Le Parti démocratique du Turkménistan (en turkmène : Türkmenistanyň Demokratik partiýasy, abrégé TDP) est un parti politique au pouvoir au Turkménistan.
Le Parti démocratique du Turkménistan voit le jour officiellement le . Réunis à l'occasion du 35e Congrès du Parti communiste du Turkménistan, ses membres décident à l'unanimité de renommer le parti, tout en conservant ses fonctions de premier secrétaire à Saparmyrat Nyýazow[9] (déjà premier secrétaire du Parti communiste du Turkménistan depuis 1985). Sous le régime du président Nyýazow, le Parti s'avère un soutien inébranlable au président, participant au culte de la personnalité organisé autour de la personne du « Türkmenbaşy ».
Durant les premiers mois suivant l'indépendance, un mouvement d'opposition baptisé « Agzybirlik » se forme autour du poète Shiraly Nurmuradow, mais est rapidement interdit. Un parti d'opposition fantoche est créé à l'initiative du président quelques semaines plus tard : baptisé « Parti de la justice paysanne », il voit le jour au mois de [10]. Composé de cadres du parti démocratique — choisis par le président lui-même — il s'auto-dissout quelques mois plus tard.
Dès lors, le parti démocratique devient l'unique parti politique légal, tandis que plusieurs dirigeants de mouvements d'opposition choisissent de s'exiler. Cette situation a été « légitimée » à plusieurs reprises par le président Nyýazow, lequel estimait que « (le Turkménistan) n'était pas mûr pour un système multipartite qui ne ferait qu'exacerber les antagonismes religieux ou tribaux[10] ».
En 2012, une loi autorise officiellement le multipartisme au Turkménistan, permettant la création du Parti des industriels et des entrepreneurs. La formation de partis est cependant soumise à un ensemble de conditions qui excluent de fait les dirigeants de l'opposition, pour la plupart réfugiés à l'étranger, et le Parti démocratique demeure le parti dominant au Turkménistan[11],[12].
↑ a et b(en) John Anderson, « Authoritarian political development in Central Asia: The case of Turkmenistan », Central Asian Survey, vol. 14, no 4, , p. 509–527 (DOI10.1080/02634939508400922)