La superficie de la commune est de 391 hectares ; l'altitude varie de 27 à 171 mètres[1].
Des travaux effectués à Sèvres, notamment pour la construction de la voie express, ont permis de mettre au jour dans différentes couches géologiques des fossiles très intéressants. Par exemple, dans la craie, on trouva des sortes d'oursins, des rostres de bélemnites, des rhynchonelles, des huîtres ; dans le calcaire grossier, des nautiles[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 655 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Toussus-le-Noble à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Voies de communication et transports
Voies routières
Sèvres est traversée de part en part par la RN 10, aujourd'hui déclassée en RD 910 (avenue de l'Europe), et qui permet de relier la ville à Boulogne-Billancourt et Chaville.
Elle est enfin traversée par la RD 7, qui longe la Seine sur la rive gauche.
Pistes cyclables
Sèvres présente un axe principal de circulation qui supporte un important trafic de transit principalement aux heures de pointe du soir et du matin. Cela permet de préserver des axes secondaires de desserte résidentielle ne subissant pas les effets négatifs de la circulation de transit, et sur laquelle la mise en zone 30 était à l’étude, dès 2007[10]. La mairie a toutefois lancé une réflexion sur ces voies pour obtenir un meilleur partage des espaces publics en faveur des liaisons douces (trottoirs confortables, si possible développement de pistes cyclables) et de l’usage des transports en commun là où ils passent (arrêts de bus confortables, création de sites propres lorsque les conditions techniques le permettent)[11]. Depuis , quinze rues sont mises en double sens cyclable. Elles font l’objet d’un marquage au sol et d’une pose de panneaux signalétiques spécifiques :
Au , Sèvres est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[14]. Cette aire regroupe 1 929 communes[15],[16].
Dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) approuvé le [20], la commune affiche l’ambition de maintenir sa population aux environs de sa situation de début 2005. Il s’agit d’une volonté d’offrir à chaque ménage habitant la commune, l’opportunité de vivre et évoluer à Sèvres, et d’un enjeu de préservation de son tissu d’équipements et de commerces locaux. Les études menées dans le cadre du P.L.H. montrent qu’à l’horizon 2015, ceci impliquerait la construction d’environ 40 logements par an (en tenant compte de la transformation du parc ancien, de la réduction de la vacance et du desserrement de la taille des ménages) pour maintenir la population communale.
En 2005, la commune comptait 24,5 % de logements sociaux. Ces logements sont en grande partie implantés le long de la RD 910, autour du centre-ville. La commune affiche la volonté de préserver cette mixité sociale en garantissant une diversité des statuts de logements dans le cadre des opérations futures de construction. À ce titre, elle affiche la volonté de maintenir son parc de logement social autour de 25 % du parc total de résidences principales. Par ailleurs, le parc locatif privé a connu une baisse entre 1990 et 1999. Un effort en faveur de ce type de logements sera recherché toujours dans l’optique de maintenir la diversité des profils d’habitants. Certains secteurs de la ville étant faiblement pourvus en logements sociaux, le développement de ce type de logement devra permettre un meilleur équilibre à l’échelle de la commune[21].
Projets d'aménagements
Les principaux projets d'aménagements concernent :
la reconstruction de l'école Croix-Bosset[22] (achevée en 2011) ;
le développement des liens entre les berges de Seine, la ville et les parcs boisés par des ouvertures piétonnes destinées à développer une trame de liaisons douces est/ouest (liaisons parc de Saint-Cloud/île Monsieur, entre le parc de Brimborion et la station de tramway Brimborion, le long de la Seine, projet d’aménagement de l’entrée de Sèvres et des abords du musée de la Manufacture par la création d’un cheminement piéton/vélos le long de la Grande-Rue, derrière le mur d’enceinte du musée)[23].
Aménagement de l'Ile Monsieur pour l'accès de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Savara[24] au VIe siècle[25]. Puis sous les formes Villa Savara au VIe siècle[26], Saura ou Savra en 873[27], Saure[Quand ?], Saevara au XIe siècle[26], Sevra en 1182[27], Severa, Sepera et Separa au XIIIe siècle[25], Sièvre[Quand ?], Saives[Quand ?], Sèvre-en-France-lez-Paris à partir du XIVe siècle, avant Sèvres[Quand ?][2].
Sèvres a pris le nom de la rivière qui la traversait[24], il s'agit d'un type de transfert d'un hydronyme à un toponyme relativement fréquent. C'était plus précisément le nom du ruisseau qui suivait la vallée de Viroflay, Chaville, Sèvres[26].
Albert Dauzat considère cet hydronyme comme pré-celtique[24], c'est-à-dire de langue et de signification inconnue. Sèvres comprend les radicaux sav-, sab-, pour Ernest Nègre, *Sab signifie liquide, suc, jus et sève[27] ou sam-. Ces radicaux sont souvent utilisés en hydronymie[26].
C'est en 558 que figure la pa première mention écrite de Sèvres, dans l’acte de fondation par Childebert de l’abbaye de Saint-Germain-des-Près « dont les limites s’étendaient jusqu’au ruisseau de Savara ». En 560, existent une église et un petit village. Détruite et reconstruite au cours des siècles d’invasions et de guerres, l’église actuelle, dédiée à Saint-Romain, patron des mariniers, a conservé la base du clocher du XIIe siècle et des travées du XIIIe siècle[28].
En 1760, Louis XV rachète la manufacture qui devient donc « royale ».
Le premier pont de Sèvres, est construit en bois en 1684. Devenu vétuste, Napoléon ordonne la construction d’un nouveau pont de pierre dont les travaux commencent en 1808. Endommagé en 1815 lors des affrontements contre les Prussiens, le pont sera finalement ouvert en 1820[28].
En 1815, les habitants de Sèvres, unis à quelques soldats, essayèrent de résister aux Prussiens, qui occupaient Sèvres et le pillaient malgré la capitulation signée à Saint-Cloud.[réf. nécessaire]
Durant la crue de la Seine de 1910, Sèvres est inondée comme les villes voisines situées le long du fleuve. Le , le quotidien Le Journal écrit : « À Sèvres, un affaissement général s'est produit au rez-de-chaussée de la Manufacture nationale. Le personnel est licencié »[30].
Après la Première Guerre mondiale, les troupes victorieuses décident à Sèvres du sort de l'Empire Ottoman. Le traité de Sèvres signera la mort de l'Empire Ottoman sans s'imposer dans la durée. Les concessions accordées aux puissances victorieuses dans la zone, notamment la Grèce, entraînent rapidement le début de nouveaux conflits.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Sèvres voit un certain nombre d'actions de résistance sur son territoire, un peu plus d'une dizaine. Les plus notables sont l'explosion d'un train militaire par le détachement Valmy, le ; l'assassinat d'un collaborateur par Gilbert Médéric-Vedy le 18 avril 1943, avenue de Bellevue ; et enfin, le 15 août 1943, une attaque à main armée contre le centre de rationnement disposé aux Bruyères échoue, Louis Chapiro, Pierre Lorgnet, Emile Reaubourg, Jean Camus sont pris, Roland Vachette meurt dans l'action[31].
La rénovation du centre-ville ancien, insalubre, accompagné de la déviation de la RN 10, est engagée en 1961 par la municipalité du Dr Odic, qui prévoyait la destruction de 1 500 logements et la construction de 1 600 nouveaux, 42 000 mètres carrés de bureaux ou de locaux commerciaux[32],[33]. La municipalité de Jean Caillonneau réoriente l'urbanisation à la fin des années 1980 afin de favoriser la création de bureaux afin de « refaire de Sèvres une ville dynamique et industrieuse[34] ».
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[41].
Élections départementales de 2015[58] : 65,35 % pour Grégoire de la Roncière et Marie-Laure Godin (DVD), 34,65 % pour Nathalie Cyrot et Nicolas Gaborit (PS). Le taux de participation était de 44,31 %.
Élections départementales de 2021[59] : 62,92 % pour Grégoire de la Roncière et Marie-Laure Godin (DVD), 37,08 % pour Philippe Audoin et Pauline Rapilly-Ferniot (EÉLV). Le taux de participation était de 40,92 %.
Élections municipales
Résultats des deuxièmes tours ou du premier tour si dépassement de 50 % :
Élections municipales de 2014[60] : 37,48 % pour Grégoire de la Roncière (DVD), 37,46 % pour Laurence Roux-Fouillet (DVD). Le taux de participation était de 59,23 %.
Élections municipales de 2020[61] : 57,63 % pour Grégoire de la Roncière (DVC), 27,70 % pour Catherine Candelier (EÉLV). Le taux de participation était de 40,74 %.
La commune désire valoriser sa richesse environnementale (forêts, berges de la Seine, patrimoine bâti, topographie…) qui constitue un atout en termes d’image pour la ville et de qualité de cadre de vie pour ses habitants :
« Il convient de préserver ces éléments qui sont des maillons d’un chapelet de parcs et jardins qui participent également à de grandes continuités paysagères, de possibilités de balades et de circuits touristiques à une échelle intercommunale[23]. »
Démocratie participative
Sèvres a mis en place un conseil communal des jeunes, de façon à faire participer les plus jeunes à la vie de la commune[80].
Par ailleurs, la commune de Sèvres a signé en 1991 un accord de coopération décentralisée avec la commune de Mărăcineni en Roumanie[82].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[83],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 22 782 habitants[Note 5], en évolution de −3,77 % par rapport à 2016 (Hauts-de-Seine : +2,75 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 20 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 11 082 hommes pour 12 169 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[85]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,4
5,9
75-89 ans
7,8
13,8
60-74 ans
14,8
20,4
45-59 ans
20,4
21,4
30-44 ans
20,5
17,4
15-29 ans
15,6
20,4
0-14 ans
18,5
Pyramide des âges du département des Hauts-de-Seine en 2021 en pourcentage[86]
Strate École de Design, un établissement d’enseignement supérieur privé forme des professionnels du design industriel, du modelage 3D et des chefs de projets innovants.
Le Centre international d'études pédagogiques, reconnu en France et à l'étranger pour ses compétences en matière d'expertise, de formation, d'évaluation et de gestion de projets internationaux.
Historique
La Maison d'enfants de Sèvres[89] a fonctionné de septembre 1941, sous la direction d'Yvonne Hagnauer (Goéland), jusqu'en novembre 1958 au 14, rue Croix-Bosset. Elle emménagea ensuite au château de Bussières, sur l'autre rive de la Seine. En 1991 elle devint le collège Jean-Marie-Guyot.
le Sèvres Espace Loisirs (le Sel), salle de spectacle, théâtre, cinéma et salle d'expositions
Mezzanine, une galerie d'arts située dans l'hôtel de ville.
Santé
Sèvres accueille un des sites du Centre hospitalier des 4-Villes. Ce centre regroupe le centre hospitalier intercommunal Jean-Rostand (qui regroupait déjà Chaville, Sèvres et Ville-d'Avray) et le centre hospitalier de Saint-Cloud. Le site de Sèvres est spécialisé en hospitalisation et en consultation dans les services maternité/gynécologie/fertilité et médecine.
Sports
Sèvres est la ville dans laquelle la France Sport Blowgun Association est implantée depuis 2004[source secondaire souhaitée].
L'équipe seniors du Sèvres Football Club est actuellement[Quand ?] entraînée par Alexandre Matejic, ancien footballeur professionnel vainqueur de la coupe Gambardella 2004-2005 avec le Toulouse FC. Évoluant dans les divisions départementales, le club sévrien a par ailleurs failli réaliser un exploit à l'occasion du 4e tour de la Coupe de France 2008-2009. En effet, opposé au Red Star (alors en CFA) au stade des Fontaines, le Sèvres FC ouvre le score à la 7e minute par l'intermédiaire de Thomas Millet. Le score reste à 1-0 pour les locaux durant soixante-quinze minutes, jusqu'à l'égalisation du Red Star. Les Sévriens s'effondrent en prolongation et encaissent quatre buts pour un résultat final de 5-1 pour les « Verts »[pertinence contestée].
les stades des Fontaines, Jean-Wagner, de la Fosse-Renaut et de la Mare-Adam ;
les terrains de sports du domaine de Brimborion (dont le poney-club), du square Danton et du square Carrier-Belleuse ;
les gymnases des Cent-Gardes, des Postillons et Eiffel ;
le tennis club de Sèvres ;
la piscine municipale.
Médias
Sèvres accueille le groupe de webradios Goom Radio depuis 2007.
C'est également à Sèvres que la série française de Fais pas ci, fais pas ça se déroule. Une partie des scènes est filmée dans une maison meulière ainsi que dans les rues de la ville. La maison des Bouley se situe au 20 rue du Guet[source secondaire souhaitée].
En 2020, le taux de chômage parmi les actifs était de 8,3%[92].
Commune en partie résidentielle mais abritant un nombre important de sociétés, Sèvres se situe en outre à proximité de plusieurs bassins d'emplois, notamment à Boulogne-Billancourt, Vélizy-Villacoublay, Paris-Saclay et Issy-les-Moulineaux. Le quartier d'affaires de La Défense est localisé à 8 kilomètres au nord de Sèvres et, par le train, le métro et le tramway, l'ensemble du bassin de l'aire urbaine de Paris est aisément accessible.
Entreprises et commerces
La Grande-Rue abrite la plupart des commerces de la commune, dont le marché Saint-Romain.
La commune abrite en outre plusieurs entreprises d'importances diverses, dont beaucoup d'immeubles de bureaux situés à proximité du Pont de Sèvres.
Ancien hôtel, 164 Grande-Rue : corps principal, première travée des deux ailes, clôture sur rue, sol de la cour, et décor intérieur de la chapelle, 33 rue
x
Collège Arménien
x
Intitulé
Site classé
Site inscrit
Bois de Fausses-Reposes
x
Bois de Meudon et Viroflay
x
Bords de Seine
x
Domaine de Saint-Cloud avec le parc de Villeneuve-l'Etang
L'église[95] offre un amalgame d'un gothique remanié et abîmé par le XVIIe siècle : l'extérieur, qui a une tour à claire-voie a été défiguré. Le vaisseau ogival a été conservé en grande partie, mais il est d'une grande nudité. Le chemin de Croix, peint sur porcelaine, provient de la manufacture de Sèvres, ainsi que les vitraux, plus anciens d'un siècle[96]. Cette église a été inaugurée plusieurs fois[97].
Fondée par le roi mérovingien Dagobert II au VIIe siècle, puis détruite par les Normands, l'église est rebâtie vers 1200. Il subsiste de cet édifice plusieurs voûtes et la base du clocher roman. Celui-ci est agrandi vers l'ouest au début du XVIe siècle par trois travées, puis vers l'est au XVIIIe siècle par un chœur semi-circulaire dont l'axe n'est pas dans l'alignement de la nef.
L'église est paroisse royale sous Marie Leszczynska. La première assemblée municipale, créée par l'Édit de 1787, comporte deux membres de droit : le seigneur, en l'occurrence le roi Louis XVI, et le curé ainsi que 9 membres élus. Cette assemblée se réunissait dans l'église à l'issue des vêpres ou de la grand-messe[98].
Cette église a été classée à l'inventaire des monuments historiques en 1937[99].
Une de ses cloches, baptisée Annette, qui sonne le fa, a été bénie en 1760 et classée à l'inventaire des monuments historiques le [100], les deux autres sont Albertine et Pierrette, baptisées en 1937 sonnent le sol et le la. Les fonts baptismaux en bronze doré du XVIIIe siècle sont surmontés d'un tableau peint par Paul-Hippolyte Flandrin en 1901, « Jeanne d'Arc priant dans l'église de Sèvres »[101].
Le presbytère a été construit entre 1744 et 1786[102].
L'église Notre-Dame-des-Bruyères
Cette chapelle a été édifiée en 1930, en bordure de la rue des Bruyères. Érigée en paroisse en 1962, détruite en 1971, elle a été reconstruite au 25 rue du Docteur-Roux en 1968[103].
Le Collège arménien
Ce bâtiment, situé 26 rue Troyon, a été donné à la Pompadour pour école de jeunes filles. Il a été reconstruit pour Bacler d'Albe entre 1816 (cadastre) et 1824 (mort du général). Occupé en 1898 par une maison de convalescence pour soldats coloniaux, c'est actuellement le collège arménien Samuel-Moorat, mais il est actuellement menacé, compte tenu de son état[104].
La manufacture des cristaux de la Reine
Le bâtiment de cette manufacture, situé 16 rue Troyon, construit en 1744, a été classé à l'inventaire des monuments historiques le [105].
Fondé en 1824 par Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture impériale de porcelaine de Sèvres, sous le nom de Musée Céramique et Vitrique. Soucieux de présenter l'histoire des techniques de la céramique et des matières vitreuses, à travers le monde et les époques, ce dernier a constitué l'une des collections de céramiques des plus variées. le musée réunit un choix exceptionnel de poteries, faïences et porcelaines[109].
Cette maison, située 46 rue des Binelles, à l'angle de la rue des Gérideaux, a été construite et décorée en 1899 par Hector Guimard, au sommet d'un terrain en pente limité sur trois côtés par des rues. Elle a été détruite en [116].
Carrières de pierre
Ces carrières de pierre ont été creusées dans le coteau, puis aménagées en entrepôt de vin en 1740, divisées en 30 galeries dont l'une appelée Galerie royale ; transformées en brasserie en 1840, incendiées en 1880 et reconstruites en 1898[117].
Instituts religieux
Pensionnat des dominicaines : La présence de religieuses enseignantes à Sèvres remonte à 1788 date où un acte établit quatre sœurs de Charité pour l'éducation de jeunes filles pauvres[118]. À Sèvres, rue Gabriel-Péri se trouvaient autrefois le couvent, l'école et le pensionnat des dominicaines enseignantes du Très-Saint-Rosaire de Sèvres, œuvre encouragée par le saint curé d'Ars, fondée par sœur Marie-Rose du Sacré-Cœur O.P. à la fin du XIXe siècle, avec le P. Codant, en 1858, dont les novices portèrent aussi le nom de servantes du Sacré-Cœur et qui eut plusieurs fondations, à San Remo par exemple lors de l'exil de France en 1903, et aussi un orphelinat, rue Troyon (elles rentrèrent en France en 1913 et demandèrent ou gouvernement la permission de rouvrir un noviciat). Pendant la guerre une ambulance et infirmerie pour les soldats blessés fut installée dans le couvent[119].
Sur certaines cartes postales anciennes[120], on peut admirer la chapelle des Assomptionnistes, située 14 rue de la Croix-Bosset, dans le quartier de la Croix Bosset. Cette propriété acquise le fut offerte aux religieux de l'Assomption à la fin de l'année 1877 pour devenir le noviciat de Paris hors de la ville. Les oblates de l'Assomption s'installèrent aussi à Sèvres puis une communauté de sœurs assomptionnistes. Enfin, les religieux de la province de Paris ont entre 1946 et 1964, animé le centre de mission ouvrière Saint-Étienne à Sèvres, avenue de la Division-Leclerc, communauté baptisée La Cloche, à proximité des usines Renault[121].
Patrimoine culturel
Sèvres et la peinture
Sèvres, proche de Paris, mais très champêtre attira certains des plus grands peintres[122] :
Marie Bracquemond, épouse de Félix Bracquemond (le Chemin des Coutures à Sèvres, Galerie Nationale du Canada) lié au groupe des impressionnistes et employé à la manufacture, y peignit Sèvres. Son œuvre la plus célèbre : Sur la terrasse de Sèvres avec Fantin-Latour (legs Caillebotte) ;
Constant Troyon, né à Sèvres en 1810, premier peintre de l'École de Barbizon, y peignit un Chemin de forêt et la Maison Colas, la prise de la culée du pont de Sèvres. Les parents de Constant Troyon travaillaient à la manufacture de Sèvres, son père comme peintre décorateur, sa mère comme brunisseuse. Il fut encouragé dans le domaine des arts par Denis Désiré Riocreux, conservateur du Musée céramique de Sèvres et peintre floral, son parrain. Il vécut avec sa mère à la Manufacture jusque l'âge de vingt-trois ans. Il expose pour la première fois trois toiles au Salon de 1833, dont la Vue de la Maison Colas et la Vue de la Fête de Sèvres[123] ;
Vassily Kandinsky vécut un an à Sèvres, en 1906-1907, rue des Ursulines puis petite rue des Binelles, devenue rue Théodore-Deck. Il y peint La Vie Mélangée ;
Alain Azémar, peintre sévrien, habitant de la rue des Caves — rue qui fut le théâtre de nombreux « squats » de protestation[124] — a peint des scènes sèvriennes à de nombreuses reprises. Plusieurs de ses aquarelles ont été commandées et sont exposées par la mairie.
Sèvres a été le lieu de villégiature et de vie du compositeur Jean-Baptiste Lully.
La commune de Sèvres est mentionnée à de nombreuses reprises dans l'album Mauvais Œil de Lunatic[125], considéré par beaucoup de critiques et d'amateurs comme l'un des albums les plus importants du rap francophone[126].
Sèvres et la philatélie
La Poste française a mis plusieurs fois Sèvres à l'honneur :
le , un timbre-poste d'une valeur de 30,00 F honorant la manufacture nationale de Sèvres, dessiné et gravé par Pierre Munier a été émis[127] ;
le , un timbre-poste d'une valeur de 1,00 F représentant le Bureau international des poids et mesures, dessiné et gravé par Claude Haley a été émis[128] ;
le , un timbre-poste d'une valeur de 0,55 € représentant un plat ovale en faïence de Quimper, exposé au Musée de Sèvres a été émis[129].
Sèvres et le cinéma
La présence du Bureau international des poids et mesures et, au pavillon de Breteuil, d'une barre de platine ayant servi de mètre-étalon depuis la fin du XIXe siècle exposée a inspiré à Michel Audiard ce fragment de dialogue dans Le cave se rebiffe :
« Ça court les rues, les grands cons !
- Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres ! »
Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :
D'azur au pont de bois de deux piles d'or posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, surmonté d'un huchet contourné d'or virolé et enguiché de sable, au chef d'or chargé d'une branche de laurier et d'une palme passées en double sautoir de sable, accostées de deux vases d'azur surchargés chacun d'une fleur de lys d'or.
Sèvres, collection Mémoire en images, éditions A. Sutton, 2000, (ISBN2842534794).
Pierre Mercier, Sèvres en cartes postales anciennes, préface de Georges Lenormand (maire de Sèvres), Bibliothèque européenne - Zaltbommel, Pays-Bas, 1975,
John Whitehead, Sèvres sous Louis XV 1740 - 1770, éditions Courtes-Longues, (ISBN2352900603).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bHippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
↑ abc et dMichel Roblin, Le terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque. Peuplement et défrichement dans la Civitas des Parisii (Seine, Seine-et-Oise), Picard, 1971 (seconde édition), p. 273
↑« Issy et Boulogne vont se marier : Jusqu'alors séparées, les deux communautés d'Issy et de Boulogne vont fusionner et fédérer quelque 235 000 habitants. », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne).
↑« Création de GPSO », Vie institutionnelle et citoyenne, sur agglo-gpso.fr (consulté le ).
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↑Philippe Lançon, « A Sèvres, l'encombrant monsieur Guillet. Le député RPR semble tapi dans l'ombre du candidat de la droite locale à la mairie », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Emotion à Sèvres après la mort de François Kosciusko-Morizet », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne, consulté le )« Très émue, Laurence-Roux-Fouillet, son ancienne adjointe, se souvient : « J'ai travaillé 13 ans à ses côtés, il avait une grande rigueur, une véritable intégrité morale. C'était un maire qui avait une vision à long terme, il ne faisait pas de clientélisme comme on le fait aujourd'hui », soupire l'héritière désignée qui s'est vue souffler la mairie en 2014 par le dissident Grégoire de La Roncière ».
↑AFP, « L’ancien maire de Sèvres François Kosciusko-Morizet est mort : L’ex-conseiller général (UMP) des Hauts-de-Seine François Kosciusko-Morizet, père de Nathalie Kosciusko-Morizet, avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pascale Autran, « Municipales à Sèvres : le dissident de droite élu avec 2 voix d'avance », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne, consulté le ).
↑Estelle Dautry, « Municipales à Sèvres : Grégoire de la Roncière réunit cette fois la droite : Le maire sortant, qui a obtenu le soutien de LREM, LR et le MoDem, se tourne vers l’écologie, mais il fait face à la candidate EELV Catherine Candelier. Deux autres listes tentent de se constituer. », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne, consulté le )« En mars prochain, il se présentera pour un second mandat avec le soutien de LREM, mais aussi de LR et du MoDem. De quoi balayer largement à droite et être serein dans une ville dirigée par la droite et le centre-droit depuis 1983 ».
↑Estelle Dautry, « Sèvres : Grégoire de la Roncière rejoint la République en marche : Le maire a annoncé son ralliement au parti présidentiel. Lui qui a été élu maire sans étiquette en 2014 », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne, consulté le ).
↑Saint Romain de Blaye est la basilique située au bord de la Gironde où Charlemagne ensevelit son neveu Roland dans la Chanson de Roland. Y vécut un célèbre ermite nommé Romain.
↑Les Règles et Constitutions de la Congrégation des Dominicaines du Très-Saint-Rosaire de Sèvres, datant de 1867 se trouvent conservées à la BNF (Tilbiac)8- LD95- 6