Investissement Québec (IQ) est une société d'État québécoise créée en 1998 par une loi de l’Assemblée nationale du Québec, pour favoriser l'investissement au Québec des entreprises québécoises et internationales. Depuis sa création, elle réalise annuellement plus de 2000 interventions auprès d'entreprises du Québec. Son siège social est situé dans la ville de Québec.
Investissement Québec est à la fois une agence de développement économique et une société de financement.
Conformément à la politique économique du gouvernement du Québec, elle soutient des entreprises de toute taille, à tous les stades de leur croissance[3].
À travers son réseau régional de bureaux régionaux, elle offre des solutions financières adaptées, des services-conseils et de l'accompagnement en matière de transformation numérique et technologique, ainsi que du soutien à l'exportation.
Ses bureaux internationaux, situés aux États-Unis, en Europe et en Asie, contribuent au développement des exportations des entreprises québécoises tout en stimulant les investissements étrangers au Québec.
La loi créant la Société Générale de financement est adoptée le [4] (SGF). La création de la SGF s'inscrit dans la vision du gouvernement libéral de Jean Lesage de modernisation de l'économie québécoise. Jacques Parizeau, alors haut-fonctionnaire au sein du gouvernement du Québec, en est l'un des fondateurs. La SGF a alors pour objet de réaliser, en collaboration avec des partenaires et à des conditions de rentabilité normales, des projets de développement économique, notamment dans le secteur industriel, en conformité avec la politique de développement économique du gouvernement.
Société de développement industriel du Québec (1971–1998)
La loi de l'aide au développement industriel du Québec instituant la Société de développement industriel du Québec est adoptée le . La Société succède à l'Office du crédit industriel du Québec[8] et en assume les obligations. La SDI a alors pour objectif de favoriser le développement économique du Québec, notamment en encourageant le développement des entreprises, la croissance des exportations et les activités de recherche et d’innovation. La Société doit s’assurer que l’aide accordée contribue à développer des activités économiques rentables engendrant des retombées significatives au Québec, particulièrement en matière de création d’emplois.
Création d'Investissement Québec et de Garantie Québec (1998)
Le , le ministre d'État à l'Économie et aux Finances, Bernard Landry, fait adopter le projet de loi créant Investissement Québec et Garantie Québec[9] après avoir annoncé la création d'Investissement Québec lors du discours sur le budget du .
La loi entre en vigueur le , ce qui marque la création effective d'Investissement Québec. En réunissant les ressources de la SDI et de la Direction générale des investissements étrangers du ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) du Québec, le gouvernement donne à la nouvelle société deux mandats jusqu'alors jamais réunis : le financement des entreprises du Québec et la prospection des investissements étrangers. Louis Roquet, président-directeur général de la SDI, devient le premier PDG d'IQ tandis que Jean Pronovost[10], sous-ministre au MIC, est nommé président du conseil d'administration.
Investissement Québec est également chargé de délivrer les attestations d'admissibilité à certains crédits d'impôt liés à l'investissement dans des centres désignés (Cité du multimédia et Carrefours de la nouvelle économie notamment)[11]. Un nouveau groupe d'employés experts est ainsi transféré à IQ.
En 2001, une loi vient modifier les statuts de la Société et permet la création de la filiale La Financière du Québec[12] en remplacement de Garantie Québec. La Financière du Québec est fondue dans Investissement Québec en 2004[13].
En , Maurice Prud'homme[14] succède à Louis Roquet au poste de président-directeur général. Il est également nommé président du conseil d'administration. Le gouvernement Landry nomme également Dominique Vachon[15] au poste de directrice générale de La Financière du Québec[16].
Peu après les élections de 2003 qui sont remportées par le Parti libéral du Québec, le nouveau gouvernement nomme Jean Houde[17] PDG et président du conseil d'administration d'Investissement Québec (après un bref intérim assuré par André Côté[18], alors vice-président à l'administration). Investissement Québec ouvre ses premiers bureaux régionaux la même année.
Élargissement du mandat (2003–2008)
Dans son budget de 2004, le ministre des FinancesYves Séguin annonce la création du Fonds d'intervention économique régional (FIER) doté de 300 millions de dollars. L'année suivante Investissement Québec constitue la filiale IQ FIER[19] qui devient notamment commanditaire de FIER Partenaires[20], s.e.c., qui est spécifiquement chargée des FIERS qui interviennent dans des fonds sectoriels.
En , André Côté, vice-président à l'administration, est à nouveau nommé PDG et président du conseil d'administration par intérim. Il est remplacé à ces deux postes par Jacques Daoust, nommé en par le gouvernement Charest.
Le mandat d'Investissement Québec est à nouveau élargi en lorsque le gouvernement lui confie la gestion du Programme de soutien à l'Industrie forestière (PSIF)[21][source insuffisante].
La gouvernance d'Investissement Québec est réformée en lors de la modernisation de la loi sur la gouvernance des sociétés d'État[22] qui fera en sorte que les postes de PDG et de président du conseil d'administration ne pourront dorénavant plus être combinés. Robert Cloutier est ainsi nommé président du conseil d'administration à la place de Jacques Daoust.
En , le gouvernement accepte de mettre sur pied, à la suggestion d'Investissement Québec, le programme RENFORT doté d'une enveloppe de 1,2 milliard de dollars pour soutenir les entreprises pendant la crise économique de 2008 et faisant face à des enjeux de liquidités[24].
Fusion avec la SGF (2010–2011)
En , le gouvernement annonce la fusion de ses deux principaux leviers de développement économique[25] qu'étaient Investissement Québec et la Société générale de financement. La nouvelle société conserve le nom d'Investissement Québec et intègre plusieurs filiales détenues précédemment par la SGF (tel Albecour et Rexforêt).
En , le gouvernement nomme Jacques Daoust comme PDG[26] et Jean Bazin (ex-SGF) comme président du conseil d'administration d'Investissement Québec[27].
Le mandat d'Investissement Québec est à nouveau étendu en 2012 :
Dans le cadre du Plan Nord promu par le gouvernement Charest, IQ constitue une nouvelle filiale appelée Ressources Québec.
La division IQ Tourisme est également créée.
IQ est également chargé en par le nouveau gouvernement issu des élections de 2012 d'agir à titre de mandataire du gouvernement pour gérer le Fonds de développement économique (FDE).
En , Yves Lafrance, alors vice-président principal, est nommé au poste de PDG par intérim jusqu'en , date à laquelle Pierre Gabriel Côté est nommé[31].
Le gouvernement nomme Monique F. Leroux[32] présidente du conseil d'administration au printemps 2016.
En avril 2019, Guy LeBlanc[33] est nommé PDG et en mai 2022, Geneviève Fortier[34] est nommée au poste de présidente du Conseil d'administration.
En février 2024, Bicha Ngo succède à Guy LeBlanc et devient PDG d'Investissement Québec[35].
Révision du mandat (depuis 2019)
Quelques mois après les élections de 2018 remportées par la Coalition avenir Québec qui s'était engagée à réformer le mandat d'Investissement Québec pour stimuler les investissements et mieux attirer les capitaux étrangers[36], Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation, dépose le projet de loi 27[37] à l'Assemblée nationale du Québec visant à réformer le mandat d'Investissement Québec[38].
Le gouvernement souhaite renforcer le rôle stratégique du Ministère de l'Économie et de l'Innovation (MEI) et d’Investissement Québec afin d’intervenir plus efficacement auprès des entreprises[38].
Selon le projet de loi 27, Investissement Québec deviendrait la porte d’entrée pour toutes les entreprises québécoises qui désirent réaliser leurs projets d'investissement et de développement d'affaires.
Le projet de loi prévoit également de fusionner le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) à Investissement Québec et la création d'Investissement Québec International, qui permettra une prospection plus proactive des investissements à l'international et de favoriser la diversification des exportations.
L'ajout d'Investissement Québec - CRIQ contribue également à bonifier l'offre de services en matière d'accompagnement en transformation numérique et technologique. En 2023, la marque Investissement Québec-CRIQ a été complètement intégrée à Investissement Québec, sous le chapeau des experts en innovation.
Le nouveau mandat entre en vigueur en 2020 et Investissement Québec renouvelle son image de marque pour souligner l'élargissement de son mandat[pertinence contestée][39][source insuffisante][40]. Les activités d'Export Québec sont intégrées à Investissement Québec International le [39].
Au printemps 2022, Geneviève Fortier, chef de la direction de Promutuel Assurances, est nommée présidente du conseil d'administration de la société[41].