Président de la Chambre des députés, du au , Bouisson détient le record de longévité dans cette fonction sous la IIIe République. Il y eut toutefois une courte interruption de sa présidence en juin 1935, due à son bref passage à la présidence du Conseil.
Président du Conseil du au , il réussit à réunir dans son gouvernement Pierre Laval, Édouard Herriot, Joseph Caillaux, Georges Mandel et Philippe Pétain mais la Chambre lui refusa une délégation de pouvoirs le , du fait de la présence de Joseph Caillaux dans son gouvernement. Il est ainsi le chef du gouvernement ayant occupé sa fonction le moins de temps dans l’histoire de France.
La victoire du Front populaire le prive de la présidence de la Chambre des députés. Il vote la confiance au maréchal Pétain en 1940 et abandonne la vie politique. Selon le radical-socialiste Vincent Badie, Fernand Bouisson l'aurait empêché avec l'aide des huissiers de finaliser son texte s'opposant aux pleins pouvoirs à Pétain[3].
Bouisson a cherché à améliorer le travail parlementaire. Il fut l'auteur d'une proposition instaurant le vote électrique (aujourd'hui électronique).
Il est le maire de La Ciotat de 1935[4],[5] à 1942[6]. Il est aussi président du conseil d'administration du quotidien parisien L'Œuvre. Il conserve cette fonction sous l'Occupation lorsque Marcel Déat en prend la direction politique et en fait un journal collaborationniste[7]. Dans son Journal d'un républicain engagé (Fondation Varenne, 2019), le directeur de La Montagne, Alexandre Varenne, évoque à plusieurs reprises leurs rencontres[8].
Il servit de modèle au président Buitton dans les Hommes de bonne volonté de Jules Romains.
Nicolas Roussellier, « Fernand Bouisson et la question de la réforme parlementaire », dans Jean Garrigues (dir.), Les Présidents de l'Assemblée nationale de 1789 à nos jours, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » (no 157), , 344 p. (ISBN978-2-8124-5019-8, présentation en ligne), p. 125-136.
Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
« Fernand Bouisson », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].
Notes et références
Notes
↑Les dates de fin de gouvernement indiquées sur le Wikipédia en anglais peuvent être fausses (sur certaines pages). Elles correspondent à chaque fois à la passation des pouvoirs entre l'ancien président du Conseil, démissionnaire mais expédiant les affaires courantes, et le nouveau président du Conseil venant d'être nommé.
Références
↑Alain Pécheral, La Grande Histoire de l'OM, Éditions L'Équipe, , p. 124.
↑DUBASQUE, François, Chapitre 11. Les derniers combats d’un homme politique dépassé ? In: Jean Hennessy (1874-1944): Argent et réseaux au service d'une nouvelle république, Presses universitaires de Rennes, 2008 (Lire en ligne)
↑Alexandre Varenne, Journal d'un républicain engagé, Paris, Fondation Varenne, , 908 p. (ISBN978-2-916606-83-5), pp. 711, 748, 767