Le Montpellier Hérault Rugby est issu de la fusion en 1986 du Stade montpelliérain, fondé en 1963, et du Montpellier Paillade Sport Club (anciennement section rugby du Montpellier Université Club, fondée en 1974). Le MHR monte une première fois en première division en 1990. Après plusieurs aller-retour entre les deux échelons, les Cistes sont champions de France de Pro D2 en 2003 et restent pensionnaires de l'élite depuis.
En 1952, la section rugby de l'ASPTT Montpellier, dernier club de rugby à XV montpelliérain en activité depuis le passage au rugby à XIII du club historique de la ville, l'union sportive Montpelliéraine[Note 2], arrête ses activités. Montpellier se retrouve orphelin de rugby à XV pendant plus de 10 ans, laissant la place au rugby à XIII et son porte-drapeau local, l'USM XIII[1].
Le , le Stade montpelliérain est créé à l'initiative de Georges Pastre, journaliste au Midi libre, le quotidien régional avec comme premier président Pierre Bouyeron conseiller général du canton du Caylar[2]. Robert Spagnolo, champion de France avec l'AS Béziers en 1961, est choisi comme entraîneur-joueur d'une équipe évoluant en division d'honneur du Languedoc. À la fin de sa première saison, le club obtient le titre de « champion du Languedoc » et, en 1965, accède à la troisième division[3]. Le club atteint deux ans plus tard la deuxième division, objectif à la création du club, grâce à une victoire en huitième de finale sur le Toulouse Lalande omnisports grâce à un drop à trois minutes de la fin de Robert Spagnolo mais doit ensuite s'incliner 9-5 en demi-finale du championnat face à Céret[4]. Au début de l'année suivante, les dirigeants mettent en place une école de rugby qui remporte de nombreux trophées au niveau régional[5]. Le Stade montpelliérain est relégué en 1970 et connaît en 1973 une grave crise en raison de la promesse non tenue d'achats de blazers par le président[6]. De nombreux joueurs et dirigeants quittent alors le club et créent la section rugby du Montpellier Université Club (MUC)[7]. Le Stade montpelliérain ne retrouve la deuxième division qu'en 1986 sous l'impulsion de l'entraîneur Patrick Galy[8].
De son côté le Montpellier Université Club (MUC rugby), entraîné par Robert Spagnolo, remporte dès sa première année d'existence le championnat de France de 4e série[9]. Il atteint la troisième division en 1981 puis la deuxième en 1982. Sous la direction d'Alain Paco, le MUC obtient l'accession en première division groupe B en 1986. Le club compte alors 400 licenciés.
Fusion et création du Montpellier Rugby Club
En fin de saison, le Montpellier Rugby Club (MRC) est créé à la suite de la fusion du Stade montpelliérain et du Montpellier Paillade Sport Club (anciennement MUC) sous l'impulsion de Georges Frêche, maire de la ville de Montpellier, en accord avec Francis Sénégas, président du comité du Languedoc[10]. L'équipe, entraînée par Alain Paco et Jean Sarda, est éliminée en huitième de finale et ne peut se qualifier pour le Challenge de l'Espérance. L'équipe réserve finit de son côté championne de France de nationale B. Le MRC décide également d'aménager un club-house en face du stade Sabathé[11]. La saison suivante, le club doit faire face au départ de son duo d'entraîneurs et engage l'ancien biterrois Yvan Buonomo. Il fait rapidement venir d'anciens coéquipiers de l'AS Béziers comme Jean-Marc Cordier qui arrive dès 1986 et Philippe Chamayou l'année suivante. Puis arrive le pilier du RC NîmesJean-Jacques Sauveterre et le demi de mêlée du Stade aurillacois Pascal Cances en 1988 puis le talonneur du Castres olympiqueDidier Bès en 1990.
Débuts au haut niveau, crise et accession au Top 16
En 1991, le club montpelliérain accède au plus haut niveau français pour la première fois en participant au Championnat de France de 1re division groupe A. Cette saison-là, l'équipe se qualifie même pour les huitièmes de finale mais s'incline contre le Stadoceste tarbais[12].
Le club reste six années durant parmi l'élite grâce notamment, au recrutement de joueurs aguerris à l’élite comme Patrick Chenery ou Džoni Mandić qui avec les mammouths de Grenoble vient de perdre une finale de championnat
controversée[13],[14].
Puis, Montpellier est relégué dans le groupe A2 en 1997 mais réussit à remonter dès la saison suivante. Le MRC redescend cependant en 2e division à la fin de la saison 1997-1998. Le club fait alors face à une crise financière et les joueurs se mettent en grève en , une première dans le rugby français. Neuf joueurs quittent le club, les autres, dont le capitaine Pascal Cancès et le vice-capitaine Didier Bès, acceptent une baisse des salaires de 30 %[15]. En fin de saison, le MRC est rétrogradé en championnat élite 2.
En , Thierry Pérez et Jean-Jacques Sauveterre sont nommés à la présidence du club et Jean-Pierre Massines devient directeur administratif. L'objectif des dirigeants est de redonner des bases solides au club et un pôle de formation, qui obtient en 2001 l'agrément de la ligue nationale de rugby[16], est mis en place en [17]. Sous l'autorité de Didier Nourault, nouvel entraîneur, le club se classe en milieu de tableau du championnat de 2e division en 2000-2001 ce qui lui permet d'accéder à la Pro D2 la saison suivante[18]. qu'elle termine à la sixième place. De leur côté, les féminines remportent le titre de 2e division[19].
Le MRC joue l'année suivante les premiers rôles en championnat et termine deuxième de la phase préliminaire derrière le CA Brive. En phase finale, les Montpelliérains s'imposent en demi-finale face au FC Auch (28–24) puis le , le club remporte le championnat de Pro D2 en battant le Tarbes Pyrénées après prolongations sur un essai à la dernière minute de Denis Navizet (25–21) lors de la finale disputée à Sapiac[20]. Il accède donc au Top 16.
Pendant l'été, le club adopte la fleur de ciste comme logo et devient le Montpellier Hérault rugby club (MHRC)[21]. En championnat, le club bat, pour son premier match en Top 16, le Stade toulousain (50–31) mais lutte toute l'année pour ne pas descendre et termine deuxième de la phase de maintien. Éliminé dès le premier tour du Challenge européen, le club montpelliérain joue alors le Bouclier européen. Le , le MHRC remporte cette compétition face au club italien de l'Arix Viadana sur le score de 25 à 9[22].
La même année, le projet du nouveau stade Yves du Manoir est présenté par Georges Frêche, président de Montpellier Agglomération[23]. Le Top 16 2004-2005 se déroule dans le cadre d'une poule unique. Le MHRC termine onzième sur seize avec douze victoires dont une seule à l'extérieur. Pour Didier Nourault, « le groupe est jeune et manque d'expérience mais sa volonté et son enthousiasme lui laissent une marge de progression »[24]. Le club ouvre lors de cette saison sa boutique en centre-ville de Montpellier et sur le plan administratif, Alain Egea, coprésident de l'association depuis 2002 en devient le nouveau président en , à la suite de la démission de Jean-Jacques Sauveterre[25].
La saison suivante, le , le trois-quarts aile montpelliérain Laurent Arbo marque son centième essai dans l'élite lors de la victoire 25 à 13 face au Stade français[28]. La saison est cependant difficile et le club lutte pour éviter la relégation. Lors de la dix-neuvième journée, six jeunes joueurs — Boussuge, Caudullo, Ouedraogo, Picamoles, Tomas et Trinh-Duc — sont lancés face à l'Aviron bayonnais contre lequel le MHRC s'impose 39 à 17, ce qui le fait quitter la dernière place[29]. Le club se sauve à la vingt-cinquième journée, grâce à une victoire, le , face à Biarritz, terminant douzième du championnat[30]. Le match contre Biarritz est également le dernier disputé au stade Sabathé qui voit depuis évoluer l'équipe féminine de Montpellier ainsi que le club de rugby à XIII[31]. Un mois plus tard, le , le Stade Yves-du-Manoir est inauguré en présence de Bernard Lapasset, président de la FFR.
Sur le plan administratif, la liste menée par Thierry Pérez et Alain Egea l'emporte sur celle menée par Jean-Jacques Sauveterre mais Pérez indique alors sa volonté de quitter la présidence en décembre pour se consacrer aux élections de la LNR[32].
De la nouvelle vague au duo Galthié-Béchu
Le MHRC débute dans son nouveau stade le , lors de la 1re journée du Top 14, par une victoire 19 à 12 sur l'USAP devant 10 500 spectateurs[33]. Montpellier termine la saison huitième de la phase régulière et échoue de peu à se qualifier pour la Coupe d'Europe[34]. Cette saison est également la consécration pour la formation montpelliéraine : quatre joueurs de sa nouvelle vague, Fulgence Ouedraogo, François Trinh-Duc, Louis Picamoles et Julien Tomas, sont appelés en sélection nationale par Marc Lièvremont. Les quatre Montpelliérains jouent deux matches ensemble cette année-là (France-Italie et France-Australie le ), ce qui leur vaut d'ailleurs d'être surnommés « Les Quatre Fantastiques » par la presse, surnom qui s'avère difficile à porter pour les joueurs[35].
Thierry Pérez quitte la présidence en pour se consacrer aux élections de la LNR. Son successeur, Philippe Deffins, annonce alors le titre dans les trois ans, le recrutement de Sébastien Chabal et Lionel Nallet et le renouvellement des contrats des quatre nouveaux internationaux[36]. Après deux défaites face au Stade toulousain puis contre l'ASM Clermont Auvergne, il démissionne vingt-six jours plus tard, pointant « la situation financière, juridique et fiscale du club[37] ». Les recrutements prévus ne se font donc pas, alors que Louis Picamoles signe au Stade toulousain[38]. Thierry Pérez revient alors à la présidence. En Top 14, le club se retrouve en position difficile et les entraîneurs Didier Nourault et Alain Hyardet sont remerciés après la large défaite face à l'USAP (50-13)[39]. En 2009, le club change de nom et de logo pour devenir le « Montpellier Hérault rugby » (MHR). Ce changement a pour but de se démarquer du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), le club de football de la ville, et de « faire ressortir le mot rugby », selon Thierry Pérez[40]. Sur le terrain, le MHR fait preuve d'irrégularité et malgré treize victoires termine dixième du championnat[41].
Au mois de mai 2010, le président Thierry Pérez fait venir Fabien Galthié à Montpellier pour entraîner le MHR avec un contrat pour trois saisons[42]. Il est associé à Éric Béchu, ancien entraîneur du SC Albi pour encadrer le secteur sportif du club[43]. En ce qui concerne l'équipe dirigeante, le club connaît de nombreuses tensions. Le , Thierry Pérez démissionne de son poste de président de la SAOS Montpellier Rugby Club, à la suite des pressions exercées par Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon et de Montpellier Agglomération, qui menace de couper les subventions publiques versées au club si Pérez ne quitte pas la présidence[44]. Le directoire, par solidarité, démissionne collectivement[45]. Le 9 juillet, l'assemblée générale des actionnaires et le conseil de surveillance de la SAOS Montpellier Rugby Club décident alors la nomination de Jean-Pierre Massines comme nouveau président du directoire et d'Olivier Nicollin comme président du conseil de surveillance[46]. Le , la totalité des actionnaires du club se réunissent lors d'une assemblée générale extraordinaire et votent à l'unanimité une augmentation du capital de 2,2 millions d'euros (le portant ainsi à 3,5 millions) ainsi qu'un changement de forme juridique de Société anonyme à objet sportif (SAOS) à Société anonyme sportive professionnelle (SASP)[47], faisant de Louis Nicollin l'actionnaire majoritaire du club. Le , Mohed Altrad, PDG du groupe Altrad devient à son tour l'actionnaire majoritaire du MHR en apportant 2,4 millions d'euros[48].
Vice-champion de France (2011)
Ces changements à la tête du MHR ne perturbent pas les hommes du duo Galthié-Béchu qui réalisent le meilleur début de saison de l'histoire du club. Au terme des matches aller de la saison 2010-2011, le MHR occupe la place de deuxième du Top 14[49], après en avoir été le leader lors des huitième et dixième journées[50]. Le MHR connaît une baisse de régime au printemps, mais accroche la sixième place, qualificative pour la Coupe d'Europe, grâce à une victoire avec bonus offensif contre le RC Toulon lors de la dernière journée (27–3)[51]. En barrages, le MHR crée la surprise en s'imposant au stade Pierre-Antoine sur le Castres olympique (18-17)[52], puis en demi-finale en défaisant à Marseille le Racing Métro 92 (26–25)[53]. Les Montpelliérains s'inclinent en finale face aux Toulousains (10–15) après avoir mené jusqu'à la 71e minute[54]. En fin de saison, Mohed Altrad devient le nouveau président du club, le directeur commercial du groupe Altrad devenant quant à lui président du conseil de surveillance[55].
À la suite d'une saison 2010-2011 particulièrement aboutie (finaliste du Top 14 Orange, huitième de finale espoir élite, champion de France juniors Reichel, quart de finale juniors Crabos, quart de finale cadets Alamercery et champion de France cadets Gaudermen), le MHR se voit décerner le trophée Total Club complet qui récompense le meilleur club ayant qualifié le plus grand nombre d'équipes dans les cinq catégories majeures des compétitions fédérales[56]. Le club subit en début de saison 2011-2012 l'absence des joueurs sélectionnés dans leurs différentes équipes nationales pour la Coupe du monde de rugby et ne compte, au bout de neuf journées, que deux victoires. Avec le retour de l’ensemble des joueurs, le MHR réussit une belle seconde partie de saison et termine comme la saison précédente à la 6e place du championnat. En barrage, le club retrouve le Castres olympique mais cette fois-ci s'incline (31-15)[57]. L'intersaison est de nouveau marquée par des tensions en ce qui concerne l'équipe dirigeante, entre l'association, responsable du secteur amateur, et le président de la SASP, Mohed Altrad, notamment sur la question de la gestion du centre de formation. Une convention entre les deux parties est finalement signée et la gestion du centre de formation est confiée à l'association[58].
Décès d'Eric Béchu, une saison 2012-2013 inachevée…
Lors de cette saison 2012-2013 marquée par la mort de l'entraîneur Éric Béchu[59], l'équipe termine cinquième du championnat et retrouve de nouveau en barrages le Castres olympique. Les Montpelliérains s'inclinent chez leur adversaire, le futur champion de France (25-12). En Coupe d'Europe, le club atteint pour la première fois de son histoire les quarts de la finale de la compétition, où il est battu par l'ASM Clermont Auvergne (36-14)[60].
Demi-finaliste du championnat (2014)
En 2013-2014, l'équipe finit deuxième de la phase régulière derrière le RC Toulon[61], puis, en demi-finale à Lille, s'incline encore une fois face au Castres olympique champion de France 2013 en prolongations (19-22)[62]. La quatrième saison de Fabien Galthié à la tête de l'équipe se termine mal. Après une longue série de défaites dans la saison 2014-2015, il est démis de ses fonctions, puis licencié. Il est remplacé par le Sud-Africain Jake White[63]. L'équipe termine finalement à la huitième place.
Demi-finaliste du championnat (2016)
Sous l'autorité de Jake White, le club se renforce en faisant signer de nombreux internationaux sud-africains. Le MHR termine troisième de la phase régulière du championnat 2015-2016. Victorieux de son barrage contre le Castres Olympique, le MHR s'incline ensuite en demi-finale contre le RC Toulon, 27 à 18, au Roazhon Park de Rennes.
En 2017-2018, les Montpelliérains de Vern Cotter, leader de la saison régulière en Top 14, éliminent les Lyonnais du LOU au Parc OL de Décines-Charpieu.
Le capitaine Louis Picamoles et ses nombreux champions du monde sud-africain (Ruan Pienaar, Bismarck du Plessis, François Steyn) et néo-zélandais (Aaron Cruden) s'inclinent une seconde fois en finale du Top 14 au Stade de France face au Castres olympique (29-13).
Le champion du monde sud-africain Ruan Pienaar inscrit une pénalité mais échoue plusieurs fois. Son compatriote François Steyn marque aussi une pénalité. En deuxième mi-temps, le puissant pack héraultais obtient logiquement un essai de pénalité après le carton rouge entraînant l'expulsion du Castrais Loic Jacquet.
En 2018-2019, le MHR vice-champion de France se qualifie la dernière journée en allant s'imposer de justesse sur la pelouse de Clermont Auvergne. Toutefois, les Héraultais s'inclinent de peu contre le LOU en barrage du Top 14.
En 2019, le MHR recrute un nouveau champion du monde sud-africain en la personne d'Handré Pollard.
L'ère Saint-André (2021-2023)
Saison 2020-2021, éviction de Garbajosa
Le président Mohed Altrad décide de licencier le manager
Xavier Garbajosa à la suite des mauvais résultats du MHR lors de la saison 2020-2021.
Philippe Saint-André devient le nouveau manager du MHR.
Vainqueur du Challenge européen (2021)
En Challenge européen, les Montpelliérains de Philippe Saint-André éliminent en demi-finale du Challenge européen les Anglais de Bath sur leur pelouse (10-19) et se qualifient pour la deuxième fois de leur histoire en finale de cette compétition européenne.
Le MHR affronte en finale encore une équipe anglaise c'est-à-dire Leicester Tigers à Twickenham en Angleterre et s'imposent 18-17.
Montpellier, longtemps leader du Top 14 lors de cette saison 2021-2022, finit 2e de la saison régulière du Top 14 derrière Castres.
L'équipe du Romanais Philippe Saint-André se qualifie en demi-finale du Top 14, à l'Allianz Riviera de Nice en battant l'Union Bordeaux Bègles, vainqueur du barrage contre les Franciliens du Racing 92.
Montpellier élimine Bordeaux Bègles (19-10), se qualifie pour la troisième fois de son histoire en finale du Top 14 et affronte le Castres olympique comme en 2018. Le MHR devient alors champion de France pour la première fois avec une victoire 29-10 après avoir mené 17-0 dès le premier 1/4 d'heure[64].
En Coupe d'Europe, le MHR élimine les Anglais des Harlequins en huitième de finale, avant de s'incliner en quart de finale (31-19) contre le Stade rochelais[65].
L'ère Laporte (depuis 2024)
Maintien obtenu en barrage contre le FC Grenoble (2024)
Suite à une série de plusieurs défaites en début de saison, le MHR se retrouve en grande difficulté et en fin de classement en Top 14. Bernard Laporte est alors nommé directeur sportif du MHR et Patrice Collazo entraîneur. Malgré de meilleurs résultats, le MHR termine 13e du championnat de France en position de barragiste. En Isère, au stade des Alpes, dans le barrage pour se maintenir en élite, le , Montpellier se maintien in extrémis en Top 14 grâce à une courte victoire les Grenoblois (20-18)[66] finaliste malheureux de Pro D2 contre Vannes.
Image et identité
Couleurs et maillots
Né de la fusion du Stade montpelliérain et de la section rugby du Montpellier Paillade Sport Club, le Montpellier Hérault rugby a logiquement repris les principaux éléments des équipements de ces deux clubs. Les premiers maillots portés à domicile sont majoritairement bleus couleurs de la ville de Montpellier avec une bande rouge et blanche. Actuellement, le club joue aujourd'hui en bleu ciel et bleu marine, et en blanc à l'extérieur. Des maillots spécifiques sont mis en place pour la Coupe d'Europe[67].
Le premier logo, utilisé jusqu'au titre de Pro D2 en 2003, reprend le logotype de la ville de Montpellier, un grand « M » sur un fond bleu. Le , les dirigeants ajoutent le « H » de l'Hérault au nom du club et choisissent un logo avec la fleur du ciste de Montpellier, arbuste très présent dans la garrigue[21]. Le bleu ciel fait son apparition. En 2009, le « C » est abandonné pour se différencier du Montpellier Hérault Sport Club[40]. En , le logo est légèrement modifié avec l'apparition d'un pétale supplémentaire sur la fleur. Le , le club change à nouveau son logo pour un retour vers un bouclier portant la fleur de ciste et le nom du club[69].
Évolution des logos du club
Logo MRC (1986-2003)
Logo MHRC (2003-2009)
Logo MHR (2009-2010)
Logo MHR (2010-2013)
Logo MHR depuis
Palmarès
Le tableau suivant récapitule les performances du Montpellier Hérault rugby dans les diverses compétitions françaises et européennes. Le club a également remporté le Challenge Armand Vaquerin en 2009 et le Legion Geneva Challenge en 2013, deux compétitions amicales.
Le stade Sabathé érigé en 1909, porte alors le nom de « stade de la Croix Bonhomme »[73] et est édifié de façon sommaire au milieu des vignes. Le stade est inauguré le lors du match opposant l'union sportive Montpelliéraine au Racing club narbonnais[74]. Il prend, en 1944, le nom de « stade Sabathé » en hommage à Jean Sabathé, capitaine-entraîneur de l'USM mort en 1941 d'un accident cardiaque[75]. Le stade, consacré tout d'abord au rugby à XV, s'ouvre ensuite au rugby à XIII et à l'athlétisme à la suite de la disparition, en 1952, du dernier club quinziste de Montpellier.
Lors de la renaissance du rugby à XV à Montpellier, en 1963 avec la création du stade montpelliérain, Sabathé redevient un équipement consacré au rugby. Le club occupe le stade sous ce nom, puis à partir de 1986 en tant que MRC et ce jusqu'en fin de saison 2007 et son déménagement au stade Yves du Manoir. Le dernier match disputé par le club à Sabathé a lieu le et se conclut par une dernière victoire en top 14 face au Biarritz olympique 39–29[76]. Le stade Sabathé demeure par la suite consacré au rugby puisque l'équipe féminine du MHR ainsi que l'équipe de rugby à XIII montpelliéraine les Diables Rouges y évoluent[31].
Sa capacité totale officielle est de 8 000 places[77]. Le stade est composé de deux tribunes latérales couvertes pouvant accueillir 2 800 spectateurs et d'une tribune non couverte. Dix places sont réservées aux personnes handicapées.
Stade Yves du Manoir, Altrad Stadium, puis GGL Stadium
Le stade Yves du Manoir est le premier stade moderne construit en France depuis l'avènement du professionnalisme[16]. Le stade accueille tous les matchs à domicile du Montpellier Hérault rugby.
Référencé en catégorie A[Note 5],[78], il s'inscrit dans un complexe de 13 hectares dévolu au rugby. Aux abords du stade se trouvent un autre stade et deux terrains annexes. Le second stade, en catégorie C[Note 5], d'une capacité de 500 places, permet l'entraînement des équipes premières et des compétitions régionales tandis que les deux terrains, en catégorie D[Note 5] et dont les pelouses sont synthétiques, servent aux écoles de rugby[78]. L'ensemble des équipements appartient à la communauté d'agglomération de Montpellier qui le loue au club.
Le stade a une capacité de 15 697 spectateurs dont 12 697 places assises avec quatre tribunes aux noms de stades mythiques de rugby : Eden Park (sud-ouest, 4 168 places), Ellis Park (nord-est, 1 543 places), Murrayfield (sud-est, 2 316 places) et Twickenham (nord-ouest, 2 567 places), un pesage de 860 places permet également d'accueillir du public debout[78]. Le record d'affluence du stade est établi le , lors de la 25e journée du Top 14 face au RC Toulon, avec 15 674 spectateurs[79].
En , le Stade Yves du Manoir prend le nom d'Altrad Stadium à la suite d'un contrat de naming avec le Groupe Altrad. En 2018, la métropole de Montpellier signe un nouveau contrat de naming avec le Groupe GGL, le stade est alors renommé GGL Stadium.
Centre de formation
En 1999, Thierry Pérez met en place le pôle de formation du club. Devenu centre de formation en , il obtient en l'agrément du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la ligue nationale de rugby[80]. Classé en catégorie 1 depuis la saison 2003-2004, il est reconnu meilleur centre de formation de France en 2009 et 2010[80]. Le centre de formation est actuellement dirigé par Jean-Philippe Lacoste et accueille, en 2010, vingt-six stagiaires[80].
Le MHR parraine douze clubs ou écoles de rugby de l'Hérault : le Rugby olympique lunellois, le Rugby club Mauguio Carnon, le Rugby club Palavas, le Rugby club Villeneuve-lès-Maguelone, le Rugby olympique Védasien - Mosson Coulazou, le Thau rugby, le Rugby club olympique Salagou, le Rugby club Jacou Montpellier Nord, le Rugby club Grand-Mottois, le Rugby club vallée de l'Hérault basé à Ganges, l'ASP XV Poussan et le Rugby club Prades-le-Lez/école de rugby du pic Saint-Loup[82]. Ce partenariat consiste en une collaboration sur des catégories d'âge, à un soutien logistique apporté par le MHR aux clubs et peut également se concrétiser par l'échange de joueurs[83].
En , un partenariat est également noué avec les Las Vegas Blackjacks RFC, club de rugby à XV de Las Végas, à l'occasion du recrutement de Seta Tuilevuka. Avec cet accord, les jeunes joueurs montpelliérains se voient proposer l'opportunité d'évoluer dans le championnat américain pendant la trêve du championnat français, et les meilleurs éléments des Blackjacks ont l'opportunité d'évoluer au niveau professionnel au MHR[84].
Aspects juridiques et économiques
Statut juridique et légal
Le MHR est une société anonyme sportive professionnelle (SASP) depuis le , le club avait auparavant le statut de société anonyme à objet sportif (SAOS). Ce statut est adopté lors d'une assemblée générale extraordinaire par la totalité des actionnaires du club. Lors de cette assemblée, une augmentation du capital de 2,2 millions d'euros est votée, le portant à 3,5 millions et faisant du groupe Nicollin présidé par Louis Nicollin l'actionnaire majoritaire du club[47]. Le , Mohed Altrad, PDG du groupe Altrad devient actionnaire majoritaire du MHR en apportant 2,4 millions d'euros.
Organigramme
L'organigramme du MHR s'établit comme suit[85],[86] :
Organigramme du Montpellier Hérault rugby
Direction
Administratif
Sportif
Président :Mohed Altrad Président de l'association : Jean-Michel Arazo
Directrice générale adjointe : Jessica Casanova Directrice commerciale et marketing : Directeur centre de formation :
Le budget prévisionnel du Montpellier HR pour la saison 2010-2011, huitième budget du Top 14 en hausse de 14 % par rapport à l'année précédente, est de 15,01 millions d'euros[87]. Le budget prévisionnel du club connaît de nombreuses hausses au cours des saisons dans l'élite et atteint les 17,5 millions d'euros lors de la saison saison 2011-2012[86]. Il est pour la saison 2014-2015 de 22 millions d'euros[88].
De 2001 à 2009, le sponsor principal du Montpellier HRC est la société Belmonte, entreprise de rabotage de route présidée par Philippe Deffins. Sa démission du poste de président du MHRC en s'accompagne de la rupture du contrat de sponsoring[98]. Le club s'affiche alors sous les couleurs de Maxime, un jeune joueur du club victime d'une grave maladie[99].
À l'inter-saison 2011, le groupe Nicollin se retire du sponsoring du club suivi de 1Worldcom. Le groupe Altrad se substitue alors à Nicollin à hauteur de 600 000 euros, et le groupe Vinci devient sponsor maillot du MHR pour la saison 2011-2012[86].
De 2001 à 2007, ASICS, dont le siège social en France est situé à Mauguio dans l'Hérault, est l'équipementier du club. Montpellier signe ensuite avec la nouvelle marque H2[103] mais le contrat est rompu à l'amiable l'année suivante[104]. Les Montpelliérains se prennent alors en charge sous la marque « l'esprit rugby de Montpellier ». Le club ouvre, en , sa boutique sous la tribune Murrayfield du stade Yves du Manoir[105].
De 2009 à 2012, le club est de nouveau sous contrat avec ASICS[106].
À partir de la saison 2012-2013, l'équipementier Puma va succéder à ASICS et ce, pour une durée de quatre ans[107].
Au mois de , le club annonce que la marque Kappa sera le nouvel équipementier officiel à compter de l'été 2016 pour cinq saisons[108].
Supporteurs
Le « Club Historique des Supporters », « Ovalie 16 » et « Les Cistes du MHR » sont les trois associations de supporteurs du club. Ovalie 16 est un jeune club de supporteurs créé en 2008, présent en tribune Murrayfield qui organise également des déplacements lors des matchs à l'extérieur[109]. L'association Les Cistes du MHR est créée à partir de la saison 2012-2013. Le club a un espace en tribune Murrayfield[110].
Le club historique des supporters est créé en début d'année 2001[111] mais ne se développe réellement qu'avec la montée du Montpellier HR en Top 16 en 2003. Le club a un espace réservé en tribune Twickenham[112]. Il est également à l’origine de la création de la mascotte officielle du MHR, « Bikounet », un cheval camarguais, qui accompagne les joueurs sur tous les matchs[113]. Le club des supporters est affilié à la Fédération Française Supporters Rugby qui regroupe des associations de toute la France et organise des réceptions au stade Yves du Manoir lors de la venue des supporteurs des équipes adverses[112].
Lors de la fusion, en 1986, Alain Paco, entraîneur du MUC puis du MPSC depuis 1983, devient entraîneur du MRC, associé à Jean Sarda, lui aussi ancien de l'AS Béziers[114]. Les deux entraîneurs quittent leurs fonctions en fin de saison et Yvan Buonomo, autre ancien de l'AS Béziers leur succède, associé au capitaine de l'équipe l'année précédente, Philippe Morrisson[11].
Deux saisons plus tard, André Quilis, ancien entraîneur de Narbonne prend les commandes de la direction sportive du MRC, associé à Pascal Mancuso, ancien joueur du stade montpelliérain puis du MUC et entraîneur des jeunes du club depuis 1988. Le club accède, avec ce tandem d'entraîneurs, à la première division (groupe A) en 1991 et remporte le challenge de l'Espérance en 1993. En 1994, André Quilis prend du recul en devenant dirigeant de la commission technique[115], Pascal Mancuso devient entraîneur principal, assisté de Jean-Claude Cazotes et de Jean-François Escande. En , Christian Bourrel, ancien entraîneur de l'AS Béziers est nommé entraîneur et, sous ses ordres, le MRC termine premier de la poule 3 du groupe A2 de première division en alignant huit victoires[116]. Il est remplacé en par Christian Farrenc qui assure l'intérim jusqu'en fin de saison.
En 1998, le nouvel entraîneur est Henri Sanz, ancien international et demi de mêlée du RC Narbonne. Son adjoint est Philippe Teissier, chargé de la préparation physique[117]. L'année suivante, la direction technique du club est assurée par Pierre Arrambide et Pascal Mancuso. En , Didier Nourault devient entraîneur général avec comme adjoint Éric Tissot et Pascal Mancuso. Avec ce trio d'entraîneurs, le MRC accède au Top 16 en 2003 en remportant le Championnat de France Pro D2. Wilfrid Maccari et Didier Bès, capitaine du MRC l'année précédente, succèdent à Éric Tissot et Pascal Mancuso comme adjoint de Nourault. En fin de saison, le MRC remporte le bouclier européen.
Patrick Arlettaz, membre éducateur du club depuis sa retraite sportive en 2003, remplace en 2005 Wilfrid Maccari, qui repart au RC Aubenas, comme entraîneur des trois-quarts[118]. En 2006, Patrick Arlettaz devient entraîneur de l'Étoile sportive catalane et Didier Bès entraîneur des juniors Reichel. Les nouveaux adjoints de Nourault sont Alain Hyardet, responsable des arrières et Éric Tissot responsable des avants[90]. Le duo Nourault-Hyardet s'occupe de l'équipe première jusqu'en où une lourde défaite à Perpignan face à l'USAP (50-13) entraîne leur mise à l'écart par le président Thierry Pérez[39], à la demande des joueurs[16]. Le club termine la saison sans entraîneur général, le manager général du club, Denis Navizet est associé à Pascal Mancuso pour la sélection d'équipe, Jean-Philippe Lacoste, pour les arrières, Jharay Russell et Warren Britz pour la défense et Didier Bès, pour les avants, assurant les entraînements[119]. L'année suivante, Pascal Mancuso et Warren Britz dirigent l'entraînement associés à Jean-Philippe Lacoste et Didier Bès[120].
Thierry Pérez prend en ses premiers contacts avec Fabien Galthié en vue de la saison suivante mais celui-ci refuse en raison de problèmes de contrats[121]. Sa signature intervient en 2010[122] avec comme coentraîneur Éric Béchu[123], Didier Bès se retrouvant lui responsable du secteur de la mêlée. Le reste du staff technique est composé de deux préparateurs physiques Patrick Ballesta, ancien boxeur[124], et Renaud Chevalier[125] et d'un analyste vidéo, Matthieu Austruy, ancien joueur du MRC[126]. Le trio d'entraîneurs Galthié-Béchu-Bès reçoit en fin de saison 2011 l'Oscar du Midi olympique du meilleur staff[127] ainsi que le titre de meilleur staff d’entraîneurs du Top 14 de la saison 2010-2011 lors de la huitième Nuit du rugby[128]. En , l'encadrement technique est modifié, Mario Ledesma et Stéphane Glas deviennent entraîneurs adjoints de Fabien Galthié, Éric Béchu prenant du recul avec le terrain et Didier Bès étant chargé de la cellule haute performance du club[129]. En , après quatre défaites consécutives et à la suite de mauvaises relations avec des joueurs, Mario Ledesma est démis de ses fonctions[130]. Le , à la suite de la défaite face à Castres olympique, Fabien Galthié est mis à pied par le président Mohed Altrad. Jake White prend alors les commandes de l'équipe professionnelle, Shaun Sowerby prend en charge l'entraînement des avants, en compagnie de Didier Bès qui effectue son retour dans l'encadrement, Stéphane Glas restant entraîneur des arrières[131],[132]. En 2015, Stéphane Glas et Didier Bès quittent le club pour rejoindre respectivement l'US Oyonnax et l'ASM Clermont Auvergne[133],[134]. Scott Wisemantel devient le nouvel entraîneur des arrières[135]. Par ailleurs, à partir de la saison 2015-2016, Abdelatif Benazzi devient manager général du club[136]. Il quitte le club à la fin de l'année 2016.
Liste des entraîneurs successifs du Montpellier Hérault rugby
Les premiers présidents, lors de la fusion en 1986, sont Jean-Louis Imbach, président du MPSC, anciennement Montpellier Université Club et Christian Marty, président du stade montpelliérain. Ils démissionnent le , Georges Privat, secrétaire du club, assurant l'intérim jusqu'à la fin de la saison[137]. Daniel Donadio est élu au cours de l'été 1989 et occupe la présidence du club jusqu'en 1998, année de crise financière et sportive.
Aux élections de , Jean-Jacques Sauveterre, ancien joueur de l'équipe, prend la présidence du club avec comme coprésident Thierry Pérez, vice-président dans l'équipe précédente[117]. Après le retrait de Jean-Jacques Sauveterre qui devient coprésident de l'association, Thierry Pérez devient l'unique président de la SAOS. En , Sauveterre se présente aux élections face à Pérez, facilement réélu avec 88 voix sur 93 exprimés, la liste Sauveterre ayant été invalidée[138].
En , Thierry Pérez quitte son poste pour se présenter aux élections de la ligue nationale de rugby, Philippe Deffins, sponsor du club depuis 2001 à travers la société Belmonte, lui succède[36]. Vingt-six jours plus tard, il démissionne expliquant sa décision par un déficit de 1,5 million d'euros qui lui aurait été caché[37]. Thierry Pérez retrouve alors la présidence par intérim. Sous la pression de Georges Frêche, qui menace de couper les subventions publiques accordées au club si Thierry Pérez reste président, celui-ci démissionne le et Jean-Pierre Massines, directeur administratif depuis 1998, devient le nouveau président du MHR. Lors de l'assemblée générale du , Mohed Altrad, actionnaire principal du club depuis le , devient le nouveau président du MHR[48].
Le demi de mêlée Pascal Cancès est également un des éléments importants de l'équipe de 1988 à 1999, année où il met fin à sa carrière à la suite de blessures à répétition[140]. L'ailierDenis Navizet est l'auteur de l'essai victorieux en finale du championnat de Pro D2. Arrivé au club en 1995, il met fin à sa carrière le après une entorse du genou droit subie sur un placage lors du match contre l'USAP. Il devient ensuite responsable du centre de formation puis manager général du club[141]. En 2000, le capitaine est le talonneurDidier Bès qui rejoint le club en 1990 après avoir été champion de France du groupe B en 1989 avec Castres face à la Section paloise. Joueur de devoir et d'expérience[142], il met fin à sa carrière en 2003 après le titre de champion de Pro D2 et rejoint le staff technique.
Statistiques des joueurs depuis l'accession en 1re division en 2003 (compétitions nationales et internationales)
En 2001, trois joueurs des lignes arrières du RC Narbonne, Sébastien Buada, Jérémy Valls et Patrick Arlettaz, rejoignent Montpellier[143] et stabilisent le jeu des trois-quart montpelliérains. Le demi de mêlée Sébastien Buada reste au club jusqu'en 2007, ses bonnes performances lui valant d'être sélectionné pour participer aux tests d'évaluation de l'équipe de France en 2005[144]. Jérémy Valls, demi d'ouverture formé au MRC, occupe l'autre poste de la charnière jusqu'en 2005. Excellent buteur, il est aussi à quelques occasions capitaine de l'équipe[11]. Enfin, le trois-quart centrePatrick Arlettaz met fin à sa carrière sur le titre de champion de Pro D2. Il dispute son dernier match à Sabathé, le face à Marmande (55-19), en même temps que Didier Bès, les deux joueurs marquent chacun un essai lors de ce match[145].
D'autres joueurs marquent à cette période l'histoire du MRC. Jérôme Vallée signe au club à 22 ans lors de la saison 1998-1999. Au poste de troisième ligne aile, il devient rapidement un des meilleurs preneurs de balle en touche de l'effectif[141]. Capitaine de 2004 à 2007, il est le premier joueur du MHRC appelé en sélection nationale lors d'un France A-Samoa disputé au stade de la Mosson en 2005. Il dispute 130 matchs en première division et met fin à sa carrière en en raison d'un lumbago persistant[146]. L'autre poste de troisième ligne aile est occupé par Sébastien Galtier qui rejoint le club en 2001. Très bon défenseur[147], il met fin à sa carrière en 2008 après avoir disputé 90 matchs dans l'élite. En deuxième ligne, Mickaël Bert, formé au club, devient titulaire lors de la saison 1998-1999 à 18 ans[148]. Pièce maîtresse du pack montpelliérain lors des victoires en Pro D2 et en bouclier européen, il quitte le club en 2008 pour rejoindre l'US Dax après avoir disputé 96 matchs dans l'élite et marqué neuf essais. Le club peut également compter sur une forte première ligne composée de Philemon Toleafoa, Clément Baiocco et Olivier Diomandé qui permet à la mêlée montpelliéraine d'être très solide à domicile[147]. Néo-zélandais d'origine, Toleafoa occupe le poste de pilier gauche. Il arrive au club lors de la saison 2002-2003. S'il débute avec les espoirs, ses qualités physiques le font appeler rapidement en équipe première[141]. Il rejoint en 2010 le Lyon OU. L'autre poste de pilier est occupé par Clément Baïocco, issu du centre de formation[148] qui débute en équipe première en 1999 et reste dix ans au club. Le poste de talonneur est occupé par l'international ivoirien, Olivier Diomandé, au club en 2002 à 2008.
Avec la montée dans l'élite en 2003, le club se renforce en recrutant plusieurs joueurs qui jouent un rôle essentiel pour le maintien en Top 16 puis Top 14. Le deuxième ligne Michel Macurdy dispute 174 rencontres dont 138 titularisations pour (10 970 minutes jouées. Macurdy ne quitte le club qu'en février 2011 lorsqu'il est engagé comme joker médical par l'US Carcassonne après une dernière victoire face aux Exeter Chiefs en challenge européen (32-30)[149]. L'arrière Auscitain David Bortolussi inscrit 517 points dont 113 pénalités. Il devient international italien en 2006 et rejoint ensuite en 2008 l'US Dax. L'ailier Laurent Arbo, un des éléments essentiels de l'attaque du club, inscrit son 100e essai en championnat le face au stade français[150]. Il est le second meilleur marqueur du club avec 26 essais inscrits. Il met fin à sa carrière en fin de saison 2007. Le club fait signer également l'international italien d'origine roumaineAlessandro Stoica qui porte le brassard de capitaine lors de la victoire en bouclier européen en 2004 et reste quatre ans au club.
En 2005, le MHRC engage David Aucagne en provenance du FC Grenoble comme demi d'ouverture. Il joue deux ans au club et marque 277 points en 46 matchs. Autre recrue cette saison-là, Drikus Hancke rejoint le club en novembre, au poste de deuxième ligne. Il devient en 2013 le joueur ayant le plus disputé de rencontres sous le maillot montpelliérain avec 199 apparitions dont 155 titularisations pour 12 569 minutes jouées et, prend sa retraite en fin de saison[151]. Mamuka Gorgodze, jeune géorgien de 20 ans, signe cette même année en tant qu'espoir. Deuxième ligne de formation, il est replacé par le duo Galthié-Béchu au poste de troisième ligne aile où ses qualités physiques et son endurance en font un des joueurs les plus redoutés du Top 14[152]. L'international géorgien a été élu meilleur étranger du championnat de France en 2011 par le Midi olympique[127]. Dernière recrue importante dans l'histoire du club, l'ailier Sébastien Kuzbik, en provenance de Clermont. En six ans au MHR, il dispute 105 rencontres et marque 19 essais.
Le demi d'ouverture ou arrière argentinFederico Todeschini arrive au club en 2006 et inscrit 450 points jusqu'en 2010, année où il prend sa retraite[153]. La même année, le club enregistre la signature d'Olivier Sarraméa qui joue arrière ou ailier. Ce joueur puissant prend sa retraite également en 2010 après avoir joué 91 matchs et marqué 109 points.
Lors de la saison 2006-2007, le MHRC, en position défavorable en championnat, fait confiance à de jeunes joueurs issus du centre de formation lors de la dix-neuvième journée. Le talonneur Joan Caudullo arrive en cadets au club en provenance du RC Jacou[148]. Il compte à ce jour 145 rencontres disputées sous le maillot montpelliérain pour 45 points marqués. Louis Picamoles débute au MHRC en minimes et dispute son premier match en équipe première lors de la saison 2004-2005[154]. Il éclate au poste de numéro 8 en fin de saison 2007, devient international en 2008 puis rejoint en 2009 le Stade toulousain. Le troisième ligne aile Fulgence Ouedraogo commence le rugby à l'école du Pic Saint-Loup à l'âge de 6 ans et rejoint le MHRC à 17 ans[154]. Il remporte la coupe du monde des moins de 21 ans en 2006 et devient, à 23 ans, capitaine du club. Premier joueur formé au club appelé en équipe de France, son influence sur le groupe montpelliérain est très importante. Pour ses coéquipiers, « les matches sans Fufu ne sont pas du tout les mêmes »[155]. Il reçoit en 2011, l'oscar de bronze Midi Olympique, à la suite de la belle saison en championnat[127]. Le demi de mêlée Julien Tomas débute à l'école de rugby du club en poussins. À 18 ans, il intègre l'équipe première et se trouve sur la feuille de match lors de la victoire en bouclier européen en 2004[148]. International français depuis 2008, il progresse en vision de jeu et en technique avec l'arrivée de Fabien Galthié ce qui lui permet de retrouver le groupe France pour le tournoi des Six Nations 2011[156]. En concurrence avec Benoît Paillaugue, il connaît une saison 2012-2013 difficile et rejoint ensuite le Castres olympique[157]. Le demi d'ouverture François Trinh-Duc découvre le rugby à l'âge de quatre ans au sein de l'école du Pic Saint-Loup où il fait toutes les catégories d'âge en compagnie de Ouedraogo puis rejoint à dix-sept ans le MHRC[154]. Il dispute quelques matchs en équipe première à partir de la saison 2004-2005 puis devient titulaire en fin de saison 2007. Il est le demi d'ouverture titulaire de l'équipe de France entre 2008 et 2011. Lors de la huitième Nuit du rugby, il est élu par ses pairs meilleur joueur du Top 14 de la saison 2010-2011[128]. Il est le troisième meilleur marqueur du club avec 33 essais inscrits.
En 2010, le club recrute l'ailier argentin Martín Bustos Moyano qui devient en trois saisons le meilleur buteur du club avec 721 points inscrits dont 154 pénalités[158], il rejoint en 2013 l'Aviron bayonnais. La même année, le FidjienTimoci Nagusa rejoint l'équipe, il est le meilleur marqueur d'essais de la phase régulière du Top 14 2012 avec onze essais inscrits[159].
Au total, 146 Montpelliérains ont défendu les couleurs de 22 sélections nationales.
Les joueurs en gras sont ceux ayant été appelés avec leur sélection nationale en étant joueur du club.
Lors de la dernière saison à Sabathé, le MHR réalise le meilleur taux de remplissage du Top 14 (93 %) mais n'accueille que 6 034 spectateurs par match en moyenne[163] dont 6 500 lors du dernier match dans ce stade pour la venue de Biarritz, le [30]. En 2007, le club déménage au stade Yves-du-Manoir, ce qui lui permet de doubler son public : l'affluence moyenne passe à 11 293 spectateurs, malgré un classement dans le bas du tableau. Les années suivantes confirment cet engouement, la moyenne de spectateurs est de 11 569 en 2009 et de 11 237 en 2010.
Les bons résultats obtenus lors de la saison 2010-2011 entraînent une hausse des spectateurs, 12 635 en moyenne[164]. En 2010, le club compte également 7 964 abonnés[165]. Lors de la demi-finale du championnat 2011, près de 25 000 supporteurs font le déplacement au Stade Vélodrome pour soutenir le club[166] puis un peu plus de 10 000 se rendent au Stade de France[167].
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile du MHR depuis 2003[164]
Relations avec les médias
L'actualité du MHR est couverte généralement par tous les médias locaux et en particulier par le quotidien régionalMidi libre qui réalise des suppléments lors des matchs contre l'USAP ou en début de saison. Deux numéros hors-série sont également publiés en , « La folle saison », puis en , « Une grande équipe est née », pour saluer la belle saison du club. Midi olympique, bi-hebdomadaire consacré au rugby, édite également à chaque numéro un supplément Hérault couvrant notamment les matchs du club. Le MHR réalise à chaque rencontre à domicile un programme de match, l'Ovalie news[168].
La chaîne locale de télévisionTV SUD, anciennement 7L TV, programme chaque semaine Ovalie Hebdo, un magazine consacré à l'actualité du club[169]. Enfin, France Bleu Hérault couvre l'ensemble des matchs du MHR et consacre aussi un magazine à l'actualité sportive du département intitulé Hérault Sports[170], animé par Philippe Sers, ce dernier animant également tous les lundis le club Sers, consacré aux événements sportifs du week-end et largement consacré au rugby.
Notes et références
Notes
↑ a et bSeuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑L'USM est issue de la section rugby du Stade Olympique Montpelliérain (SOM) fondé en 1919. Elle prend son autonomie sous le nom d'USM en 1923 et devient pendant une vingtaine d'années le porte-drapeau du rugby montpelliérain. Les deux clubs (SOM et USM) fusionneront à nouveau entre 1941 et 1944 sous les initiales USOM, la section rugby atteignant les quarts de finale du Championnat de France en 1943. En septembre 1944, l'USM passe au rugby à XIII sous le nom d'USM XIII, puis se met en sommeil en 1946 faute de moyens avant de renaître en 1953. Le club, désormais appelé Montpellier agglomération rugby XIII, évolue aujourd'hui dans l'élite treiziste.
↑L'utilisateur accède, lorsqu'il existe, à l'article qui traite d'une édition particulière en cliquant sur le score de la rencontre.
↑Cette compétition a vu le jour avec le changement de formule du Challenge européen lors de la saison 2002-2003. Le Challenge est alors passé d’une formule par poule à une formule à élimination directe. Le Bouclier européen a donc été créé pour que les équipes éliminées dès le premier tour puissent continuer leur aventure européenne.
↑ ab et cLes stades de catégorie A peuvent accueillir des rencontres nationales ou internationales, ceux de catégorie C, des rencontres régionales, les stades de catégorie D servent à l'entraînement.
↑Pour les joueurs formés au club, l'année de leur première apparition en équipe professionnelle.
Collectif, Cent ans de sport dans l'Hérault, Saint-Gély-du-Fesc (34), Études héraultaises, , 336 p. (ISSN0249-1664), « Une histoire de l'émergence et de l’enracinement du rugby en Hérault »
Ce championnat est appelé Top 16 entre 2003 et 2005, puis Top 14 depuis 2005. Les éditions non disputées (de 1914 à 1919) et les « championnats de guerre » (de 1939 à 1945) sont en gris.
La version du 20 juillet 2011 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
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