20 février : ouverture de la première session de la 21e législature. La mesure annoncée la plus spectaculaire est celle octroyant le droit de vote aux femmes[1].
Mars
1er mars : le cardinal québécois Rodrigue Villeneuve dénonce le projet de loi sur le suffrage féminin, discuté par l’Assemblée législative. Selon lui, ce projet de loi «va à l’encontre de l’unité et de la hiérarchie familiale; parce que son exercice expose la femme à toutes les passions et à toutes les aventures de l’électoralisme; parce que, en fait, il nous apparaît que la très grande majorité des femmes de la province ne le désire pas; parce que les réformes sociales, économiques, hygiéniques, etc., que l’on avance pour préconiser le droit de suffrage chez les femmes, peuvent être aussi bien obtenues grâce à l’influence des organisations féminines, en marge de la politique.»[2].
25 avril : la loi sur le suffrage féminin entre officiellement en vigueur[5].
30 avril : le gouvernement Godbout crée le Conseil supérieur du travail, chargé de le conseiller sur le monde du travail et les relations avec les employeurs. L'organisme est mis sur pied à la suite des pressions des syndicats[6].
16 mai : le rapport Sirois est finalement rendu public. Selon lui, Ottawa doit assumer entièrement la responsabilité des secours aux chômeurs; les provinces doivent renoncer aux taxes sur le revenu, sur les successions et sur les corporations; Ottawa n'a aucun contrôle sur les dépenses provinciales; Ottawa a juridiction sur l'assurance-chômage et la politique des salaires; des conférences fédérales-provinciales doivent se tenir régulièrement[8].
10 juillet : Ottawa annonce que tous les célibataires de plus de 21 ans devront procéder à un enregistrement obligatoire à partir du . Cette annonce est la cause d'une course au mariage sans précédent au Québec[11].
16 juillet : Ottawa dépose la loi créant officiellement l'assurance-chômage.
Août
6 août : le maire de Montréal, Camillien Houde, est arrêté et interné pour la durée de la guerre. Il a incité la population à ne pas obéir au décret d'enregistrement national[12].
7 août : Ottawa adopte la loi sur l'assurance-chômage dont l'entrée en vigueur est prévue pour le . Les milieux nationalistes contestent cette loi qu'ils voient comme une intrusion du fédéral dans un domaine de juridiction provinciale[13].
20 août : la loi sur l'enrôlement obligatoire est finalement adoptée. Plusieurs personnalités, dont le député indépendant René Chaloult, y voient le prélude à la conscription[14].
13 septembre : le rapport financier du trésorier provincial James Arthur Mathewson énonce que les revenus ont été de 55 650 000 $ et les dépenses de 109 millions $ pendant l'année budgétaire 1939-1940[16].