La commune de Brousse-le-Château est bordée du sud-est au sud-ouest sur plus de sept kilomètres par le Tarn dans des gorges appelées Raspes. Une petite partie de ce territoire se situe néanmoins en rive gauche du Tarn. Un de ses affluents, le ruisseau d'Artigues, sert de limite communale à l'ouest sur deux kilomètres et l'Alrance — autre affluent du Tarn — traverse la commune du nord au sud-ouest.
L'altitude minimale, avec 220 ou 230 mètres[Note 2],[6], se trouve localisée à l'extrême-ouest, là où le Tarn quitte la commune et sert de limite entre celles de Connac et Montclar. L'altitude maximale avec 665 mètres[6] est située à l'extrême nord, près du lieu-dit Roquecave, en limite de la commune de Lestrade-et-Thouels.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est drainée par le Tarn, l'Alrance, le ruisseau de Genras, le ruisseau d'Artigues, le ruisseau de Cansac et par divers petits cours d'eau[7].
L'Alrance, d'une longueur totale de 26 km, prend sa source dans la commune d'Alrance et se jette dans le Tarn à Brousse-le-Château, après avoir baigné 5 communes[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Bastide-Solages à 10 km à vol d'oiseau[15], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 950,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[20],[21].
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23].
La « Vallée du Tarn (de Brousse-le-Château jusqu'aux gorges) », d'une superficie de 3 713 ha, est une vallée encaissée offrant une grande diversité de situations aquatiques et géologiques (terrains calcaires et acides) entrainant une végétation originale. Présence de grottes à chauves-souris et d'une population remarquable d'Odonates rares, notamment Macromia splendens[24].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Brousse-le-Château comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 3],[25],
la « Rivière Tarn (partie Aveyron) » (2 381 ha pour 41 communes du département)[26]
et la « Vallée du Tarn à Brousse » (1 398 ha pour 6 communes du département)[27]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[25],
la « Vallée du Tarn, amont » (36 322 ha), qui s'étend sur 57 communes dont 31 dans l'Aveyron, 25 dans le Tarn et 1 dans la Lozère[28].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Brousse-le-Château est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[30],[31].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (40,4 %), prairies (7,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %)[32].
Le village de Brousse-le-Château est situé à l'intersection des routes départementales (RD) 54 et 143, dominant le Tarn en rive droite sur un éperon rocheux, à sa confluence avec l'Alrance.
La commune est également desservie par les RD 200 et 902.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Brousse-le-Château est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible).
Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[35],[36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Tarn ou de l'Alrance. La commune dénombre sept inondations (en 1992, 1993, 1994, 1996, 1997, 2004, 2015), qui ont engendré une procédure de déclaration de catastrophe naturelle[37]. Un plan des surfaces submersibles (PSS), premier document cartographique réglementant l'occupation du sol en zone inondable pour les cours d'eau domaniaux, a été établi en 1964[38]. Compte tenu du peu d’enjeux exposés à ces inondations, aucun plan de prévention du risque inondation n'a été prescrit[35]. Néanmoins la loi Barnier du confère aux PSS un statut de plan de prévention des risques (PPR ), les rendant par conséquent opposables au tiers et faisant entrer le territoire de la commune dans le champ d'application de l'obligation d'information des acquéreurs locataires[39].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité moyenne[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés à la présence de cavités souterraines localisées sur la commune[41],[42].
Risques particuliers
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[43].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Brousse-le-Château est classée à risque moyen à élevé[44]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[45] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir une zone à potentiel radon significatif[46].
Toponymie
La première mention écrite connue du lieu date de l'an 1341 sous la forme Brossa, correspondant à des broussailles mais pouvant aussi désigner un bois[47].
La commune de Brousse prend le nom de Brousse-le-Château en 1919[6].
L'histoire de la famille d'Arpajon commence à Brousse avec Bernard Ier. Celui-ci s'installe avec sa femme au château en 1204. C'est à cette époque que le petit village devient important par sa situation ; en effet, c'est un point de passage obligé de traversée du Tarn pour la population du Rouergue. Les seigneurs en ayant la garde perçoivent une taxe : la pezade[réf. souhaitée]. S'ensuit le règne de Bernard II qui est surtout célèbre pour avoir fondé une chapelle en la cathédrale de Rodez. Puis Hugues Ier et Béranger Ier dominent le château de Brousse.
Époque moderne
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Époque contemporaine
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Le conseil municipal de Brousse-le-Château, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[50] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[51]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les quinze candidats en lice[52], onze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[53].
Georget Damerval est élu nouveau maire de la commune le [54].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[55]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes de la Muse et des Raspes du Tarn[56].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[60].
En 2021, la commune comptait 164 habitants[Note 5], en évolution de +6,49 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 85 personnes, parmi lesquelles on compte 77 % d'actifs (58,6 % ayant un emploi et 18,4 % de chômeurs) et 23 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 7]. Elle compte 31 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 29 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 50, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,7 %[I 8].
Sur ces 50 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 25 travaillent dans la commune, soit 49 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 62,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,9 % les transports en commun, 11,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
19 établissements[Note 8] sont implantés à Brousse-le-Château au [I 11].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 19 entreprises implantées à Brousse-le-Château), contre 17,7 % au niveau départemental[I 12].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 26 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 17 en 2000 puis à 15 en 2010[64] et enfin à 11 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 58 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[65],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 716 ha en 1988 à 514 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 47 ha[64].
Les toits en lauzes et les façades de grès, de gneiss ou de schiste des maisons des XVIIe et XVIIIe siècles près du pont gothique résument la richesse géologique de la région.
Oratoire dans le cimetière attenant à l'église du bourg, également inscrit en 1937[68].
Église Saint-Cirice, ou Saint-Cyrice, au lieu-dit la Vayssière[69] qui domine les Raspes, sur un promontoire dans un méandre du Tarn.
Église Saint-Martin du village de Saint-Martin[70], à deux kilomètres au nord-nord-est du bourg de Brousse-le-Château.
Un autre oratoire situé à proximité de l'église Saint-Martin daterait du XVe siècle[71].
Église Saint-Jacques-le-Majeur
Eglise Saint-Jacques-le-Majeur
L'oratoire.
Église Saint-Cirice.
Édifices civils
Témoignage du passé préhistorique de la région, une statue-menhir, celle de Crays, a été répertoriée sur le territoire communal[72]. Elle est inscrite au titre des au titre des monuments historiques depuis 2019[73].
Le château de Brousse datant des XIIe et XVIe siècles est classé au titre des monuments historiques depuis 1943[74]. Il est géré par la commune depuis 2008.
Vestiges d'un ancien moulin du Moyen Âge sur le Tarn, ayant subi plusieurs crues. Ce bâtiment plusieurs fois réhabilité a été détruit en 2012 pour permettre la construction d'une turbine supplémentaire dans le bâtiment adjacent, abritant une centrale hydroélectrique.
Marcel Massol, Brousse-le-Château, Lincou, Séverac-le-Château avec les Arpajon, Lincou (12170 Réquista), M. Massol, , 152 p. (BNF34872851)
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Alain Marc), Sant-Roma : Aissenas, Broquièrs, Brossa, Las Còstas, L'Estrada, Sant-Victor, Lo Truèlh / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sant-Roma, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN2-907279-20-3, ISSN1151-8375, BNF36688572)
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes.
↑Deux valeurs différentes pour l'IGN, 230 mètres sur la carte et 220 sur son ancien site.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[63].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )