Il est plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Parti québécois, de 1979 à 1985, de 1994 à 1996, de 2002 à 2003 et de 2012 à 2014. En 2007, il est chef par intérim du Parti québécois.
François Gendron termine en 1966 une formation en pédagogie à l'Université Laval. Durant les premières années de sa carrière, il travaille dans le domaine de l'éducation. Il est enseignant (1966 à 1971), animateur de la vie étudiante (1971 à 1973) puis animateur pédagogique (1973-1976). Durant une bonne partie de sa carrière professionnelle, Gendron s'implique dans le milieu syndical.
Débuts en politique
Il est élu en 1973 conseiller municipal du canton de La Sarre.
François Gendron est élu à l'Assemblée nationale lors de l'élection de 1976 en même temps qu'une majorité de candidats péquistes. Il est réélu lors de l'élection suivante. Durant les deux mandats du Parti québécois au gouvernement, Gendron occupe quelques fonctions ministérielles. Il fait son entrée au conseil des ministres en à titre de ministre de la Fonction publique. Il est par la suite successivement ministre d'État à l'Aménagement, ministre responsable de l'Office de planification et de développement du Québec et ministre délégué à l'Aménagement et au Développement régional.
Le , René Lévesque lui enlève ses précédentes responsabilités pour le promouvoir au poste de ministre de l'Éducation. Il n'occupe ce poste qu'un an, soit jusqu'à la défaite du Parti québécois à l'élection de 1985.
Premier séjour dans l'opposition
De 1985 à 1994, malgré le séjour de son parti dans l'opposition, François Gendron est réélu par les électeurs de sa circonscription. Durant les deux mandats libéraux, il occupe divers postes de porte-parole de l'opposition et siège sur diverses commissions. De 1987 à 1989, il est leader parlementaire de l'opposition officielle.
Le , il est choisi pour être chef par intérim du Parti québécois à la suite de la démission d'André Boisclair[1]. En contrepartie à son élection, François Gendron promet une absolue neutralité dans la course à la chefferie du parti. Sa victoire est une relative surprise, car on pressentait à ce poste Marie Malavoy, la députée de la circonscription de Taillon[réf. nécessaire].
Le , il laisse entendre que le Parti québécois votera contre le premier budget du deuxième gouvernement de Jean Charest. Le , il annonce que le PQ n'appuiera pas le budget, mais que son parti enverra seulement trois députés pour aller voter contre lors du vote sur son adoption et ainsi éviter la chute du gouvernement deux mois après son élection. Le budget a été adopté à 46 voix contre 44.
Pour mettre fin à l'impasse, l'ADQ propose au Parti québécois d'appuyer d'un commun accord un candidat qui sache faire l'unanimité : François Gendron, doyen de l'Assemblée nationale, figure d'expérience respectée de tous les députés. Cette alliance des partis d'opposition déclenche la colère du Parti libéral et du premier ministre Charest qui, étant minoritaire en chambre, se voit forcé d'accepter le choix des partis d'opposition.
Le mardi , l'Assemblée nationale se prononce: une majorité de députés de l'ADQ et du PQ élisent François Gendron président de l'Assemblée nationale du Québec. Il est le deuxième président dans l'histoire de l'Assemblée nationale à ne pas provenir du parti gouvernemental.
Son passage au poste de président est cependant très bref : le suivant, Jean Charest dissout l'Assemblée nationale et le scrutin du reporte les libéraux au pouvoir, mais avec une majorité de sièges cette fois. Les libéraux sont libres d'élire le président de leur choix; Yvon Vallières devient donc président à la reprise des travaux parlementaires le .
Le , François Gendron annonce officiellement devant les membres de l'Assemblée générale du Parti québécois de la circonscription d'Abitibi-Ouest son départ de la vie politique en ne se représentant pas pour l'élection générale de 2018. Il quittera ses fonctions de député après les élections d'[2]. Il a représenté en tout les citoyens d'Abitibi-Ouest durant 15 295 jours (41 ans et 10 mois), il détient le record de longévité pour un député de l'Assemblée nationale du Québec[3].
Crée en 2018, le prix honorifique François-Gendron a été mis sur pied pour récompenser les citoyens d'Abitibi-Ouest s'étant le plus démarqué par leur apport au développement social, économique et culturel dans la région. En raison de la pandémie de Covid-19, les soumissions de candidatures pour la première remise ont commencé en [4].
Le , en collaboration avec l’auteur Samuel Larochelle, il publie ses mémoires dans un livre, intitulé François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions[5],[6].
Publications
2021 : François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions[7], écrit en collaboration avec Samuel Larochelle