La ville fut depuis le Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle la capitale administrative du Cotentin, ville royale et centre juridique regroupant beaucoup d'offices que se disputèrent les nobles de la région. À partir du règne de Louis XIV, la mode, avec Versailles et la vie de cour, incite les nobles à venir s'établir en ville et c'est à Valognes qu'elle se développera, avec la construction de nombreux hôtels particuliers[1]. Ce qui lui vaut le surnom de « Versailles normand ».
Géographie
Valognes est située au cœur de la péninsule du Cotentin, à 20 km au sud-est de Cherbourg-en-Cotentin, dans la vallée du Merderet. La ville s'est construite sur un nœud routier important depuis l'antiquité. Les bâtiments sont construits en calcaire de Valognes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 874 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gonneville-Le Theil à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 940,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Valognes est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valognes[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), zones urbanisées (16,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), terres arables (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), forêts (0,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Transport
Inter-urbain
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La commune est associée au transport en commun départemental par bus (Manéo) via les lignes :
Le nom de la localité est attesté sous les formes Manuine (cacographie probable pour *Wanuine ou *Waluine) en 996 - 1008 (copie XVIIe siècle), Valongias en 1027 (copie XVIIe siècle), in Valoniis en 1056 - 1066 (copie XIIIe siècle), de Valoniis en 1063 - 1066 (copie XIIIe siècle), de Valonis en 1146, Valuignes/Valoignes et Valuinnes vers 1175, puis Waluine, Valongias et Valungia au XVIIe siècle[17],[18].
Selon la majorité des toponymistes, il s'agit d'un type toponymique celtique (gaulois) dont le caractère exact pose un certain nombre de problèmes.
François de Beaurepaire rapproche Valognes du nom de la Valouine, jadis Valognes à Osmoy-Saint-Valery (Seine-Maritime, Valoines, ValunnesXIIe siècle), de Valonne (Doubs, Valoines 1316) et de Valogne à Sommant (Saône-et-Loire)[17], dans lesquels il croit reconnaître Vallonia, la déesse des vallées que saint Augustin mentionne dans la Cité de Dieu (IV,8) et dont le culte semble prouvé par diverses inscriptions dans le monde celtique : Vallaunius CIL VII, 126 (Angleterre) ; Vallauno CIL III 10951 (Autriche) ; Ocello Vellauno Evans 277[17], etc.
Se référant à la table de Peutinger, Ernest Nègre propose l'origine du toponyme par la juxtaposition val-alaun-ia[pas clair][19]. René Lepelley justifie une forme Valonia qu'il décompose en Val- « val, vallée », suivi d'un suffixe -onia, par la construction d'une nouvelle cité dans la vallée du Merderet après la destruction d'Alauna de situation plus élevée, aujourd'hui Alleaume[20],[21].
Des fouilles pratiquées au lieu-dit La Victoire, notamment à l'emplacement de l'actuel centre commercial Leclerc, ont mis au jour une occupation gauloise[22].
L'ancienne cité gallo-romaine d'Alauna, à proximité de la ville moderne de Valognes, est fondée à l'époque augustéenne. D'une superficie estimée d'environ 45 ha, elle est peut-être chef-lieu de civitas sous le Haut-Empire romain. Elle est vraisemblablement abandonnée au IIIe siècle[23].
La ville antique comprend des quartiers d'habitations et de nombreux monuments. Parmi ceux-ci, seuls subsistent les vestiges de thermes, classés au titre des monuments historiques et aménagés en jardin archéologique, et ceux d'un édifice de spectacles, recouvert par des pâturages et des haies[24].
En 2021, un buste représentant un visage masculin à la barbe fleurie et coiffé d'une couronne végétale, utilisé en réemploi dans la maçonnerie d'une remise du XIXe siècle de la rue de Poterie dans le quartier du Gravier, et laissant penser à une représentation de « Bacchus ou d'un membre de son thiase, de préférence Silène », a rejoint les collections d'antiquités et d'objets d'art de la ville. Le buste en calcaire local, haut de 55 cm, pourrait provenir d'un monument romain d'Alauna[25].
À l'aube de l'an mil, la ville se développe, devenant une résidence ducale. En 1046, le jeune duc de Normandie Guillaume, alors âgé de dix-neuf ans, alors qu'il réside dans ce qui n'est encore qu'un relais de chasse est averti d'une conspiration ourdie contre lui par une partie de barons normands qui refuse son autorité[Note 5]. C'est à Valognes que fut signé le un traité, dit « Traité de Valognes » entre le duc de Normandie et roi d'Angleterre, Henri II, et le roi d'Écosse, Guillaume le Lion[27], qu'il avait fait prisonnier à Alnwick et qu'il obligea à reconnaître l'Écosse comme vassale de l'Angleterre. À noter que Valognes est alors un des centres du pouvoir royal où Henri II tient fréquemment sa cour, signe des traités et administre ses domaines, entouré de nombreux seigneurs et de grands prélats[28].
En 1204, Valognes avec le reste de la Normandie passe dans le domaine royal[29]. La ville reçoit en la visite de Saint Louis[30].
Au cours de la première phase de la guerre de Cent Ans, l'armée d'Édouard III d'Angleterre, fraîchement débarquée à la Hougue le , avant d'entamer sa route vers Paris[32] prend Valognes qui est pillée le mardi . Les nobles n'ayant opposés aucune résistance, aucun valognais ne fut tué. Le roi d'Angleterre coucha au château, tandis que son fils, le Prince Noir, réside au manoir l'Évêque[33]. Violant l'édit du roi, le mercredi , à l'aube, la ville fut brûlée par des pillards sortis de l'armée[34].
C'est encore à Valognes qu'est signé le un traité entre Charles le Mauvais et le roi de France Jean le Bon, afin de « mieux définir la place du roi de Navarre à l'intérieur du royaume de France » qui fait suite et confirme celui de Mantes, et qui laisse au Navarrais, qui soutenait l'envahisseur anglais, le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes[35] et cent mille écus, devenant ainsi le vassal du roi de France[27].
Après sa victoire en 1364 contre les Navarrais lors de la bataille de Cocherel, Bertrand du Guesclin est envoyé en Normandie par le roi de France et commence par le siège de Valognes. La garnison de la place appelle alors à son secours celle de Saint-Sauveur commandée par Jean Chandos. Elle finit toutefois par se rendre le . Du Guesclin reste huit jours au château avant d'être rappelé par Charles de Blois à Auray, mais dès l'année suivante, par le traité d'Avignon la place de Valognes sera remise entre les mains du roi de Navarre[36]. Le , le capitaine Guillaume de La Haye fait sa soumission au roi de France Charles V, mais son fils Charles VI rend en 1386 Valognes au roi de Navarre qui la lui restitue le de la même année.
En 1405, à la suite d'un nouveau débarquement anglais à la Hougue, la ville est abandonnée par la plupart de ses habitants[Note 6].
En 1413, avec la reprise de la guerre, Valognes dut subir la domination anglaise et sera de 1418 à 1449 sous le commandement du capitaine Thomas Burgh.
Au début de l'année 1450, alors que la Normandie est en passe d'être reconquise par le royaume de France, Thomas Kyriell, à la tête d'une armée de secours, débarque à Cherbourg et assiège à la mi-mars pendant trois semaines la ville, commandé par Abel Rouault, qui capitule le , avant de prendre la direction de Caen[38], mais qui sera vaincu le à Formigny.
Au début des guerres de Religion, la ville est fermement tenue par le maréchal de Matignon (1525-1598) fervent catholique[40]. Le , en représailles à la suite des massacres de protestants le dimanche [41], ces derniers, sous le commandement du seigneur Sainte-Marie d'Agneaux et d'Henri Robert aux Épaules, entrent dans Valognes avec une troupe de 700 cavaliers, et brisent dans les jours qui suivent les ornements et les statues de l'église Saint-Malo. Le , c'est au tour du couvent des Cordeliers d'être saccagé, avec l'assassinat d'un des religieux, le frère Guillaume Le Cervoisier qui tentait de protéger les vases sacrés[42].
Lors de la cinquième guerre de Religion, le , Gabriel Ier de Montgommery chef des protestants s'empare de la ville[43] et entreprend le siège du château de Valognes, qu'il lèvera au bout de seize jours à l'annonce de la venue de Matignon[44]. Parmi les défenseurs de la place commandés par Guillaume d'Anneville, seigneur de Chiffrevast (1538-1587), ont trouve son frère, Henri d'Anneville († 1588)[45] et Nicolas Lefebvre[46].
En 1649 pendant la Fronde, le comte de Matignon, François Goyon de Matignon, fait le siège du château de Valognes pour le compte des Frondeurs. À la tête de six à huit mille hommes, il commence le siège le , soutenu par la milice des bourgeois de Cherbourg dirigée par Callières et l'artillerie le . Le gouverneur de la place, le marquis de Bellefonds, avec une dizaine de seigneurs fidèles, dont Charles Castel, et une centaine d'hommes, s'enferme dans la place. Après quinze jours de siège, il se rend le [47],[48]. Le château sera démantelé sous le règne de Louis XIV. Celui-ci avait engagé le domaine et vicomté de Valognes au comte de Toulouse, Louis-Alexandre de Bourbon[49],[Note 8].
La ville prospère durant le XVIIe et XVIIIe siècles et devient la ville principale du Cotentin. En 1631, est entreprise la construction d'une abbaye, suivie d'un séminaire. Les familles nobles y construisent de beaux hôtels particuliers. Alain-René Lesage dans sa pièce Turcaret (1709) en parle, bien qu'ironiquement, comme d’un « petit Paris ». Le personnage du marquis déclare : « Savez-vous bien qu'il faut trois mois de Valognes pour achever un homme de cour ? » (Acte V, scène 6). La croissance de Cherbourg lui fera perdre peu à peu son influence territoriale.
En 1773, la ville devient le chef-lieu du bailliage au détriment de Brix[50].
Époque contemporaine
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926[51], date de la suppression de 106 arrondissements. Son économie se développe autour de l'industrie laitière, dont la société Bretel frères puis Valco, et profite de la spécialisation du Val de Saire dans le maraichage.
Valognes a beaucoup souffert au cours de la bataille de Normandie, particulièrement lors des bombardements de . L’église Saint-Malo du XIVe siècle, qui a abrité le seul dôme (1612) d’architecture gothique de France, est en grande partie détruite pendant la bataille. De même, sur les quatre-vingt dix hôtels particuliers que comptait la ville en 1789 et qui faisaient sa renommée, seule une quarantaine ont survécu, après restauration. Valognes est libérée le [53]. La ville de Valognes est décorée de la Croix de guerre 1939-1945.
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et six adjoints[64].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[66].
En 2022, la commune comptait 6 896 habitants[Note 19], en évolution de +1,73 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Valognes a compté jusqu'à 7 537 habitants en 1999.
Valognes conserve sur son territoire quelques vestiges de l'antique cité d'Alauna, notamment les thermes et le théâtre, dont les pierres furent réutilisées par les habitants. Le site archéologique est étudié et mis en valeur par l'association Agglomération antique d'Alauna.
Abbaye Notre-Dame-de-Protection du XVIIe siècle, rue des Capucins (ancien couvent des capucins). Les sœurs chassées de leur abbaye se réinstallèrent en 1810, dans l'ancien couvent des Capucins, nommé depuis abbaye Notre-Dame-de-Protection, avec notamment l'appui de Raymond de Saint-Maurice († 1823) qui contribua à la restauration du couvent de la communauté des bénédictines[69]. Il abrite un retable monumental du XVIIe avec une Nativité peinte par Laurent de La Hyre[70].
La chapelle de la Victoire, qui abrite une Vierge à l'Enfant en pierre.
Le couvent des Franciscaines.
L'ancien hôtel Dieu, qui abrita l'hôpital de Valognes de 1499 à la fin du XVIIe siècle[72].
L'hôpital Sainte-Marthe : construit à partir de 1690[73], afin de remplacer l'hôtel Dieu, il servit jusqu'en 1803, remplacé à son tour par l'hôpital actuel installé dans l'ancien couvent des Bénédictines. Il en subsiste des vestiges, non visibles, sous la cour des services techniques de la ville à -7 mètres de profondeur. On peut y accéder par un puits de 8 mètres de profondeur donnant accès à un début d'escalier. Son enfouissement est dû à la réalisation de la route, en 1789, Valognes-Bricquebec, et le réemploi des pierres du château médiéval qui servirent de remblai dans le quartier qui entoure l'actuelle bibliothèque.
L'ancien séminaire, ancien manoir L'Évêque, ancien collège des Eudistes (XVIIe siècle), aujourd'hui lycée Henri-Cornat. Au fronton de cet ancien manoir, que l'abbé François de La Luthumière (1617-1699), transforma, en 1655, en séminaire, figurent les blasons de ses parents, François Le Tellier de La Luthumière : d'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux de sable et Charlotte du Bec-Crespin : fuselé d'argent et de gueules, surmonté d'une couronne de baron ou « tortil »[74]. L'enclos appelé « Manoir l'Évêque », avait été donné en 1056, par Guillaume le Bâtard aux Évêques de Coutances.
Ruines de la chapelle Saint-Marc près du manoir du Quesnay, dont le seigneur est le patron[75].
Monuments civils
Le palais de justice : construit en 1834, à l'emplacement de l'ancien hôpital, il arbore en façade de beaux piliers corinthiens avec une fine ornementation ciselées[76].
Les hôtels particuliers : sur les cinquante hôtels que comptait la ville qui lui a valu le surnom de « Versailles normand », il en reste encore une quinzaine qui ont survécu aux destructions liées à la bataille de Normandie. Parmi eux se trouvent :l'hôtel de Beaumont (XVIIIe siècle) et ses jardins, construit par la famille Jallot, seigneurs de Beaumont, classé au titre des monuments historiques, l'hôtel de Grandval-Caligny (XVIIe – XVIIIe siècles), demeure de Jules Barbey d'Aurevilly entre 1872 et 1887, l'hôtel de Thieuville (XVIIe – XIXe siècles), qui abrite le musée de l'eau de vie et des vieux métiers, l'hôtel de Blangy (XVIIIe siècle), l'hôtel Anneville du Vast, l'hôtel de Carmesnil qui fut la possession des familles Le Vaillant de Folleville et de Beausse, dont les jardins s'étendaient autrefois jusqu'au square de Winborne avant le percement de la rue Thiers (aujourd'hui rue Henri-Cornat) perpendiculaire à sa façade, l'hôtel Dorléans et l'hôtel de Camprond, l'Hôtel de Touffreville, rue de Wéléat, dont la façade indique une construction du règne de Louis XIV, l'hôtel Pelée de Varennes, rue de Poterie, l'hôtel du Poerier de Portbail où mourut en 1864 la veuve d'Alexis de Tocqueville, avec à l'intérieur son escalier à double révolution, l'hôtel de Chantore, rue des Capucines, l'hôtel de Chivré avec sa tourelle en forme d'observatoire, l'hôtel du Mesnildot (XVIe siècle). À ces hôtels particuliers protégés, s'ajoute l'hôtel du Louvre, ancien relais de poste, également inscrit, et l'hôtel Sivard-de-Beaulieu (XVIIIe siècle) avec sa chapelle moderne, érigé vers 1782 par Charles Sivard de Beaulieu, lieutenant général du bailliage du Cotentin, qui eut maille à partir, sous la Terreur, avec le conventionnelLe Carpentier, avant d'accueillir les sœurs carmélites anglaises à partir de 1830, puis les sœurs du Refuge de Caen en 1871. Bombardé en juin 1944, il est devenu en 1995, la propriété de l'association l'Espérance, qui a mis en vente le complexe en 2016[Passage à actualiser].
Le manoir du Haut-Gallion, ayant appartenu à Claude Coysevox, fille du sculpteur Antoine Coysevox puis à la famille Mesnil de Valcanville.
Le manoir du Quesnay à 1,5 km au sud, au bord du ruisseau Saint-Pierre[77]. Le manoir et le domaine qui en dépendait est déjà cité au XIIIe siècle dans le Registre des fiefs de Philippe Auguste (1165-1223) : « le Seigneur de « Gestenio » tient du Roi le Quesnay par le service d'un soldat, mais la dixième partie de ce fief est dans les îles ». Dès le XIIIe siècle, le fief était un « plein fief de haubert », et son possesseur présumé noble devait se présenter en personne devant le Roi, pour le servir à la guerre muni de son haubert[75]. Le domaine comprenait une partie non fieffé, tenu en propriété et exploitation directe, situé sur Valognes et Lieusaint, et une partie fieffé, appartenant au seigneur mais exploité par des tenants, dont les mouvances se répartissaient dans les paroisses de Valognes, Alleaume (fief Lempereur, tenu par Jeanne Auvray ; vavassourie Mausol, tenue par en 1462 par Jean Lemarotel, en 1480 par Pierre et en 1496 par Jeanne ; vavassourie Pierre Mauquest, tenue en 1414 par Jean Turgis, par Lepron en 1420, par Lemaître en 1469 et en 1488 par son fils Jean), Lieusaint, Saint-Germain-de-Tournebut, Huberville (Vavassourie Philippe Lechevalier, tenue par Jacques Vauvray), Englesqueville (Lestre), Saint-Cyr, Sortosville, Morville, Rauville-la-Bigot, Colomby, Saussemesnil (Vavassourie de La Motte, tenue par un Lepoitevin et plus tard par Guillaume Mary), Saint-Germain-des-Vaux, Jobourg, Digulleville, Flottemanville-Hague et Sainte-Mère-Église, et également pour 1⁄10 à Jersey[75].
En 1238, Lucie du Quesnay, fille de Pierre, donne à l'abbaye du Vœu tout le revenu qu'elle avait dans le manoir, tenu d'elle par Raoul Mauchaël[75]. Charles V donna la terre du Quesnay à Eudes Le Bouteiller. Le Cotentin ayant été donné à la suite du traité de Mantes à Charles II, roi de Navarre, celui-ci concède alors le fief du Quesnay à son capitaine, Ferrando d'Ayenz, devenu en 1375 gouverneur des terres du roi de Navarre, en Normandie. Le , Valognes se soumet au roi de France, et le fief est confisqué au dit d'Ayenz, et Jean Le Bouteiller, fils et héritier de son père Eudes, en reprend possession. Charles VI confirma la donation faite par Charles V à son père[75]. En 1380, c'est un Briand Costard qui rend aveu au roi du fief. Celui-ci l'échangera, quelques années plus tard, et ceci avant 1401, avec Jacques de Folligny. Un Jean de Folligny est, en 1480, seigneur du lieu, et vers 1465-1504, c'est Richard de Folligny qui est cité comme seigneur du lieu et de Fresville. En 1553, Jehan de Folligny vend le Quesnay[78]. Vers 1420, le fief est la possession des Anglais qui occupent toute la région. En 1433, c'est Jean Rotolaine qui est seigneur du Quesnay.
C'est en ce lieu que le , les seigneurs d'Houesville et de Cosqueville ainsi qu'un bourgeois nommé Jean Guiffard, furent massacrés par des protestants[79].
La ferme du Taillis à Alleaume (fin XVIe siècle) : on peut voir au-dessus de la porte des armoiries, dont l'écu endommagé ou bûché surmonté d'un casque morné (visière abaissé) et tourné à dextre signe de nouvel anobli, avec des lambrequins traités en volutes de feuillages, sur lequel on devine les armes de la famille de Fortescu : d'argent à trois bandes d'azur. En 1661, Tanneguy de Fortescu, sieur du Taillis, épouse Marie du Ruel[80].
Le couvent des cordeliers. C'est dans l'église du couvent que sera inhumé Jean II de Ravalet, abbé de Hambye, après avoir été exhumé du Rozel, où il était décédé le [81]. Il sera vendu comme bien national, avant d'être détruit[82].
Médiathèque municipale Jullien-de-Laillier installée dans les anciennes halles à grains (XIXe siècle) : avec une section sur la Manche et la Normandie, 24 000 volumes pour le fonds ancien, 220 manuscrits, 205 incunables. Elle s’est enrichie, à la Révolution, avec la confiscation des bibliothèques des couvents et du séminaire de Valognes[84]. Elle abrite dans son sous sol, l'autel du Ham et un sarcophage daté du VIIe siècle provenant du cimetière de Lieusaint. La cuve, en calcaire de Sainteny, mesure 1,90 mètre de large. Une grosse pierre de remploi, probablement une demi-base de colonne romaine gravée avec le nom de la défunte SUNNOVIRA disposé en tête du cercueil[85].
Valognes dans les arts
Valognes a abrité plusieurs artistes qui ont placé la ville au cœur de leurs œuvres. Ainsi, en peinture, Félix Buhot a représenté plusieurs lieux valognais, tel que Nocturne à l’entrée de l’église de Valognes (vers 1872).
Jules Barbey d'Aurevilly a placé plusieurs de ses intrigues à Valognes[86]. Honoré de Balzac fait référence à la beauté des femmes de Valognes dans Les Chouans[87]. L’héroïne d'Au Bonheur des Dames d'Émile Zola, Denise Baudu, est originaire de Valognes. Éric-Emmanuel Schmitt, qui a été professeur agrégé de philosophie au lycée Alexis-de-Tocqueville de Cherbourg, a publié La Nuit de Valognes en 1991 et Didier Daeninckx situe à Valognes, rebaptisée Corneville, une aventure de l’enquêteur « Le Poulpe », La Route du Rom (Le Poulpe, 2003).
Guillaume Le Cervoisier (1527-1562), martyr déclaré bienheureux, à la suite de son assassinat dans le couvent des Cordeliers de Valognes lors de la première guerre de Religion[29].
Armand Royer (1842-1910), violoniste, professeur de musique et aquarelliste, ami de Jules Barbey d'Aurevilly, a exercé à Valognes.
André Dhôtel (Attigny (Ardennes), 1900 - Paris, 1991), écrivain, professeur au collège en 1938.
Henri Cornat (1903-1968), homme politique français, sénateur-maire de Valognes.
Anne Heinis (1933-2009), femme politique française, sénatrice-maire de Valognes.
Héraldique
Les armes de la commune de Valognes se blasonnent ainsi : D'azur au lynx courant d'argent, surmonté de deux épis de blé d'or passés en sautoir, accosté de deux autres épis de blé du même posés en pal[90].
Sous le Premier Empire, le blason de Valognes était identique, Napoléon Ier ayant ajouté simplement un franc canton des villes de seconde classe[91].
Abbé J. L. Adam, Quelques notes sur Valognes. Cherbourg, impr. Emile Le Maout, 1905
Abbé J. L. Adam, Étude sur la ville de Valognes, considérée au point de vue géographique et historique, archéologique et monumental, économique et scientifique. Valognes ; Évreux, impr. de G. Poussin, 1912, VIII-503 p., fig., portraits et plan.[réimpression en 1988 de l’édition originale avec sept annexes (biographie de l’abbé Adam, errata, hôtels cités, nom des rues à diverses époques, mise à jour, index et bibliographie) par la section de Valognes de la Société d’archéologie de la Manche].
Abbé J. L. Adam, Chapelle de Notre-Dame de la Victoire, sise en la paroisse de N.-D. d’Alleaume (Valognes), Valognes : impr. de E. Marti.
Abbé J. L. Adam, Le Collège de Valognes, Évreux, imp. de l’Eure, 1899, 33 p., Extrait de la Revue catholique de Normandie
Valognes pendant la période révolutionnaire, 1789-1802 : Scènes et récits d’après les documents inédits de l’époque, Valognes, L. Luce, 1888.
Valognes dans les écrits intimes de Jules Barbey d’Aurevilly, Saint-Lô, Cahiers de l’ODAC [Office départemental d’action culturelle] de la Manche, 1990.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 258-259.
Léopold Delisle, Notices historiques : Droit de pâturage et d’herbage reconnu dans la Haye de Valognes au profit des habitants de Valognes et d’Alleaume (mars 1415), La poterie à Valognes (juin 1465), La Ligue à Valognes(1589),Passage de Louis XVI à Valognes (juin 1786), Doléances des paroisses du bailliage à Valognes (1789), Bataillon de l’Égout, en garnison à Valognes (8 avril 1798), Valognes, Impr. du Journal de Valognes, 1913
Léopold Delisle, Les Deux Sièges de Valognes en 1562 et 1574. Saint-Lô : impr. de F. Le Tual, 1890. 11 p. Extrait de l’Annuaire de la Manche, 62e année, 1890
Jeanne-Marie Gaudillot, « Les textiles à Valognes de Colbert à la Révolution », Revue du Département de la Manche, 9(34), 1967, p. 118-135.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 662.
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Christian Jouhaud et Judith Lyon-Caen, « La plaque. Mémoires de Valognes », revue penser/rêver[92], n° 20 (Le temps du trouble), automne 2011, p. 17–47
Maurice Lecœur, La Diligence de Valognes, éd. La Dépêche, 1989
Maurice Lecœur, Week-end royal à Valognes, éd. Isoète, 2004
Hugues Plaideux, Une loge maçonnique pour la noblesse d’épée : l'« Union Militaire » de Valognes (1786-1789), dans Les Normands et l’armée, Actes du XXXe Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Coutances, 19-21 oct. 1995), Revue de la Manche, t. 38, numéro spécial, fasc. 150-151, [avril-juil] 1996, p. 222-232
M. Renault, Valognes : Notes historiques et archéologiques sur les communes de l’ancien arrondissement, Paris: Res universis, 1992. (ca 200 p.). coll. « Monographies des villes et villages de France »
Émile Sevestre, Valognes : De la préhistoire au moyen âge, par Charles-Louis Birette. Le Moyen âge, par Frédéric de Fontaine de Resbecq. Les Temps modernes, par Ém. Sevestre, L’Époque, contemporaine, par Ronchail. Caen : Impr. A. Mouville, Ozanne et Cie, Valognes, libr.-papeterie-éditeur Henri Brochard, 1926. (27 mars 1928)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Valognes comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Guillaume le Conquérant s'enfuira vers le Bessin en traversant nuitamment la baie des Veys, et gagnera Falaise[26]. Avec l'aide d'Henri Ier, il remportera, en 1047, la victoire sur les barons normands révoltés au Val-ès-Dunes.
↑En 1329, le vicomte de Valognes Guillaume de la Porte s'opposa à ce que les religieux de Fontaine-Daniel « courussent de vicomtaige dans leur terre et seigneurie de Réville ».
↑« Charles, roi de Navarre, mande à Girart de Crépon, son vicomte et receveur de Valognes, de payer à Colin Cohuel, de Cherbourg, pour deux meules de moulin ».
↑Porté, en 1583, sur le registre de la Confrérie du Saint-Sépulcre comme ayant été en son vivant vicomte de Valognes.
↑Duc de Beauvillers, comte de Saint-Aignan et vicomte de Valognes, .
↑Pierre Mangon du Houguet (1632-1705). À sa mort, il avait cessé de remplir ses fonctions de vicomte depuis plusieurs années. Il fut également capitaine de Valognes[58], et fut inhumé, le , dans l'église Saint-Louis des Cordeliers de Valognes[59].
↑Jacques Lamache, se dit vicomte de Valognes dans un acte de son ministère, en 1694.
↑Le feu sieur Guercy de Venoix, propriétaire à Quettehou, est qualifié d’ancien vicomte de Valognes dans un acte de 1765.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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↑« C’était une fille d’environ vingt-six ans, blonde, d’une jolie taille, et dont le teint avait cette fraîcheur de peau, cet éclat nourri qui distingue les femmes de Valognes. »Les Chouans, éditions Furne, vol.13, p. 60.
↑« A. S. Valognes F. », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
Angkat badan adalah latihan beban tubuh umum. Latihan beban tubuh (bahasa Inggris: bodyweight workouts) adalah latihan kekuatan yang memanfaatkan berat badan tubuh individu dan gravitasi.[1] Sejatinya latihan beban tubuh dengan latihan beban adalah sama, tetapi yang membedakan adalah model latihan dan variasi latihan yang berbeda.[2] Latihan beban tubuh menggunakan kemampuan sederhana seperti menarik, mendorong, memutar, menyeimbangkan, dan membungkuk.[3] Gerakan s...
Andrea Demirović Född17 juni 1985[1] (38 år)PodgoricaMedborgare iMontenegroSysselsättningSångareRedigera Wikidata Andrea Demirović, född 17 juni 1985 i Titograd, nuvarande Podgorica, är en sångerska från Montenegro som representerade sitt land i Eurovision Song Contest 2009 med låten Just Get Out of My Life. Hon gick inte vidare från Semifinal 1, men kom på 11:e plats vilket var rejält nära att ta sig vidare till finalen. Hon delade ut Montenegros poäng under Eu...
Kabinet Schwerin von KrosigkKabinet Pemerintahan Jerman 30th1945Menteri Utama L. Graf Schwerin von Krosigk Dibentuk02 Mei 1945 (1945-05-02)Diselesaikan23 Mei 1945 (1945-05-23)Struktur pemerintahanKepala negaraKarl DönitzKepala pemerintahanLutz Graf Schwerinvon KrosigkSejarahPendahuluKabinet HitlerPenggantiDewan Kontrol Sekutu(dari 5 Juni 1945) Pemerintahan Flensburg (Jerman: Flensburger Regierung), juga dikenal sebagai Kabinet Klensburg (Flensburger Kabinett), Pemerintahan Dön...
РакунПеріод існування: 4.9–0 млн р. т. PreꞒ Ꞓ O S D C P T J K Ꝑ N ▼ пліоцен — наш час Ракун звичайний (P. lotor) Біологічна класифікація Царство: Тварини (Animalia) Тип: Хордові (Chordata) Клада: Синапсиди (Synapsida) Клас: Ссавці (Mammalia) Ряд: Хижі (Carnivora) Родина: Ракунові (Procyonidae) Підродина: Procyoninae Тр...
Carl von Weinberg um 1900 Carl von Weinberg (* 14. September 1861 in Frankfurt am Main; † 14. März 1943 bei Florenz) war ein deutscher Kaufmann, Unternehmer, Mäzen und sozial engagierter Bürger. Inhaltsverzeichnis 1 Leben 1.1 Verfolgung 2 Auszeichnungen 3 Literatur 4 Weblinks 5 Einzelnachweise Leben Carl von Weinberg (rechts) beim Morgenausritt mit Bruder Arthur von Weinberg (ca. 1911) Der Verwaltungsrat der I.G. Farben auf einem Gemälde von Hermann Groeber (1926). Rechts vorne: Carl Du...
Simmelkær Parochie van Denemarken Situering Bisdom Bisdom Viborg Gemeente Herning Coördinaten 56°15'58NB, 8°59'41OL Algemeen Inwoners (2004) 492 Leden Volkskerk (2004) 452 Overig Kerken Simmelkær Kirke Proosdij Herning Nordre Provsti Pastoraat Grove-Simmelkær-Ilskov Foto's Portaal Denemarken Simmelkær is een parochie van de Deense Volkskerk in de Deense gemeente Herning. De parochie maakt deel uit van het bisdom Viborg en telt 452 kerkleden op een bevolking van 492 (2004)....
التبزر الشامل التَبَزُّر الشَّامِل[1] (أو البانسبيرميا في الترجمات الحرفية، من اليونانية: πανσπερμία، منπᾶς/πᾶν (باس\بان) التي تعني «جميع» وσπέρμα (سبيرما)التي تعني «البذور») هي فرضية تقول بأن «بذور» الحياة موجودة في جميع أرجاء الكون، وأن الحياة على الأرض من الممكن أن
American television series DivorceGenreComedy dramaCreated bySharon HorganStarring Sarah Jessica Parker Thomas Haden Church Molly Shannon Talia Balsam Tracy Letts Sterling Jerins Charlie Kilgore Becki Newton ComposerKeegan DeWittCountry of originUnited StatesOriginal languageEnglishNo. of seasons3No. of episodes24 (list of episodes)ProductionExecutive producers Sharon Horgan Paul Simms Aaron Kaplan Sarah Jessica Parker Alison Benson Jenny Bicks Liz Tuccillo Camera setupSingle-cameraRunning ti...
Cycling race 2018 Tour de Hongrie2018 UCI Europe TourRace detailsDates14–19 AugustStages5 + PrologueDistance865 km (537.5 mi)Winning time19h 21' 07Results Winner Manuel Belletti (ITA) (Androni Giocattoli–Sidermec) Second Kamil Małecki (POL) (CCC–Sprandi–Polkowice) Third Paolo Totò (ITA) (Sangemini–MG.K Vis Vega) Points Manuel Belletti (ITA) (Androni Giocattoli–Sidermec) Mountains Patryk Stosz (POL) (CCC...
إدمان الأفيون اضطراب تعاطي المواد الأفيونية معلومات عامة الاختصاص طب نفسي من أنواع إدمان، وتعاطي المخدرات، وإدمان، ومرض الإدارة أدوية بيوبرينورفين تعديل مصدري - تعديل اضطراب تعاطي المواد الأفيونية هي حالة طبية تتميز بنمط إشكالي من أشباه الأفيون ا...
1977 film This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Maladolescenza – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (March 2013) (Learn how and when to remove this template message) MaladolescenzaDirected byPier Giuseppe MurgiaWritten byPeter BerlingProduced byFranco CancellieriStarringLara WendelEva Ione...
Physiotherapy research organization USC Division of Biokinesiology and Physical TherapyEstablished1945DirectorJames GordonAcademic staffTotal 124[1] Full-Time 25[2] Clinical 34[3] Adjunct 39[4]Administrative staff34[5]StudentsDPT 280[6]PhD 30[6]MS 8Physical Therapy Residents 10[7]LocationLos Angeles, California, United StatesWebsitept.usc.edu The USC Division of Biokinesiology and Physical Therapy is a division of the Herman Ostr...
Greek football club Football clubTheseus AgriaFounded1927; 96 years ago (1927)GroundAgria Municipal Stadium,[1] Agria, GreeceChairmanNikolaos ArampatzisManagerTheodoros AndroutsopoulosLeagueThessaly FCA First Division2022-23Thessaly FCA First Division, 3rd Theseus Agria Football Club (Greek: Γ.Σ. Θησέας Αγριάς) is a Greek football club based in Agria, Magnesia, Greece. Honours Domestic Thessaly FCA champion: 4 1991–92, 2004–05, 2006–07, 2017–18 ...
For the 1995 film, see Dead Man Walking (film). 2005 American filmDead Men WalkingDVD coverDirected byPeter MervisWritten byMike WattProduced byDavid Michael LattDavid RimawiPaul BalesStarringBay BrunerGriff FurstChriss AnglinBobby JamesBrandon StacyDistributed byAsylum Home EntertainmentRelease date October 25, 2005 (2005-10-25) Running time82 minutesCountryUnited StatesLanguageEnglishBudget$500,000 Dead Men Walking is an independent 2005 zombie film directed by Peter Mervis a...
2007 video game This article is about the 2007 video game. For the 1986 video game, see Portal (1986 video game). For the series, see Portal (series). 2007 video gamePortalDeveloper(s)Valve[a]Publisher(s)ValveDesigner(s)Kim SwiftWriter(s)Erik WolpawChet FaliszekComposer(s)Kelly BaileyMike MoraskySeriesPortalEngineSourcePlatform(s)WindowsPlayStation 3Xbox 360Mac OS XLinuxAndroidNintendo SwitchRelease October 10, 2007 Windows, Xbox 360 NA: October 10, 2007EU: October 18, 2007AU: October...
Office skyscraper in Manhattan, New York 590 Madison AvenueViewed from west along 57th StreetGeneral informationStatusCompletedTypeOfficeLocationManhattan, New YorkCoordinates40°45′44″N 73°58′17″W / 40.762106°N 73.971388°W / 40.762106; -73.971388Construction started1979Completed1983OpeningOctober 4, 1983Cost$250 millionOwnerState Teachers Retirement System of OhioHeightRoof603 ft (184 m)Technical detailsFloor count41Floor area1,030,000 sq...
Norwegian synthpop band DonkeyboyDonkeyboy performing live in Oslo in August 2009Background informationOriginDrammen, NorwayGenresSynthpopelectronic rockYears active2005–presentLabelsWarner Music NorwayMembersCato SundbergKent SundbergPeter MichelsenThomas DrabløsPast membersAlexander Garborg ÅgedalWebsitewww.donkeyboy.no Donkeyboy (occasionally stylised as donkeyboy) is a synthpop band from Drammen, Norway, formed in 2005. The band consists of Cato Sundberg (vocals, rhythm guitar), Kent ...