Fils d'Armand Bérubé, journaliste, et de Fleur-Ange Ménard, Yves Bérubé est né à Montréal le . Il a fait ses études classiques au Collège de Saint-Laurent, avant d'entrer au Massachusetts Institute of Technology, où il a obtenu un doctorat en génie minier en 1966. En 1963, il marie Francine Leroux à Montréal[1].
Il a commencé sa carrière en travaillant pour la Compagnie Iron Ore du Canada à Schefferville. Après l'obtention de son doctorat, il devient professeur adjoint à la Faculté de génie de l'Université Laval. Durant cette période, il enseigne en France et exerce des mandats de consultant pour plusieurs entreprises et le gouvernement fédéral[1].
Il est facilement réélu lors de l'élection générale de 1981. Il est nommé ministre délégué à l'Administration et Président du Conseil du Trésor. Après le remaniement ministériel de , il devient ministre de l'Éducation, un poste qu'il occupe jusqu'en décembre, où il devient ministre de l'Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie, un nouveau portefeuille qui résulte de la fusion du ministère de la Science et de la Technologie avec une partie du ministère de l'Éducation[1],[2],[4].
En tant que ministre de l'Énergie et des Ressources, il défend les intérêts du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, ce qui l'oppose au ministre fédéral Pierre de Bané au sujet d'une aide financière pour le financement d'une papeterie à Matane[5],[6]. Il est également responsable de la création de la Société nationale de l'amiante, une société d'État responsable de la prospection et de la production d'amiante. À titre de Président du Conseil du Trésor, il est chargé d'appliquer des réductions de salaire du personnel la fonction publique pendant la récession qui frappe le Québec au début des années 1980[7],[8],[9].
Peu après le départ de René Lévesque à titre de premier ministre, Bérubé et deux autres ministres, Yves Duhaime (Finances) et Clément Richard (Affaires culturelles), démissionnent ensemble le . Le nouveau premier ministre Pierre-Marc Johnson remplace les démissionnaires par quatre ministres non élus, ce qui représente une première depuis 1970[10],[11].
Au terme de sa carrière politique, il retourne à sa profession d'ingénieur. Il occupe des postes de direction au sein de la firme SNC-Lavalin et devient vice-président exécutif de la société en 1991. L'année suivante, il devient président de la Société d'habitation et de développement de Montréal. Il meurt le , d'une tumeur au cerveau[5]. Il est inhumé au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges[1],[12]. Il était le père de deux filles[5].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yves Bérubé » (voir la liste des auteurs).
↑(en) Donald J. Savoie, Governing from the Centre: The Concentration of Power in Canadian Politics, Toronto, Toronto University Press, (ISBN978-0-8020-4476-1, lire en ligne), p. 103