Dans le quart sud-est du département de l'Aveyron, dans le parc naturel régional des Grands Causses, la commune de Roquefort-sur-Soulzon matérialise une fraction sud du Massif central. D'une superficie de 17,03 km2, elle s'étend sur une partie des contreforts du Larzac. Elle est traversée du nord-est au nord-ouest sur près de cinq kilomètres par le Soulzon, dont deux kilomètres lui servent de limite naturelle au nord-ouest. Elle est également arrosée par plusieurs de ses affluents mais aussi au sud par des affluents ou sous-affluents de la Sorgues (ruisseaux de Massergues, des Pradeilles, de Saint-Jean, de Vailhauzy).
L'altitude minimale, 424 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord, là où le Soulzon quitte la commune et entre sur celle de Saint-Rome-de-Cernon. L'altitude maximale avec 828 mètres est située au nord-est, en limite de Saint-Rome-de-Cernon, sur les hauteurs en rive droite du Soulzon.
Implanté à l'intersection des routes départementales (RD) 23 et 53, le bourg de Roquefort-sur-Soulzon est situé, en distances orthodromiques, huit kilomètres et demi à l'est-nord-est de Saint-Affrique. Il surplombe l'étroite vallée parcourue par le Soulzon et est adossé au flanc nord du Combalou. Des grottes naturelles ont été créées par l'effondrement du plateau calcaire du Combalou, en bordure des Grands Causses. Sur deux kilomètres seulement, une gigantesque fissure a donné naissance à des grottes et à des failles appelées « fleurines » qui, aujourd'hui encore, assurent une ventilation parfaite aux caves aménagées par l'homme dans la roche, les caves de Roquefort où est affiné le fromage qui en a pris le nom, le roquefort.
La commune est également desservie par les RD 293 et 999.
Communes limitrophes
Roquefort-sur-Soulzon est limitrophe de cinq autres communes.
Les limites communales de Roquefort-sur-Soulzon et celles de ses communes adjacentes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 990 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Cavalerie à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 934,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Roquefort-sur-Soulzon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[8],[9].
Lieux-dits et écarts
Le chef-lieu proprement dit est peuplé d'environ 170 habitants permanents, le reste de la population est dispersée dans divers hameaux et lieux-dits : le Bousquet Bas, le Bousquet Haut, Caumillas, les Espires, Lauras, Montégut, Moussac, Pradeilles, Saint-Privat, Salès, Tendigues.
Lauras est un village de près de 500 habitants, en expansion démographique, situé à trois kilomètres du chef-lieu. Ses terres sont riches en fossiles.
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Histoire
Le site de Roquefort est fréquenté depuis des millénaires comme l'attestent les riches vestiges de son musée préhistorique (actuellement fermé pour des raisons de sécurité). Dès le Chasséen, vers 4 000 av. J.-C., le site est occupé sans solution de continuité jusqu'à nos jours. Il est qualifié en 1948 par Louis Balsan, de « Capitale de la préhistoire des Grands Causses ».
En 1666, un arrêt du Parlement de Toulouse autorise des poursuites contre tout fabricant de fromage utilisant l'appellation d'origine roquefort de manière frauduleuse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2022, la commune comptait 502 habitants[Note 4], en évolution de −12,24 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 328 personnes, parmi lesquelles on compte 78 % d'actifs (70,7 % ayant un emploi et 7,3 % de chômeurs) et 22 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 7]. Elle compte 1 132 emplois en 2018, contre 1 108 en 2013 et 1 181 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 233, soit un indicateur de concentration d'emploi de 486 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,6 %[I 8].
Sur ces 233 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 141 travaillent dans la commune, soit 60 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 67,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 24 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
97 établissements[Note 7] sont implantés à Roquefort-sur-Soulzon au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
97
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
30
30,9 %
(17,7 %)
Construction
9
9,3 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
32
33 %
(27,5 %)
Information et communication
1
1 %
(1,5 %)
Activités financières et d'assurance
4
4,1 %
(3,4 %)
Activités immobilières
2
2,1 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
11
11,3 %
(12,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
7
7,2 %
(12,7 %)
Autres activités de services
1
1 %
(7,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33 % du nombre total d'établissements de la commune (32 sur les 97 entreprises implantées à Roquefort-sur-Soulzon), contre 27,5 % au niveau départemental[I 12].
Entreprises
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[16] :
Soc Caves Producteurs Reunis Roquefort - SCPR, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits laitiers, œufs, huiles et matières grasses comestibles (602 385 k€) ;
Societe Affinage-Conditionnement, fabrication de fromage (114 126 k€) ;
Etablissements Gabriel Coulet, fabrication de fromage (23 734 k€) ;
La commune est principalement connue grâce au fromage du même nom, le roquefort. Le fromage est produit soit par des entreprises locales (la plus ancienne encore en activité étant la fromagerie Gabriel Coulet fondée dès 1872), soit par des groupes importants de l'agro-alimentaire.
Roquefort est une commune à l'activité agro-industrielle où près de mille personnes travaillent à l'affinage de ce fromage. L'économie de la commune est aussi caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive basée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages roquefort, pérail, et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement.
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Jean-Luc Malet), Sent-Africa : La Bastida, Caumèls-e-Lo Vialar, Ròcafòrt, Sant-Faliç, Sent-Esèri, Sent-Jan, D'Aucàpias, Sent-Roma de Sarnon, Tornamira, Vabre, Verzòls-e-La Pèira / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sent-Africa, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 429 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN2-907279-54-8, ISSN1151-8375, BNF38977452)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[18].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).