Le département a été créé par le décret de l'Assemblée nationale du . Comme une soixantaine de départements en France, il prend le nom d'un cours d'eau, en l'occurrence la Sarthe. Il correspond essentiellement au Haut-Maine, qui formait la moitié orientale de la province du Maine. La partie sud-ouest du département correspondant à la vallée du Loir relève historiquement du Haut-Anjou, et est dénommée Maine angevin.
Le département se situe entre le Massif armoricain, à l'ouest et au nord-ouest, et le Bassin parisien à l'est et au sud à l'entrée du Val de Loire. Marquée par une importante couverture boisée, avec quatre forêts domaniales, la Sarthe est à dominante rurale. Le département compte 354 communes et 566 058 habitants en 2021. Il y a 34,4 % des habitants qui ont entre 0 et 29 ans, 37,2 % qui ont entre 30 et 59 ans et 28,4 % qui ont 60 ans et plus[1]. Avec une croissance démographique modérée, la Sarthe est le second département le moins peuplé des Pays de la Loire. Elle possède quatre villes de plus de 10 000 habitants : le chef-lieu, Le Mans, ainsi que La Flèche, Sablé-sur-Sarthe et Allonnes. Le Mans et son aire urbaine concentre plus de la moitié de la population. Le reste du département est peuplé de manière peu dense.
De tradition industrielle, le département et notamment Le Mans ont subi de plein fouet la régression de ce secteur à partir des années 1970, compensée par la dynamique des entreprises de services, notamment dans l'assurance.
En Sarthe, le patrimoine architectural et culturel comptait au 31 décembre 2010, 408 protections au titre des monuments historiques, parmi lesquels 115 classements, même partiels, et 293 inscriptions. Son chef-lieu doit sa renommée mondiale à la course des 24 Heures du Mans, dont la première édition a eu lieu en 1923 et à laquelle la devise du département fait écho : En Sarthe, chaque 24 heures comptent plus qu'ailleurs.
Les points les plus hauts se situent dans la partie nord du département : le belvédère de Perseigne, à Villaines-la-Carelle, point culminant du département (341 m), le mont du Haut-Fourché à Saint-Léonard-des-Bois, plus haut sommet des Alpes mancelles (216 m). Le point le plus bas est situé sur la Sarthe, lorsque celle-ci quitte le département à Précigné (20 m).
Paysages de la Sarthe :
Mont-Saint-Jean, dans le nord-ouest. Paysage du Massif armoricain.
La Sarthe se trouve en totalité incluse dans le bassin hydrographique de la Loire, bien que celle-ci ne traverse pas le département. Avec près de 4 000 km de cours d'eau, la Sarthe présente un réseau hydrographique très dense, qui s'organise autour de trois cours d'eau principaux. Au sud, le Loir traverse le département d'est en ouest sur près de 100 kilomètres. Il entre dans le département à Poncé-sur-le-Loir et le quitte à Bazouges-sur-le-Loir. La Sarthe, qui a donné son nom au département, le traverse du nord, depuis Saint-Léonard-des-Bois, au sud-ouest, à Précigné. Elle reçoit les eaux de l'Huisne au Mans.
La Sarthe, grâce à la proximité de la Manche et de l'océan Atlantique, possède un climat océanique. Toutefois, du fait de son retrait par rapport à l'océan, le département connaît une certaine influence continentale, qui se caractérise par des précipitations moins importantes que sur la côte et des étés plus chauds[4]. Voici les données pour la station météorologique du Mans :
Au , la Sarthe possédait 13 177 kilomètres de routes, dont 242 kilomètres d'autoroutes, 4 258 kilomètres de routes départementales et 8 677 kilomètres de voies communales. Le département occupait ainsi le 24e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains pour la longueur du réseau routier, et le 41e rang pour la densité avec 2,1 kilomètres de route par km2 de territoire[6]. L'absence de routes nationales résulte du transfert de certains tronçons de RN au profit des départements par une réforme de 2005[7]. La RN 12 traverse le département mais sur 100 mètres environ. Avant cette date, le département comptait alors 288 kilomètres de routes nationales[6].
La Sarthe est traversée par trois autoroutes. L'A81 relie Le Mans à Rennes, vers l'ouest, et se trouve sur l'itinéraire entre Paris et la Bretagne. L'A11, appelée L'Océane, relie Paris à Nantes et traverse le département du nord-est vers le sud-ouest. Enfin, l'A28, qui relie Abbeville à Tours, dessert le département sur un axe nord-sud.
Le Mans est le principal nœud routier sarthois. De nombreuses routes départementales partent en étoile depuis la ville. L'axe majeur est l'ancienne route nationale 23, devenue « route départementale 323 », qui pénètre en Sarthe par le nord-est à Avezé et dessert La Ferté-Bernard, Le Mans et La Flèche avant de quitter le département au sud-ouest en direction du Maine-et-Loire à Bazouges-sur-le-Loir. L'ancienne route nationale 138, devenue « route départementale 338 », arrive au nord en provenance d'Alençon et dessert notamment Le Mans, Écommoy et Château-du-Loir avant de prendre la direction de Tours.
Réseau ferré de France a supervisé la construction de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, prolongement de la branche ouest de la LGV Atlantique, qui s'étend du Mans jusqu'à Rennes et qui est entrée en service en 2017[9]. Les travaux concernaient 182 km de ligne nouvelle dont 47,5 km en Sarthe[10]. Lié à la construction de la LGV, le projet « Virgule de Sablé-sur-Sarthe » porte sur la réalisation d'une liaison ferroviaire de 3,6 km sur la commune d'Auvers-le-Hamon pour permettre des liaisons directes sur l’axe Nantes - Angers - Sablé-sur-Sarthe - Laval - Rennes[11].
Autres moyens de transport
Le réseau d'autocars régional Aléop dessert de nombreuses communes sarthoises ainsi que Alençon[12] située dans le département de l'Orne. Par ailleurs, le réseau Aléop propose également des lignes qui relient la commune de La Flèche à plusieurs communes du Maine-et-Loire[13] et la commune de Sablé-sur-Sarthe à plusieurs communes de la Mayenne[14]. Le réseau TER Pays de la Loire assure plusieurs liaisons quotidiennes en autocar entre Le Mans, La Flèche et Saumur. Enfin, l'agglomération du Mans possède un réseau de bus, ainsi qu'un tramway, tous deux gérés par la SETRAM[15]. Sablé-sur-Sarthe est desservie par un réseau urbain dénommé Réso.
Le transport fluvial, autrefois très important pour l'économie locale, a été abandonné au profit du transport routier, et la Sarthe, l'unique cours d'eau navigable, n'est plus utilisée que par les plaisanciers[17].
Le réseau de pistes cyclables sarthois est assez peu développé, puisque le département ne compte que quatre voies vertes. La plus longue d'entre elles, la voie verte « Le Lude - La Flèche - Baugé », emprunte le tracé des anciennes voies ferrées qui reliaient La Flèche à Aubigné-Racan et Baugé sur un parcours de 45 km[18]. La voie verte entre Le Mans et Arnage, sur 14 km[19], ainsi que celle entre Le Mans et Changé, sur 12 km[20], empruntent les chemins de halage qui suivent le cours de la Sarthe et de l'Huisne. Un autre tracé, la voie verte de « l'Antonnière », relie les communes de Saint-Saturnin, La Milesse et Aigné, au nord du Mans, sur près de 6 km[21].
Toponymie
Le nom du département provient de la rivière du même nom.
La Constituante le 17 février 1790, décide de la division de la France en départements et le nom de Sarte, en référence à la rivière qui traverse les terres, adopte un H. L'origine latine Sarta de la rivière est probable[réf. nécessaire]. On peut hésiter au sujet de la signification. Sar d'après le dictionnaire français-latin Gaffiot, ouvrage de base et de référence latiniste, est une sorte de poisson, et sarta évoque un état de bon entretien, bien comme il faut. Avant la période révolutionnaire, la rivière est reprise sans h, dans maints ouvrages, ainsi dans l'œuvre de Pascal Robin sieur du Faux (1539-1593, poète angevin "docte en grec, latin et françois", qui la cite, parmi les rivières enfantées par la Loire, Liger, à savoir Sarta, Vigenna, Sebris, Latanos, Meduana, Liromus, Versutia, Leura, Albantia… (Sarthe, Vienne, Sèvre, Latan, Mayenne, Irosme, Versée, Erve, Aubance…)
À partir du Ve siècle, une peuplade celte occupe le territoire actuel de la Sarthe : les Aulerques Cénomans[29]. Ils y établissent leur cité, Vindunum, devenue Le Mans, ainsi que le sanctuaire de Mars Mullo à Allonnes. Tacite les comptait parmi ceux qui envahirent avant cela l'Italie sous la conduite de Bellovèse et qui s'installèrent dans le nord de la péninsule italienne. Pendant la guerre des Gaules, un lieutenant de Jules César, Publius Crassus, soumet la tribu[30], qui se joint quelques années plus tard à l'insurrection menée par Vercingétorix. les Aulerques Cénomans envoient ainsi 5 000 hommes à l'armée chargée de délivrer Alésia[31].
Plusieurs vestiges de la période gallo-romaine ont été mis au jour en Sarthe. L'enceinte romaine du Mans a été édifiée à la fin du IIIe siècle pour résister aux invasions barbares. Elle forme un quadrilatère irrégulier de 450 m de long sur 200 m de large[34]. Sur la commune d'Aubigné-Racan, dans le sud du département, le site archéologique de Cherré regroupe un théâtre, un forum, un temple, des thermes ainsi qu'un aqueduc[35]. Au Mans, un trésor de 152 pièces d'or gauloises a été découvert sur les bords de l'Huisne au début des années 1990[36],[37].
À partir du IIIe siècle, les invasions barbares troublent la Pax Romana. Le passage des peuples germaniques en Sarthe est attesté par la destruction d'une villa à Mont-Saint-Jean et le massacre d'une cinquantaine de ses habitants[38]. Vers la fin du IVe siècle, le civitas cenomanorum appartient à la 3e lyonnaise[39].
Christianisation et haut Moyen Âge
Le christianisme semble pénétrer dans le territoire actuel de la Sarthe aux alentours du IVe ou Ve siècle sous l’influence de Tours le long des voies romaines. Selon la légende, saint Julien et ses disciples seraient les premiers évangélisateurs de la région, saint Julien étant considéré comme le premier évêque du Mans. Mais les premières sources sur la vie de saint Julien datent du IXe siècle[40]. Victeur est le premier évêque historiquement attesté du Mans participant à un concile, à Angers en 453 puis à Tours en 461.
À la fin du Ve siècle, un chef franc parent de Clovis, Rignomer, s'installe au Mans avec une colonie de Francs avec le titre de roi. Il est détrôné et assassiné par Clovis en 510[41]. Pour asseoir leur domination, les Francs s'appuient sur les évêques, présence réelle et concrète de l'autorité dans la cité[42]. Le pouvoir des évêques s'étend et ceux-ci font ouvrir de nombreux monastères au Mans, comme l'abbaye Saint-Vincent, fondée par Domnole, ou l'abbaye de la Couture fondée par Saint Bertrand, mais aussi dans le reste de l'évêché, comme à Saint-Ulphace, Saint-Rigomer ou Saint-Calais[43], qui prennent le nom des moines qui s'y sont installés[44].
Après la mort de Louis le Pieux en 840, ses trois fils se disputent l'Empire carolingien et le Maine n'est pas épargné par les combats. L'évêque Aldric quitte Le Mans pour suivre Charles le Chauve alors que les troupes de Lothaire ravagent les faubourgs de la ville[43]. Il rentre au Mans en 841[43]. La ville tombe ensuite aux mains de Lambert II, comte de Nantes, en 850, avant d'être reprise deux ans plus tard par le comte du Maine Gauzbert[43].
Les troubles ne cessent d'agiter la province du Maine. La première incursion des Vikings au Mans en 865 se traduit par le pillage de la cité et l'incendie de la cathédrale[45],[46]. L'année suivante, les Vikings pillent à nouveau la ville, mais sont interceptés sur le chemin du retour par Robert le Fort à Brissarthe[45]. La muraille gallo-romaine est restaurée à partir de 869[47]. Les Vikings tentent de s'emparer une nouvelle fois de la ville en 875, mais ils échouent dans leur tentative[45]. D'autres expéditions sont menées sur le territoire cénoman par les Vikings, comme au Lude, où l'église est détruite[48].
Du Xe siècle au XIIIe siècle
Entre les Xe et XIe siècles, le comté du Maine est marqué par les luttes de pouvoir entre comtes et évêques, issus de la famille de Bellême. Ainsi en 1034, le comte Herbert Éveille-Chien assiège et détruit le château de La Ferté appartenant à l'évêque Avesgaud de Bellême, l'obligeant à quitter l'évêché[49].
Dans la seconde moitié du XIe siècle, le Maine suscite des rivalités entre Angevins et Normands. À partir de 1040, Geoffroy Martel, comte d'Anjou, occupe le Maine et s'empare du Mans dont il enferme l'évêque Gervais de Château-du-Loir[50]. Le comte Herbert II du Maine cherche le soutien de Guillaume, duc de Normandie : Robert Courteheuse, fils de Guillaume, épouse la sœur d'Herbert, et ce dernier promet d'épouser une des filles du Guillaume[50]. Mort sans héritier, Herbert désigne Guillaume comme son successeur, mais les seigneurs du Maine se révoltent et appellent à la tête du comté un oncle d'Herbert, Gautier de Vexin. Guillaume se lance alors dans la conquête du Maine, prend Le Mans en 1063 et installe son fils Robert Courteheuse à la tête du comté[50]. Guillaume, devenu entre-temps le Conquérant après son succès en Angleterre, revient au Mans recevoir les clés de la ville en mars 1073[51].
Les seigneurs locaux se révoltent à nouveau et renouent avec le lignage des anciens comtes du Maine en plaçant à leur tête Hugues d'Este, petit-fils d'Herbert Éveille-Chien[51]. En 1092, Hugues d'Este vend le comté du Maine à son cousin Hélie de la Flèche pour 10 000 sous manceaux[51]. Hélie marie sa fille Eremburge à Foulques V le Jeune, rattachant ainsi définitivement le Maine à l'Anjou[50].
Le Maine est rattaché à la couronne en 1328, lorsque Philippe de Valois, comte du Maine et d'Anjou, devient roi de France. Il logeait avec sa femme Jeanne de Bourgogne au château du Gué de Maulny, près du Mans, où est né leur fils Jean, qui devient le roi Jean II le Bon à la mort de Philippe[55]. Jean détache à nouveau le comté du Maine de la couronne pour le joindre à l'apanage de son fils Louis d'Anjou[55].
Du fait de sa situation géographique, le comté du Maine est particulièrement touché par les combats de la guerre de Cent Ans. Après la défaite française lors de la bataille de Poitiers en 1356, Jean le Bon est capturé par les Anglais, qui chevauchent jusque dans le Maine en s'emparant des forteresses et ravageant les faubourgs du Mans[56]. En 1370, le connétableBertrand Du Guesclin remporte une victoire décisive face aux Anglais à la bataille de Pontvallain[57]. Le lendemain, il s'empare de Vaas, et repousse les Anglais jusqu'au sud de la Loire[57].
En 1392, Pierre de Craon tente d'assassiner Olivier de Clisson, devenu connétable de France après la mort de Du Guesclin. Sa tentative échouée, Pierre de Craon se réfugie chez son cousin Jean IV, duc de Bretagne[57],[58]. Le roi Charles VI décide de marcher sur la Bretagne afin de châtier les coupables. Arrivé au Mans, il quitte la ville le . Alors que le cortège chemine en forêt sous une chaleur accablante, le roi est atteint d'une crise de démence soudaine : il s'empare de son épée et se précipite sur les gens de sa suite, faisant quatre victimes[57],[58]. Le roi, saisi de force, est ramené au Mans ligoté sur un chariot[57],[58].
La Sarthe, comme 82 autres départements, est créée par le décret du [68]. La province du Maine est séparée en deux départements : le Haut-Maine, centré sur Le Mans, devient la Sarthe, tandis que le Bas-Maine, centré sur Laval, devient la Mayenne. La Sarthe reçoit une portion du territoire de l'ancienne province d'Anjou, située le long du Loir entre La Flèche et Le Lude, appelée le Maine angevin. Quelques paroisses du Perche, autour de Montmirail, sont elles aussi intégrées au nouveau département[68].
Pendant l'été 1789, les troubles de la Grande Peur frappent la Sarthe. Le 18 juillet, la voiture de deux députés de la noblesse est précipitée dans la rivière à Savigné-l'Évêque. Le lendemain, les patriotes manceaux imposent la création d'un comité municipal permanent dirigé par des bourgeois et placé sous la protection d'une milice citoyenne. Un massacre a lieu le 23 juillet à Ballon : Charles-Pierre Cureau, lieutenant du maire du Mans, et le comte de Montesson sont décapités dans la cour du château[69].
À la fin de l'année 1793, la Sarthe est touchée par l'expédition de l'armée vendéenne menée pendant la virée de Galerne[70]. Défaits à Granville le 14 novembre, les Vendéens opèrent une retraite sur la Loire et font le siège d'Angers les 3 et 4 décembre. Repoussés, ils lèvent le siège et se replient vers le nord-est en direction du Mans, poursuivis par les hommes du général Westermann. Ils arrivent à La Flèche le 8 décembre. La défense de la ville est assurée par les hommes du général Chabot qui avaient détruit une des arches du pont sur le Loir. Les Vendéens, commandés par La Rochejaquelein, contournent la ville en franchissant le Loir au niveau d'un gué, avant d'attaquer les troupes républicaines de Chabot. Pris à revers, les républicains s'enfuient. Les Vendéens rétablirent le pont et séjournèrent quelques jours à La Flèche, le temps de se refaire[71] avant de repartir en direction du Mans le 10 décembre et de détruire le pont derrière eux[72]. Néanmoins le même jour, le général Westermann reprend la ville et écrase l'arrière-garde des royalistes. Les blessés et les malades vendéens laissés à La Flèche sont massacrés par les soldats. Selon les généraux républicains environ 1 000 Vendéens meurent à La Flèche ou ses environs[73].
L'armée vendéenne arrive au Mans, qu'elle occupe après un court combat dans les environs de Pontlieue[74]. Le 12 décembre, l'avant-garde de l'armée républicaine commandée par Westermann arrive au Mans et passe aussitôt à l'attaque, mais est repoussée à l'extérieur de la ville par les hommes de La Rochejaquelein. Westermann reçoit en renfort les troupes de Tilly, puis celles de Marceau et enfin celles de Kléber. Les combats se portent alors à l'intérieur de la ville et se poursuivent toute la nuit[75]. La Rochejaquelein et le gros des troupes se replient sur Laval. L'affrontement tourne au bain de sang, les soldats républicains pénètrent dans les maisons et y massacrent les femmes et les enfants vendéens qui s'y étaient réfugiés[75]. 10 000 à 15 000 Vendéens sont tués au cours de cette bataille, beaucoup d'autres sont faits prisonniers; les républicains en revanche n'ont que 30 morts et 100 blessés[75].
En 1799, les levées d'hommes pour faire face aux défaites militaires de la République et le vote de la loi des otages conduisent les chefs chouans à lancer une nouvelle insurrection[76]. Ils désignent le comte de Bourmont, alors en exil en Angleterre, pour commander en chef de l'Armée royale du Maine[76]. Les insurgés, venus de la Sarthe et de la Mayenne au nombre de 12 000 étaient répartis en divisions organisées par des chefs vétérans des insurrections précédentes. Le 15 octobre, l'armée royale du Maine prend Le Mans, avant de l'abandonner quelques jours plus tard pour se porter vers le bourg de Ballée, en Mayenne[76].
L'Empire met fin pour un temps aux insurrections. Les activités de la chouannerie reprennent épisodiquement, comme en 1813, où les troupes impériales arrivent en Sarthe pour mettre fin à une bande organisée sous la direction du capitaine « Sans-Façon » aux alentours de Sillé-le-Guillaume[77].
Après la chute de Napoléon Ier à la bataille de Waterloo en 1815, le département est occupé par les troupes prussiennes. Une première brigade arrive au Mans le 3 août, suivie de deux autres brigades destinées à camper dans la région de La Flèche et celle de Mamers. L'occupation dure près de deux mois, jusqu'au départ des Prussiens le 28 septembre[79].
Du XIXe siècle à nos jours
À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 mené par Louis-Napoléon Bonaparte, l'ancien ministre des finances Trouvé-Chauvel qui réside à La Suze-sur-Sarthe décide les ouvriers tanneurs de la localité à prendre les armes pour protester contre les décrets présidentiels[80]. La révolte prend fin au bout de quelques jours et plusieurs dizaines d'habitants de La Suze sont déportés en Algérie[80].
Le Second Empire prend fin avec la guerre franco-prussienne de 1870. Après la bataille de Sedan où les Français sont défaits le , l'armée de la Loire est formée par Léon Gambetta pour poursuivre la guerre contre les Allemands[80]. Le 22 octobre, le général de Kératry est nommé à la tête de l'armée de Bretagne et chargé d'établir le camp de Conlie dans le Nord-Ouest de la Sarthe afin d'y accueillir les 60 000 hommes mobilisés[81]. Le ravitaillement en matériel et en armes du camp connaît des difficultés et les soldats mobilisés ne reçoivent ni l'armement, ni l'instruction nécessaire pour se rendre au combat[81]. Les premiers combats en Sarthe interviennent au cours du mois de novembre autour de La Ferté-Bernard. Après les défaites françaises à Orléans et Loigny au début du mois de décembre, l'armée de la Loire est réorganisée et le commandement en est confié à Alfred Chanzy, qui décide de se replier sur Le Mans[80]. Le 25 décembre, les Prussiens attaquent et pillent la ville de Saint-Calais, dans l'Est du département. La bataille du Mans s'engage à partir du , mais après quelques jours de résistance, l'armée commandée par Chanzy est battue et doit se replier vers Laval puis sur la rive droite de la Mayenne, alors que l'armistice mettant fin aux combats est signé le 28 janvier[80]. L'occupation de la Sarthe commence et l'armée prussienne atteint La Flèche le 19 janvier[80].
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, Le Mans devient un haut lieu dans le domaine des transports, avec les inventions dans le domaine de l'automobile des frères Léon et Amédée Bollée[82], ainsi que les premiers vols en avion des frères Orville et Wilbur Wright au-dessus de la ligne droite des Hunaudières[83]. L'exploitation des houillères locales favorise le développement de l'activité chauffournière dans la région au XIXe siècle[2].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands arrivent au Mans le , et prennent possession des villes situées au sud du département, La Flèche et Le Lude, le lendemain. La libération du Mans intervient le , celle du département le 10 août.
Politique et administration
Politique
Tendance politique
Le département de la Sarthe est un département traditionnellement situé à droite de l’échiquier politique. Sous la Cinquième République (ayant débuté en 1958), le département a ainsi la plupart du temps élu des personnalités politiques de droite. Pour autant la nouvelle tendance observée depuis les récentes élections locales s'oriente vers un certain retour de la gauche, notamment par le biais du Parti socialiste. Ainsi, lors des élections législatives de 2012, les candidats de la gauche ont été élus dans quatre des cinq circonscriptions législatives, alors qu'ils n'en avaient remporté qu'une en 2007 et aucune en 2002. De même, lors de l'élection présidentielle de 2012, le socialiste François Hollande est arrivé en tête à chaque tour, atteignant 28,13 % des suffrages lors du 1er tour et 52,67 % lors du second tour[84].
Le département de la Sarthe enregistre le plus souvent des taux d'abstention plus faibles que ceux de la moyenne nationale lors des élections présidentielles. Ainsi lors de l'élection présidentielle de 2012, l'abstention n'atteignait que 17,83 % au 1er tour et 18,36 % au second, contre 20,52 % et 19,65 % au niveau national[84].
Le Conseil départemental est l'assemblée délibérante du département de la Sarthe, collectivité territoriale décentralisée. Son siège se trouve au Mans, à l'hôtel du département. Le Conseil départemental comprend 42 conseillers généraux issus des 21 cantons de la Sarthe. Ces conseillers sont renouvelés tous les 6 ans[85].
En 2018, le budget primitif du Conseil départemental s'élève à 618,4 millions d'euros[86].
Le département de la Sarthe est composé de 354 communes, 21 cantons et 3 arrondissements. L'arrondissement du Mans, le moins vaste avec 837 km2, regroupe près de la moitié de la population sarthoise (46,3 %) avec 267 560 habitants, répartis sur 45 communes. L'arrondissement de la Flèche, qui comprend la vallée du Loir et la vallée de la Sarthe, regroupe 118 communes, pour 148 804 habitants. L'arrondissement de Mamers, qui comprend la Haute-Sarthe, les Alpes mancelles et le Perche sarthois, regroupe quant à lui 191 communes, pour une population à peu près équivalente à celui de La Flèche avec 149 694 habitants.
En matière de police, la Sarthe dépend de la Direction interrégionale de la Police judiciaire (DIPJ) de Rennes (Ille-et-Vilaine), qui couvre l'ensemble des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute et Basse-Normandie. À cela s'ajoute la présence de la police municipale dans certaines communes et de la Direction départementale de la sécurité publique de la Sarthe (DDSP72), qui est la principale direction opérationnelle intégrée à la Direction Générale de la Police nationale, incluant notamment Police secours[90]. La Sarthe possède aussi un groupement départemental de gendarmerie[91].
La préfecture de la Sarthe est établie dans l'ancienne abbaye de la Couture du Mans. Le préfet de la Sarthe, c'est-à-dire le représentant de l'État en Sarthe, est Pascal Dallennes depuis février 2020[92].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
473 071
467 193
466 155
463 619
446 603
446 239
438 917
436 111
429 737
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
425 077
422 699
421 470
419 370
389 235
387 482
384 619
388 519
412 214
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
420 393
443 019
461 839
490 385
504 768
513 654
529 851
553 484
565 718
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
-
-
-
-
-
-
-
567 561
566 058
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[93] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[94] puis population municipale à partir de 2006[95].)
Histogramme de l'évolution démographique
La Sarthe est un département moyennement peuplé, sa densité était de 91,2 habitants par kilomètre carré en 2021, légèrement inférieure aux 106,5 hab./km2 en France métropolitaine. Elle est également inférieure à celle des Pays de la Loire, qui s'élève à 120,1 hab./km2. La population sarthoise est en constante augmentation depuis 1968[A 1]. Elle a augmenté de 6,3 % entre 1999 et 2010[A 1]. La Sarthe possède une croissance démographique régulière, avec 0,6 % d'augmentation par an. Cet accroissement est dû au solde naturel, avec 0,3 % de hausse par an, ainsi qu'au solde migratoire, avec 0,2 %. La Sarthe présente un taux de natalité de 12,6 ‰, légèrement en retrait de la moyenne nationale (12,8 ‰). C'est dans les communes périurbaines composant la deuxième couronne mancelle, ainsi que le long des axes Angers-Le Mans et Laval-Le Mans que le dynamisme démographique est le plus fort[96].
La hausse de la population s'accompagne d'un vieillissement de la population, qui à terme, ferait diminuer le taux de croissance. L'Insee prévoit une hausse de 80 000 habitants entre 2007 et 2040, avec un taux de croissance moyen de 0,4 %, en dessous de celui des Pays de la Loire (0,7 %)[97].
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Les pyramides des âges du département de la Sarthe, comparées sur les années 1999 et 2009, expriment le vieillissement de la population. La part des plus de 60 ans est ainsi passée de 23,1 % à 23,9 % de la population totale en dix ans. Plus particulièrement, la tranche des plus de 75 ans a augmenté de 8,6 % à 9,9 % sur la même période, tandis que la tranche des moins de 30 ans a reculé de 37,6 à 36,2 %.
Pyramide des âges en 2009 en nombre d'individus[A 2].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
21 108
75 et plus
34 167
37 459
60 à 74
41 483
56 838
45 à 59
57 472
54 638
30 à 44
54 738
49 630
15 à 29
47 465
54 143
0 à 14
51 909
Pyramide des âges en 1999 en nombres d'individus[98].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
17 132
75 et plus
28 522
35 611
60 à 74
41 114
47 776
45 à 59
47 820
56 755
30 à 44
55 935
53 445
15 à 29
50 579
48 448
0 à 14
46 758
Les ménages
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Le nombre total de ménages sarthois est de 241 552 en 2009. Le département compte une majorité de ménages composés d'une seule personne, parmi lesquelles 18,7 % de femmes et 13,9 % d'hommes vivant seuls[A 3]. Ce niveau est légèrement plus faible en Sarthe qu'en moyenne en France.
Voici ci-dessous les données en pourcentages de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages :
En matière d'éducation et d'enseignement, le département de la Sarthe appartient à la circonscription administrative de l'académie de Nantes qui regroupe également tous les autres départements de la région Pays de la Loire. Il s'agit de la 4e académie de France par sa population scolaire[101]. En 2012, la Sarthe compte 490 écoles maternelles et primaires, dont 423 sont publiques et 67 sont privées. Les écoles privées ne représente ainsi que 13,7 % des écoles sarthoises, un taux bien inférieur à celui de l'académie (31,6 %). La Sarthe possède aussi 78 collèges, dont 58 sont publics et 50 sont privés, 21 lycées généraux et technologiques, dont 12 publics et 9 privés, ainsi que 14 lycées professionnels dont seulement 5 sont publics[102]. En 2012, ces établissements totalisaient 106 426 élèves, dont 86 819 dans le public (81,6 %) et 19 607 dans le privé (18,4 %)[103].
La Sarthe présente une forte proportion de personnes peu ou pas diplômée, et en 2009, seulement 18 % des Sarthois avaient un diplôme de l'enseignement supérieur, contre 24,5 % en France métropolitaine. 28,7 % avaient alors un CAP ou un BEP, et 39,7 % n'avaient aucun diplôme ou bien seulement le BEPC ou le certificat d'études primaires. Les 13,7 % restant avaient obtenu le baccalauréat ou un brevet professionnel[A 4].
L'enseignement supérieur est principalement représenté en Sarthe par l'Université du Maine, membre du pôle de recherche et d'enseignement supérieur Université Nantes Angers Le Mans (UNAM)[104] et qui compte 10 258 étudiants en 2011[105]. Située sur le campus du Ribay, au Mans, l'Université du Maine compte trois unités de formation et de recherche : la faculté des Sciences et Techniques, la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines et la faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion[106]. Elle intègre également deux IUT, dont l'un est implanté à Laval, dans le département voisin de la Mayenne, ainsi que l'École nationale supérieure d'ingénieurs du Mans (ENSIM), spécialisée en vibrations, acoustiques et capteurs, ainsi qu'en informatique[106]. L'Université du Maine compte 15 laboratoires de recherche regroupant 308 enseignants-chercheurs, dont 24 chercheurs CNRS[107].
En 2012, la Sarthe comptait 7 065 professionnels de santé, dont 4 222 infirmiers et infirmières diplômés d'État, 682 médecins généralistes, 603 médecins spécialistes, 471 pharmaciens, 390 masseurs et kinésithérapeutes et 231 chirurgiens-dentistes[112]. La densité de professionnels libéraux de santé pour le département s'élevait alors à 82 généralistes, 62 spécialistes et 66 infirmiers diplômés d'État pour 100 000 habitants, chiffre en dessous des moyennes régionales et nationales[113]. La Sarthe présente un niveau de mortalité générale comparable à la moyenne régionale, alors que la mortalité prématurée est supérieure de 6 % à celle des Pays de la Loire[114].
Le département de la Sarthe possède plus d'une dizaine d'hôpitaux et de cliniques répartis sur l’ensemble du territoire. Le principal établissement est le centre hospitalier du Mans, plus important centre hospitalier non-universitaire de France avec une capacité de 1 700 lits[115]. Il compte 21 salles de bloc opératoire et comptabilise 86 000 séjours pour l'année 2011, dont 47 000 séjours supérieurs à 24 heures[116]. Situé à proximité de la rocade sud-est du Mans, le Pôle Santé Sud regroupe depuis 2008 le Centre médico-chirurgical du Mans (CMCM) et la clinique du Tertre Rouge[117]. La ville du Mans compte deux autres établissements hospitaliers : le centre Jean-Bernard, spécialisé dans la prise en charge du cancer, ainsi que la clinique du Pré.
La course automobile des 24 Heures du Mans est la principale épreuve sportive du département de la Sarthe. La compétition, organisée par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) et dont la première édition a eu lieu en 1923[119], se déroule chaque année au mois de juin. Elle attire près de 240 000 spectateurs[120]. Plusieurs autres compétitions se déroulent sur le circuit Bugatti et font du Mans l'une des capitales des sports mécaniques[121]. Le Grand Prix de France moto, épreuve du championnat du monde de vitesse moto, a lieu tous les ans au mois de mai depuis l'an 2000. Elle a attiré plus de 161 000 spectateurs en 2013[122]. Les 24 Heures Moto[123], le GT Tour[124] ou encore le Championnat de France Superbike[125] font également partie des principales épreuves organisées sur le circuit Bugatti.
Le MMArena, situé à proximité du circuit, est la principale infrastructure sportive du département. Inauguré en janvier 2011, ce stade d'une capacité de 25 000 places est le premier possédant un contrat de naming en France. Il accueille les matchs du Mans FC. La salle Antarès, à la fois salle de sports et de spectacles, est une enceinte d'une capacité de 6 023 places au sein de laquelle se déroule les matchs de l'équipe de basket du MSB, mais aussi parfois des matchs de l'équipe de France de handball.
La Sarthe et sa population restent traditionnellement attachées au catholicisme, bien que celui-ci soit moins présent que dans les autres départements du Grand Ouest. Une enquête réalisée par l'IFOP en 2006 fait apparaître qu'entre 64 % et 70 % des Sarthois se déclarent de confession catholique[132]. Les autres religions sont beaucoup moins développées. Ainsi, le protestantisme n'est déclaré que par moins d'1 % de la population sarthoise, tout comme l'islam, tandis que le judaïsme ne représente qu'entre 0,5 % et 1 %. À l'inverse, entre 27 % et 34 % des personnes se déclarent sans religion[132].
En ce qui concerne la presse écrite, la Sarthe est couverte par les éditions locales du quotidien Ouest-France, ainsi que par le journal régional Le Maine libre, qui occupe la place de 1er quotidien sarthois avec 46 145 lecteurs chaque jour en 2011[146]. Le groupe Publihebdos propose quatre hebdomadaires en Sarthe : Les Alpes Mancelles, Les Nouvelles de Sablé, L'Écho Sarthois et le Petit Courrier[147].
En 2009, l'INSEE recensait en Sarthe 309 949 foyers fiscaux, dont 52,9 % étaient imposables. Le revenu net total déclaré par tous les foyers fiscaux s'élevait pour cette année à 6 588,346 millions d'euros (partagé à hauteur de 77,7 % par les foyers imposables et 22,3 % par les non-imposables). En outre le revenu net déclaré moyen s'élevait pour sa part à 21 256 € par foyer fiscal (31 240 € pour les foyers fiscaux imposables et 10 062 € pour les non-imposables) et l'impôt moyen à 746 €[A 5]. La même année en France, la part de foyers imposables était de 53,6 % et le revenu moyen de 23 230 €, soit des chiffres sensiblement supérieurs à ceux constatés en Sarthe.
En 2010, les revenus déclarés de la population sarthoise se sont répartis en 61,6 % de salaires, de 28 % de retraites, pensions et rentes, de 5,3 % de revenus non-salariés et de 5,1 % d'autres revenus[A 6].
Du côté de l’imposition sur le patrimoine, la Sarthe comptait en 2010 une seule commune de plus de 20 000 habitants possédant plus de 50 redevables de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) : Le Mans, avec 456 redevables et un impôt moyen qui s'élevait alors à 11 412 €[148].
Emploi
En 2009, la population sarthoise âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 352 585 personnes, parmi lesquelles on comptait 73 % d'actifs dont 65,3 points ayant un emploi et 7,7 points de chômeurs[A 7].
On comptait 225 314 emplois dans la zone d'emploi, contre 207 219 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 231 907, l'indicateur de concentration d'emploi est de 97,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu moins d'un emploi pour un habitant actif[A 8].
Toujours en 2009, 39,8 % des emplois concernaient les services, les transports et le commerce. Suivaient l'administration publique, l'enseignement et l'action sociale, avec 29,9 % des emplois, l'industrie, 19,4 %, la construction, 7 % et l'agriculture avec 3,9 %[A 9]. L'emploi salarié représentait 86,9 %, avec 74,7 % d'emplois à durée indéterminée. Les contrats à durée déterminée (CDD) ne représentaient que 6 % du total, les emplois en intérim, 2,9 %, tout comme les stages et les contrats d'apprentissage, alors que les emplois aidés représentaient 0,5 %[A 10].
La même année, 62,1 % des Sarthois travaillaient dans une autre commune que leur commune de résidence, un nombre encore plus important qu'en 1999 lorsque celui-ci s'élevait à 55 %. Ils étaient 53,2 % à travailler dans une autre commune du département, 2 % dans un autre département de la région de résidence, 6,9 % dans une autre région française et seulement 0,1 % à l'étranger[A 11].
Entreprises du département
Au 31 décembre 2010, la Sarthe comptait 38 524 établissements : 6 608 dans l’agriculture-sylviculture-pêche (17,2 %), 2 423 dans l'industrie (6,3 %), 3 329 dans la construction (8,6 %), 20 722 dans le commerce-transports-services divers (53,8 %) et 5 442 étaient relatifs au secteur administratif (14,1 %)[A 12].
Entreprises d'envergure nationale ou internationale
Ci-après sont listées les principales grandes entreprises dont le siège et/ou au moins un établissement sont situés en Sarthe. En gras sont indiquées les entreprises qui y ont leur siège.
MMA, 3e réseau d’agents généraux en biens et responsabilités[149],
Valeo, fabricant de modules et de systèmes intégrés pour l'industrie automobile,
LTR Industries, leader mondial du tabac reconstitué,
O2, prestations de services à la personne.
Colart , leader dans la fabrication de matériel artistique, peinture, verni.
Agriculture
L'agriculture est un secteur important pour l'économie sarthoise. Le département se situe au 5e rang français pour la viande de volailles, au 8e rang pour la viande de porc et la production d'œufs, ainsi qu'au 19e rang pour les livraisons laitières[150]. La Sarthe possède une surface agricole utile de 417 000 ha, soit 67 % de la superficie totale du département. Les prairies occupent la plus grande part de cette surface avec 175 900 ha[150]. La Sarthe compte 4 260 exploitations en 2020 ce qui valorises 366 000 hectares[151], soit 15 % de l'ensemble des exploitations de la région Pays de la Loire, et contribue à 14 % de la production régionale[152]. L'activité bovins en général domine le secteur avec 2 800 personnes, soit 27 % des actifs. Les autres activités importantes sont l'élevage hors sol avec 2 400 actifs, (23 %) et la polyculture avec 1 850 actifs (18 %). Les grandes cultures concernent 1 350 actifs, les ovins, caprins et autres herbivores 1 050 actifs. Le maraîchage, l'horticulture, les fruits et la viticulture sont des activités moins développées, et concentrent dans leur ensemble 900 personnes[152].
La Sarthe représente 25 % de la production nationale de volailles Label rouge[150]. 1 800 exploitations sarthoises ont au moins une de leurs productions sous signe de qualité, alors que 170 d'entre elles sont certifiées agriculture biologique[152]. Les races bovines les plus fréquentes en Sarthe sont la Charolaise et la Limousine pour la viande, et la Prim'Holstein et la Normande pour le lait. La pomme est la principale culture fruitière en Sarthe, avec 69 000 tonnes récoltées chaque année, soit 3,5 % de la production nationale. Enfin, le département compte 254 ha de vigne, dont 134 pour les AOC de la Vallée du Loir Jasnières et Coteaux-du-loir[153].
Industrie
Le secteur de l'industrie était en 2009 le 3e employeur en Sarthe avec 43 757 salariés, derrière le secteur des services et du commerce, soit 19,4 % des emplois du département[A 9]. Le secteur industriel sarthois compte 743 entreprises de plus de 10 salariés et s'appuie sur l'importance des filières agroalimentaires, automobile et mécanique, et plasturgie[154]. De grands groupes agroalimentaires sont implantés en Sarthe, comme le volailler LDC ou le fromager Groupe Bel, ainsi que des usines de construction et de sous-traitance automobile comme l'usine Renault ACI.
La Sarthe fait en outre partie du territoire d'action de huit pôles de compétitivité : Atlanpole Biotherapies (biomédicament), Elsastopôle (caoutchouc et polymères), EMC2 (matériaux métalliques et composites), IDforCar (sous-traitance automobile), Images et réseaux (technologie numérique), Valorial (agroalimentaire), Végépolys (production végétale) et S2E2 (énergie électrique)[155].
Tourisme
La Sarthe n'a pas autant d'arguments touristiques que les départements du littoral ou de montagne. Elle possède toutefois des atouts importants, comme un grand nombre de sites historiques, musées ou châteaux, des paysages naturels, ainsi qu'un grand réseau de chemins de randonnée.
Le département comptait 83 hôtels de tourisme en 2012, offrant une capacité totale de 2 686 chambres[A 15]. Seuls 3 d'entre eux avaient quatre étoiles, et 18 en comptaient trois. Les hôtels sarthois ont enregistré 800 776 nuitées en 2012. La clientèle des hôtels sarthois est en grande majorité française et les étrangers ne représentaient que 11,4 % des nuitées[156]. En ce qui concerne l'hôtellerie de plein air, la Sarthe compte 54 campings, totalisant 266 813 nuitées en 2012[A 16],[156].
Le site le plus fréquenté du département est le zoo de La Flèche, qui a enregistré 292 808 entrées en 2011. Il constituait cette même année le 4e pôle touristique de la région Pays de la Loire derrière le parc du Puy du Fou, les Machines de l'île et le parc Terra Botanica[156], et le 2e pôle régional en 2010[157]. Le second site sarthois en termes de fréquentation est le parc à thème Papéa Parc, avec 144 095 visiteurs, devant le Domaine zoologique de Pescheray, le Musée des 24 heures, qui ont accueilli près de 60 000 visiteurs, et le Carré Plantagenêt, avec un peu plus de 30 000 entrées[156]. Les manifestations autour des 24 Heures du Mans constituent l'événement ayant enregistré le plus grand nombre d'entrées payantes au niveau régional en 2011, avec 689 015 visiteurs[156]. Parmi les principaux monuments historiques de la Sarthe, on peut citer la cathédrale Saint-Julien du Mans, monument le plus visité des Pays de la Loire[158], et le château du Lude. Par ailleurs, le département compte neuf petites cités de caractère[159].
Culture
Langage
D'après Abel Hugo, vers 1835, les habitants de la Sarthe n'avaient pas de véritable patois ; à cette époque leur langage était assez pur, tout du moins dans les villes. Dans les campagnes, c'était un français plus corrompu, mêlé de mots du pays, mais très intelligible. Dans le Maine, les paysans prononçaient la diphtongue [au] d'une manière lourde, en serrant les dents ; ils faisaient sonner durement les finales muettes, qu'ils articulaient comme [ent], et prononçaient les [e] ouverts en ouvrant extraordinairement la bouche. La prononciation était moins dure du côté de l'Anjou, mais elle y était allongée et traînante[160].
Arts
Architecture, sculpture et peinture
L'architecture est assez diversifiée dans le département. Le bâti ancien présente comme caractéristique l'utilisation de la pierre locale, mais l'emploi de matériaux de construction différents selon les terroirs apporte des couleurs et des textures de bâti variées. Le pays manceau se caractérise par l'utilisation du grès roussard et de la tuile, qui ont valu le surnom de « Maine roux ». En s'éloignant vers l'est du département, le grès est remplacé par le tuffeau. Le Perche Sarthois se caractérise par l'utilisation du bois et de la brique. Vers l'ouest du département, l'utilisation du granite et du schiste donne aux constructions une couleur sombre qui a donné l'appellation « Maine noir ». En vallée du Loir, c'est le blanc qui domine, avec l'utilisation du tuffeau, ainsi que le bois et l'ardoise. L'usage de la brique s'est fortement répandu au cours du XIXe siècle en raison de la forte présence de l'argile sur le territoire et du développement industriel de son exploitation[161].
La vallée du Loir se démarque par la présence d'un bâti caractéristique. Les maisons de vignes, apparues dans la seconde moitié du XIXe siècle, sont de petites maisons de taille modeste, initialement destinées au repos des ouvriers travaillant dans les champs, avant d'être peu à peu transformées en habitations[162]. Par ailleurs, l'habitat troglodytique est relativement développé tout au long du Loir, principalement entre Luché-Pringé et Vouvray-sur-Loir.
Le musée de Tessé présente une collection de tableaux peints entre le XIVe et XXe siècles. On y trouve notamment une belle collection de primitifs siennois ou florentins. Les pièces principales sont Le sommeil d'Élie et Vanité de Philippe de Champaigne. Le musée présente également une galerie égyptienne dans son sous-sol, qui reproduit à l'identique les tombes de Sennefer et Nofrétari[165]. La Sarthe a aussi vu naître un grand nombre de peintres renommés, comme Albert Maignan, Albert Matignon, Roger de La Fresnaye, Lionel Royer ou Lucien Le Guern.
Musique, littérature, danse et théâtre
La pratique de la musique au Mans se fait, entre autres, au Conservatoire, structure municipale qui accueille 1 150 élèves encadrés par une soixantaine de professeurs. Le conservatoire propose également des formations en danse et en art dramatique[166]. Par ailleurs, la Fédération Musicale de la Sarthe regroupe 98 associations, écoles de musique, orchestres d'harmonie ou de batterie-fanfare, parmi lesquelles l'Orchestre Départemental d'Harmonie (ODH)[167].
La salle Antarès, qui accueille des rencontres de basket-ball, est le plus grand équipement du département avec 7 200 places assises et debout en configuration spectacle[168]. Toujours au Mans, le Palais des congrès peut accueillir jusqu'à 1 400 personnes[169], Les Saulnières ont une capacité de 1 000 places, tandis que le théâtre de l'Espal peut accueillir 512 personnes[170]. D'autres scènes de taille plus modeste existent dans le département : Coppélia et le théâtre de la Halle-au-Blé à La Flèche, l'Espace Ronsard au Lude, Épidaure à Bouloire, la salle Léon-Besnardeau à Sillé-le-Guillaume, la Castélorienne à Château-du-Loir, ou encore le centre culturel Joël-Le Theule à Sablé-sur-Sarthe.
La Sarthe a vu naître sur son territoire quelques compositeurs, comme le Fléchois Léo Delibes (Lakmé, Coppélia) ou le manceau Jean Françaix, qui s'est illustré dans la composition de musique de film. Parmi les artistes contemporains, plusieurs chanteurs ou groupes musicaux ont atteint une renommée dépassant le cadre régional, comme Emmanuel Moire, Leslie ou le groupe Outrage.
Le septième art est présent en Sarthe avec dix cinémas implantés dans le département. Par ailleurs, deux circuits de cinéma itinérant apportent le cinéma dans une trentaine de communes du département sous l'impulsion des associations Ciné Ambul et Ballad'Images[171]. En 2010, 1,3 million d'entrées ont été enregistrées dans les 90 salles de cinéma sarthoises, pour un indice de fréquentation de 2,36 entrées par habitant, nettement inférieur à la moyenne nationale qui s'élevait à 3,34 entrées par habitant[172]. Le principal complexe cinématographique sarthois est le Méga CGR, situé sur la commune de Saint-Saturnin, qui compte 12 salles et 2 077 fauteuils[173].
La ville du Mans a souvent servi de cadre de tournage pour de nombreux films, à travers la Cité Plantagenêt ou le Circuit des 24 Heures[174]. La Cité Plantagenêt accueille par ailleurs le tournage de la série Nicolas Le Floch, diffusée sur France 2. Parmi ceux ayant réalisé un nombre important d'entrées ou ayant obtenu des récompenses, on retrouve :
D'autres sites du département sont parfois utilisés comme lieu de tournage, à l'image du centre-ville de La Flèche, qui sert de cadre de plusieurs scènes du film La Chambre bleue, réalisé par Mathieu Amalric en 2013[175],[176].
En 2010, le département compte 408 monuments historiques protections dans sa base Mérimée, dont 115 bénéficient d'un classement et 293 bénéficient d'une inscription. Il occupe le 2e rang régional en nombre de monuments historiques derrière le Maine-et-Loire[177]. La commune détenant le plus de monuments historiques classés et inscrits est Le Mans avec 82 protections. Suivent ensuite La Ferté-Bernard avec 10 protections, La Flèche et Luché-Pringé avec 7 protections. Près de la moitié des communes du département ne comptent aucune protection.
Le XVIIIe est marqué par de nombreux châteaux ou manoirs et le XIXe ouvre la protection à des architectures plus modernes et parfois industrielles comme la tuilerie des Saules à Avezé ou la rotonde ferroviaire de Montabon. Enfin, le XXe possède lui aussi des monuments protégés, comme l’autogare de la STAO au Mans ou le restaurant scolaire de Marçon, œuvre du cabinet Le Corbusier.
La Sarthe compte six musées portant le label « Musée de France »[179]. Le musée de la Reine-Bérengère est un musée d'art et d'histoire régionale de la ville du Mans et du Maine. Il présente des collections ethnologiques mais aussi des peintures et des photographies[180],[181]. Ancien palais épiscopal, le musée de Tessé est le musée des beaux-arts de la cité mancelle[182],[165]. Le musée vert est le muséum d'histoire naturelle de la ville. Il présente des collections de géologie, de zoologie et de botanique, pour un total de 200 000 spécimens[183],[184]. L'Espace Faïence de Malicorne réunit des collections d'objets issus des fabriques de faïence de Malicorne[185]. À Saint-Calais, la bibliothèque-musée, créée en 1889, présente des collections archéologiques, mais également des peintures et des œuvres naturalistes[186].
Le parler sarthois est un dialecte français particulier qui a évolué à partir du latin puis du roman. Il partage de nombreux traits communs à d'autres dialectes de l'Ouest de la France. Son utilisation a peu à peu diminué au cours du XXe siècle, bien que le parler sarthois demeure présent dans les campagnes. En 2003, un partenariat entre le conseil général de la Sarthe et la radio locale Fréquence Sillé a donné naissance au programme « Sauvegarde de la parole sarthoise » dans le but de collecter et numériser des documents sonores en parler sarthois[187]. Un autre dialecte, l'angevin, est utilisé dans le sud du département, et plus particulièrement le long de la vallée du Loir.
Gastronomie
Il n'existe pas à proprement parler de gastronomie traditionnelle sarthoise, mais le département possède un certain nombre de spécialités culinaires, principalement à base de viandes et de charcuterie. La Sarthe est célèbre pour ses rillettes, préparation de viande de porc hachée et cuite dans la graisse, dont le berceau se situe dans la commune de Connerré. Le département est également réputé pour ses productions de volailles, comme les poulets fermiers de Loué, ou encore ses races de poules traditionnelles comme la poule de La Flèche.
Le vin blanc accompagne souvent les plats. Le département compte deux vins AOC, le Jasnières et le Coteaux-du-loir, tous deux produits dans le sud du département, le long de la vallée du Loir.
Originaire de Sablé-sur-Sarthe, le sablé est un biscuit sec à pâte friable réalisé à partir de farine, de beurre et de sucre. Des artisans chocolatiers proposent également quelques spécialités, comme les « prytanéens », chocolats au goût de praliné avec de la nougatine concassée, ou les « fiches », à base de truffe et nougatine poudrées de cacao.
La cuisine sarthoise regroupe aussi des plats traditionnels, comme la bouine, spécialité à base de fromage, d'ail et de crème fraîche, la potée sarthoise et la marmite sarthoise, préparation de viandes et légumes marinés dans le Jasnières.
Manifestations culturelles et festivités
Plusieurs festivals ont lieu chaque année en Sarthe, la plupart étant consacrés à la musique. Le Mans Cité Chanson est un concours musical qui se déroule de janvier à mars et qui permet à des artistes amateurs de se produire dans différents lieux de la ville. Ce festival a notamment permis de révéler de nombreux talents, comme Jeanne Cherhal, Sanseverino ou Gérald Genty. L'Europajazz Festival a lieu chaque année au printemps depuis 1980 au Mans et ses alentours. Il réunit plus de 15 000 spectateurs venus écouter de artistes de jazz contemporain. Le Festival de l'Épau, créé par le conseil général en 1982, est un festival de musique classique au cours duquel une trentaine de concerts sont organisés dans le cadre de l'abbaye de l'Épau. À l'automne, le festival Bebop est consacré aux musiques actuelles et rassemble des artistes confirmés ainsi que des jeunes artistes locaux dans des salles de l'agglomération mancelle.
Le festival de Sablé, créé en 1978, se tient chaque année au mois d'août et présente de nombreux concerts consacrés à la musique baroque[188]. Toujours à Sablé, Rock Ici Mômes, festival destiné aux enfants de 3 à 12 ans[189], et les Nuits d'été, festival de musiques actuelles[190], se déroulent tous deux dans le parc du château. Le festival Soirs au Village, consacré à la world music, se tient à Saint-Calais où il a été créé par Manu Dibango en 1998. Plusieurs autres festivals de musique sont organisés en Sarthe : le festival des Garennes à Souligné-sous-Ballon[191], Les Troubles ville à Connerré, Révolud'son au Lude, Au bord de l'Aune, créé en 2008 à Pontvallain[192], et Arzikstanie, éco-festival organisé pour la première fois en septembre 2012 à Malicorne-sur-Sarthe[193]. Le festival Le Son des Cuivres tient sa première édition en juillet 2013 à Mamers[194]. Par ailleurs, le festival de musique classique La Folle Journée de Nantes organise des concerts dans plusieurs villes de la région, comme à Sablé-sur-Sarthe et La Flèche.
En littérature, la ville du Mans organise chaque année en octobre depuis 1978 la 25e heure du livre qui rassemble 30 000 visiteurs. Une bourse aux livres et des rencontres littéraires ponctuent la manifestation, au cours de laquelle un prix des lecteurs est décerné[195],[196]. À l'occasion de la Fête des Jardiniers le premier week-end de juin au château du Lude, le « prix P.J. Redouté » récompense les meilleurs livres de jardin et de botanique parus en langue française[197].
Par ailleurs, les Carrefours de la pensée se tiennent en mars. Organisés conjointement par la ville du Mans, l'Université du Maine et Le Monde diplomatique au Palais des congrès, ils rassemblent depuis 1990 des débats, conférences et expositions sur des questions socio-économiques et géopolitiques[195]. Dans le même esprit, le Forum Le Monde-Le Mans, en novembre, propose trois jours de débat citoyen[198].
Le spectacle vivant est présent en Sarthe avec le festival Les Affranchis, le deuxième week-end de juillet à La Flèche. Fondé en 1993, il réunit des compagnies de théâtre de rue qui proposent un grand nombre de spectacles dans différents lieux de la ville, ainsi que des spectacles itinérants[199]. Le Mans fait son cirque propose le temps d'un week-end en juin des spectacles ainsi qu'une parade dans les rues du Mans[200]. Le cinéma est à l'honneur lors de Mamers en Mars, un festival de films européens créé en 1993[201]. Un festival d'art contemporain, Puls'Art, réunit les œuvres de nombreux artistes dans quinze lieux d'exposition de la ville du Mans depuis 1993[195].
Aussi, quelques manifestations folkloriques ont lieu un peu partout dans le département, comme la Fête du chausson aux pommes à Saint-Calais[202] célébrée depuis 1630, la Fête aux œufs durs de Coulaines datant de 1540, la Fête des lances à Champagné (XIIIe siècle), ou encore la Fête de la pomme à Vaas.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bH. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
↑Atlas des paysages de la Sarthe, CERESA, Conseil général de la Sarthe, DDE de la Sarthe, DIREN Pays de la Loire, 2005, p. 18.
↑[PDF]« Laissez-vous conter le site archéologique d'Aubigné-Racan », sur le site du Centre Allonnais de Prospection et de Recherches Archéologiques, Service de l’architecture et du patrimoine du Pays de la Vallée du Loir (consulté le ).
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↑Ghislain Baury et Vincent Corriol, Bérengère de Navarre, v.1160-1230: histoire et mémoire d'une reine d'Angleterre, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN978-2-7535-9193-6), Page 117
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François Dornic (dir.), Marc Auffret, Jacques Biarne, Paul Bois, François Garnier, Jean Gouhier, Michèle Ménard et Robert Philippe, Histoire du Mans et du pays manceau, Millau, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 398 p.
Florian Mazel, La fabrique d’une légende, Saint Julien et son culte au Moyen-Age (XIe – XIIIe siècles), Edition PUR, collection « Histoire », Presses universitaires de Rennes, 2021
Ghislain Baury et Vincent Corriol, Bérengère de Navarre (v. 1160 – 1230), Histoire et mémoire d’une reine d’Angleterre, Edition PUR, collection « Histoire », Presse universitaires de Rennes, 2022