Présente sur la scène politique québécoise durant plus de trente ans, elle est cheffe du Parti québécois de 2007 à 2014. Durant sa carrière, elle dirige neuf ministères québécois, étant ainsi la personne ayant occupé le plus de fonctions ministérielles de l’histoire du Québec[note 2].
Après deux tentatives infructueuses en 1985 et en 2005 et une courte retraite de la vie publique, elle devient, sans opposition, la septième chef du Parti québécois, en . Trois mois plus tard, elle est élue députée de la circonscription de Charlevoix. Devenue chef de l'opposition officielle après les élections de 2008, Pauline Marois réussit à se maintenir en poste malgré de vives tensions internes en 2011 et au début de 2012.
Elle mène son parti à la victoire lors des élections générales québécoises de 2012 en remportant 54 des 125 sièges à l'Assemblée nationale et forme un gouvernement minoritaire. Elle devient la première femme à occuper le poste de première ministre du Québec. Invoquant un « blocage » des travaux législatifs par les partis d'opposition, elle déclenche des élections générales après dix-huit mois au pouvoir. Elle est défaite dans sa propre circonscription lors de l’élection de 2014 et quitte ses fonctions de chef du Parti québécois.
Biographie
Jeunesse
Pauline Marois est née le à l'Hôpital Saint-François d'Assise, dans le quartier Limoilou de Québec. Elle est la fille de Grégoire Marois, un mécanicien chez International Harvester, une entreprise spécialisée dans l'entretien de la machinerie lourde et des camions à Québec et de Marie-Paule Gingras, une fille de paysans devenue institutrice[1]. Aînée de cinq enfants, elle grandit dans une maison de briques de deux étages construite par son père à Saint-Étienne-de-Lauzon, un village maintenant fusionné à la ville de Lévis, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent en face de la capitale[2].
Dans son autobiographie, parue en 2008, Marois se rappelle l'« intuition profonde » de ses parents et les regrets de son père qui, bien qu'il n'ait complété qu'une quatrième année, a toujours insisté pour que ses enfants aient accès à une éducation de qualité, quitte à faire des sacrifices[3]. Ses trois frères, Denis, Robert et Marc, ainsi qu’elle-même et sa sœur Jeannine ont tous obtenu des diplômes universitaires[4].
Bien que nationalistes et catholiques, ses parents étaient peu impliqués politiquement. Les efforts de sa mère pour implanter la récitation du chapelet en famille ne duraient généralement que deux ou trois jours. Son père, féru d'actualité et sympathique aux thèses du Crédit social et de l'Union nationale, acheta son premier téléviseur dès le début des années 1950, en plus d'être abonné au quotidien L'Action catholique[4].
Elle fait ses études primaires à l'école de Saint-Rédempteur, le village voisin, où elle excelle en français, en histoire et en géographie. Elle développe également un goût pour la lecture, stimulée par les nombreux livres qu'elle reçoit comme récompense pour ses bons résultats. En 1961, elle est admise au collège Jésus-Marie de Sillery, un établissement privé fréquenté par les enfants de la petite bourgeoisie de Québec, où elle fera son cours classique. Elle décrit cet épisode comme un « choc des cultures » qui marquera définitivement sa pensée et ses choix d'avenir[5].
Marois prend conscience de son statut social au collège ainsi que dans les maisons cossues de Sillery, où elle accompagne parfois sa mère qui fait des ménages dans des résidences pour payer ses études. Elle se démarque toutefois par son engagement parascolaire et devient présidente de son association d'élèves et par de bons résultats, à l'exception de deux échecs en anglais et en latin, ce qui remet momentanément en question la poursuite de ses études[5].
Études
En 1968, elle s'inscrit au programme de maîtrise en service social de l'Université Laval. À cette époque, Marois est davantage intéressée par la condition des plus démunis et les enjeux internationaux sans toutefois intervenir sur d'autres enjeux brûlants comme le débat linguistique et la question nationale[6]. Elle participe notamment à la réalisation d'une étude sur les conditions de logement dans la basse-ville de Québec et manifeste contre la guerre du Viêt Nam[7].
L'année suivante, elle épouse Claude Blanchet, un jeune homme du village voisin qu'elle fréquente depuis le collège. Malgré leurs différences, Blanchet est un entrepreneur qui a acquis sa première station-service à l'âge de 17 ans, tout en poursuivant des études en administration des affaires, le jeune couple jette les bases d'une relation qui dure toujours 50 ans plus tard[8].
En , elle effectue un stage en milieu de travail à Hull, où elle participe à la remise sur pied de la section régionale de l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Outaouais — un organisme de défense des consommateurs — pendant que son mari est embauché par Campeau Corporation, un développeur immobilier récemment acquis par Power Corporation[9][1]. À cette époque, la région est secouée par l'expansion de la fonction publique fédérale et la construction de complexes administratifs sur la rive québécoise de l'Outaouais, « sans tenir compte des besoins et des conditions de logement de la population »[10].
Ce stage, qu'elle effectue pendant que se déroule la crise d'Octobre, et son retour dans la région après l'obtention de son diplôme au printemps 1971, marque le couple : « J'étais arrivée dans l'Outaouais en m'identifiant comme Canadienne française. Je le quitterais en m'identifiant à jamais comme Québécoise[11]. »
Début de carrière
Le couple Marois-Blanchet s'établit à Montréal et Mme Marois s'inscrit à l'École des hautes études commerciales, de l'Université de Montréal, où elle complète une maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) en 1976. Militante dès les premiers jours du Parti québécois, elle devient l'attachée de presse de Jacques Parizeau, son ancien professeur, en 1978[1]. Elle quitte ce poste après six mois, en , considérant qu'on ne « l'utilisait pas à la hauteur de son talent », confiera-t-elle plus tard au biographe de Jacques Parizeau, Pierre Duchesne[12]. Elle devient ensuite chef de cabinet de la ministre à la Condition féminine, Lise Payette, en [1]. Le biographe de René Lévesque, Pierre Godin, affirme que Pauline Marois a hésité avant d'accepter le poste, parce qu'elle ne se sentait pas particulièrement féministe. « Avec moi, tu vas le devenir », lui avait alors répliqué la ministre Payette[13].
Débuts et ascension politique (1981-2005)
Ministre de René Lévesque
Enceinte de sept mois, Pauline Marois hésite à se lancer en politique active. Elle est finalement convaincue par son conjoint et René Lévesque[14], et se porte candidate dans la circonscription de La Peltrie, dans la région de Québec[1]. Elle est élue avec une confortable majorité de 5 337 voix sur son adversaire libéral[15], le 13 avril 1981[1]. Elle donne naissance à son deuxième enfant 11 jours plus tard, le [16].
Elle entre immédiatement au conseil des ministres, d’abord comme responsable de la Condition féminine, de au , et pendant quatre mois en 1985[1]. Elle est ensuite promue à la vice-présidence du Conseil du trésor, le , puis devient ministre de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu, lors du remaniement de [17].
Pauline Marois joue un rôle mineur dans les grandes manœuvres qui secouent le Conseil des ministres de René Lévesque à l'automne 1984 après l'élection de Brian Mulroney au poste de premier ministre du Canada. D'abord sollicitée par Pierre Marc Johnson, qui dirige la faction dite des « kangourous » — favorable à des accommodements avec le nouveau gouvernement conservateur — elle se range dans le camp des ministres plus orthodoxes — les « caribous » — qui s'opposent à la démarche d'affirmation nationale et réaffirment la ligne directrice du programme péquiste[18].
Elle signe, le , la « lettre des douze », dans laquelle la moitié des ministres du gouvernement Lévesque s’opposent à la stratégie du « beau risque » du premier ministre et réclament que la souveraineté soit au cœur de la campagne électorale de l’année suivante. Cependant, elle ne se joint pas à sept de ses collègues signataires qui démissionneront à la fin du mois[19].
Au départ de René Lévesque, elle se présente à la course à la direction du Parti québécois en 1985, malgré un sondage défavorable[20]. Après une campagne où elle fait la promotion du plein-emploi et de la souveraineté[21], elle termine en deuxième place, derrière Pierre Marc Johnson, avec 19,7 % des suffrages[22], mais se dit satisfaite et prête à continuer son engagement.
À l’instar de Jean Garon, Bernard Landry et Louise Harel, Pauline Marois désapprouve la stratégie d’ « affirmation nationale » et la réorientation idéologique défendue par Pierre Marc Johnson. Notant que le PQ « doit redéfinir sa voie de gauche »[23], elle se retire temporairement de la direction du parti au terme du congrès de , pour aller enseigner à l’Université du Québec à Hull[23].
Malgré certaines critiques formulées à l’endroit de Jacques Parizeau, elle accepte l’offre du nouvel homme fort souverainiste et devient conseillère au programme du PQ en [24][1]. Elle se présente à l’élection partielle dans la circonscription d’Anjou, le [1], mais subit la défaite par 1 143 voix[25].
De retour au pouvoir après l’élection générale de 1994, le premier ministre Jacques Parizeau lui confie des dossiers à la fois sociaux — le ministère de la Famille — et économiques — le Conseil du trésor, et au lendemain du référendum de 1995, le ministère des Finances[1].
Elle a occupé pas moins de 10 charges ministérielles durant cette période (si on compte Finances 2 fois) :
présidente du Conseil du Trésor (sous Parizeau) ;
ministre de l'Administration et de la fonction publique (sous Parizeau) ;
ministre de la Famille (sous Parizeau) ;
ministre des Finances (sous Parizeau et Landry) (incluant plus tard Économie & Recherche) ;
Elle a, entre autres, donné naissance aux centres de la petite enfance, piloté le dossier de la transformation du réseau des écoles confessionnelles catholiques et protestantes de langue anglaise et française — une disposition datant de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 — en deux réseaux de commissions scolaires organisées sur une base linguistique et instauré la maternelle à temps plein.
Jusqu’à son intermède de femme politique à temps plein, elle occupe le poste de porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales à la suite du remaniement du cabinet fantôme du Parti québécois.
Course à la direction du PQ de 2005
En 2004, cherchant à provoquer le destin, Pauline Marois demande ouvertement le départ de Bernard Landry alors chef du Parti québécois[26]. En 2005, ce dernier démissionne après avoir été soumis à un vote de confiance où il obtient 76,2 % des appuis. À la suite de cette démission[27], elle se lance officiellement et sans attendre dans la course à la direction du Parti québécois en . Elle reçoit l’appui de Joseph Facal, Jonathan Valois, Maka Kotto et Marie Malavoy et une vingtaine de députés de son parti et du Bloc québécois, parti souverainiste campé à Ottawa.
En cas de victoire, elle promettait de tenir un référendum dans les six mois à un an après l’élection d’un gouvernement péquiste, à condition qu’il soit gagnant :
« C’est une tâche immense que nous avons à accomplir ensemble, pour préparer le Québec à faire la souveraineté, surtout à la réussir et à gagner le référendum. Il ne s’agit pas de tenir un référendum n’importe quand, demain matin, il s’agit d’en tenir un gagnant[28]. »
Elle reçoit beaucoup d’appuis à l’extérieur du Parti québécois, comme celui de l’ex-présidente de la Fédération des infirmières du Québec, Jennie Skeene, de l’ancienne présidente de la CEQ, Lorraine Pagé, de l’écrivaine Hélène Pedneault et de l’ancienne présidente du Comité exécutif de la ville de Montréal, Léa Cousineau.
La semaine avant l’élection, elle reçoit l’appui de Pierre Dubuc, candidat dans la course. Le 10 novembre, Gilbert Paquette abandonne la course et demande à ses partisans de voter pour Pauline Marois.
Le , elle perd finalement l’élection avec 30,56 %, soit la 2e position[1], avec 32 166 votes, alors que André Boisclair est élu avec une majorité de 53,68 %. Son rêve de devenir première ministre du Québec — et première femme à le devenir — lui échappe encore une fois. Elle accepte le verdict clair et se rallie au nouveau chef. Elle se montre tout de même satisfaite de la campagne électorale, mais avoue être un peu peinée.
Le , sans amertume, Pauline Marois annonce qu’elle quitte la vie politique active[1]. Ce départ précipité cause une certaine surprise puisqu’elle venait tout juste d’accepter d’occuper le poste de critique en matière de Relations internationales. Cependant, depuis janvier, la rumeur courait qu’un départ imminent de la ténor risquait de survenir. Elle se retire après plus de 25 ans de vie publique et politique, non sans peine. Cependant, elle avouera lors de son discours de démission que « le cœur n’y est plus ». Voici une entrevue fait en 2006 par la radio publique.
Le , Pauline Marois déclare officiellement sa candidature[30], soit dix-huit mois après sa défaite lors de la course à la direction du Parti québécois de 2005. Elle veut mettre de côté le projet référendaire et veut modifier son approche d’un futur pays. Elle souhaite changer tout le programme du Parti québécois pour adapter celui-ci aux volontés des Québécois.
Pauline Marois est la seule personne officiellement en lice pour la succession d’André Boisclair. Son seul rival potentiel, Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois s’est désisté un jour après avoir annoncé sa candidature, probablement convaincu des conséquences néfastes pour le mouvement souverainiste d’un tel affrontement et percevant peut-être aussi un manque d’appuis suffisants[31],[32]. En effet, Pauline Marois bénéficie d’un très grand nombre de soutiens dès le premier jour de l’annonce de sa candidature, à la fois au sein de la mouvance péquiste et au sein de la population (selon les premiers sondages).
Elle reçoit l’appui du club politique SPQ-Libre[33]. Aussi, elle rallie la quasi-totalité des députés du Parti québécois. Elle fait ensuite une déclaration indiquant qu’elle appuie le dégel des frais de scolarité[34].
Le , Pauline Marois assiste à un souper-bénéfice du Bloc québécois, à Montréal, et Gilles Duceppe profite de l’occasion pour l’assurer de son appui inconditionnel.
Elle devient officiellement chef du Parti québécois, à la fermeture de la période des mises en candidature, le [35],[36],[1], étant la seule personne ayant déposé les signatures requises.
En , deux jours avant le scrutin, une controverse éclate lorsqu’un journaliste du quotidien The Gazette révèle que Pauline Marois et son conjoint possèdent une résidence située sur des terres anciennement agricoles, jusqu’à leur dézonage, en 1991, et sur des terrains publics expropriés en 1978 et destinés à la prolongation de l’autoroute 440[38].
Le , jour du scrutin, Pauline Marois est élue avec 59,16 % des suffrages, devenant députée de Charlevoix[39],[40],[41],[1]. Son principal adversaire, l’adéquiste Conrad Harvey, obtient quant à lui 37,04 % des voix. L’assermentation de Pauline Marois a lieu le [42].
Le , Pauline Marois devient, à la suite de l'élection générale du , chef de l’opposition officielle à l'Assemblée nationale[1]. Elle dirige la plus imposante opposition officielle de l'histoire du Québec en nombre de sièges, se composant de 51 députés élus.
Le , lors du XVIe congrès national du Parti québécois, Pauline Marois obtient plus de 93,08 % d’approbations lors du vote de confiance des délégués, un appui un peu plus fort que ceux obtenus dans le passé par Jacques Parizeau et Lucien Bouchard[43].
Pour cette deuxième campagne en tant que chef du Parti québécois, Marois décide de profiter de son avance dans les sondages et de « l'usure et de la corruption » du gouvernement libéral de Jean Charest, au pouvoir depuis 2003, pour aller chercher des votes. La campagne du PQ fut axée sur trois thèmes principaux: « S'affirmer, S'enrichir, S'entraider ». Le grand slogan qu'elle et son parti choisissent fut « À nous de Choisir ». Toutefois, le parti n'a pas promis de référendum sur la souveraineté du Québec, préférant attendre d'être certain d'avoir la majorité des Québécois dans son projet d'indépendance.
Le , la victoire du Parti québécois lors des élections générales lui permet d'accéder à la tête d’un gouvernement minoritaire. Elle devient la première femme première ministre de l'histoire du Québec[1]. Dans la circonscription de Charlevoix–Côte-de-Beaupré, elle fut élue avec 40,65 % des voix, devant la candidate libérale Claire Rémillard.
Le , pendant que Pauline Marois prononce un discours à l'intérieur de la salle de spectacle Métropolis pour souligner la victoire du Parti québécois lors de l’élection générale, il semblerait qu'un tireur essaye de rentrer par la porte arrière alors que deux fumeurs semblent se trouver dans l'encadrure de ladite porte, gênant son passage. Il fait feu et tue Denis Blanchette, 48 ans, technicien du Métropolis et blesse grièvement une autre personne, Dave Courage. Le tireur s'appelle Richard Henry Bain, un anglophone résidant à Mont-Tremblant, qui a perpétré son attaque à l’aide d’une carabine semi-automatique[44] et d’un pistolet. Il apparaît que sa cible prioritaire était la nouvelle première ministre. Son arme s'est enrayée ne permettant pas à l’assassin de décharger toutes ses balles. Selon les informations de la Sûreté du Québec (SQ), les armes étaient enregistrées légalement. Juste avant l'attentat, un incendie d'origine criminelle se déclarait à l'arrière du Métropolis et fut maîtrisé.
À la suite des coups de feu entendus à proximité de l'entrée des artistes, deux gardes du corps de la Sûreté du Québec ont alors entraîné Pauline Marois dans les coulisses du Métropolis, interrompant son discours, transmis en direct à la télévision. La nouvelle première ministre élue est, quelques minutes plus tard, revenue terminer son allocution et demander aux partisans de quitter la salle calmement.
Pendant son arrestation, Richard Bain a causé un grand émoi en criant, devant les caméras et toujours en direct, « Les Anglais sont arrivés » ou « Les Anglais se réveillent ».
Le ont eu lieu les obsèques civiles de Denis Blanchette, auxquelles assistèrent Pauline Marois et quelques autres personnalités politiques.
Pauline Marois convoque l'Assemblée nationale le mois suivant pour adopter des projets de loi sur l'adjudication des contrats publics et la réforme du financement des partis politiques. Le premier budget de son ministre des Finances et de l'Économie, Nicolas Marceau, est déposé en novembre. Il comprend des assouplissements à la taxe santé pour la rendre plus progressive, une réduction de l'augmentation prévue du bloc d'électricité patrimonial d'Hydro-Québec et un retour à l'équilibre budgétaire à compter de l'année fiscale 2013-2014. Malgré les protestations des partis d'opposition, le budget est adopté par une courte majorité. Parmi les principales mesures effectives mises en place par le gouvernement de Pauline Marois, on peut citer :
l'adoption d'une loi prévoyant des élections à date fixe au Québec
l'instauration de la maternelle à 4 ans dans des zones de pauvreté afin de lutter contre le décrochage scolaire
investissement récurrent de 15 millions de dollars pour les soins palliatifs dont 11 millions pour les soins à domicile, le reste aux CHSLD et centres d’hébergement
montant aux petites créances passant de 7 000 $ à 15 000 $)
Le , le Réseau TVA a diffusé un documentaire appelé La Première[45],[46]. Le documentaire parle de la première femme élue première ministre du Québec, la soirée électorale du Parti québécois, et l'attentat du Métropolis[47], qui ont tous eu lieu le . On y voit aussi une partie du travail de la première ministre.
Plusieurs analystes de la scène politique québécoise évaluent que le gouvernement minoritaire du Parti québécois a connu deux grandes étapes. Après une première année difficile, marquée par une certaine incohérence de l'action gouvernementale qui a augmenté le taux d'insatisfaction à son égard, ils notent une amélioration de la perception de l'électorat à compter du milieu de l'année 2013. L'action décisive de la première ministre Marois dans les jours qui ont suivi l'accident ferroviaire de Lac-Mégantic[48], en , marque le début d'un recentrage de l'action du gouvernement[49].
Le politologue Jean-Herman Guay note que ce changement d'approche s'accompagne d'un virage vers le centre de l'échiquier politique, marqué par deux budgets où dominent le contrôle serré des dépenses et certaines hausses de tarifs. La reprise en main du gouvernement péquiste s'est également manifestée à l'automne 2013 avec le débat sur la charte de la laïcité, où la position du parti gouvernemental lui a permis de reprendre le contrôle du jeu politique: « il a coincé la CAQ, qui propose une position de compromis, et déstabilisé le PLQ, visiblement mal préparé à un débat aussi énergique », évalue le journaliste politique Alec Castonguay, dans un texte publié au début de la campagne électorale[49].
Elle remet sa démission, en tant que première ministre, et celle de son gouvernement au lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne le .
Après la politique
Le , au Capitole de Québec, lors de la 25e édition du Gala Forces AVENIR, Pauline Marois est nommée à la présidence[50] du conseil d'administration de la Fondation Forces AVENIR.
Le taux de participation lors de l'élection était de 74,6 % et 53 749 bulletins ont été rejetés. Il y avait 5 919 778 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
Le taux de participation lors de l'élection était de 71,4 % et 62 793 bulletins ont été rejetés. Il y avait 6 012 440 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
↑Condition féminine ; Main-d’œuvre et Sécurité du revenu ; Revenu ; Éducation ; Famille et Enfance ; Santé et Services sociaux ; Finances (deux fois, incluant fusion avec Économie et Recherche) ; Recherche, Science et Technologie ; Industrie et Commerce. À cela s'ajoutent les quatre postes de vice-trésorière, trésorière, vice-première ministre et Première ministre. On dit alors 14 ou 13 postes ministériels selon que Finances est compté deux fois ou non.
↑Le sondeur du Parti québécois, Michel Lepage, a interrogé les militants péquistes sur leur préférence en juin 1985. Pierre Marc Johnson se classait au premier rang avec 67 % des appuis, suivi de Bernard Landry avec 14 %. Pauline Marois arrivait loin en troisième place avec seulement 4,2 % des appuis. (Godin 2005, p. 494).
Sophie Durocher et Claude Fortin, Salut les amoureux : Une anthologie des plus belles histoires d'amour québécoises, Montréal, Stanké, , 180 p. (ISBN2-7604-0894-9)
Pierre Godin, René Lévesque, vol. 3 : L'espoir et le chagrin (1976-1980), Montréal, Boréal, , 631 p., broché (ISBN2-7646-0105-0)
Pierre Godin, René Lévesque, vol. 4 : L'homme brisé (1980-1987), Montréal, Boréal, , 604 p., broché (ISBN2-7646-0424-6)
Isabelle Lacroix, « Peut-on parler du "New PQ"? », dans Myriam Fahmi (dir.), L'état du Québec 2011, Montréal, Boréal, (ISBN978-2-7646-2088-5), p. 193-198
Évelyne Tardy, Égalité hommes-femmes? Le militantisme au Québec : le PLQ et le PQ, Montréal, Hurtubise-HMH, coll. « Les Cahiers du Québec », , 222 p. (ISBN2-89428-643-0)
Martine Tremblay, Derrière les portes closes : René Lévesque et l'exercice du pouvoir (1976-1985), Montréal, Québec Amérique, , 710 p. (ISBN978-2-7644-0453-9)