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Fils d’Étienne Chabot, cuisinier au collège de Rodez, François Chabot entra dans les ordres, en 1772, au couvent des Capucins de Rodez. Il se fait remarquer par son libertinage, ce qui lui vaut une interdiction de prêcher, en 1788.
Chabot est membre du Comité de Sûreté générale entre octobre 1792 et début janvier 1793. Il en est brièvement écarté au profit de personnalités girondines, le remaniement du Comité déclenchant les protestations des montagnards. Il siège de nouveau au Comité entre fin janvier et mi-juin, puis très brièvement en septembre. Il dénonce les députés girondins Condorcet le 8 juillet pour ses écrits contre la nouvelle constitution[8], et Lauze de Perret le 14 pour sa complicité avec Charlotte Corday, l'assassin de Marat[9].
Dans le même temps, il se compromettait avec les agents des « riches capitalistes ». Pour justifier l'origine d'une partie de sa fortune si soudainement acquise - les pots-de-vin que lui versèrent pendant l'été les actionnaires de la Compagnie des Indes - il contracta un mariage blanc avec Léopoldine Dobruska, la sœur de Junius Frey et Emmanuel Frey qu'il dota secrètement lui-même, ce qui lui permit de blanchir au moins 700 000 livres.
Déjà suspect à la fin de l'été 1793 il ne fut pas conservé au Comité de sûreté générale renouvelé à la demande de Robespierre. Tous ses membres étaient soupçonnés, non sans raison, de pratiquer la protection intéressée des émigrés rentrés. Quand ils ne pouvaient pas résilier un ordre d'arrestation généralement lancé par les sections, la Commune ou l'administration du Département, Chabot et ses collègues Jean Julien de Toulouse, Joseph Delaunay, Charles-Nicolas Osselin faisaient en sorte que la personne poursuivie, moyennant finances, soit assignée à résidence. Fabre d'Églantine le dénonça comme participant de la « conspiration de l’étranger », le . En retour, le , François Chabot dénonce lui aussi cette « conspiration de l’étranger », citant Cloots, Jacques-René Hébert et le comte de Proly.
Extrême dans sa mise et ses prises de positions, compromis dans de nombreuses affaires de trafic d’influence et notamment celle de la Compagnie des Indes, François Chabot est arrêté le . Jugé avec Danton, il est guillotiné le 16germinalan II.
Claudine Wolikow, « Chabot François », p. 199-200 inAlbert Soboul (direction), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France, 1989, réédition 2005 coll. « Quadrige », 1332 p.
(en) Norman Hampson, « Francois Chabot and His Plot », Transactions of the Royal Historical Society, vol. 26, , p. 1-14 (JSTOR3679069).
Albert Mathiez, Un Procès de corruption sous la terreur : l'affaire de la Compagnie des Indes, Paris, Librairie Félix Alcan, , 399 p. (lire en ligne).
Références
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 35.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 582.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 46.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 73.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
↑Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 2, Représentants en mission, séance du 8 mars 1793, p. 285.
↑Op. cit., Représentants en mission, séance du 9 mars 1793, p. 303.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 8 juillet 1793, p. 438-440.