Avec un territoire ne couvrant que 60 hectares, elle est la plus petite commune du département de la Manche.
Barfleur, qui fut au Moyen Âge un des ports les plus fréquentés de la Normandie, est aujourd'hui gratifiée du label « Les plus beaux villages de France », décerné par une association indépendante éponyme, visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
Géographie
Localisation
La commune est située sur la côte du Val de Saire, à quelques kilomètres au sud de la pointe de Barfleur qui marque l'extrémité nord-est du Cotentin (mais qui se trouve sur la commune de Gatteville-le-Phare).
Communes limitrophes
Barfleur est entourée au sud par la commune de Montfarville, au nord-ouest par la commune de Gatteville-le-Phare et baignée à l'est par la Manche.
Les limites communales de Barfleur et celles de ses communes adjacentes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gatteville-le-Phare à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au large de la commune, le site Natura 2000 Récifs et marais arrière-littoraux du Cap Lévi à la Pointe de Saire a été classé zone spéciale de conservation le . La pointe de Barfleur étant un lieu de passage de mammifères marins, des observations de certaines espèces de mammifères marins d'intérêt communautaire comme le Grand Dauphin ou le Marsouin commun ont été déclarées[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Barfleur est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (65 %), terres arables (22,4 %), zones humides côtières (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 629, alors qu'il était de 632 en 2013 et de 586 en 2008[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Barfleur en 2018 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (47,8 %), très supérieure à celle du département (15 %) et très inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 52,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (51 % en 2013), contre 63,5 % pour la Manche et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Barbefloth, Barbeflueth en 1066-1077, Barbefluet au XIIe siècle, Barflue en 1127, Barefleu en 1146, Barbeflet en 1163, Barbeflo en 1175, 1198, Barflue en 1227, Barefleu en 1317 et par une transposition latine du XIe siècle Barbatum fluctum[14]. La forme française actuelle Barfleur apparaît pour la première fois au XVIe siècle dans une charte de François Ier[15]. Les chroniqueurs du Moyen Âge la nomme indifféremment : Barbefleu, Barbeflio, Barefluio, Bartefloth et les latinistes : Barbefluvium ou Barofluctum[16].
Le r final, non étymologique, ne se prononce pas. Barfleur se dit donc « Barflleu » en normand, ce qui s'écrit en alphabet phonétique international /baʁfʎø:/ ou plus souvent /baʁfjø:/. Les Barfleurais s'appellent alors les « Barfllotais » (soit /baʁfjote:/).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. La nature du second élément -fleur que l'on retrouve ailleurs en Normandie dans Honfleur, Harfleur, Fiquefleur, Vittefleur, Crémanfleur à Crémanville et la Gerfleur a donné lieu à diverses interprétations par les toponymistes. Il s'agit soit du noroisfloth (pour René Lepelley[17]), c'est-à-dire, selon les conventions graphiques du vieux norois translitéré, flóð « marée montante courant » sans doute à l'origine du mot français flot « marée montante, flux »[18]; du vieil anglaisflod (pour François de Beaurepaire[14]) qui a donné l'anglais moderne flood « marée haute, inondation »; du vieux norroisfljot « crique » (pour Albert Dauzat et Charles Rostaing[19]), comprendre sans doute fljót « grande rivière, fleuve » qui convient mieux sémantiquement, dans la mesure où le sens de l'ancien normand fleu est bien établi dans un texte du XIIIe siècle qui mentionne le fleu de Lestre, c'est-à-dire « la rivière de Lestre » (cf. la Gerfleur, fleuve côtier du Cotentin).
Paradoxalement [?], ces derniers considèrent que l'élément -fleur dans Harfleur et dans Honfleur représente le vieil anglais flēot « eau qui coule, courant, rivière ». Cette explication a été reprise ultérieurement par Dominique Fournier pour expliquer Honfleur[20]. L'anglo-saxon flēot s'accorde tout aussi bien avec les mentions les plus anciennes du nom de Barfleur. En effet, l'élément -fleur est attesté dans des formes anciennes extrêmement variées -floth, -flueth, fluet ou encore flet, ce qui peut s'expliquer par la diphtongue instable du vieil anglais flēot. Toujours est-il que la rivière en question est la Planque et le nom de Barfleur a dû désigner cette rivière avant de s'appliquer à l'agglomération principale sur son cours[17], selon un processus fréquemment observé en Normandie (cf. Eu, Bolbec, Fécamp, Dieppe, etc.) et ailleurs.
Le premier élément Barbe- (dans les formes les plus anciennes) contracté en Bar- parait être le nom de personne Barbey, Barbay (ancien français Barbé « le Barbu », du gallo-roman BARBATU, latinisé en Barbatus dans les textes), essentiellement attesté en Normandie jusqu'au début du XXe siècle et que l'on retrouve dans Barbeville, lieu-dit à Barfleur, Barbeville (Calvados) et Barbetot à Épretot (Seine-Maritime)[14]. L'association avec -fleur ou -tot, la localisation dans l'aire de diffusion des toponymes norrois (y compris Barbeville) incitent à mettre en parallèle le nom de personne norrois Skeggi « le Barbu », attesté dans la région et rencontré par exemple dans Équiqueville, Ecuquetot (Seine-Maritime)[21], dont Barbé représenterait la transcription romane. En revanche, René Lepelley à la suite d’Albert Dauzat a émis l'hypothèse que le premier élément Barbe- pouvait représenter le norrois barmr « sein » (Dauzat lui donne le sens de « coin »), d'où « pointe, cap »[17]. Cette proposition est moins solide, car cet élément ne correspond pas aux formes anciennes, qui sont toutes en Barbe-, jamais en *Barm-[22]. De plus, la présence du lieu-dit Barbeville à Barfleur affaiblit encore cette interprétation, car les noms en -ville sont presque tous composés avec un nom de personne, les noms en -fleur également et ils ont souvent un doublet en -ville (ex. : Honnaville / Honfleur ou Crémanville / Crémanfleur)[22].
Les plaques de rue sont ornées d'un bar et d'une fleur, jeu de mots avec les deux syllabes du nom[24].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Abri naturel, le site a dû être utilisé dès la Préhistoire (découverte d'outillage en silex sur le site de Gatteville-Phare[25], et de silex taillés dans l'anse de la Bretonne) et à l'Antiquité par les marins et les commerçants locaux (commerce maritime notamment avec la Grande-Bretagne et ses mines de fer et d'étain)[26]. Le , un sieur Letertre en enfouissant un mouton découvre au village de la Bretonne, dans une pièce de terre nommée l'Epivent, deux mille médailles romaines datées du Haut-Empire. Les plus anciennes remontant à Vespasien (premier siècle de notre ère)[16].
Moyen Âge
Le port du Cotentin septentrional est sans doute ancien, mais on ne possède aucune trace de son nom antérieur. Le nom actuel n'est pas antérieur au IXe ou Xe siècle[Note 2]. Les plus anciennes attestations datent du XIe siècle. Geoffroy de Monmouth, dans le neuvième livre de son Historia regum Britanniae, fait partir le roi Arthur de Barfleur pour combattre les Romains chez les Allobroges. Peut-être a-t-il disposé de sources anciennes de la légende mentionnant le nom originel de Barfleur, sinon il aura donné cette localisation car ce port était à son époque le principal lien maritime entre le duché de Normandie et la Grande-Bretagne. Au VIe siècle, saint Romphaire, en provenance d'Angleterre[30] aurait été jeté par une tempête sur le rocher de l'Islet, et demeura de longues années dans un lieu voisin de la ville. Saint Lô, l'évêque de Coutances, au vu de ses miracles selon la légende, l’appela pour lui conférer la prêtrise, mais les Barfleurais demandèrent son retour, et il devint ainsi le premier curé de la cité, avant de devenir vers 560 à son tour évêque de Coutances[31].
Vers l'an mil, une flotte et une armée envoyée par le roi anglo-saxon Æthelred (c. 966-1016) qui avait déclaré la guerre à son beau-frère Richard II, duc de Normandie, prétextant que ce dernier persécutait les hommes d'origine saxonne[32], débarqua près de Barfleur « el rivage u Barbeflie siet[33] », précisément sur les grèves qui s'étendent vers le sud jusqu'à l'embouchure de la Saire[34]. La population prit alors les armes en attendant l'arrivée des troupes de Néel de Saint-Sauveur, vicomte du Cotentin, et de Guillaume Bertran de Bricquebec qui défirent dans ce qu'on appela la bataille du Val de Saire les Anglais. Seul un soldat put s'échapper et regagner le port, donnant l'alarme, permettant à la flotte anglaise de lever l'ancre, abandonnant les retardataires restés à terre, et qui annonça au roi sa défaite. Guillaume de Jumièges rapporte ses paroles « Nous nous sommes heurtés non seulement à de solides guerriers mais aussi à des femmes furieuses qui, avec des jougs qu'elles utilisent pour porter leurs cruches, défoncent le crâne de leurs adversaires les plus robustes »[31].
Vers 1042, c'est de Barfleur, avec quarante navires, que s'embarqua Édouard le Confesseur pour se faire couronner roi d'Angleterre[35].
La bataille d'Hastings marque le début de la conquête de l'Angleterre par les Normands parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Au bout de la jetée du port de Barfleur, scellé sur un rocher, un médaillon en bronze rappelle que Guillaume le Conquérant fit sur le Mora, une esnèque, piloté par un jeune Barfleurais, Étienne, fils d'Airard (ou Arnaud)[36], la traversée[Note 3], débarquant à Pevensey dans le Sussex de l'Est, le . Ce médaillon, œuvre de la sculptrice Josette Hébert-Coëffin, a été scellé sur un rocher en 1966 pour le 900e anniversaire de cette bataille, à l'emplacement, selon la tradition locale, où aurait été construite la nef offerte par Mathilde à son époux Guillaume[37]. Barfleur est alors aux mains du duc de Normandie qui est aussi roi d'Angleterre, jouant un rôle capital dans la transfretatio regis, le service de transport royal de la cour anglaise entre les deux rives de la Manche, aux XIe et XIIe siècles[38]. En , Guillaume le Roux, fils et successeur du Conquérant, vint débarquer à Barfleur, en allant secourir Le Mans, occupé par Foulques IV d'Anjou[39].
En 1104, Henri Beauclerc, roi d'Angleterre et fils du Conquérant, débarque en Normandie afin de s'emparer du duché au détriment de son frère Robert Courteheuse[40]. Cette première tentative ayant échoué, il revint l'année suivante au printemps, et aborde à Barfleur à la fin du carême de l'année 1105[41] le Vendredi saint[42], avec 40 000 hommes[43], avant de célébrer la fête de Pâques à Carentan[42] où il est rejoint par l'évêque de Sées[41]. C'est également du port, que les pèlerins anglais vers Compostelle, débarquaient et rembarquaient[44].
Le , Henri Ier Beauclerc, après quatre ans passé en France, s'embarque pour rejoindre son domaine insulaire, avec toute sa cour. Son fils, Guillaume Adelin, qui était venu épouser à Lisieux, Mathilde, la fille du comte d'Anjou, et de très nombreux hauts barons accompagnés de dames de haute naissance, ainsi que le trésor royal, prennent place à bord de la Blanche-Nef piloté par Thomas, fils d'Étienne, qui avait piloté Guillaume sur le Mora[36], et qui sombre au large de Barfleur, après s'être éventré sur le rocher de Quillebeuf situé au nord[45]. Le port perdra peu à peu à la suite de cette catastrophe son statut d'embarcadère royal[46].
Le [47], Richard Cœur de Lion embarque à Barfleur pour rejoindre l'Angleterre et se faire couronner roi après son couronnement comme duc de Normandie à Rouen le . C'est à Barfleur, qu'en , après son retour en Angleterre le à la suite de sa captivité au retour de la troisième croisade, qu'il débarque[48],[Note 4] pour aller délivrer Verneuil assiégée par le roi de France. Son frère, Jean sans Terre y séjourne du au [49], puis entre le et de la même année, ce qui fait de Barfleur pendant la période ducale et ce jusqu'en 1204, date du rattachement de la Normandie au domaine royal français, le plus important port normand, une place forte et une ville prospère qui acquiert un commerce florissant et atteint une population de 10 000 habitants[50]. Sous le règne de Philippe IV le Bel (1285-1314) la ville compte plusieurs milliers d'habitants[51]. Après 1204, le port continue à jouer un rôle important, mais est concurrencé par celui de Cherbourg et Saint-Vaast-la-Hougue. En 1296, lors de la guerre d'Aquitaine, Barfleur ne fournit que deux navires de guerre, alors que La Hougue en fournit douze et Cherbourg neuf[52].
Le , sous le règne d'Henri II, la flotte de Nicolas Kyriel, amiral anglais du Nord, débarque un corps expéditionnaire à Barfleur. « Le jour de la Sainte-Croix, l'année 1326, cent cinquante-quatre nefs et autant de bargots chargés d'hommes en armes arrivèrent devant Barfleur ; ils incendièrent le pays environnant, le pillèrent et y firent de nombreux ravages ». Le raid anglais met à sac le nord du Cotentin ; dévastation des campagnes, pillage de la ville de Cherbourg, saccage de l'abbaye du Vœu[53].
En 1327, afin de mieux résister aux Anglais et de protéger leurs commerces, les Barfleurais avaient « supplié » le roi Charles IV le Bel de bien vouloir les autoriser à clore leur ville de murs et de fossés, mais cela semble n'avoir pas été suivi d'effet[54].
La guerre de Cent Ans, voit la ville pillée et incendiée à plusieurs reprises, précipitant son déclin. En 1346, dans le cadre de la chevauchée d'Édouard III, Barfleur est brûlée et son port détruit par les troupes anglaises du roi d’Angleterre et de son fils Édouard de Woodstock, après leurs débarquements à Saint-Vaast-la-Hougue, le , accompagnés par le seigneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte, Geoffroy d'Harcourt, ayant pris parti pour le roi d'Angleterre[51]. Le vendredi , l'armée anglaise investit la ville pendant que la flotte bloque les passes du port. La population n'opposa alors qu'une faible résistance, se rendant par « doubtance de mort ». Après un pillage en règle, la bourgade et son église romane[Note 5] sont incendiées, les vaisseaux détruits[55]. Puis survint la peste noire ; la population passe de 9 000 à 150 habitants. Alors qu'elle comptait 1 800 feux (environ 6 000 habitants) avant la guerre, on en dénombre plus que trente au milieu du XVe siècle[56], et une centaine au XVIe siècle[39]. En 1405, la ville est ravagée pour la seconde fois par les Anglais.
Époque moderne
En 1492, une flotte de quarante-cinq navires chargés de sel est brûlée devant Barfleur et en 1543, des navires anglais sont défaits devant la place. En 1553, la population du bourg ne s’élève plus qu'à environ 150 habitants. Lors des guerres de Religion les ligueurs, menés par François de La Cour, en [57] s'emparent de « la tour » Saint-Nicolas, qui leur échappe en [57] et la reprendront le dimanche de Pentecôte . Le [57], maréchal de Matignon reprend Barfleur et brûle la tour[58]. « La Tour de Barfleur fut prise et bruslée, dont la moitié de ceux de dedans furent bruslée, trois pendus et le reste mis à grosse rançon […] ». Le nouveau gouverneur de la cité et lieutenant du Cotentin, Jacques de Sainte-Marie d'Agneaux, nommé le par François de Bourbon, duc de Montpensier, fait raser ce qui reste de l'ancienne église Saint-Nicolas, sinistrée lors de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion, et sur son emplacement fait édifier un fort « Un fort tout alentour de murailles, en faisant travailler tout le peuple avec impôts et boutait à rançon tous ceux qui lui faisaient déplaisir », suivant ce que Nicolas Ermisse, bourgeois de la ville, a noté sur son registre[59]. En 1597, rendu inutile à la suite de la pacification de la Normandie, Henri IV ordonne au maréchal de Matignon, lieutenant général du roi, la destruction des fortifications[60],[Note 6] qui avaient servi de repaire aux Ligueurs[61]. Les pierres provenant de la destruction du fort, démantelé en trois semaines de à , et de la tour serviront à la construction de l'église actuelle[59].
Au début du XVIIe siècle le bourg de Barfleur compte moins de 500 habitants[61], et à la fin de ce siècle et au début du XVIIIe siècle ce n'est qu'un port modeste.
Le a lieu la bataille de la Hougue ou bataille de Barfleur, lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. L'amiral Tourville, qui commande la flotte française, repère la flotte anglo-néerlandaise au large de Barfleur et, conformément à ses ordres et malgré une infériorité numérique de deux contre un, l'attaque. Dans un premier temps, les Français résistent et tiennent les Anglo-Néerlandais en échec, leur infligeant la perte de navires contre aucun côté français. Toutefois, la côte normande ne dispose d'aucun port pouvant abriter la flotte à l'issue du combat et Tourville ordonne le repli vers les côtes bretonnes.
Cependant, la manœuvre est contrariée par la bascule des courants du raz de Barfleur, du raz du cap Lévi et du raz Blanchard, sur la côte nord du Cotentin. Trois navires s'échouent à Cherbourg, dont le navire-amiral de Tourville Soleil Royal. Douze vaisseaux doublent la pointe de Barfleur et mouillent, au soir du dans la rade de la Hougue. Sans défense terrestre, les navires sont détruits par les Anglo-Néerlandais les et .
La ville ne se relèvera jamais totalement de ses ruines successives, bien que celle-ci renaît un tant soit peu aux XVIIe et XVIIIe siècles, pour prendre l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. Sa population et son activité restent toutefois modestes par rapport à sa puissance passée[62].
En 1702, alors que les hostilités sont à nouveau ouvertes dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne, et que le Cotentin croit être exposé à une descente imminente des Anglais, la côte n'est protégée que par quelques corps de garde et deux batteries, une que l'on vient de construire et protège l'anse de Gattemare (Gatteville-le-Phare), l'autre qui défend le port de Barfleur[63].
Au cours du XVIIIe siècle, c'est dans les ports de Barfleur et de Saint-Vaast-la-Hougue que se concentre l'activité des gens de mer. Avec le commerce de la pêche, la ville retrouve une certaine prospérité[64]. Le commerce des huîtres qui fut longtemps l'un des éléments de sa prospérité, voit un nouvel essor. Ce siècle enregistre un trafic très important d'huîtres avec Cancale et Granville. L'armement local comprend dans les années 1730-1740, deux navires de 70 et 50 tonneaux. L'un pêche la morue verte sur les bancs de Terre-Neuve, l'autre fait du commerce jusqu'à Bordeaux, ainsi que quatre brigantins de 22 à 60 tonneaux, deux dogres de 40 et 50 tonneaux, cinq barques de 10 à 45 tonneaux qui pêchent le maquereau et dans l'intervalle font du petit cabotage avec Bordeaux, La Rochelle, Cherbourg, Rouen et Dieppe ou chargent à Granville et Cancale des huîtres qu'ils achètent et ramènent à Barfleur pour les parquer[65]. Enfin quatorze petits bateaux de pêche de 1 à 8 tonneaux pratiquent la pêche au maquereau frais qui est vendu sur place ou à des pêcheurs du Calvados, ou pratiquent la pêche à la ligne et aux homards pour les plus petites unités. De tout ceci, il ne restera, une cinquantaine d'années plus tard, que la pêche au poisson frais[65].
Au XIXe siècle, Barfleur est une ville prospère grâce à la construction navale, le commerce de bois du nord, la pêche ou encore l'ostréiculture[67]. Sous le Second Empire, c'est une soixantaine de bateaux qui pratiquent la pêche côtière, et la pêche aux huitres est florissante. Un petit cabotage se développe à nouveau[65].
De 1842 à 1849, on construit la grande jetée, longue de 200 mètres que complètent les quais construits en grande partie sous Napoléon III. Au nord du bourg, est bâtie depuis 1863 une digue longue, la Grande Grève, jusqu'à l'église afin de protéger les terres et les maisons de Barfleur des assauts de la mer[68]. Ils viennent remplacer les vieux quais du XVIIIe siècle ruinés par la violence des flots. À cette époque, Barfleur compte encore 1 500 habitants. En 1869, le port est alors fréquenté par 151 navires dont de nombreux étrangers et son tonnage atteint son maximum avec 5 477 tonnes[65].
Paul Signac (1863-1935) y séjourne de 1932 à 1935 (au no 4 de la rue Saint-Nicolas)[69]. À l'âge de 67 ans, il revient à Barfleur, qui sera son port d'attache pendant quatre été successifs et qu'il décrit ainsi « Port suffisamment mouvementé, bordé de belles et pures architectures, campagne magnifique… la mer y est belle, les jardins fleuris »[70].
Parmi les anecdotes, celle de Pierre Salley, maire de la commune, (1770-1852) qui refuse en 1836 à Victor Hugo (1802-1885) et à sa maîtresse Juliette Drouet (1806-1883), une promenade en mer au clair de lune… sur fond de sécurité[36].
Le a lieu un second naufrage coûteux en vies humaines, après celle de la Blanche-Nef, celui de la Luna, un trois-mâts américain commandé par le capitaine John Schannon qui heurta violemment le rocher de Quillebeuf. Parti du Havre le [71], et à destination de la Louisiane avec 18 hommes d'équipage et 85 passagers français et allemands, on dénombra 101 morts ; seuls deux hommes d'équipage furent sauvés.
En 1865, en raison du danger que représente le raz de Barfleur au large de la pointe homonyme, la Société générale centrale de sauvetage des naufragés décide de construire à Barfleur, port le plus proche, une station de sauvetage, la première du département et la seconde en France, sur le modèle des stations britanniques[72]. Les premiers canots, à rames, étaient lancés du haut du quai lorsque la mer était haute. Cette même année voit la renaissance de la cité avec l'inauguration d'un port de pêche[73].
Ouverte le , la ligne de Valognes Montebourg à Saint-Vaast et à Barfleur assurait une liaison ferroviaire entre Valognes et Barfleur, facilitant le déplacement des personnes et le transport des marchandises. En 1911, la ligne de Cherbourg à Barfleur, longue de 31,4 km, relie les localités de Barfleur et de Cherbourg. La gare de Barfleur était située au sud du port, dans le quartier actuel de la Cité. Ces deux lignes ferment en 1950
Durant la Seconde Guerre mondiale, des digues en béton sont érigées au fond du port ainsi que le long de la Grande Grève[67]. Barfleur est libérée sans combat le par les troupes américaines. Le port sera par la suite utilisé pour débarquer du matériel et des vivres.
En 1964, la construction d'une centrale atomique sur la commune de Barfleur est envisagée[74] par le haut commissaire à l'énergie atomique, Francis Perrin. À l'issue d'une concertation nationale réalisée en 1974, le site de Flamanville est finalement retenu pour la construction d'une centrale nucléaire[75].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération du Cotentin dont est désormais membre la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[88]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[89].
En 2022, la commune comptait 545 habitants[Note 7], en évolution de −5,55 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Entre 1804 et 1831, Montfarville inclus dans Barfleur.
Économie
Revenus de la population
En 2015, les Barfleurais disposaient d'un revenu médian annuel de près de 17 581 €[91], inférieur au revenu médian annuel national qui s'élevait alors à 19 785 €.
Tissu économique
Le tableau qui suit récapitule le nombre d'entreprises implantées en 2015 à Barfleur selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[91]:
Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015[91]
Source : Insee
Barfleur est un port de pêche, notamment de moules de pleine mer. La « blonde de Barfleur » pêchée sur le banc de Barfleur, Montfarville, Réville et Ravenoville, est une moule sauvage exploitée par 64 navires dragueurs du Val de Saire basés pour l'essentiel à Barfleur et à Saint-Vaast-la-Hougue[92] et qui récoltent entre 2 000 et 9 000 tonnes selon les années[93]. Cette moule charnue[94] doit son nom aux reflets dorés de sa coquille[95].
Au Moyen Âge, Barfleur est l'un des trois grands ports de la Normandie ; c'est aujourd'hui un petit port de pêche d'échouage typique, avec ses maisons barfleuraises du XVIe au XIXe siècle en granit gris et à toit de schiste, notamment rue Saint-Nicolas, rue des pêcheurs avec leurs maisons rythmées par des lucarnes à deux ou trois pans, avec souvent un crochet de levage pour mettre les filets de pêche à sécher.
L'église Saint-Nicolas du XVIIe siècle[36], avec sa tour carrée du XVIIe et son toit en schiste vert, est inscrite aux monuments historiques. Juchée sur un éperon rocheux au centre d'un cimetière marin, elle est de construction récente, le chœur et le transept datent du XVIIe siècle, la nef du XIXe siècle. Elle remplace une église romane du XIe siècle, édifiée sur un rocher nommé le Querqueux situé à l'entrée du port actuel, qui était à l'époque au milieu de la ville[Note 9]. Restauré et réédifié à plusieurs reprises, notamment après sa ruine en 1346 lors du débarquement du roi Édouard III d'Angleterre à la Hougue, puis par les Navarrais, l'édifice roman, construit en pierre de Caen, a été définitivement ruiné par les guerres de Religion et recouvert comme l'ancien port et une partie du bourg par la mer qui a rongé la côte[Note 10]. L'église abrite cinq objets classés aux monuments historiques[96] dont un tableau la Visitation[97] et un groupe sculpté Vierge de Pitié (XVIe)[98],[36]. L'édifice est ornée de douze vitraux posés en 1892, réalisés par les ateliers Lorin de Chartres. Certaines verrières ont été restaurées en 1980 par l'atelier Bourget[99]. Dans le cimetière, accolée à l'église, on peut voir une croix ancienne également inscrite aux monuments historiques[100].
Parmi les autres monuments : l'ancien prieuré des Augustins du XVIIIe siècle et son jardin[Note 11], l'ancien hôtel de l'amirauté du XVIIIe siècle, la chapelle de la Bretonne (1893) et ses vingt vitraux (XIXe) de Duhamel-Marette décrivant la vie de Marie-Madeleine Postel[36] classés au monuments historiques[102], le jardin de l'hôtel Le Conquérant répertorié à l'Inventaire général du patrimoine culturel[103], l'abri du canot de sauvetage, construit en 1954, transformé en petit musée ouvert au public et qui abrite l'ancien canot le Crestey et Sauve du nom de deux marins-sauveteurs disparus en mission en 1893. Depuis 1997, il a été remplacé par le canot l'Amiral de Tourville, canot tous temps de 15,46 mètres, complété par un zodiac[104], ou encore le presbytère (XVIIIe siècle), les maisons de Paul Signac et de Julie Postel.
Port de Barfleur.
Port de Barfleur.
L'église Saint-Nicolas et le monument aux morts délimité par des chaînes supportées par des obus[105].
Vitrail de sainte Thérèse et sainte Barbe (1892).
La plus ancienne maison de Barfleur, cour Sainte-Catherine.
La même maison.
Une fenêtre à meneau et l'entrée cochère murée, même habitation.
Jules Renard séjourne à Barfleur en puis d' à avec sa femme et son fils[108] pour rédiger L'Écornifleur[109], invités par les époux Galbrun dans une maison qu'ils ont louée entre l'église et la station de sauvetage[110].
Vanber (1905-1994), (de son vrai nom Albert Voisin), peintre, né à Lestre (Manche), sa famille possède encore une résidence secondaire à Barfleur.
Jacques Berthier (1923-1994), compositeur et organiste, possédait une résidence à Montfarville. Son épouse et lui étaient des habitués de Barfleur.
Philippe Bonnet (1927-2017), artiste peintre, vécut à Barfleur.
Henry Hartley (1930-2011), artiste peintre, possédait une résidence-atelier impasse des Jardins. Ses tableaux sur les thèmes titrés "Les Galets" et "Sun Boat" ont été peints à Barfleur.
Jean-Luc Petitrenaud (né en 1950), journaliste et critique gastronomique, possède une résidence secondaire à Barfleur.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 20.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 71.
↑Julien Deshayes, penche, au vu de la topographie des lieux, la très faible étendue de la paroisse, et son large enclavement dans celle de Gatteville, d'une constitution paroissiale tardive, qui serait à mettre en parallèle avec le développement, dans la seconde moitié du XIe siècle, du bourg et du port ducal par Guillaume le Conquérant[29].
↑Les textes anciens ne permettent pas d'établir avec certitude que Guillaume s'embarqua du port de Barfleur. Le chroniqueur Orderic Vital confirme seulement que le pilote du navire ducal est barfleurais.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Une partie de la cité aurait disparu dans la mer.
↑Son emplacement correspondrait approximativement à l'emplacement du canot de sauvetage.
↑Au début du XXe siècle, dans l'anse de la Grande grève située à la limite de Gatteville, aux marées basses d'équinoxes on pouvait voir de nombreux troncs d'arbres et au plus près du rivage, sur une vaste zone, des vestiges de fondations et d’habitats ainsi que deux bases de piliers intérieurs de l'ancienne église.
↑Il ne subsiste rien en revanche de l'ancien couvent des Augustins fondé par Philippe IV le Bel en 1286[101], ni de l'hôtel-Dieu et sa chapelle Saint-Louis, dans le quartier de la Bretonne.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑Denise Michel, J.-P. Coutard, M. Helluin, J.-P. Lautridou, J.C. Ozouf, J. Pellerin, « Contribution à l'étude du Paléolithique inférieur et moyen de la région de Barfleur. Le Paléolithique inférieur de Gatteville-Phare (Manche) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 79, nos 10-12, , p. 319-329 (lire en ligne).
↑Pierre Mouchel, Le Cotentin et ses habitants...du Néandertal au Numérique, Éditions du Panthéon, , p. 13.
↑Littéralement « Homme du gouvernail » en ancien normand, mot scandinave issu du vieux norrois stýrimaðr ou vieux danois styrman.
↑Il brandit en sa main gauche une petite lance ornée d'un gonfanon et pointe l'index droit en direction de l'Angleterre.
↑Julien Deshayes, « L'église Saint-Pierre et la chapelle Notre-Dame de Gatteville, un couple de sanctuaires monastiques du haut Moyen Âge ? », Vikland, la revue du Cotentin, no 6, juillet-août-septembre 2013, p. 15 (ISSN0224-7992).
↑Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN978-2-8151-0790-7), « Le fait religieux et le fait funéraire », p. 110.
↑André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 83.
↑Comité Gille de Gouberville et al. (préf. Annick Perrot, ill. Kévin Bazot, sous la direction de Julien Deshayes), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, , 95 p., 30 cm, illustrations couleur (ISBN978-2-84048-581-0, EAN9782840485810, BNF46897276), p. 54.
↑Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : Le pèlerin d'outre-mer », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 56 (ISSN1271-6006).
↑Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : « Le diable est déchaîné » », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 63 (ISSN1271-6006).
↑Jeanine Bavay, « Barfleur », Vikland, la revue du Cotentin, no 7, octobre-novembre-décembre 2013, p. 28 (ISSN0224-7992).
↑Robert Lerouvillois, Cherbourg n'est point à conquerre : La légendaire forteresse océane, Lassy, Association pour une cité navale à Cherbourg, Éditions Paoland. Connaissance, coll. « Chroniques de l'Astrolabe », , 205 p. (ISBN2-910-967-20-4), p. 17.
↑André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN2-905385-58-8), p. 46.
↑Edmond Thin, « Vicissitudes de la défense des côtes au cours des siècles », Vikland, la revue du Cotentin, no 6, juillet-août-septembre 2013, p. 61 (ISSN0224-7992).
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↑« La grande centrale atomique de l'avenir serait construite à Barfleur », Le Monde, (lire en ligne).
↑René Moirand, « L'enquête publique sur la centrale nucléaire de Flamanville est ouverte », Le Monde, (lire en ligne).
↑Louis Drouet, Notice historique sur la ville de Barfleur : Monographies des villes et villages de France, vol. 175, Le Livre d'histoire, , 98 p., p. 98
↑Nathalie Bonnemains-Geismar, « Nécrologie : Jacques Houyvet, un maire qui a marqué l'histoire de sa célèbre commune du Cotentin : La mairie de Barfleur a informé la population du décès de Jacques Houyvet, né en 1931, l'ancien maire de l'un des Plus beaux villages de France », La Presse de la Manche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Élu de 2008 à 2014, cet ancien maire dans le Cotentin est décédé : Jean Deville, notamment maire de Barfleur (Manche) entre 2008 et 2014, est décédé ce mardi 15 août 2023 dans sa 80e année. Il était aussi passionné par des arts de précision », La Presse de la Manche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Michel Mauger, élu maire, succède à Jean Deville », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Seule liste en présence au premier tour, Michel Mauger, 61 ans, cadre retraité de l'industrie, a été élu maire à l'unanimité des quinze voix du consei ».
↑« Après plus de 20 ans d'engagement municipal, ce maire démissionne : Maire de Barfleur (Manche) depuis 2014, Michel Mauger vient d'informer officiellement la préfecture de sa demande de démission de ses fonctions de maire pour raison de santé », La Presse de la Manche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Réélu pour le mandat 2020-2026 : « Barfleur. Michel Mauger élu pour un second mandat de maire : Réélu avec 65 % des voix lors du premier tour des élections municipales à Barfleur, Michel Mauger se présentait, samedi 23 mai 2020, avec l’ensemble de ses quatorze colistiers réélus », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nathalie Bonnemains, « À Barfleur, Christiane Tincelin prend la succession de Michel Mauger au poste de maire : Le conseil municipal de Barfleur (Manche) a procédé, ce lundi 8 avril 2024, à l'élection du maire. Après la démission de Michel Mauger, Christiane Tincelin lui succède », La Presse de la Manche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le jumelage entre Barfleur et Lyme-Régis officialisé », Ouest-France, (lire en ligne).
↑« La proximité du monument aux morts et du cimetière, comme c'est le cas dans la commune de Barfleur, intègre parfois la mémoire des morts de la République à celle de la communauté villageoise. » Cf. Maryline Crivello-Bocca, Patrick Garcia, Nicolas Offenstadt, Concurrence des passés : usages politiques du passé dans la France contemporaine, Publications de l'Université de Provence, , p. 84.
↑Certains ont des toits ornés d'épis de faîtage sur les lucarnes (représentant notamment des pigeons, symboles de félicité), d'abouts de faîteaux ou gaudions, manifestant une certaine opulence du propriétaire. Cf. « Le patrimoine de Barfleur », sur barfleur.fr (consulté le ).
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