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Un parti unique est un parti politique ayant, généralement sur le plan légal voire constitutionnel, le monopole de l'activité politique au sein d'un État. Par principe, les régimes à parti unique s'opposent à ceux adoptant le multipartisme. Le monopole de la vie politique aboutissant par définition à la concentration du pouvoir dans les mains des seuls cadres du parti et à l'exclusion de l'opposition, ces régimes sont généralement classés comme dictatoriaux, voire totalitaires. La plupart des théoriciens du totalitarisme considèrent le système de parti unique comme la variable principale de tout dispositif totalitaire[1]. Dans certains cas, le parti unique peut être amené à constituer au sein de l'État une autorité se superposant à celle du gouvernement, voire à se confondre avec le gouvernement ou à se substituer à lui. Le système de parti unique peut alors être considéré comme un système de « parti-État »[2].
Le terme de parti unique peut par ailleurs être employé pour désigner la situation d'États dans lesquels un parti politique spécifique se voit assigner, par la loi ou la constitution, un rôle dirigeant, tout en tolérant l'existence d'autres partis, qui lui sont généralement subordonnés. Un tel système repose alors sur l'existence d'une coalition unique (ou front unique) au pouvoir, les autres partis existants étant des partis d'appoint du parti dominant, de facto ou via l'existence d'un système officiel de coalition. Le terme de parti unique peut ainsi être employé pour désigner des États comme la République démocratique allemande[3], la république populaire de Bulgarie[4], la république populaire de Pologne[5] ou, actuellement, la république populaire de Chine[6], la Syrie[7] et la Corée du Nord[8], qui fonctionnaient ou fonctionnent selon un système de front unique, tout en désignant officiellement le principal parti de la coalition comme assumant un rôle dirigeant. Au XXe siècle, les régimes communistes ont fait usage du système de parti ou de coalition unique, se conformant ainsi aux idées de Lénine, théoricien du rôle dirigeant du parti en tant qu'« avant-garde du prolétariat »[9]. En 1921, le Xe congrès des bolcheviks adopte une résolution de Lénine, qui érige le rôle dirigeant du parti au rang de composante de la doctrine marxiste[10]. Le parti unique a été, à travers le monde, une caractéristique aux États communistes : parmi ceux-ci, les « démocraties populaires » européennes, composant le bloc de l'Est, étaient réparties entre États à parti unique officiel, et États à coalition unique.
Les régimes politiques à parti unique ont été particulièrement répandus en Afrique subsaharienne dans les décennies ayant suivi la décolonisation, beaucoup des jeunes États africains ayant considéré ce système comme une « formule miracle » permettant de garantir la cohésion nationale et de donner une image de peuple uni et solidaire. Dans la pratique, ces systèmes ont la plupart du temps abouti, sur le continent africain, à étouffer les divergences d'opinion[11].
L'existence d'un parti unique ou d'une coalition unique n'est pas une condition nécessaire pour qu'un régime politique puisse être jugé dictatorial ou totalitaire. Haïti, sous les présidences de François Duvalier et de son fils Jean-Claude, était considéré comme une dictature, mais n'a jamais vécu sous un régime de parti unique : le pays a connu successivement une période sans aucun parti politique, puis un système de multipartisme toléré par le pouvoir[12].
Inversement, un régime à parti unique n'exclut pas le débat politique, comme le montrent le Printemps de Prague de 1968 et l'ouverture du rideau de fer en 1989 : les débats ont lieu à l'intérieur même du parti. Les citoyens souhaitant s'engager en politique choisissent non pas un parti, mais un courant à l'intérieur du parti unique. Ce processus a conduit à la fin des régimes communistes en Europe. Le parti communiste hongrois a vu en 1988 le courant réformiste prendre le pas sur le courant conservateur[13],[14], aboutissant à l'ouverture du rideau de fer en 1989[15], puis à la chute du Mur de Berlin.
Le terme de parti unique est parfois employé, de manière figurative, pour qualifier des situations où la vie politique d'un État est presque totalement dominée, dans les faits, par un parti donné, comme le Mexique où le Parti révolutionnaire institutionnel a longtemps exercé un quasi-monopole[16], ou le Cambodge où le Sangkum Reastr Niyum faussait le jeu démocratique à son profit pour s'assurer l'exclusivité du pouvoir au point d'être qualifié de « parti unique camouflé »[17],[18]. Ce type de situation ne s'accompagne cependant pas d'une limitation légale ou constitutionnelle de l'activité des autres partis politiques et ne constitue pas, au sens propre, un système de parti unique légal ou de fait.
Le , dans le discours où il se proclame publiquement communiste, Fidel Castro, alors chef du gouvernement, annonce la fusion des différentes organisations de la révolution cubaine, dont le mouvement du 26 juillet, au sein d'un Parti unifié de la révolution socialiste[25]. Le , le Parti communiste de Cuba est fondé et remplace le Parti unifié de la révolution cubaine. Le parti unique cubain n'est initialement qu'une mise en forme du comité dirigeant du régime de Castro, et ne se réunit pour la première fois en congrès qu'en 1975. Dans les années qui suivent, il se développe en termes d'effectifs et de capacité d'organisation, pour prendre à la fin de la décennie 1970 un rôle de parti dirigeant comparable à celui des partis communistes du bloc de l'Est[26]. Fidel Castro a été secrétaire général du parti dès la création de ce dernier, tout en étant successivement chef du gouvernement, puis chef de l'État. Son frère Raúl Castro lui a succédé comme chef de l'État en 2008, puis comme chef du parti en 2011[27]. Depuis les réformes politiques de 1992, des partis d'opposition ont été autorisés, mais n'ont pas la possibilité de se livrer à des activités publiques[28], ni de présenter des candidats aux élections. Les personnes autorisées à se présenter aux scrutins sont sélectionnées par la Commission nationale de candidature, qui effectue ses choix sur la base de critères comme l'« éthique », le « patriotisme » et l'« histoire révolutionnaire » des candidats[29]. Les élections municipales se déroulent de manière compétitive, avec des candidatures multiples, et la plupart du temps, depuis les réformes de 1992, sans interférence du parti communiste. Néanmoins, les élections aux assemblées provinciales et à l'assemblée nationale demeurent contrôlées par le parti et dénuées de compétition démocratique[30]. Les élections législatives, depuis 1993, se déroulent à bulletins secrets, sans que cela ait changé le principe des candidatures uniques[31]. Le quotidien officiel du pouvoir cubain affirme qu'à Cuba, « il n'y a pas d'opposition »[32]. Le parti communiste n'a pas le droit de présenter lui-même des candidats aux élections, mais la sélection des candidats par la commission aboutit à ce que les élus soient des membres du parti (90 % en 1976), ou des sympathisants[33]. La constitution de Cuba présente le Parti communiste de Cuba comme « la force dirigeante supérieure de la société et de l'État »[34].
Érythrée
Le Front populaire pour la démocratie et la justice, du président Issayas Afewerki, gouverne en tant que parti unique[35] depuis 1994. En 1993, l'Érythrée a été reconnu comme un État souverain au terme d'une guerre d'indépendance. Le Front populaire de libération de l'Érythrée s'est autodissous un an plus tard pour devenir le Front populaire pour la démocratie et la justice : Issayas Afewerki, ancien commandant du Front populaire de libération et devenu chef de l'État en 1993, a alors pris les fonctions de Président du conseil exécutif du parti unique[36]. Il cumule depuis les postes de chef de l'État et de chef du parti.
Laos
Le Parti révolutionnaire populaire lao, fondé en 1955 en tant que structure dirigeante du Pathet Lao, et dont le secrétaire général actuel est le chef de l'État Boungnang Vorachit, gouverne en tant que parti unique depuis 1975[37]. La constitution du pays, adoptée en 1991, spécifie le rôle de « noyau dirigeant » du parti[38]. Les précédents dirigeants du parti ont été Kaysone Phomvihane (chef du gouvernement de 1975 à 1991 et chef de l'État de 1991 à 1992), Khamtay Siphandone (chef du gouvernement de 1991 à 1998 et chef de l'État de 1998 à 2006) et Choummaly Sayasone (chef de l’État de 2006 à 2016). Boungnang Vorachit a succédé à Choummaly Sayasone comme chef du parti, puis chef de l'État, respectivement en janvier et en .
Viêt Nam
Le Parti communiste vietnamien, fondé par Hô Chi Minh, gouverne en tant que parti unique en République socialiste du Viêt Nam depuis la fin de la guerre du Viêt Nam en 1975 et la réunification du pays l'année suivante[39]. Le parti était déjà au pouvoir au Nord Viêt Nam (République démocratique du Viêt Nam) à partir de 1954 - sous le nom de Parti des travailleurs du Viêt Nam - avant la réunification du pays. Hô Chi Minh a été, au Nord Viêt Nam, président du parti et président de la République jusqu'à sa mort en 1969 : le poste de président du parti a ensuite été supprimé, pour ne laisser à sa tête que celui de secrétaire général, correspondant auparavant à une position de no 2 du parti. Lê Duẩn a été secrétaire général du parti de 1960 à sa mort en 1986 : ses successeurs à ce poste ont été Trường Chinh, Nguyễn Văn Linh, Đỗ Mười, Lê Khả Phiêu, Nông Đức Mạnh, et Nguyễn Phú Trọng (actuel secrétaire depuis 2011, également président de l'Assemblée nationale). La fonction de chef du parti est disjointe au Viêt Nam de celles de chef de l'État et de chef du gouvernement depuis 1969, à l'exception d'une brève période en 1986, durant laquelle Trường Chinh a été simultanément secrétaire général du parti et président de la République. L'article 4 de la constitution définit le PCV comme « la force dirigeante de l'État et de la société »[40].
Anciens États à parti unique
Liste d'États ayant connu un régime à parti unique ou à coalition unique :
Quelques mois après l'indépendance de 1962, le président Ahmed Ben Bella prône la reconversion du Front de libération nationale (FLN) en parti unique de gouvernement. Les autres partis sont interdits dans le courant de l'année[43]. En 1964, le 3e congrès du FLN institue une structure de gouvernement pyramidale, Ben Bella cumulant les fonctions de président de la République et de chef du parti. Le renversement de Ben Bella en 1965 relègue le FLN au rang d'appareil administratif : le parti ne se réunit plus en congrès avant 1979, soit après la mort du président Houari Boumédiène[44]. L'article 94 de la constitution algérienne du dispose : « Le système institutionnel algérien repose sur le principe du Parti unique », l'article suivant attribuant ce rôle au FLN. À la suite des événements de 1988, les réformes politiques et la nouvelle constitution du aboutissent à la séparation du parti et de l'État[45].
Après la Seconde Guerre mondiale, dans la zone d'occupation soviétique en Allemagne, des partis politiques sont constitués dès 1945 et se réunissent dès leur création au sein d'une coalition unique, baptisée Bloc antifasciste, puis Bloc démocratique, puis Front national[49]. Le Parti communiste d'Allemagne et le Parti social-démocrate d'Allemagne fusionnent en 1946 pour devenir le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). La République démocratique allemande (RDA, dite également Allemagne de l'Est) est fondée officiellement en 1949 sur le territoire de l'ancienne zone d'occupation soviétique : les seuls partis autorisés y sont les membres de la coalition du Front national de la République démocratique allemande, comme la CDU est-allemande ou le Parti libéral-démocrate d'Allemagne. Le Front national est dominé par le SED, dirigé pour l'essentiel par Walter Ulbricht, puis par Erich Honecker. L'article 1 de la constitution de 1968 établit officiellement le « rôle dirigeant » du SED[50]. La constitution dispose en outre : « Le Front national de la République démocratique allemande est l'organisation manifestant l'alliance de toutes les forces du peuple »[51]. Les élus du Front national approuvent systématiquement, lors des séances de la Chambre du peuple, les propositions du gouvernement et du SED, à l'exception d'un vote en 1972, au cours duquel les députés de la CDU s'opposent la libéralisation de l'avortement[52]. Ce vote aurait par ailleurs été convenu à l'avance[53]. En 1989, lors de la chute du régime, les partis membres du Front national reprennent leur autonomie par rapport au SED[54], dont le rôle dirigeant est aboli, et qui s'autodissout pour donner naissance au Parti du socialisme démocratique.
Durant la période dite de l'austrofascisme, le Front patriotique, fondé par Engelbert Dollfuss, est l'unique parti en Autriche, à partir de l'interdiction des autres partis en 1934[57], et ce jusqu'à l'Anschluss de 1938. L'Autriche étant annexée par l'Allemagne nazie, le Front patriotique est interdit et le NSDAP se substitue à lui en tant que parti unique.
Bangladesh
Le , le chef de l'État Mujibur Rahman crée la Bangladesh Krishak Sramik Awami League (BAKSAL), qui absorbe tous les autres mouvements en vertu d'un amendement à la constitution. Le régime de parti unique ne dure que deux mois : la ligue BAKSAL éclate après l'assassinat du président le [58],[59].
République populaire du Bénin
Le Parti de la révolution populaire du Bénin est fondé par le président Mathieu Kérékou en 1974, et assume le pouvoir en République du Dahomey un an avant le changement de nom du pays en république populaire du Bénin. En 1977, la nouvelle constitution attribue au parti la direction de « toutes les activités de la vie sociale nationale »[60]. Le Bénin adopte le multipartisme en 1990.
Birmanie
Sous le gouvernement de Ne Win, le Parti du programme socialiste birman (BSPP) est proclamé parti unique par une loi du [61]. Les évènements de 1988 amènent les délégués du parti à voter la tenue d'élections pluralistes[62]. Les élections sont finalement suivies de la prise du pouvoir par la junte militaire birmane, qui ne s'appuie cependant pas sur un parti unique comme au temps de Ne Win.
République populaire de Bulgarie
Le Parti communiste bulgare, au gouvernement dès avant la proclamation officielle de la République en 1946, est défini par la constitution de 1947, conçue sur le modèle de la constitution soviétique de 1936, comme ayant un rôle de force dirigeante. Toutes les autres personnes morales et physiques, publiques ou privées, sont conçues comme des courroies de transmission du Parti ; cette version de la constitution ne définit cependant pas le statut du Parti avec précision. La constitution de 1971 réaffirme explicitement le rôle dirigeant du Parti[63]. Le Parti communiste bulgare, dirigé successivement par Georgi Dimitrov, Valko Tchervenkov et Todor Jivkov, exerce le monopole du pouvoir : un autre parti, l'Union nationale agraire bulgare, continue à exister, mais réduit au rôle de simple parti d'appoint[64] au sein de la coalition unique du Front patriotique. Le parti met fin à son rôle dirigeant en 1989 et s'autodissout en 1990, pour devenir le Parti socialiste bulgare.
Burundi
Sous la présidence de Michel Micombero, l'Union pour le progrès national (UPRONA) devient parti unique en vertu d'un arrêté-loi du [65]. Le , une nouvelle constitution autorisant le multipartisme est approuvée par référendum[66].
Cambodge
Kampuchéa démocratique
Sous le régime des Khmers rouges, toute forme d'activité, politique ou autre, est de 1975 à 1979 contrôlée par le Parti communiste du Kampuchéa (PCK). Cependant, de manière inhabituelle pour un parti unique, le PCK n'a aucune activité publique et son existence demeure cachée de l'ensemble de la population, qui ne connaît l'autorité étatique que sous le seul nom d'Angkar (Organisation). Ce n'est que le que Pol Pot, premier secrétaire du Parti et chef du gouvernement, déclare publiquement que l'Angkar est le Parti communiste du Kampuchéa[67]. En 1979, les Khmers rouges sont renversés par l'offensive vietnamienne.
République populaire du Kampuchéa
Le régime installé à la suite de l'invasion vietnamienne qui succède, au Cambodge, au Kampuchéa démocratique, a pour parti unique le Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa[68], fondé en 1981 et dirigé successivement par Pen Sovan (également premier ministre en 1981), puis par Heng Samrin (également chef de l'État jusqu'en 1991). Le , quelques jours avant la signature des accords de Paris, le multipartisme est autorisé au Cambodge[69].
Cameroun
Sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo, l'Union nationale camerounaise devient en 1966 l'unique parti du pays[70]. Le , sous la présidence de Paul Biya, l'UDC, considérée comme trop liée à l'ère Ahidjo, est remplacée par un nouveau parti unique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Face à la contestation politique, Paul Biya renonce au monopole politique du RDPC par un discours du . En décembre de la même année, l'assemblée adopte une série de lois garantissant le pluralisme au Cameroun[71].
Le Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire (MESAN), parti du chef de l'État David Dacko, est institué en tant que parti unique en décembre 1962 par une loi constitutionnelle[74].Il demeure parti unique sous la présidence de Jean-Bedel Bokassa, y compris lorsque le pays est proclamé Empire centrafricain par le désormais empereur Bokassa Ier. Après le renversement de Bokassa en 1979, David Dacko revient au pouvoir, dissout le MESAN et crée l'Union démocratique centrafricaine, qui tente un moment de s'imposer en tant que nouveau parti unique[75], avant que le Centrafrique ne repasse finalement officiellement au multipartisme et ne tienne des élections libres en 1981[76].
République de Chine
Le gouvernement de Tchang Kaï-chek fait du Kuomintang le parti unique en octobre 1928, en interdisant tous les autres partis[77]. Le régime du Kuomintang perd le contrôle de la Chine continentale en 1949 à la fin de la guerre civile chinoise et il s'est ensuite prolongé à Taïwan (voir plus bas), qui continue d'appliquer la constitution et les lois de la « première République ».
Sous la présidence Alphonse Massamba-Débat, le Mouvement National de la Révolution (MNR), créé en 1963, est proclamé parti unique par une loi du . Le , la charte du parti est promulguée, lui donnant une primauté sur les organes étatiques. En , devant la montée de la contestation, le président suspend la constitution et dissout le bureau politique du parti, avant de se résoudre à quitter lui-même le pouvoir le mois suivant. Le nouveau régime de la République populaire du Congo est proclamé le de la même année[80].
République populaire du Congo
Le Parti congolais du travail (PCT), fondé par le président Marien Ngouabi, est le seul parti autorisé. La constitution de 1979 le définit explicitement comme parti unique[60]. Le multipartisme est autorisé en 1990.
Les Oustachis (dits officiellement Ustaša - Mouvement révolutionnaire croate), dirigés par Ante Pavelić, constituent le parti unique sur toute la durée du régime, de 1941 à 1945[83].
Émirat de Cyrénaïque
En , alors que la Cyrénaïque est toujours sous administration britannique et que l'indépendance n'est pas encore proclamée, l'émir Idris ordonne aux deux partis politiques existant en Cyrénaïque, le Front national et le Comité Omar al-Muktar, de fusionner au sein d'un parti unique. Celui-ci, le Congrès national, est officiellement fondé le , et largement dominé par la confrérie Sanussi. L'indépendance de la Cyrénaïque est proclamée le . Dans les faits, le Congrès national ne parvient pas à fonctionner de manière unifiée et ses deux tendances se trouvent en compétition lors des élections de 1950[84]. Le Royaume de Libye est proclamé à la fin 1951 par l'union de la Cyrénaïque, de la Tripolitaine et du Fezzan, et le Congrès national doit alors coexister avec les autres partis politiques apparus dans le reste du pays avant l'unification. Tous les partis politiques sont interdits par le roi Idris Ier dans les années qui suivent.
Djibouti
Le Rassemblement populaire pour le progrès, parti du président Hassan Gouled Aptidon, a été décrété parti unique le . Le , une « loi sur le quadripartisme », approuvée par référendum en même temps que la nouvelle constitution, autorise des partis d'opposition[85].
Sous la présidence de Gamal Abdel Nasser, la dissolution des partis d'opposition, le , donne au parti du gouvernement (Rassemblement de la libération puis Union nationale puis Union socialiste arabe) un statut de parti unique. La proclamation constitutionnelle de 1964 présente l'Union socialiste arabe, créée deux ans plus tôt, comme l'« instance de représentation du peuple ». Sous la présidence d'Anouar el-Sadate, l'Égypte repasse progressivement au multipartisme, dont le principe est affirmé par la nouvelle constitution de 1971]. Les partis d'opposition réapparaissent en 1976, avant que la loi du autorise explicitement le pluripartisme[87]. L'année suivante, le Parti national démocratique est fondé pour remplacer l'Union socialiste arabe[88].
Espagne
Royaume d'Espagne
Sous la dictature de Miguel Primo de Rivera, un parti unique, l'Union patriotique, est fondé en 1926[89] sur le modèle du Parti fasciste italien, mais fonctionne pour l'essentiel comme une assemblée de notables[90]. L'Union patriotique échoue à mobiliser la population, et sert surtout à encadrer les élites espagnoles[91] ; Primo de Rivera quitte le pouvoir en 1930 et l'Espagne repasse alors au multipartisme.
Le , le président Omar Bongo décrète l'abolition du multipartisme et la création d'un parti unique, le Parti démocratique gabonais[95]. Le s'ouvre une conférence nationale qui marque le début de la transition démocratique[96]. Une nouvelle constitution est adoptée le , et consacre la fin du parti unique[97].
Gouvernement révolutionnaire populaire de la Grenade
Le New Jewel Movement du premier ministre Maurice Bishop détient le monopole du pouvoir de 1979 à 1983[99] : la constitution est suspendue, les autres partis sont empêchés de mener des activités publiques et aucune élection n'est organisée, le comité central du New Jewel Movement exerçant la réalité du pouvoir[100]. La situation dure jusqu'à l'invasion de la Grenade par les États-Unis et leurs alliés.
Guinée
Dès le premier scrutin électoral, consécutif en 1958 à l'indépendance du pays, tous les candidats sont élus sur une « liste nationale » unique. Le Parti démocratique de Guinée (PDG) du président Ahmed Sékou Touré remporte 88 % des suffrages. Le PDG s'impose progressivement en tant que parti unique, en éliminant l'opposition et contrôlant tous les aspects de la vie politique[101]. L'article 1 de la constitution « révolutionnaire » du dispose : « La République Populaire Révolutionnaire de Guinée est dirigée par le Parti Démocratique de Guinée, expression suprême de la force politique du pays »[102]. En avril 1984, après la mort de Sékou Touré, l'armée prend le pouvoir et dissout le parti unique[103].
En 1964, le président Abdel Salam Aref fonde la version irakienne de l'Union socialiste arabe, étroitement inspirée de l'exemple égyptien; tous les partis existants sont tenus de fusionner avec le parti de gouvernement[112]. Le Parti Baas irakien, dirigé par Ahmad Hasan al-Bakr, prend le pouvoir en 1968 et devient le nouveau parti unique du pays. L'accession de Saddam Hussein à la présidence et à la tête du parti en 1979, puis la consolidation de son régime de pouvoir personnel, se traduisent par un affaiblissement de la structure du parti en tant qu'organe de gouvernement[113]. Après la chute de Saddam Hussein consécutive à l'invasion de l'Irak, le Parti Baas irakien est dissous en mai 2003 sur ordre des autorités d'occupation[114].
Italie
Royaume d'Italie
En 1926, la série de « lois fascistissimes » établit de manière complète la dictature de Benito Mussolini, déjà chef du gouvernement depuis 1922. Tous les partis politiques opposés au Parti national fasciste (PNF) sont dissous. La loi électorale de 1928 prévoit la nomination de tous les candidats aux élections par le Grand Conseil du fascisme[115]. Le PNF demeure parti unique jusqu'à la chute de Mussolini en 1943.
République sociale italienne
Dissous après la fin du régime, le parti fasciste est reconstitué sous le nom de Parti fasciste républicain, seul parti autorisé par le régime de la République sociale italienne, qui contrôle une partie du territoire italien de septembre 1943 à avril 1945[116]. La RSI et son parti ne survivent pas à l'offensive finale des Alliés. Le , un décret interdit la reconstitution du parti fasciste sous quelque forme que ce soit ; ce décret est ensuite incorporé à la constitution de 1946, après la proclamation de la République italienne[117].
Empire du Japon
L'organisation de la Taisei Yokusankai (Association de Soutien à l'Autorité Impériale), créée en 1940 sous le gouvernement de Fumimaro Konoe, centralise progressivement toute l'activité politique. À partir de 1942, les élus de la Diète doivent obligatoirement adhérer à la Yokusan Seijikai (Association Politique d'Assistance), branche politique de la Taisei Yokusankai. L'essentiel du personnel politique japonais antérieur à la réforme demeure cependant en poste[118]. La Taisei Yokusankai augmente progressivement l'étendue de son contrôle politique mais, malgré les souhaits en ce sens du gouvernement de Hideki Tōjō, ne se développe pas sous la forme d'un véritable parti politique de masse; elle est dissoute en juin 1945[119], quelques mois avant la défaite militaire du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le True Whig Party a le monopole du pouvoir de 1878 à 1980, ce qui constitue un record de durée[121]. Aucune loi contre le multipartisme n'existe au Liberia, mais les partis d'opposition sont régulièrement interdits après leur création, ou contraints de cesser leurs activités. Le True Whig Party perd le pouvoir après le renversement du président William Richard Tolbert lors du coup d'État de Samuel Doe. Après une période d'interdiction de toute activité politique, Doe autorise officiellement le multipartisme en 1984, sans pour autant restaurer la démocratie dans le pays[122].
République arabe libyenne
Le , deux ans après la prise de pouvoir de Mouammar Kadhafi, le Conseil de commandement de la révolution fonde une organisation, l'Union socialiste arabe (USA), étroitement calquée sur le modèle égyptien. Le mouvement est conçu moins comme un parti politique que comme un instrument de contrôle social : tout libyen est tenu d'en être membre, à travers un comité local ou provincial. Kadhafi est cependant vite déçu des capacités de mobilisation de l'USA[123]. L'Union socialiste arabe libyenne subit une brusque transformation en 1975, étant déclarée « ouverte à tous », ce qui est le prélude à sa disparition totale. À partir du , le régime libyen se base ensuite officiellement sur la démocratie directe via la participation des masses populaires[124] et plus aucun parti n'est autorisé. L'idéologie officielle du régime libyen, exposée dans le livre vert de Kadhafi, considère désormais l'existence même des partis politiques comme « anti-démocratique »[125].
République démocratique de Madagascar
Le régime de Didier Ratsiraka, établi en 1975, est gouverné selon un système de Front unique ; le parti du président, l'Avant-garde pour la Révolution malgache (AREMA) est réuni avec ses alliés au sein du Front de défense de la Révolution (FNDR). La constitution précise : « Les activités politiques au sein de la République Démocratique de Madagascar (RDM) s'exercent exclusivement à l'intérieur du Front. (…) Seuls les partis révolutionnaires figurant sur la liste citée ci-dessus sont autorisés à déployer des activités politiques ». Dans les faits, le FNDR ne parvient pas à fonctionner comme un parti unique, étant divisé en multiples tendances : il éclate après l'autorisation du multipartisme en 1989, et se reconstitue sous la forme d'une coalition plus lâche, le Mouvement militant pour le socialisme malgache[126].
Mali
L'Union démocratique du peuple malien, parti fondé par le président Moussa Traoré, est consacré en tant que parti unique par la constitution de 1974[127]. L'opposition se mobilise en 1990 pour réclamer le multipartisme et, en 1991, une conférence nationale instaure un nouveau régime politique garantissant le pluralisme[128].
Le Parti du congrès du Malawi devient parti unique lors de l'indépendance du pays en 1964. En juillet 1993, le multipartisme est adopté par référendum[130].
Sous l'occupation allemande de 1940-1945, le Nasjonal Samling, parti de Vidkun Quisling, est proclamé parti unique. Il est officiellement au pouvoir à partir de 1942 sous le « Gouvernement national » pro-allemand présidé par Quisling[140]. Le Nasjonal Samling est interdit en 1945 après la libération de la Norvège.
Ouganda
En 1969, à la suite d'une tentative d'assassinat contre sa personne, le président Milton Obote interdit tous les partis autres que le sien, le Congrès du peuple ougandais (UPC)[141]. Tous les partis politiques sont interdits en 1971 après la prise de pouvoir d'Idi Amin Dada[142]. Amin Dada est renversé en 1979, mais les partis politiques demeurent interdits. Après la prise du pouvoir par Yoweri Museveni en 1986, la seule organisation politique autorisée est le Mouvement de résistance nationale qui, à l'époque, ne se présente pas officiellement comme un parti politique, tout en fonctionnant comme tel[143]. En 2005, le retour au multipartisme est approuvé par référendum[144],[145].
En décembre 1941, et jusqu'à la fin de l'occupation allemande des Pays-Bas en 1945, les autorités allemandes interdisent tous les partis, à l'exception du Mouvement national-socialiste aux Pays-Bas (NSB), d'Anton Mussert[147]. Ce dernier n'est cependant pas autorisé à former un gouvernement, le pouvoir demeurant dans les mains des autorités militaires allemandes. Le NSB est interdit en 1945 après la libération des Pays-Bas.
Le , le roi Charles II interdit tous les partis politiques par décret au profit d'un parti unique créé pour l'occasion, le Front de renaissance nationale[154]. Après le coup d'État de septembre 1940, la Garde de fer est le seul parti autorisé durant les premiers mois du régime de Ion Antonescu[155]. Le mouvement est écarté du pouvoir dès janvier 1941 après la rupture entre Antonescu et la Garde de fer.
République socialiste de Roumanie
Après la proclamation du régime sous son premier nom de République populaire roumaine, le Parti communiste roumain (PCR), dirigé par Gheorghe Gheorghiu-Dej, fusionne avec le Parti social démocrate pour former le Parti des travailleurs roumains, qui présente la liste unique du Front populaire démocratique aux élections de [156]. La constitution de 1952 mentionne le rôle politique moteur du Parti[157].En 1965, le parti, dirigé par Nicolae Ceaușescu, reprend son nom de Parti communiste roumain; son rôle dirigeant pour l'ensemble de la société roumaine est inscrit à l'article 3 de la nouvelle constitution[158]. Le PCR gouverne en tant que parti unique en République socialiste de Roumanie jusqu'à la révolution de 1989.
En 1966, le président Léopold Sédar Senghor achève d'obtenir, par diverses manœuvres, la dissolution de tous les partis d'opposition : l'Union progressiste sénégalaise devient donc parti unique de fait, mais non de droit, les articles autorisant le multipartisme continuant de figurer dans la constitution[163]. La situation dure jusqu'en 1976, date à laquelle une révision constitutionnelle autorise le multipartisme, tout en limitant à trois le nombre de partis politiques[164]. En 1978, une nouvelle révision porte le nombre de partis de trois à quatre[165]. En 1981, sous la présidence d'Abdou Diouf, le Sénégal passe à un « multipartisme intégral »[166].
Le Parti fasciste saint-marinais a le monopole du pouvoir à partir de 1926[169]. Dissous en juillet 1943 après la chute du Parti fasciste italien, il réapparaît en janvier 1944 sous le nom de Faisceau républicain de Saint-Marin[170], puis est à nouveau dissous en septembre de la même année quand les troupes américaines pénètrent sur le territoire de Saint-Marin.
Sierra Leone
Le All People's Congress devient parti unique en 1978[171]. Une nouvelle constitution restaurant le multipartisme est approuvée par référendum en 1991 mais du fait d'un coup d'État l'année suivante, les élections libres n'ont pas lieu avant 1996[172].
De 1939 à 1945, sous le régime de Jozef Tiso, le Parti du peuple slovaque (HSLS) exerce un rôle dominant; les autres partis sont soit dissous, soit réduits à un rôle d'appoint au sein du Parti de l'unité nationale slovaque[174], « coalition » qui constitue dans les faits un HSLS élargi. La constitution du pays dispose que « la nation slovaque participe au pouvoir par l'intermédiaire du HSLS »[175]. Le régime et le parti disparaissent lors de l'entrée des troupes soviétiques en Slovaquie.
La République syrienne connaît une première période de parti unique entre août 1952 et février 1954, durant laquelle le Mouvement de libération arabe, fondé par Adib Chichakli, est le seul mouvement politique autorisé[178]. En 1963, le Parti Baas devient parti unique[179] ; en 1972, le président de l'époque, Hafez el-Assad, institue un système de « multipartisme » basé sur l'existence d'une coalition unique, le Front national progressiste, incorporant le Parti Baas et quatre autres partis alliés. Aucun parti n'est autorisé en dehors du Front[180] et l'article 8 de la constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti Baas au sein de l'État et du Front national[181]. Le président Bachar el-Assad cumule les postes de secrétaire général du Parti Baas syrien et de président du Front national progressiste[182]. Le , au début de la guerre civile, le parlement syrien vote une loi autorisant les partis d'opposition, mais en assortissant leur existence de diverses conditions, et sans remettre en cause la domination du Baas[183].
Taïwan (République de Chine)
Étant officiellement le même État que la « première République de Chine », Taïwan reprend toutes ses institutions à l'identique et conserve le Kuomintang en tant que parti unique. En janvier 1988, le président Chiang Ching-kuo ouvre la voie au multipartisme en permettant la création du Parti démocrate progressiste[184]. Plusieurs autres partis politiques apparaissent dans les années suivantes.
De 1945 à 1948, les seuls partis autorisés sous la Troisième République tchécoslovaque sont les membres du Front national, coalition de partis formée lors de la libération du pays. En 1948, avec le coup de Prague, le Parti communiste tchécoslovaque prend le contrôle du pays. Le Front national demeure la seule coalition autorisée, et passe sous la domination des communistes, auxquels les autres partis autorisés sont inféodés. Lors des élections, 70 % des sièges sont réservés au Parti communiste tchécoslovaque au sein de la liste unique du Front national[190]. La domination du Parti communiste, dirigé successivement par Klement Gottwald, Antonín Novotný, Alexander Dubček, Gustáv Husák et Milouš Jakeš, dure jusqu'à la révolution de velours de 1989, au cours de laquelle la constitution est suspendue, et le rôle dirigeant du parti aboli.
Togo
Le Rassemblement du peuple togolais (RPT), fondé le par le président Gnassingbé Eyadema, est dès sa création le seul parti autorisé au Togo[191]. La constitution de 1979, entrée en vigueur en 1980, qui dispose que « le RPT, parti unique (...) exprime les aspirations des masses laborieuses. (…) Le système politique togolais repose sur le principe du parti unique ». Le Togo est gouverné selon un système de parti unique jusqu'en 1991[192].
Le Parti démocratique du Turkménistan, fondé par le premier président du Turkménistan indépendant, Saparmyrat Nyýazow et est actuellement dirigé par le successeur de ce dernier, Gurbanguly Berdimuhamedow[195], est le seul parti autorisé de 1992 à 2012. En , une loi autorisant la formation d'autres partis politiques entre en vigueur, mais en posant diverses conditions à leur existence, et en excluant de fait les dirigeants de l'opposition[196].
Rapidement après la révolution d'Octobre, le pouvoir est monopolisé par les bolcheviks, qui s'arrogent au sein de l'État l'exécutif et le législatif et prennent le nom de Parti communiste panrusse (bolchevik) à la fin 1917. Un processus, étalé sur plusieurs années, entreprend alors de réduire à l'impuissance et au silence, puis d'interdire tous les partis non bolcheviks, et d'éliminer ou de subordonner toutes les institutions autonomes, : les Soviets, apparus au cours de l'année 1917, constituent officiellement le pouvoir suprême, mais sont dans les faits contrôlés par les bolcheviks. La constitution de la république socialiste fédérative soviétique de Russie, adoptée le , n'interdit pas explicitement la formation d'autres partis politiques, mais son article 23 dispose que la RSFSR « refuse aux personnes et aux groupes les droits dont ils peuvent se servir au détriment de la révolution socialiste »[199]. La domination du Parti communiste continue avec la formation de l'Union des républiques socialistes soviétiques (ou Union soviétique, ou URSS) en 1922. Le Parti communiste prend le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik) en 1925, puis celui de Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) en 1952. Le Politburo, organe de direction du parti, constitue dans les faits le véritable gouvernement de l'URSS, son autorité primant sur celle du gouvernement officiel (Conseil des commissaires du peuple, puis Conseil des ministres). La constitution soviétique de 1936 fait allusion au rôle central du parti en disposant que « les citoyens les plus actifs et les plus conscients de la classe ouvrière et des autres couches de travailleurs s'unissent dans le Parti communiste de l'URSS, qui est l'avant-garde des travailleurs dans leur lutte pour l'affermissement et le développement du régime socialiste et qui représente le noyau dirigeant de toutes les organisations de travailleurs, tant sociales que d'État »[200]. Le PCUS, dirigé successivement par Joseph Staline, Gueorgui Malenkov, Nikita Khrouchtchev, Léonid Brejnev, Iouri Andropov, Konstantin Tchernenko et Mikhaïl Gorbatchev, gouverne en tant que parti unique en URSS et exerce le monopole du pouvoir[201]. Ce n'est cependant qu'en 1977 que l'article 6 de la nouvelle constitution évoque explicitement le rôle dirigeant du PCUS en le définissant comme la force dirigeante de la société soviétique et le centre du système politique de l'URSS[202],[203]. Dans les années 1980, la politique de perestroïka amène un passage progressif au pluralisme, d'abord en autorisant des candidatures multiples aux élections à partir de 1987 (notamment les élections législatives de 1989), puis en autorisant des « associations politiques », qui se constituent en mouvements d'opposition. Le PCUS demeure au pouvoir jusqu'à sa dissolution en août 1991, quelques mois avant l'éclatement de l'URSS.
République arabe du Yémen
Le Congrès général du peuple gouverne en tant que parti unique de la République arabe du Yémen (ou Nord Yémen), de sa formation en 1982 jusqu'à la réunification du Yémen en 1990. Le CGP constitue, dans les faits, une coalition très hétérogène recueillant en son sein les différents groupes d'influences tribaux ou religieux[204],[205].
Aux élections de 1945, boycottées par l'opposition, le Parti communiste de Yougoslavie (KPJ), dirigé par Tito, présente une liste unique, sous l'intitulé du Front populaire de libération[207]. Le parti, rebaptisé en 1952Ligue des communistes de Yougoslavie, gouverne ensuite en tant que parti unique. Le Front populaire est remplacé par l'Alliance socialiste du peuple travailleur de Yougoslavie, censée regrouper « toutes les forces démocratiques du pays », mais dirigée directement par la Ligue des communistes[208]. À partir notamment de 1974, la Ligue des communistes de Yougoslavie fonctionne de manière de plus en plus lâche, à la manière d'un regroupement de six partis : les partis communistes des six États de la fédération (Serbie, Croatie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Macédoine) jouissent d'une autonomie accrue, chacun officiant en tant que parti unique dans sa propre République[209],[210]. En 1990, au cours du congrès de la Ligue, ses différentes composantes se séparent pour ne plus se réunir : le parti disparaît de facto, marquant le début de l'éclatement de la fédération yougoslave.
Zaïre
La constitution de 1967 prévoit pour le pays un système de bipartisme, soit un nombre de partis politiques limité à deux, dont un d'oppotition. Dans les faits, le Mouvement populaire de la Révolution (MPR), parti du président Mobutu, créé le , est le seul parti existant. En décembre 1970, une révision constitutionnelle consacre officiellement le MPR en tant que parti unique. En 1972, le Comité du parti et le gouvernement fusionnent pour former le Conseil exécutif national; en 1974, une nouvelle révision constitutionnelle fait du MPR l'unique institution du pays. Tout citoyen est d'office membre du parti, un slogan affirmant que même « ceux qui sont encore dans le ventre de leur mère » sont concernés[211]. L'article 33 de la constitution dispose : « En République du Zaïre, il n'existe qu'une seule institution, le Mouvement populaire de la Révolution (…) Le Mouvement populaire de la Révolution est la Nation zaïroise organisée politiquement »[60]. Le , sous la pression internationale, Mobutu accepte le principe du multipartisme, prévu pour entrer en vigueur en 1991 après un an de transition[212]. Dans les mois qui suivent, près de 300 partis politiques sont créés au Zaïre, certains étant des partis satellitaires du MPR, d'autres constituant une vraie opposition[213]. Les élections promises n'ont cependant toujours pas été organisées quand Mobutu est renversé en 1997 et que le Zaïre laisse la place à la République démocratique du Congo (voir plus haut).
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↑Le 24 novembre 1988 survient un événement important : Miklós Németh, 40 ans, est nommé au poste de Premier ministre à la place de Károly Grósz (…) Németh se rend le 3 mars à Moscou et y rencontre Mikhaïl Gorbatchev. Le chef du gouvernement hongrois parle de l’introduction du multipartisme, de la situation économique du pays, du retrait des troupes soviétiques… https://www.courrierinternational.com/article/2009/07/02/comment-le-rideau-de-fer-est-tombe-en-lambeaux
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Werbeplakat des Komitées Pro Vorarlberg des Schweizer Malers Jules Courvoisier, 1919/20 Die Volksabstimmung 1919 in Vorarlberg entschied über die Frage, ob nach dem verlorenen Ersten Weltkrieg die Vorarlberger Landesregierung Beitrittsverhandlungen mit der Schweiz aufnehmen soll. Sie fand am Sonntag, dem 11. Mai 1919 statt. Die Abstimmungsfrage lautete: „Wünscht das Vorarlberger Volk, dass der Landesrat der Schweizer Bundesregierung die Absicht des Vorarlberger Volkes, in die Schweizeris...
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сельское поселениеКисловское сельское поселение Флаг 49°53′46″ с. ш. 45°22′51″ в. д.HGЯO Страна Россия Входит в Быковскиймуниципальный районВолгоградской области Включает 4 населённых пункта[1] Адм. центр село Кислово Глава поселения Олейников Александр Ив...
2022 Tunis Ranking SeriesHost city Tunis, TunisiaDates14-17 July 2022StadiumSalle Omnisport de RadèsChampionsFreestyle IndiaGreco-Roman TurkeyWomen India The 2022 Tunis Ranking Series, also known as the 2022 Zouhaier Sghaier Ranking Series, was a wrestling event held in Tunis, Tunisia between 14 and 17 July 2022.[1] It was held as the fourth of the ranking series of United World Wrestling.[2] Ranking Series Ranking Series Calendar 2022: 1st Ranking Series: 24-2...
This article is about the 1970s/1980s Fiat Ritmo. For the new Ritmo so renamed and sold in Australia, see Fiat Bravo (2007). Motor vehicle Fiat RitmoOverviewManufacturerFiatAlso calledFiat StradaSEAT RitmoNasr Ritmo (Egypt)Production1978–1988AssemblyItaly: Cassino, RivaltaSpain: BarcelonaEgypt: Cairo (Nasr)[1](AAV)DesignerPierangelo Andreani (1971)[2] and Sergio Sartorelli at Centro Stile Fiat[3]Bertone (Cabrio)Body and chassisClassSmall family car (C)Body ...
Song by John Lennon Move Over Ms. LSingle by John LennonA-sideStand By MeReleasedMarch 10, 1975RecordedOctober 21, 1974-October 25, 1974[1]GenreRockLength2:56LabelAppleSongwriter(s)John Lennon Move Over Ms. L is a song written by John Lennon. It was originally intended to be released on his 1974 album Walls and Bridges but was left off shortly before the album release, and was eventually released as the b-side to Lennon's Stand by Me single. In the interim it was released by Keith Moo...
بورصة سبور الشعار الاسم الكامل نادي بورصة سبور لكرة القدم اللقب التماسيح الاسم المختصر بورصة سبور تأسس عام 1 يونيو 1963 (منذ 60 سنة) الملعب ملعب بورصة أتاتورك(السعة: 26,800) البلد تركيا الدوري دوري السوبر التركي الإدارة المدرب سيميت أيبابا (2018–2019)مسعود بقال (2019–2019)مصطفي آر (10 س...
Bagian dari seri tentangKreasionisme Sejarah Neo-kreasionisme Tipe Bumi Muda Bumi Tua Usia-hari Bercelah Progresif Perancangan cerdas Kosmologi Alkitab Kitab Kejadian Narasi Kreasi Interpretasi kerangka kerja sebagai Alegori Hipotesis omphalos Ilmu penciptaan Jenis yang diciptakan Geologi air bah Kosmologi penciptaan Perancangan cerdas Kontroversi penciptaan–evolusi Sejarah Pendidikan masyarakat Pengajaran Kontroversi Pandangan agama Non-penciptaan Tuhan dalam agama Buddha Jainisme dan non-...
La Federación Internacional de Halterofilia (en inglés: International Weightlifting Federation, IWF) es la organización mundial que se dedica a regular las normas del deporte de halterofilia a nivel competitivo, así como de celebrar periódicamente competiciones y eventos. La IWF fue fundada en 1905. Actualmente tiene su sede en Budapest (Hungría). Eventos Las principales competiciones que organiza la IWF son: Campeonato Mundial de Halterofilia. Campeonato Mundial de Halterofilia Juvenil...
HMS Africa HMS Africa 1905Banderas HistorialAstillero Chatham DockyardClase Clase King Edward VIITipo acorazado PredreadnoughtOperador Marina Real británicaAutorizado estimado entre 1903 y 1904Iniciado Enero 1904Botado 20 de mayo de 1905Asignado 6 de noviembre de 1906Baja noviembre de 1918Destino Vendido para desguace el 30 de junio de 1920Características generalesDesplazamiento • 16 350 t • 17 500 t apcEslora 138 mManga 23,7 mCalado 8,2 mBlindaje • ...
1956 studio album by Andy WilliamsAndy Williams Sings Steve AllenStudio album by Andy WilliamsReleased1956[1]RecordedSeptember 21, 1956 October 3, 1956 October 4, 1956[2]GenreTraditional popvocal pop[3]Length29:03LabelCadence RecordsAndy Williams chronology Andy Williams Sings Steve Allen(1956) Andy Williams(1958) Alternate cover1960 reissue Professional ratingsReview scoresSourceRatingAllmusic[3]BillboardRecommended[1] Andy Williams Sings Steve...
Gambaran pegunungan Arkhyz. Kaukasus Besar (Rusia: Большой Кавказcode: ru is deprecated , Azerbaijan: Böyük Qafqaz Dağları, Armenia - Մեծ Կովկաս, kadang-kadang diterjemahkan sebagai Kaukasus Utama) adalah pegunungan utama pada pegunungan Kaukasus. Pegunungan ini terbentang sekitar 1200 km antara semenanjung Taman di laut Hitam sampai semenanjung Absheron di laut Kaspia. Pegunungan ini terbagi menjadi tiga bagian Kaukasus Barat, dari laut Hitam sampai Gunung Elbr...
Paghimo ni bot Lsjbot. Alang sa ubang mga dapit sa mao gihapon nga ngalan, tan-awa ang Tala. 20°35′54″N 103°41′34″W / 20.59824°N 103.69269°W / 20.59824; -103.69269 Tala Munisipyo Nasod Mehiko Estado Estado de Jalisco Gitas-on 1,485 m (4,872 ft) Tiganos 20°35′54″N 103°41′34″W / 20.59824°N 103.69269°W / 20.59824; -103.69269 Population 56,291 (2014-10-28) [1] Timezone CST (UTC-6) - summe...