Alice Hohermann peint principalement à la tempera et à la gouache, dans des tons clairs, avec de grandes zones bien définies rappelant l'art de l'affiche des années 1930. Elle crée également des images de motifs bibliques. Sa peinture, attribuée à l'École de Paris, est principalement consacrée aux portraits de femmes et d'enfants et est attribuée à l'Art déco[4],[5].
En tant que Juive menacée, elle essaye d'émigrer vers le Brésil après 1939 mais le visa d'entrée lui est refusé[1]. Un ami lui obtient alors un visa pour le Mexique.
À Paris, début 1941, elle vit dans la misère. Jacques Biélinky écrit lui avoir obtenu une aide de 300 francs de la part du comité de la rue Amelot (qui soutenait ainsi une quarantaine d'artistes à ce moment-là)[6].
En 1943, elle tente de rejoindre l'Espagne avec de faux documents mais est arrêtée à Marseille par la police du régime de Vichy, emprisonnée à Toulouse et internée dans le camp de transit de Drancy[7]. Le , elle est déportée au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau dans le convoi no 57, en date du , et assassinée à son arrivée[8]. Elle est âgée de 40 ans. Sa dernière adresse est au 1 rue de la Palad à Marseille[9].
↑ a et bAdrian M. Darmon, Around Jewish Art : A Dictionary of Painters, Sculptors, and Photographers, Carnot, , 336 p. (ISBN978-2-84855-011-4, lire en ligne), p. 66.
↑Raymond Lécuver, « Le Salon d'automne », Le Figaro, , p. 2 (lire en ligne).
↑(pl) Jerzy Malinowski et Barbara Brus-Malinowska, W kręgu École de Paris : malarze żydowscy z Polski, DiG, , 316 p. (ISBN978-83-7181-394-8, lire en ligne), p. 172
↑(en) Paula Birnbaum, Women Artists in Interwar France : Framing Femininities, Surrey, Ashgate Publishing, Ltd., , 279 p. (ISBN978-0-7546-6978-4, lire en ligne), p. 9.
↑Jacques Biélinky, Journal, 1940-42, Cerf - 5 janvier 1941.
(pl) Anna Wierzbicka, Artyści polscy w Paryżu: antologia tekstów o polskiej kolonii artystycznej czynnej w Paryżu w latach 1900–1939, Nériton 2008, (ISBN978-83-7543-024-0), page 169.