17 janvier - Le criminel Richard Blass met le feu au bar Gargantua à Montréal alors qu'il y a encore des clients dans l'établissement. Ce drame fait 13 morts et horrifie le Québec[2].
les centrales syndicales font connaître leurs revendications salariales pour leurs prochaines rondes de négociations. Ils demandent 26 % d'augmentation pour le rattrapage du pouvoir d'achat, 8,5 % de correctif de distribution de la richesse et 5 % comme taux annuel d'enrichissement réel[7].
lors d'une rencontre avec Robert Bourassa, Pierre Trudeau déclare que le gouvernement fédéral n'entend pas éponger le déficit des Jeux olympiques[8].
25 février : André Desjardins, ex-directeur de la FTQ-Construction et impliqué dans le saccage de LG-2, comparaît devant la commission Cliche[9].
28 février : le député libéral Guy Leduc, soupçonné d'avoir eu des relations avec la Mafia, démissionne[10].
Mars
7 mars : fin des audiences de la commission Cliche[11].
16 mars : début d'une grève de l'amiante à Thetford Mines qui durera 7 mois. La principale revendication du syndicat est la mise en place de meilleures conditions de sécurité et de salubrité dans l'industrie. Il révèle que plus de la moitié des mineurs souffrent d'affection pulmonaire[12].
18 mars : ouverture de la troisième session de la 30e législature. Le discours du Trône annonce la prochaine adoption d'une Charte québécoise des droits de la personne[10].
6 mai : le rapport de la commission Cliche est rendu public. Il n'est pas tendre envers les agissements de la FTQ-Construction qu'il identifie à de la corruption et à du banditisme. Il blâme aussi la complaisance de certains entrepreneurs en construction et dénonce la négligence et le laissez-allez du gouvernement. Par ailleurs, aucun grief n'est formulé contre la CSN ou la CSD[17].
8 mai : des membres de la FTQ débraient sur les chantiers des Jeux olympiques, protestant contre la mise sous tutelle de 4 syndicats de la FTQ-Construction[18].
13 mai : la loi 2 visant à imposer une tutelle de 3 ans sur 4 syndicats de la FTQ-Construction est déposée à l'Assemblée nationale[19].
18 mai : annonce que le monde interlope a mis sur pied un vaste réseau qui permet de refiler de la viande avariée aux consommateurs. La Federal Packing, selon un témoin, utilisait la charogne pour augmenter ses bénéfices qui étaient pourtant de 25 millions de dollars par an[19].
24 août : Robert Bourassa déclare qu'il bloquera le rapatriement de la Constitution s'il n'obtient pas les pouvoirs nécessaires en matière culturelle[30].
25 août : fin de la grève à la United Aircraft[31].
27 août : Montréal entreprend des démarches pour acheter le paquebot France afin de le transformer en casino et en centre des congrès flottant. Il serait installé dans le Vieux-Port de Montréal[32].
Septembre
3 septembre : la Quebec Association of Protestant School Boards entreprend une démarche pour faire annuler certaines dispositions contraignantes de la loi 22[33].
18 septembre : Montréal renonce à acheter le France à cause de coûts trop élevés[34].
19 septembre : création de l'Association des Gens de l'Air du Québec (AGAQ), regroupant les pilotes, les contrôleurs aériens et d'autres corps de métiers[35].
26 septembre : Jérôme Choquette annonce sa décision de quitter le conseil des ministres et le caucus libéral. Il se dit en désaccord avec les dispositions de la loi 22, mais chacun sait qu'il est mécontent d'avoir été muté de la Justice à l'Éducation[10].
29 septembre : le Front commun réclame une hausse salariale de 43,8 % en 3 ans pour les employés du secteur public[36].
10 octobre : la CATCA (Association canadienne des gens de l'air) annonce un arrêt de travail de 24 heures le pour protester contre l'usage du français dans le contrôle du trafic aérien. Quelques jours plus tard, elle renonce à la grève mais projette d'autres moyens de pression[38].
20 octobre : les ouvriers du chantier de construction du Village olympique débraient une nouvelle fois, dénonçant une mesure décrétant le port obligatoire d'une carte de sécurité pour y circuler[39].
26 octobre : CROP indique lors d'un sondage que, pour la première fois depuis sa création en 1968, le PQ devance le PLQ dans les intentions de vote[40].
Novembre
3 novembre : Fabien Roy est expulsé du Ralliement créditiste, pour avoir tenté de "négocier un regroupement de partis ou une fusion", contrairement à l'ultimatum lancé par le parti[41].
7 novembre : Québec offre des augmentations de salaire de 44 % aux infirmières, de 26,5 % aux enseignants et de 29 à 35 % pour les employés des Affaires sociales. Elles sont mal reçues par les syndicats[42].
11 novembre : Québec signe un accord avec les associations amérindiennes en vue du développement de la Baie James. Il prévoit la cession des droits ancestraux des Cris et des Inuits sur 410 000 milles carrés (1 062 000 km2) contre la somme de 225 millions de dollars[44].
14 novembre : Bourassa décrète l'établissement d'une Régie des installations olympiques (RIO) à la suite de la prise en main de l'organisation des Jeux par son gouvernement[45].
↑Lise Bissonnette, « Le ton des négociations du Front commun? La CEQ réclamera 26 % au titre de rattrapage, un correctif de 8,5 %, un enrichissement de 5 % », Le Devoir, , p. 3
↑Ottawa affermira tout au plus le programme de financement des JO, Le Devoir, 3 février 1975, p. 1, 6
↑Louis-Georges Francoeur, Dédé Desjardins refuse d'incriminer ministres, députés ou fonctionnaires, Le Devoir, 26 février 1975, p. 1, 6