Jean-Claude Grumberg est né dans le 10e arrondissement de Paris le . Son père, Zacharie Grumberg, est né le 19 décembre 1898 à Galatz (Galați) en Roumanie[1].
Avant de devenir auteur dramatique, Jean-Claude Grumberg exerce plusieurs métiers, dont celui de tailleur, milieu qu'il prend pour cadre de sa pièce L'Atelier. Il rappelle lui-même[3] avoir commencé sa carrière comme apprenti tailleur au côté du romancier André Schwarz-Bart (1928-2006) et du réalisateur et écrivain Robert Bober. Il découvre le théâtre en étant comédien dans la compagnie Jacques Fabbri.
Les expériences professionnelles de sa jeunesse nourrissent son travail d'écrivain et de dramaturge, comme il l'explique dans un entretien : « Dans L’Atelier, j’évoque des personnalités que je connais, que j’ai connues. Je parle de ma mère. De femmes qui se reconnaissent. Je suis plein de scrupules, j’écris dans le respect de l’histoire intime et de faits historiques. »[4].
Écrivain et dramaturge
Il devient écrivain en signant en 1968 Demain, une fenêtre sur rue, puis des textes courts, comme Rixe, qui sera joué à la Comédie-Française. Il écrit sur la disparition de son père dans les camps d'exterminationnazis : Maman revient pauvre orphelin, Dreyfus (1974), L'Atelier (1979), Zone libre (1990), Mon père. Inventaire (2003) et La Plus Précieuse des marchandises : un conte (2018).
En 1999, il écrit Le Petit Violon, pièce de théâtre destinée aux enfants. Jean-Claude Grumberg devient un auteur de littérature de jeunesse figurant sur la liste officielle des œuvres destinées au cycle 3 éditée par le ministère de l’Éducation Nationale.
Vie privée
Jean-Claude Grumberg est le père de l'actrice Olga Grumberg.
Engagements
Grumberg a toujours combattu l'antisémitisme et la haine des Juifs, pour des raisons tant familiales que politiques. Évoquant la figure de la victime (Heine) et du bourreau (Himmler), il déclare que « Heine se convertit pour entrer dans la société, et il se trouve interdit pour des raisons politiques de son vivant, puis parce qu’il est juif un siècle plus tard par Himmler et les siens. Les nazis décrèteront que La Lorelei, qui appartient au patrimoine culturel et à la mémoire de chaque élève allemand, est soudain une œuvre anonyme. »[4].
Mise en scène de Jean-Pierre Vincent, avec Arlette Chosson, Philippe Clevenot, André Engel, Chapelle des Pénitents blancs, Avignon, dans le cadre du 27eFestival d'Avignon, enregistré par l'ORTF
1974 : Chez Pierrot
Mise en scène de Gérard Vergez, décors de Yannis Kokkos, avec Maurice Benichou, Etienne Bierry, Pierre Frag, Anne Jousset, Michel Robin, Yves Wecker, Théâtre de l'Atelier
Mise en scène de Marcel Bluwal, décors et costumes de Catherine Bluwal, avec Jean-Paul Roussillon, Philippe Landenbach, Jean-Pierre Bisson, Théâtre La Bruyère
1985 : Les Gnoufs, dans Les Autres, Actes Sud
1985 : Les Rouquins, dans Les Autres, Actes Sud
1986 : Les Autres (composé de Les Vacances ; Michu ; Rixe ; Les Rouquins ; et Les Gnoufs)
Spectacle de Théâtre de la Grande Ourse, mise en scène de Jean-Pierre Loriol et Francesco Tardino, costumes de J. L. Pinabel et Christiane Viard, Théâtre André-Malraux, Bondy
1994 : À qui perd gagne, dans Maman revient pauvre orphelin, Actes Sud
1994 : Hiroshima commémoration, dans Maman revient pauvre orphelin, Actes Sud
1994 : Nagasaki commémoration, dans Maman revient pauvre orphelin, Actes Sud
1994 : Commémoration des commémorations, dans Maman revient pauvre orphelin, Actes Sud
1994 : Linge sale
Spectacle de la Double hélice, mise en scène de Michel Vuillermoz, décor de Bernard Legoux, costumes de Bernard Legoux, Salle Benoît XII, Avignon
1994 : Maman revient pauvre orphelin
Spectacle de la Comédie-Française, mise en scène de Philippe Adrien, décor et costumes de Goury, musique de Ghédalia Tazartès, avec Simon Eine, Alain Pralon, Catherine Hiegel, Théâtre du Vieux-Colombier
1995 : Les Courtes, Actes Sud
Contenu : Michu, Rixe, Les Vacances, Les Rouquins, Les Gnoufs, Maman revient pauvre orphelin, Hiroshima commémoration, Nagasaki commémoration, Commémoration des commémorations, À qui perd gagne, Guerre et paix, Job, La Vocation, Un Jardin public, Pied de lampe
↑Isabelle Weill, « Blanchart ou le destrier, le guerrier et le royaume dans Auberi le Bourgoin », dans Le cheval dans le monde médiéval, Presses universitaires de Provence (DOI10.4000/books.pup.3350), p. 573–584.
Castadot Elisabeth, « Au-delà du comique : l'humour dans les pièces de la trilogie juive de Grumberg », Revue Proteus, no 2 « Le rire », septembre 2011 [lire en ligne]