Le championnat est disputé par cinq clubs parisiens : Racing, Stade français, Cosmopolitan Club, Olympique et Union Sportive de l'Est. La finale oppose les deux premiers de la poule qui avaient terminé à égalité avec six points.
Un nouveau venu, l'Union Sportive de l'Est, vient se mêler aux clubs parisiens pour l'obtention du titre de champion de France.
Afin d'augmenter le nombre de rencontres, une poule unique est formée, et un classement attribue 2 points pour une victoire, 1 point pour le match nul et 0 point pour une défaite.
La compétition dure deux mois (février et mars) et passionne un public qui parfois, dépassant les bornes, hurle et envahit le terrain.
Au terme de la saison, le Stade Français et l'Olympique terminent à égalité. Une finale doit les départager.
Il aura fallu vingt ans pour que le rugby descende du Havre à Toulouse, en passant par Paris et Bordeaux. Ce jour-là, le 2 février 1896, l'Occitanie est en émoi.
Sur les bords de la Garonne, l'UAL Toulouse reçoit le Stade Bordelais. 6000 spectateurs ont envahi le terrain de la prairie des Filtres où se dispute la rencontre entre les deux grandes villes du Sud-Ouest. Aucun autre match n'a obtenu un tel succès populaire. Avec ses Anglais, le Stade Bordelais fait figure de favori, mais les Toulousains compensent leur manque de gabarit par une débordante activité.
A la fin du temps règlementaire, rien n'est marqué. Les deux capitaines demandent une prolongation. L'arbitre l'accorde. Mais le public, n'y tenant plus, envahit le terrain pour féliciter les acteurs de ce derby.
Finale
La finale se déroule au vélodrome de Courbevoie. L'Olympique, sous la conduite de l'Anglais Potter, se détache irrésistiblement en seconde période et s'impose par deux essais transformés et un tenu. Jean Charcot est enfin sacré champion de France[1].
Ce championnat est appelé Top 16 entre 2003 et 2005, puis Top 14 depuis 2005. Les éditions non disputées (de 1914 à 1919) et les « championnats de guerre » (de 1939 à 1945) sont en gris.