Fernand Ochsé (né le à Paris et mort assassiné le à Auschwitz[1]) est un créateur juif français, dandy, auteur, compositeur et peintre.
Vie
Fernand Ochsé est issu d'une famille de juifs négociants pauvres devenus aisés. Son frère aîné, Julien Ochsé(de) (1876-1936) est parolier, poète et directeur de revue littéraire[2]. Ils vivent dans une grande villa à Neuilly-sur-Seine, où, autour de soirées souvent musicales, ils réunissent nombre de célébrités parisiennes. Julien Ochsé a épousé en 1906 la sculptrice belge Louise Esther Mayer, nièce du créateur du théâtre des Champs-ElyséesGabriel Astruc (qui demandera à Fernand Ochsé de participer à la décoration et aux peintures du théâtre) et petite-fille du Grand Rabbin de Belgique Élie-Aristide Astruc. Après la mort de son frère Julien, Fernand Ochsé en épouse la veuve.
Ochsé travaille avec son frère et organise des lectures et conférences à sa demande. Dans leur villa, ils tiennent des salons littéraires dédiés aux courants artistiques de leur temps. Il (co)crée décors et mises en scène. En 1923, il est responsable de la création de l'opérette Ciboulette de Reynaldo Hahn[4].
Son ami Proust écrit « Ochsé règne », Reynaldo Hahn, Honegger et bien d'autres disent et écrivent à son sujet force louanges. À 103 ans, en 2017, Gisèle Casadesus témoigne, depuis sa maison montmartroise d'une affectueuse admiration[7].
Fin tragique
Louise et Fernand Ochsé ont fui en 1940 vers la zone occupée par l'Italie[8],
Ils sont arrêtés à Cannes en et emprisonnés à Nice, puis déportés au camp de Drancy. Honegger ne peut, malgré ses démarches, les sauver. Ils sont déportés le par le Convoi 77[9]vers le camp d'extermination d'Auschwitz, où ils sont assassinés[10]. Leur dernière adresse est à la Clinique Montmorency, Route de Fréjus, Cannes (Alpes-Maritimes)[11].
Parmi ses œuvres
« Propos sur le costume d'opérette », article in: Le Figaro artistique illustré, janvier 1931 — [PDF] en ligne.
« La poésie dans l'opérette », article in: Conferencia. Revue mensuelle des lettres, 15 juillet 1938.
C'était hier (valse chantée). Texte de Gustave Nadaud. Orchestre Marcel Cariven. Schallplattenaufnahme 1940.
Chant et piano
Odelettes. Composition. Texte Henri de Régnier. Paris : Heugel, non daté.
Le Parc. Poèmes des "Fêtes galantes" de Paul Verlaine. Composition. Berlin : Adolph Fürstner, 1913[12]
Ce que je préfère. Texte und Composition. Paris : Choudens, 1933.
Ménage moderne. Composition. Paris : Coda, 1934
Réponse à Balzac. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
Me v'là ! Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
Sur les toits. Composition. Texte P.-G. Dublin. Paris : S. Fox, 1935.
Réponse à Balzac. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
Vite et doucement. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
L'Arithmétique. Composition. Texte P. G. Dublin. Paris : S. Fox, 1935.
Bibliographie
Patrick Besnier, Henri de Régnier : de Mallarmé à l’Art déco. Paris : Fayard, 2015 (ISBN978-2-213-63177-6)