commerces ainsi que les écoles de Québec, Montréal et Trois-Rivières afin d'enrayer l'épidémie. La grippe espagnole fera 500 morts à Québec, 3 500 à Montréal et entre 8 000 et 14 000 pour toute la province[22].
14 novembre : les grèves sont de nouveau permises.
Décembre
12 décembre - Plusieurs employés de la ville de Montréal, dont les pompiers, les policiers et les mécaniciens de l'aqueduc sont en grève. Médéric Martin doit demander l'aide de l'armée pour faire régner l'ordre dans la ville. La grève durera 33 heures[26].