Il est fils d'Ernest Barrette, employé civil, et de Robéa Côté[1]. Il travaille au Canadien National comme messager de 1914 à 1921, puis comme machiniste de 1921 à 1931[1]. Il épouse Marie-Estelle Guilbault, le , à Joliette[1]. De 1931 à 1935, il est ingénieur mécanicien en chef à l'Acme Glove Work Ltd. de Joliette[1]. En 1932 et en 1933, il est secrétaire de l'International Association of Machinists du district de Joliette[1]. Son entrée en politique active coïncide avec une réorientation vers le commerce des assurances. En 1936, il est cofondateur de la société Barrette et Lépine, courtiers d'assurance[1].
La correspondance de Georges-Henri Lévesque indique qu'Antonio Barrette avait énormément de scrupules à faire adopter le projet de loi no 5 qui durcissait le code du travail à la veille de la Grève de l'amiante (1949), « car il s'agissait pour lui de choisir pratiquement entre la fidélité à ses principes et à son idéal social, et la fidélité à son chef politique. [...] Tout le monde ici a d'ailleurs l'impression qu'il a [...] sacrifié la mission qu'il s'était donnée de travailler pour un idéal social et qu'il n'est plus qu'un pauvre petit politicien comme tant d'autres[2]. » En effet, il a songé à démissionner mais ne l'a pas fait.
À partir de la session de l'automne 1956, Barrette cesse d'assister aux séances de l'Assemblée législative et aux réunions du Conseil des ministres[3]. Il n'y est que rarement présent lors de la session de l'automne de 1957[4]. Il fait néanmoins partie des ministres qui accompagnent Duplessis à la conférence intergouvernementale sur les relations fiscales entre le gouvernement fédéral et les provinces, les 25 et à Ottawa[5].
Barrette suit des traitements dans une clinique de Boston. Le , Barrette écrit à Duplessis pour lui demander la permission de démissionner de son poste de ministre. Il se dit incapable d'un travail régulier et à bout de forces. Mais Duplessis lui refuse sa permission et oblige Barrette à conserver officiellement son poste[6]. Le , Barrette insiste et demande encore de pouvoir démissionner, ce qui est encore rejeté par Duplessis[7]. Le , depuis Boston, Barrette écrit de nouveau à Duplessis pour le supplier de le laisser démissionner. « Je suis absolument rendu à bout de forces et de plus en plus malade, sans espoir, sans intérêt pour quoi que ce soit », écrit-il. Il essuie un nouveau refus[8].
Son nom est mêlé à des allégations de corruption et de favoritisme que la Commission Salvas, mise en place par le gouvernement Lesage pour faire la lumière sur l'administration précédente, a mis en lumière.
Antonio Barrette était aussi le fondateur des Assurances Barrette, situé à Joliette. De 1966 à 1968, il est président d'Antonio Barrette et fils, courtiers d'assurance à Joliette[1].
Antonio Barrette meurt en 1968 à Montréal. Il est inhumé à Joliette, dans le cimetière de la paroisse Saint-Pierre, le [1].
Le taux de participation lors de l'élection était de 81,7 % et 33 510 bulletins ont été rejetés. Il y avait 2 608 439 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
↑Correspondance de G.-H. L. citée dans Jules Racine St-Jacques, Georges-Henri Lévesque – Un clerc dans la modernité, éditions Boréal, Montréal, 2020, (ISBN978-2-7646-3601-5) p. 415-416.
↑Robert Rumilly, Maurice Duplessis et son temps, tome II (1944-1959), Fides, Montréal, 1973, (ISBN0-7755-0461-0), 750 p., à la p. 579