En 1938 face au péril nazi, Noah Klieger et ses parents (d’origine polonaise et ayant grandi à Nuremberg[3]), Esther et Abraham, quittent Strasbourg pour s'installer en Belgique, tandis que Jonathan, son frère ainé, se rend à Londres, pour y faire ses études[4]. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Noah Klieger co-fonde un mouvement de jeunesse sioniste, qui aidait des Juifs à passer la frontière suisse[4]. Il est finalement arrêté et déporté en janvier 1943 dans le camp de concentration d'Auschwitz[4]. Il réussit à survivre en disputant des matchs de boxe, alors même qu'il n'avait jamais fait de boxe auparavant, un officier de la Schutzstaffel ayant demandé, pour se divertir, aux pratiquants de ce sport, de faire des matchs[4]. Il y côtoie notamment le boxeur tunisienYoung Perez[5] et le nageur Alfred Nakache. Lui et ses parents, dispersés dans les trois sous-ensembles du camp d'Auschwitz (Monowitz-Buna pour Noah, Auschwitz pour son père, Birkenau pour sa mère) reviennent tous vivants[3].
Après sa libération et l'évacuation des camps, il couvre comme journaliste les procès de criminels de guerre nazis en Belgique (dont le procès des dirigeants du camp de concentration belge de Breendonk pour un journal bruxellois en [3]), en France et en Allemagne, mais aussi en Israël ceux de Adolf Eichmann et de John Demjanjuk[6].
Il écrit plusieurs livres sur la Shoah, notamment La boxe ou la vie : récits d'un rescapé d'Auschwitz (préfacé par Elie Wiesel, aux éditions Elkana), où il raconte son expérience[7]. Il évoque la Shoah, notamment auprès des jeunes, au moins deux fois par semaine[3]. En , il reçoit la médaille de la ville de Strasbourg[3].