Il a été le grand « oublié » du Prix Nobel de médecine récompensant la découverte de VIH. En effet, seuls Montagnier (le directeur administratif d'unité) et Françoise Barré-Sinoussi (chargée de recherche) ont été récompensés, alors qu'il avait été associé de près aux travaux ayant conduit à la découverte de ce virus.
Il devient directeur scientifique de la société URRMA Biopharma en 2001[réf. nécessaire].
Le , au cours d'une conférence de presse au siège de l'Unesco à Paris, les deux colauréats du prix Nobel de Médecine 2008, le professeur Montagnier et Mme Barré-Sinoussi, ont regretté de ne pas partager leur prix avec lui alors qu'il était pourtant l'un des cosignataires de la publication de mai 1983 dans la revue américaine Science rendant compte de la découverte du VIH. Un comité de soutien pour que soit réparé cet oubli du comité Nobel a même été constitué[2]. Bernard Le Grelle, en qualité de président du comité de soutien, a milité pour la reconnaissance officielle de cet oubli auprès du comité Nobel en réunissant plus de 700 médecins, professeurs et scientifiques (dont le professeur Robert Gallo)[3],[4],[5],[6]. Mme Barré-Sinoussi déclara dans l'édition de midi du journal télévisé de France 3 du : « C'est avec le professeur Chermann que je travaillais à l'époque ; mon responsable de laboratoire, c'était lui… C'est lui qui m'a formée à la recherche depuis le début… C'est lui qui m'a soutenue pour ma thèse… C'est lui qui m'a envoyée en post doc à l'étranger… Je lui dois beaucoup… Comment voulez-vous que je comprenne qu'il ne soit pas primé ? »
Il est l'auteur de Tout le monde doit connaître cette histoire, un livre-témoignage paru chez Stock en 2009. Se confiant au journaliste Olivier Galzi, il y retrace son parcours, de la découverte du VIH à ses recherches en cours concernant un vaccin universel, en passant par l'affaire du prix Nobel[réf. nécessaire].
Vie privée
En 1943, à l'âge de quatre ans, il assiste à l'arrestation des membres de sa famille paternelle, qui est juive. Seize d'entre eux sont déportés et tués à Auschwitz mais comme sa mère est catholique, ni lui ni son père ne sont menacés[8].
↑Isabelle Zyserman, Pourquoi le « 3e mousquetaire » n'a pas eu le Nobel de médecine ?, L'Obs avec Rue89,
↑Yudhijit Bhattacharjee, Face offs: Chermann "taught Barré-Sinoussi everything she knew" and was instrumental in the discovery, says Bernard Le Grelle, a financial consultant who has set up a support committee for his slighted friend., Science Vol n°322,
↑Marc Mennessier, « L'amertume des « oubliés » du prix Nobel », Le Figaro,
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