Place forte du rugby français et club phare du Béarn, la Section paloise a été marquée par des figures comme Robert Paparemborde, François Moncla, Nano Capdouze et Albert Cazenave. Porté par son public et par une multitude d'acteurs économique, dont le groupe TotalEnergies, le club vise désormais à représenter plus largement le rugby béarnais et gascon au sommet de la hiérarchie française, en faisant honneur à son histoire de jeu de mouvement et de confiance à la jeunesse.
La section rugby est la plus ancienne section du club omnisports du même nom.
Le « Stade palois » est fondé le dans une des salles du « Café Gil », situé au 1 rue Bayard par Louis d'Iriart d'Etchepare et d'anciens élèves du lycée Louis-Barthou[7]. Le club est parfois appelé Stade Béarnais par la presse[8],[9]. Le « Stade palois » compte dans ses rangs le capitaine Henri Sallenave et d'autre jeunes empreints d'anglophilie, en vogue à Pau à la Belle Époque[10],[11]. Le club est affilié à la Ligue girondine d’éducation physique créée par le Docteur Tissié à Bordeaux, et s’entraîne sur le terrain de la commune de Gelos[12]. L'appellation « Stade palois », sous l'impulsion de François Recaborde, est évoquée au début des années 1930 pour donner un nom au nouveau club de Pau XIII[13].
Fondation (1902 - 1905)
La « Section paloise de ligue girondine », fondée le , est un club omnisports qui constitue une section de la Ligue girondine. Son premier président fut le docteur Pellizza-Duboué, neveu du savant béarnais Pierre-Henri Duboué et père de Henri et Pierre.
La Section se distingue par sa formation dans le but de pratiquer la barrette, un sport très semblable au « football rugby », qui gagnait en popularité dans la région, privilégiant la vitesse et les prises d'intervalles plutôt que les affrontements physiques.
Nouveau nom et passage au rugby à XV (1905 - 1914)
À partir de 1905, la Section paloise abandonna la pratique de la barrette pour s'engager dans les championnats régionaux de rugby à XV et devint simplement la « Section paloise »[14]. Le Stade palois est intégré à la Section pour former un grand club palois[15]. Les joueurs se voient surnommés « les Sectionnistes »[16].
Le Dr Pelizza-Duboué, président jusqu'en 1905, est remplacé par M. Dulau, directeur d'une tannerie. Jusqu'en 1907, la Section Paloise fonctionnait en autogestion, bénéficiant d'un recrutement aisé grâce à l'engagement d'anciens joueurs des Coquelicots de Pau. Cette année-là, le club remporte le championnat de troisième série et accède à la deuxième série. Cependant, des difficultés financières commencent à se manifester. Heureusement, l'introduction de nouveaux statuts en 1910 et la création de deux catégories de membres, actifs et honoraires, permettent au club de s'adapter. Les membres honoraires, issus de la bourgeoisie paloise, doivent désormais payer une cotisation annuelle de 12 francs et deviennent les dirigeants de l'association. En plus de leur cotisation, les membres honoraires contribuent à l'équipement des membres actifs et sont chargés de trouver et d'aménager des terrains, en raison de la popularité croissante de la Section.
Les dirigeants du club louent le terrain de la Croix du Prince à partir de 1910, où ils installent un vestiaire et des tribunes couvertes pouvant accueillir 600 personnes. Le rugby connaît un succès grandissant et ne fait face à aucune concurrence, car le football est encore inconnu en dehors des patronages. Le (114 ans), la Section paloise célèbre l'inauguration du stade de la Croix du Prince lors d'un match contre Bergerac, qui rassemble une foule de plus de 3 000 spectateurs[17]. La Section remporte brillamment la partie avec un score de 13 à 0[18],[19].
L'architecte Jules-Antoine Noutary conçoit ce nouveau stade, où des tribunes sont progressivement installées. Cependant, lors de la cérémonie officielle d'inauguration, les tribunes ne sont pas encore entièrement achevées.
Une fois les travaux complétés, le stade de la Croix du Prince acquiert rapidement la réputation d'être le plus confortable du Béarn. La Compagnie des Tramways de Pau crée même une nouvelle ligne pour desservir le stade, et en 1913, la Section est contrainte de contracter un emprunt pour construire de nouvelles tribunes[21].
En 1912, la Section paloise abandonne définitivement ses maillots bleu et noir (les couleurs du Stade palois) au profit des couleurs vert et blanc. Revêtue de ces nouvelles couleurs émeraude, l'équipe se forge une réputation nationale[22]. Victor Bernicha cède le capitanat au Gallois Tom Potter, qui assume également le rôle d'entraîneur-joueur et supervise l'éclosion d'une génération prometteuse de joueurs[23]. Potter, considéré comme un véritable professionnel à une époque d'amateurisme, était officiellement lecteur au Lycée de Pau[24]. Quelques années après avoir abandonné la barrette, la Section paloise devient dans les années 1910 un club de rugby capable de rivaliser avec les puissances régionales que sont l'Aviron bayonnais et le Stadodeste tarbais, tout en mobilisant des supporters nombreux et fidèles[25]. Lamouret et Espelette forment alors une charnière redoutable, qui se fait remarquer à Bayonne face aux futurs champions de France de 1913, attirant également près de 400 supporters béarnais qui ont fait le déplacement en train[26].
Cette génération de joueurs de la Section paloise connaît des progrès spectaculaires, et en 1913, l'équipe est désormais considérée comme l'une des plus importantes du rugby français[27]. Installée dans son nouvel antre du Stade de la Croix du Prince, la Section enchaîne les performances remarquables[28].
Cette année-là, le match contre l'Aviron Bayonnais, champion 1913, qui se déroule devant 12 000 spectateurs à la Croix du Prince, est salué comme l'un des meilleurs de l'année en France[29].
L'avant-match est marqué par une polémique nationale au sujet de la participation éventuelle de Roe et Potter[30].
Les observateurs nationaux, tels que Gaston Bénac, soulignent les progrès de la Section, tant sur le plan du jeu que des infrastructures[31],[32].
La Première Guerre mondiale met un frein au développement du rugby à la Section. De nombreux joueurs de cette génération perdent la vie au champ d'honneur, parmi lesquels André Verdenal, Victor Bernicha, les frères Roger et André Daran, JB Bochet, Roger Dupuy, Jean Gascogne, Maurice Tournier, Émile Lacabanne, Pierre Lapuyade, Pierre Schang, Julien Fréchou et Henri Espelette, ainsi que vingt joueurs des équipes de jeunes[34].
La Section Paloise, tous sports confondus, paie un lourd tribut lors de la Première Guerre mondiale, avec une quarantaine de morts sur les champs de bataille[35]. Le club déplore notamment la perte de son capitaine, Victor Bernicha, qui est mobilisé aux côtés de ses coéquipiers Lamouret, Espelette, Pierrot et Tournier[36].
Liste des morts durant la Première Guerre Mondiale [1]
La Section paloise, demi-finaliste du championnat de France de rugby 1926-1927.
Reconstruction et progression après-guerre
Sous la houlette de Gilbert Pierrot, la Section entre à partir de 1919 dans un phase de reconstruction[37]. Le fabuleux quatuor offensif d'avant-guerre est décimé: Tournier est tombé au champ d'honneur, Pierrot est désormais blessé, Laurent Bergès jeune retraité et Paul Rieu sous d'autres cieux[38].
La Section se qualifie pour la première fois pour les phases finales du championnat de France en 1922, le club atteignant les poules de trois (soit les trente meilleurs clubs français). Cependant, battu à domicile par Béziers puis à Tarbes, la Section ne se qualifie pas pour la seconde phase (2 poules de 5).
Debout de gauche à droite: Clouzet, Rolland, Morlasse, Lassus, Aulet, Bats, Minviel, Artigou,Goubert, Fourcade, Lamazourère. Assis : Marcanoza, Capdevielle, Elichondo, Bitalis, Cazaux. A terre: Roger Piteu et Foulquier
Après des étapes à Paris et Toulouse, le nayaisAlbert Cazenave revient au bercail en Béarn et devient le capitaine emblématique du club à la fin des années 1920.
Après quatre saisons difficiles, le club se qualifie pour les demi-finales en 1927. La Section sort première de sa poule de cinq en première phase puis premier club français du Top 16 en deuxième phase (seul club à trois victoires en trois matchs). Les sectionnistes, ménés par Albert Cazenave et Robert Sarrade se qualifie pour la première fois de leur histoire pour les demi-finales du Championnat mais perd contre le Stade français à Bordeaux12 à 0[40].
1/2 finale du Championnat de France de rugby à XV 1926-1927
La Section, désormais dirigée par Gilbert Pierrot, connut un succès remarquable lors du championnat de France de 1928. Tout d'abord, elle termina en tête de sa poule de cinq équipes. Dans les poules de quatre qui suivirent, elle triompha du Stade français, de Perpignan et de Lyon. En demi-finale, la Section élimina le champion en titre, Toulouse, sur un score de 3 à 0 après prolongations, avec un essai à rien.
La finale qui déroula à Toulouse en mai 1928, où la Section affronta l'US Quillan. Une foule de 30 000 spectateurs[43] assista à cette confrontation tant attendue face aux joueurs du mécène Jean Bourrel, industriel ayant fait fortune dans l'industrie du chapeau[44] En effet, Bourrel est déterminé à créer la meilleure équipe possible à Quillan, et est prêt à se lancer dans des dépenses extravagantes pour y parvenir. Pour Jean Bourrel, chapelier de profession, la logique est évidente : « Je suis certain d’avoir plus de publicité commerciale en montant une équipe pour le titre de champion de France, qu’en placardant des affichettes dans la région. ». Ainsi, en 1926, personne ne semblait surpris lorsque pas moins de sept joueurs de l'US Perpignan, champion de France en 1925 et finaliste en 1926, débarquèrent soudainement dans cette commune de l'Aude. Par la suite, le groupe s'est encore renforcé avec l'arrivée de cinq joueurs internationaux dès l'année suivante, dont le tarbais Louis Destarac[45].
La finale fut âpre et serrée, mais la Section parvint à s'imposer, sur le score de 6 à 4, afin de conquérir le premier Bouclier de Brennus de l'histoire du club[46],[47]. Le journal local, Le Patriote des Pyrénées, rapporta avec enthousiasme cette victoire en décrivant comment les joueurs de la Section, surnommés les « bérets », avaient réussi à vaincre les joueurs de Quillan, surnommés les « chapeaux »[48].
L'Indépendant des Basses-Pyrénées fit également écho à l'exploit réalisé par l'équipe paloise, évoquant un « triomphe »[49]. Leur succès suscita un fort engouement auprès des supporters, et lors de la finale à Toulouse, pas moins de 25 000 supporters palois et béarnais étaient présents pour encourager leur équipe, qui évoluait en blanc ce jour-là[50]. Le capitaine emblématique d'alors était Albert Cazenave, qui fut admirablement secondé par des joueurs tels que Georges Caussarieu, David Aguilar, Robert Sarrade, Fernand Taillantou, et l'incontournable François Récaborde.
Cette victoire de la Section marqua un moment historique dans l'histoire du club et fut célébrée avec ferveur par les fans.
Finale du Championnat de France de rugby à XV 1927-1928
La Section Paloise dispute sa troisième demi-finale de Championnat en 1930 après avoir remporté sa poule de trois aux dépens de Lézignan, vice-champion de France et des Arlequins de Perpignan, puis disposé du Stade français en quart de finale. L’aventure s’arrête contre le SU Agen. Ce match est marqué par le décès de Michel Pradié des suites du placage de Fernand Taillantou[52],[53].
1/2 finale du Championnat de France de rugby à XV 1929-1930
En 1931, la Section paloise s'inscrit parmi les douze, puis ultérieurement quatorze clubs dissidents qui se retirent de la Fédération française de rugby (FFR) afin d'établir leur propre entité, l’Union française de rugby amateur (UFRA). Cette démarche découle des nombreuses problématiques affectant le rugby français à cette époque, notamment qualifiées de « championnite »[54], englobant le débauchage de joueurs, l'amateurisme marron, la violence, et autres maux. En 1932, la Section réintègre le cadre fédéral en même temps que les autres clubs dissidents. Cet épisode laisse des séquelles importantes, et il faudra attendre l'après-guerre pour que la Section retrouve les demi-finales du Championnat.
Après des victoires contre Grenoble, premier de la saison régulière en championnat[57] par 11 à 9 en quart de finale, et contre l'USA Perpignan sur la marque de 6 à 0 en demi-finale, Pau est éliminé par Agen en finale[58]. Ce bon parcours en Coupe de France vient faire oublier les résultats décevants en Championnat où le club est battu en huitième de finale par le SO Montpellier.
La saison suivante est encore délicate en Championnat où Pau termine avant-dernier de sa poule tandis qu’en 1945, Pau atteint les huitièmes de finale, éliminé par le FC Lyon.
Champion de France et finaliste de la Coupe de France 1946
En 1946, au sortir de la guerre, le club est à nouveau sacré champion de France. La Section paloise obtient la première place du classement français, coiffant au poteau les clubs de Toulouse et d’Agen[59].
Malgré des résultats en dents de scie lors de la première phase du championnat, la Section bat alors successivement le Stade toulousain, entrainé par l'ancien sectionniste Roger Piteu, en quart de finale[60]. La Section écarte ensuite le FC Grenoble en demi-finale (6-3 après prolongations) pour s'offrir la finale face au voisin lourdais[61].
Pourtant guidé par une série de douze victoires consécutives, le FC Lourdes est largement défait sur le score de 11 à 0 au Parc des Princes de Paris[62],[63].
La presse note alors que la Section est dotée d'une équipe très homogène sans « étoiles » mais avec une condition physique et morale parfaite[64]. Théo Cazenave, Auguste Lassalle, Pierre Lauga ou encore André Rousse (capitaine) sont quelques-unes des figures de ce XV remarquable[65].
Finale du Championnat de France de rugby à XV 1945-1946
En 1947, le club atteint les demi-finales de la Coupe de France mais échoue à se qualifier en Championnat. Puis la Section atteint les huitièmes de finale du Championnat et les quarts de finale de la Coupe de France en 1948. En 1949, il échoue à se qualifier en Championnat
La Section paloise après avoir éliminé (8-0) Carmaux en quart de finale s'incline en demi-finale (12-11) du championnat de France 1950 contre le Castres olympique.
La renaissance du Challenge a été permise car sous la pression des Britanniques, le nombre de dates prévues pour le Championnat est diminué (on jouera une formule sans matchs aller-retour) et la Coupe de France est supprimée notamment par rapport aux incidents de la dernière finale[68].
Finaliste du Challenge du Manoir 1953
En 1953, le gantois Jean-Roger Bourdeu revient en Béarn. Vainqueur de sa poule de cinq, la Section accède à la finale du challenge Yves du Manoir qu’il perd (8-0) contre Lourdes, le vainqueur de l’autre poule[69]. En Championnat, les sectionnistes disputent les quarts de finale où ils sont battus de peu (8-6) par Lavelanet.
En 1954, Pau atteint les huitièmes de finale du Championnat, éliminé par le CS Vienne.
En 1955, Pau termine en tête de sa poule en Championnat après une victoire à Grenoble, champion de France en titre. Il atteint ensuite les quarts de finale où il est éliminé par le Paris UC de l'ouvreur international André Haget. En Challenge, Pau manque la qualification, deuxième de sa poule derrière Lourdes[70].
Demi-finaliste du championnat 1956
En 1956, Pau atteint les demi-finales du Championnat après avoir éliminé Lavelanet en seizièmes, Agen en huitièmes (12-8) puis le Stade montois (14-9) en quarts de finale, Pau est ensuite battu en demi-finales (3-0) par Lourdes et sa légion d’internationaux.
En Challenge, le Section termine encore deuxième de sa poule, derrière Perpignan cette fois-ci et ne voit pas les demi-finales[71].
L'année suivante 1957, Pau est éliminé (3-0) dès les seizièmes de finale du Championnat par le Stade toulousain. En Challenge, il termine deuxième de sa poule pour la troisième année consécutive[72].
Demi-finaliste du Championnat 1958
Pau dispute une autre demi-finale du Championnat en 1958, perdue contre le FC Lourdes et ses internationaux.
En revanche, la Section manque la qualification en Challenge pour la quatrième année consécutive. Il termine en effet deuxième de sa poule mais seul le premier est qualifié pour les demi-finales. L'année suivante, les organisateurs du Challenge décident de passer à deux clubs qualifiés par poule[73].
Finaliste du Challenge du Manoir 1959
Pau atteint la finale du Challenge en 1959 mais est battu par Dax sur quatre drops (deux du pied droit et deux du pied gauche) de Pierre Albaladéjo[74], tandis qu'en Championnat, il atteint les quarts de finale où il est éliminé (9-8) comme la saison précédente par le FC Lourdes.
Demi-finaliste du championnat 1960
L'année suivante, François Moncla alors international et tenant du titre avec le Racing Club de France devient capitaine et une nouvelle équipe plus jeune est constituée. La Section, après avoir éliminé les Tarnais de Graulhet en quart de finale est éliminé en demi-finale par l'AS Béziers après un score nul (3-3) mais la pénalité des Biterrois l'emporte sur le drop des Béarnais. La même année, Pau atteint les quarts de finale du Challenge, éliminé par le Stade montois, futur vainqueur de l'épreuve.
Pau se qualifie pour sa cinquième finale de Challenge mais est battu (14-9) par le Stade montois qui remporte là son troisième titre consécutif dans cette compétition, ce qui constitue un record[76].
En Championnat, le club est éliminé la même année par Agen en quarts de finale.
En 1963, le club est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat par Béziers et en quart de finale du Challenge par Agen.
Troisième titre de Champion de France et finaliste du Challenge du Manoir 1964
Cette jeune équipe paloise après avoir doucement pris ses marques devient en 1964, championne de France pour la troisième fois, battant Béziers 14 à 0[77],[78].
Tout avait pourtant bien mal commencé durant cette saison, la presse titrant même en octobre « La Section en perdition ». L'équipe vient de perdre 31 à 3 à Agen et s'incline sur la pelouse de la Croix du Prince par 24 à 3 face au rival Lourdais[80]. Les joueurs rentrent aux vestiaires sous les sifflets et certains supporters déchirent même leur carte d'abonnement. Finalement, l'équipe se qualifie in extremis pour les phases finales grâce à une victoire 3 à 0 à Saint-Girons. La Section se qualifie ainsi en position de 30e sur un total de 32 qualifiés[81].
L'aventure prend forme petit à petit avec des victoires successives sur Brive, Chalon, Bayonne et Narbonne avant la consécration face à Béziers, battu 14 à 0 avec notamment deux essais de Jean Capdouze[80].
Le titre déclenche plusieurs jours de liesse dans la capitale béarnaise, et le boulevard des Pyrénées est envahi par une marée verte et blanche d'une ampleur sans précédent, avec 30 000 personnes[86],[87].
Béziers prend sa revanche en Challenge la semaine suivante empêchant Pau de réussir le doublé.
L'apparition d'une icône, Robert Paparemborde (1965 - 1990)
Les saisons suivantes sont plus quelconques au niveau sportif avec trois éliminations successives au niveau des seizièmes de finale en 1965, 1966 et 1967, l'équipe étant affaiblie par les départs de Jean Capdouze partant pour le XIII Catalan et le capitaine François Moncla arrêtant sa carrière au début de la saison 1967.
À partir de 1968 a lieu une nouvelle évolution, les postes de responsabilité de Président général et de Président de rugby ne pouvant plus être cumulés. C'est le départ d'Albert Cazenave après seize années de présidence ainsi que celle de son frère Théo du poste d’entraîneur.
Demi-finaliste du championnat 1974
La Section voit éclore cette même année un jeune talent originaire de Laruns dans la vallée d'Ossau, Robert Paparemborde qui entame son premier match au poste de trois-quarts centre mais c'est en tant que pilier qu'il deviendra une référence mondiale.
Sur le plan des résultats, l'équipe première progresse. En 1970, elle termine en tête de sa poule en Championnat avant de s'incliner en quart de finale (14-11) face à Montferrand à Agen. La même année, elle emporte le titre du Challenge Antoine Béguère où elle dispose en finale du Stade toulousain17 à 13[88], tandis qu'elle échoue à se qualifier en Challenge, battu à domicile (3-19) par Grenoble, finaliste de l'édition précédente.
En 1971, la section atteint les huitièmes de finale du Championnat, éliminé par Bagnères, renforcé pour sa part par l'ancien ouvreur international Jean Gachassin. En Challenge, les verts et blancs manquent la qualification.
En 1972, Pau qui ne se sort toujours pas des poules en Challenge est quart de finaliste du Championnat mais doit baisser pavillon devant le grand Béziers, vainqueur sur le score fleuve de 40 à 4.
En 1973, Pau est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat et dès les phases de poules en Challenge.
En 1974, le club atteint les demi-finale du Championnat face à Narbonne en 1974 après avoir éliminé à la surprise générale Agen en huitième de finale par 24 à 21.
En Challenge, la section échoue à sortir des poules pour la 8e saison consécutive.
La saison suivante, les Verts et Blancs sont huitième de finaliste du Championnat et du Challenge.
Les deux saisons suivantes sont plus compliquées avec deux nouveaux échecs en Challenge et de mauvais résultats en Championnat entrainant la descente du club pour la première fois de son histoire.
Descente en groupe B (1978) et remontée immédiate parmi l’élite
L'équipe passe une unique saison en groupe B en 1977-1978, puis remonte en élite immédiatement après une saison maîtrisée et douze victoires en quatorze matchs, assurant aux Béarnais la première place de leur poule.
Ils réussissent même à se qualifier pour les huitièmes de finale en Challenge où ils sont éliminés (22-6) par le Biarritz olympique. Si le pack palois fait bonne figure face aux Biarrots, habitués aux joutes de l'élite, les lignes arrières paloise ne sont malheureusement pas au niveau de leurs avants[89].
Pour son retour dans l'élite en 1979, la Section termine en milieu de tableau avant d'être largement éliminé (28-4) par le Valence Sportif en seizième de finale.La Section connaît également une nouvelle élimination dès les phases de poules en Challenge.
En progrès, la Section termine à la deuxième place de sa poule en Championnat en 1980 avant de passer l'obstacle des seizième de finale pour la première fois depuis 1975.
Le FC Auch de Jacques Fouroux est battu 18 à 3 puis la Section est éliminée la semaine suivante par Brive15 à 6 en huitième de finale. En Challenge, Pau est qualifié d'office pour les huitièmes de finale après que Toulouse et Narbonne ont été disqualifiés pour jeu brutal mais est éliminé dès les huitièmes de finale par Béziers.
En 1981, Pau termine à nouveau à la deuxième place de sa poule en Championnat puis atteint les huitièmes de finale, battu par le FC Lourdes. Cette saison est marquée par deux derbys contre le voisin du FC Oloron dont un duel très tendu à Pau la [90] où le deuxième ligne d'Oloron Constant est expulsé par l’arbitre. En Challenge, Pau atteint les huitièmes de finale comme la saison précédente.
La Section ne suit pas la règle des 18 ans, puisqu'après 1928, 1946 et 1964, elle ne remporte pas de nouveau titre en 1982, battu de peu par le SU Agen en huitièmes de finale aller-retour. En Challenge, la Section atteint les quarts de finale, battu par le FC Lourdes. Laurent Cabannes débute alors en équipe première à 17 ans, deviendra lui aussi huit ans plus tard l'un des meilleurs avant-aile du monde.
Après avoir terminé en tête de sa poule, elle accède tout de même aux quarts de finale du Championnat en 1983, mais est battu en fin de match 19 à 15 par le RRC Nice après une touche mal contrôlée.
Pau dispute encore les huitièmes de finale du championnat en 1984 puis échoue à se qualifier la saison suivante.
En 1986, Pau échoue en seizième de finale du Championnat mais conserve sa place dans l'élite réduite à vingt clubs grâce à son bon classement en phase de poule.
En 1987, affaiblie notamment par le départ de Laurent Cabannes, la section ne termine que huitième de sa poule en Championnat et se maintient de justesse dans le premier groupe avant que la fédération ne décide finalement d'une nouvelle formule à 80 clubs. La section effectue toutefois un meilleur parcours en Challenge où il atteint les quarts de finale, éliminé par le FC Lourdes par (18 à 7).
Descente en première division groupe B
La fin des années 1980 est plus difficile. Battu à domicile par les trois premiers de la poule, Toulon, Agen et Grenoble, mais aussi par ses voisins Lourdes et Tarbes, Pau termine dernier de sa poule en 1988.
Il passe ensuite deux saisons en groupe B malgré l’arrivée de l’ouvreur de France BRichard Mapuhi qui remplace Bernard Bassi parti au Paris UC. L’équipe première accède cependant aux finales de cette catégorie mais échoue de peu (18-9) contre Castres en 1989[91].
Championnat de France de rugby à XV 1988-1989 - Groupe B
En , le club quitte son stade de la Croix du Prince pour le stade du Hameau plus moderne lors d'un match gagné contre Toulon en poule de brassage qui permet à la Section de rejoindre le groupe A. Cela résout également une partie des difficultés financières du club, puisque la Croix du Prince est vendue à la Mairie de Pau. Le début des années 1990 voit un début de redressement de l'équipe première qui se maintient en groupe A en 1991 et 1992.
En 1993, l’équipe atteint même le Top 16 mais échoue à se qualifier pour les quarts de finale au profit des mammouths de Grenoble et du RC Narbonne, qui jouent leurs quatrièmes quarts de finale en cinq saisons.
En 1994, la Section, battu lors de l'avant dernière journée à Bourgoin échoue à se qualifier pour le Top 16. Pau échoue également à se qualifier en Challenge.
En 1995, la Section paloise n'accède pas non plus au Top 16 mais atteint la finale de la Coupe André Moga contre l’Aviron bayonnais. En Challenge, Pau est éliminé par le FC Lourdes, club du groupe B, en huitième de finale.
Finaliste du Challenge du Manoir et demi-finaliste du Championnat 1996
Le club palois remonte dans la hiérarchie et obtient à nouveau de bons résultats. Aussi dès 1996, la Section dispute la finale du Challenge mais est éliminée en demi-finale du Championnat, à chaque fois face à Brive. Ces résultats permettent au club de se qualifier pour la seconde édition de la Coupe d'Europe. Le nouvel international Jean-Louis Jordana choisit toutefois de poursuivre sa carrière au Stade toulousain.
Vainqueur de la Coupe de France Yves-du-Manoir 1997
Au début des années 2000, André Lestorte, alors président de la Section paloise, initie un projet ambitieux visant à fusionner la Section paloise avec le Stadoceste tarbais, dans le but de créer une entité plus puissante appelée « Section-Pyrénées » ou « Section paloise - Pays de l'Adour »[99]. Inspiré par les modèles de provinces de rugby néo-zélandaises, australiennes et sud-africaines, Lestorte voit dans cette fusion une opportunité de renforcer la compétitivité régionale et de rivaliser avec les clubs français des grands pôles urbains[100]. Il imagine un club pyrénéen basé entre Pau, Tarbes et Lourdes, avec un nouveau stade sur le plateau de Ger, s’inscrivant dans une tendance vers un rugby plus professionnel et élitiste.
Cependant, ce projet se heurte à des résistances locales, tant du côté béarnais que bigourdan, certains craignant la perte d'identité des clubs. Malgré l'enthousiasme de Lestorte, des tensions internes freinent l'avancement des discussions. En 2005, une opposition croissante, menée par d'anciens présidents de la Section[101], critique sa gestion. Finalement, Lestorte est remplacé par Joachim Alvarez[102], puis par Bernard Pontneau en 2006, qui met un terme au projet de fusion. Lestorte quitte son poste dans un climat de désapprobation, symbolisé par des actes de vandalisme qualifiant son projet de fossoyeur de l’identité locale.
En championnat, la section élimine l'AS Montferrand 28-27 en quart de finale puis rate la finale face à l'US Colomiers en demi-finale en s'inclinant 22-24 après prolongations. Les juniors Reichel sont champions de France après une victoire sur Villeurbanne 33-24 en finale.
L'année suivante est difficile avec le passage de l'élite de 21 à 16 clubs. Le club pourtant renforcé par le troisième ligne international Lionel Mallier et par le centre Jean-Charles Cistacq ne remporte que huit victoires en dix-huit matches et va se sauver de la relégation in extremis en barrages contre le FC Grenoble (neuf victoires en vingt matchs) 33 à 21 après prolongation à Béziers[103].
Le parcours est plus convaincant en Coupe d'Europe où le club se qualifie pour les quarts de finale battu chez ses compatriotes du Stade français.
En coupe de la ligue, la Section atteint les demi-finales, éliminé par l'AS Montferrand.
Les juniors Reichel conservent leur titre de champion de France après une victoire sur le RC Narbonne 21-6 en finale.
Bien que conservant sa place dans l'élite, la Section perd de nombreux éléments à l'intersaison comme l'arrière international Nicolas Brusque qui part pour le Biarritz olympique, Lionel Mallier qui part pour l'USA Perpignan.
Finaliste du challenge européen 2005
Beauxis et Cibray sont particulièrement couvés par l'état-major béarnais[104], et le club prolonge les contrats de ses pépites sur le long terme au stade du Hameau[105]. A partir de 2003, Beauxis est intégré au groupe professionnel, en même temps que Jean-Baptiste Peyras[106].
Au début de la saison 2003-2004 de Top 16, Lionel Beauxis est désormais pleinement intégré au groupe béarnais. En raison du fait qu'il n'a pas atteint la majorité civile, Beauxis ne peut débuter en équipe première avant la fin du mois d' , pour la plus grande frustation de Jean-Philippe Cariat[107]. Beauxis fait ses débuts le lors d'un match amical au Stade de la Méditerranée face à l'AS Béziers, remplaçant son idole de jeunesse David Aucagne[108]. La semaine suivante, Beauxis est lancé dans le grand bain en championnat, au Stade Amédée-Domenech[109]. Le jeune ouvreur, chaperonné par Thierry Ducès, réalise des débuts fracassants, inscrivant 19 points et tenant la dragée haute à son vis à vis: Alain Penaud[104].
L'équipe se contente souvent de jouer le maintien en première division mis à part une qualification en play-off en 2003, et un bon parcours en challenge européen en 2005, sous le capitanat de Jean-Charles Cistacq.
Toutefois, en proie à des difficultés financières, le club est relégué lors de la saison 2005-2006[111], dans des circonstances floues lors de la dernière journée face à Castres. En effet, lors d'une situation de surnombre qui aurait pu aboutir à un essai permettant d'éviter la relégation, Beauxis tente un drop, manqué[112]. Les joueurs soutiennent Beauxis, notamment les cadres. Or d'après, Jean-Marc Souverbie, les joueurs n'avaient pas connaissance du score de l'Aviron bayonnais, et Beauxis avait simplement appliqué les consignes venant du banc de touche[112].
Beauxis fait alors figure de bouc-émissaire, notamment pour Pierre Bouisset, manager général brièvement devenu entraîneur en cours de saison[113], qui évoque notamment une erreur de jeunesse en conférence de presse[112]. Si Cibray continue une année supplémentaire en Pro D2, Beauxis quitte le club, la mort dans l'âme, après quelques nuits blanches[114].
La reconstruction puis le retour des ambitions (depuis 2006)
L'arrivée d'un nouveau président, Bernard Pontneau, a marqué un changement de cap pour le club, nécessitant un ajustement des politiques et des stratégies. Les efforts pour stabiliser le club ont entraîné des réorganisations internes, perturbant temporairement la cohérence de l'organisation[115].
Après la relégation de la Section en Pro D2, le club a dû faire face à une période de transition et d'ajustement. La nouvelle gouvernance, dirigée par Bernard Pontneau, a pris ses fonctions en novembre 2006, avec pour objectif de reconstruire et de ramener le club dans l'élite du rugby français. Cette période tumultueuse a été accentuée par des changements fréquents au sein du personnel technique, illustrée par le court mandat de Pierre Bouisset, qui a occupé successivement les postes de manager, directeur général et entraîneur intérimaire[115].
Dans la tempête, Bernard Pontneau affirme sa vision pour le club, soulignant qu'il ne chercherait pas à effacer les querelles du passé, mais plutôt à les surmonter[115]. Sur le terrain, des figures clés telles que Joël Rey ont émergé, apportant leur expertise et leur expérience. Avec l'arrivée de nouveaux joueurs et l'engagement d'un personnel technique solide, dont David Aucagne, la Section Paloise a finalement retrouvé sa stabilité[115].
La Section retrouve l'ambition d'accéder de nouveau à l'élite du rugby français en 2011-2012, après une saison qui la voit finir 2e du championnat, et invaincue à domicile, la Section, après avoir écarté le Stade rochelais en demi-finale d'accession au Stade du Hameau (16-14), s'incline en finale d'accession au stade Chaban-Delmas de Bordeaux face au Stade montois (29-20)[116].
En 2012-2013, le club se qualifie également pour les demi-finales (toujours face aux Rochelais) et la finale d'accession au Top 14. À cette occasion, les clubs de supporteurs, partenaires et autres comités d'entreprise organisent le voyage qui réunira pas moins de 142 bus en direction du Stade Chaban-Delmas[117]. Cependant, la Section s'incline encore à ce stade de la compétition contre le CA Brive sur le score de 30-10 devant 33 175 spectateurs[118].
Champion de France de Pro D2 2015
Après une nouvelle désillusion la saison suivante face à La Rochelle, défaite 35 à 18 au stade Marcel-Deflandre en demi-finale[119], le club réalise un bon recrutement en vue de la saison à venir avec l'arrivée d'un manager en la personne de Simon Mannix[120]. Le Néo-Zélandais en provenance du Munster s'installe en Béarn avec dans ses valises, son analyste vidéo au Munster Elliot Corcoran et le troisième ligne irlandais James Coughlan[121], qui se révélera être l'un des meilleurs joueurs du club de la saison[122]. La Section confirme ainsi ses ambitions en se plaçant en tête dès la 2e journée pour ne plus quitter cette position de leader. Un record sera par ailleurs battu en gagnant les 8 premiers matchs de Championnat. Grand artisan de la remontée dans l'élite, Mannix a apporté une grande discipline et une philosophie de jeu néo-zélandaise. Il privilégie des entraînements plus courts mais beaucoup plus intensifs.
Le club officialise sa montée le en remportant le titre de champion à quatre journées de la fin après sa victoire face à Montauban (31-5), permettant l'accession directe au Top 14[123],[124]. Aussitôt la saison terminée, Simon Mannix use de son carnet d'adresses pour faire venir des joueurs comme Colin Slade ou encore Conrad Smith, considéré comme l'un des meilleurs centres du monde[125].
Retour en Top 14 (depuis 2016)
Pour son retour en Top 14, la Section termine 11e en 2016 puis 9e en 2017 tout en manquant la qualification en Challenge européen.
En progrès, la Section termine 8e du championnat en 2018 et atteint les demi-finales du Challenge européen.
La Section termine ensuite 11e du championnat en 2019 tout terminant 3e de sa poule en en Challenge européen.
La saison suivante est marquée par une suspension du championnat à partir du après le début de la propagation de la pandémie de Covid-19 en France[126]. Le , la LNR propose l'arrêt définitif du championnat, après une réunion extraordinaire organisée la veille avec tous les membres du bureau exécutif et les présidents de clubs. Par conséquent, le titre national n'est pas attribué et aucune promotion, ni relégation n'est promulguée, à l'issue de cette édition[127] ; la décision est définitivement approuvée par le comité directeur de la LNR le [128]. Pau est 12e à l'arrêt du championnat.
Pau termine encore 12e du championnat en 2021 mais manque de justesse la qualification en Challenge européen.
La saison suivante (2021-2022), la Section se classe 10e en Top 14. En Challenge européen, l'équipe a été éliminée dès la phase de poule. En Supersevens, l'équipe a remporté la première étape à Aix-en-Provence mais n'a pas réussi à se qualifier pour la finale. Hugo Auradou s'affirme en équipe première.
La saison 2022-2023 de la Section paloise a été marquée par des performances irrégulières en Top 14 et en Challenge Cup. Malgré quelques victoires notables, l'équipe a eu du mal à confirmer et termine à la 12e place en Top 14. En Challenge Cup, elle n'a pas réussi à se qualifier pour la phase éliminatoire. C'est la saison de la révèlation d'Emilien Gailleton, qui se fait remarquer par le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galthié[129]. Pour sa première année en Top 14, il inscrit 14 essais en 24 matchs et termine meilleur marqueur d'essais de la saison[130].
La saison 2023-2024 voit la Section démarrer le championnat en trombe et être leader lors de la phase aller, grâce à l'excellent début de saison de Joe Simmonds et Jack Maddocks, alors que Théo Attissogbé et Hugo Auradou s'imposent comme des titulaires à part entière. La phase retour s'avère plus complexe, mais le club reste en position de se qualifier pour les phases finales du Top 14. Pau termine finalement 9e du Top 14[131].
Identité du club
Couleurs
Les couleurs de la Section paloise sont le vert et blanc depuis le début de la saison 1912[132]. Avant cette date, les joueurs portaient un maillot bleu et noir, héritage du « Stade palois », club fondé en 1899 que la « Section paloise de la Ligue Girondine » absorbe en 1905, afin de devenir la Section paloise[133].
Avant cette adoption des couleurs de 1912, la Section évoluait fréquemment avec un second maillot de couleur rouge[134],[135].
Jean Plaà, dirigeant historique du club décédé au camp de concentration de Flossenbürg, justifie ce choix car « le vert représente les espoirs du club et le blanc la neige des Pyrénées béarnaises »[136].
La tradition du club est que toutes les équipes portent un maillot blanc à domicile, et un maillot vert à l'extérieur. Depuis quelques années, un maillot noir et vert est régulièrement utilisé pour jouer à l'extérieur.
Le vert clair adopté en 1912, et porté pendant près de 90 ans par la Section, a été remplacé par un vert plus sombre, lors de l'avènement du rugby professionnel au début des années 2000.
Maillot traditionnel
Le maillot classique tout blanc de la Section a été progressivement délaissé, bien que ce soit celui qui a été porté lors des trois victoires en finale de championnat en 1928, 1946 et 1964, avec l'équipe entièrement vêtue de blanc[48],[63],[80].
Blason
Le blason de la Section paloise représente le pic du Midi d'Ossau entouré de vert et blanc, sommet pyrénéen surnommé Jean-Pierre et qui symbolise leur pays pour de nombreux béarnais. Une deuxième version du blason est apparue à partir de 1998 pour la création de la structure professionnelle, il intègre les maillots de l'équipe première à partir du début de la saison 2001-2002. Celui-ci garde alors le célèbre pic comme emblème mais évolue vers une couleur vert bouteille plus foncée. La dernière version du blason date du début de la saison 2012-2013[137], la couleur du blason reprend le vert original plus clair et incorpore la nouvelle appellation Section paloise Béarn Pyrénées. Le club symbolise par ce changement de nom la volonté de ses dirigeants d'ancrer plus encore le club comme l'élément moteur du rugby professionnel en Béarn mais plus globalement dans les Pyrénées.
Lorsque la Section est championne de France en 1928 à Toulouse, son hymne est Section, marche![138].
Section, Marche
Quand Ils portaient le maillot vert
Comme l'herbe de leur prairie
Ils avaient parfois des revers,
Mais elle est close la série.
Car maintenant
Qu'ils sont plus blancs
Que la neige au bord des abîmes,
Rien ne brisera leurs élans
Ils ne s'arrêteront qu'aux cimes.
Refrain
Ce sont quinze beaux gars ardents,
Quinze preux, quinze combattants,
Pour eux, de toute la province
On accourt à la Croix-du-Prince
Ce sont tous des hommes d'action
Que les gars de la Section.
Envoi
Quand ces quinze beaux gars ardents
Voudront prendre le mors aux dents.
Ils deviendront champions de France
Et Pau sera dans la démence.
Voilà la suprême ambition
Des beaux gars de la Section.
NOTE: Pour donner plus de vivacité à la chanson, on compte pour deux pieds les mots action, Section, champions[138].
L'hymne officiel de la Section paloise est la Honhada depuis [139]. Le chant est repris de manière collective avant les matchs, à la manière d'une cantèra.
Suscitant un accueil mitigé à ses débuts, cette chanson composée par Didier Fois (groupe Arraya, festival Hestiv'Òc, Ostau Bearnés) est devenue incontournable pour les supporters palois qui l'entonnent à chaque début de match[140]. Les paroles de la chanson ont été composées sur l'air de la célèbre ballade écossaise The Water is Wide(en), également repris par le chanteur Renaud dans la Ballade nord-irlandaise.
La mascotte du club est un ours baptisé Bearny (prononcer «Bernie »). L'ours a été choisi car étant un des symboles des Pyrénées, et son nom est un jeu de mots entre l'anglais « bear » signifiant ours en anglais, et le Béarn, région dont Pau est la capitale depuis 1464.
Jusqu'en 1995, la Section paloise est une entité juridique unique donc le président de la structure omnisports est considéré comme le président du club de rugby malgré la présence d'un président de la commission rugby. Ainsi, le premier président est le docteur Pélizza Duboué qui prend les commandes lors de l'adoption des statuts et de l'élection du bureau le dans la halle-neuve de Pau. Depuis sa création, la Section paloise a vu dix-sept présidents se succéder tout en sachant que le mandat présidentiel fut limiter à deux mandats de trois ans[146] pendant une longue période. Le successeur du Dr Pélizza Duboué est Mr Dulau à partir de 1905. Ce dernier s'occupait déjà de la commission athlétisme, au cours de son mandat il va s'avérer être un président bâtisseur avec le stade de la Croix du Prince et ouvert à l'international. Il est à l'origine des traditionnelles rencontres de rugby face à des clubs universitaires britanniques (Oxford University RFC et Cambridge University RUFC notamment) et est à l'origine de la venue du gallois Tom Potter.
Henri Gascogne[147], le père du sectionniste Jean Gascogne tombé au champ d'honneur en 1914, puis l'avocat Gabriel Valeton lui succèdent.
Puis, c'est Esteban Erize qui prend la présidence, avant d'émigrer en Argentine, pays où est née sa petite-fille: Marie-Anne Erize[148].
Le sixième président du club, Charles Lagarde, marque particulièrement le club de sa présidence durant une vingtaine d'années. Plus globalement, celui-ci se trouve impliqué dans la plupart[149] des activités du club jusqu'au cinquantième anniversaire de celui-ci en 1952. Son credo sera de développer la fonction omnisports d'un club qu'il veut ouvert et divers dans sa pratique sportive. Charles Lagarde n'aura de cesse de développer la renommée du club, notamment au travers d'innombrables articles tenues dans les journaux locaux (L'Indépendant des Basses-Pyrénées et Le Patriote des Pyrénées) pour relater les activités de la Section paloise dans tous les domaines.
Né la même année que la Section, Albert Cazenave prend le relais de Lagarde pendant une quinzaine d'années. Albert Cazenave est également une figure marquante pour le club en tant que joueur et capitaine de l'équipe de rugby, entraîneur de l'équipe championne de France en 1948 puis président du club omnisports[150]. Sous sa présidence, le club remporte le dernier de ses Brennus en 1964 et atteint régulièrement les dernières parties des phases finales.
Grand personnage du sport français et légende de la Section, François Moncla prend la présidence du club à partir de 1979 après avoir entraîné puis présidé la commission rugby. Sous la présidence d'Yves Tour, la Section paloise change ses statuts et devient en 1995 une association regroupant des associations indépendantes[151], Pierre Labourdette en est le premier président. En 1998, la création de la SAOS Section paloise rugby pro sépare la fonction de président de la partie associative et de la partie professionnelle. L'actuel président de cette entité professionnelle est Bernard Pontneau depuis 2006, ce dernier est également à la tête du groupe Varel Europe qui exporte des têtes de forage pour l'industrie pétrolière[152].
Dans les premières années de la Section paloise, plusieurs joueurs britanniques marquent le club grâce à leur expérience de ce jeu encore naissant en France mais bien développé Outre-Manche. Pau est alors une ville climatique de premier plan en Europe, la bourgeoisie britannique y séjourne pour profiter des vertus du climat de la ville en hiver. Les galloisJim Crockwell dès 1907 et Tom Potter en 1912, en plus de jouer pour l'équipe, participent également aux rapides progrès techniques et tactiques[153]. Gilbert Pierrot devient le premier international sectionniste de l'histoire en pour une rencontre du Tournoi 1914 entre le XV de France et l'Irlande[154].
L'une des premières figures emblématiques du club est Albert Cazenave, ce dernier arrive à la Section paloise en 1926 à l'âge de 24 ans après un premier passage au TOEC puis au Stade toulousain[155]. Béarnais pur sang, Cazenave est un troisième ligne très actif, meneur d'homme hors pair et mène la Section à son premier Bouclier de Brennus en 1928. Il devient par la suite entraineur, puis président. Il est accompagné pour cette première victoire par l'ailier international Fernand Taillantou également arrivé au club en 1926 et qui ne se sépare jamais de son béret (béarnais) pour jouer. Dans cette équipe figurent également Robert Sarrade et François Récaborde.
Dix-huit ans plus tard, Cazenave est entraineur lorsque la Section paloise lobtient son deuxième titre de champion sous le capitanat du troisième ligne André Rousse. L'équipe est également menée par le jeune Théo Cazenave, frère cadet d'Albert, et demi de mêlée au petit gabarit mais au fort dynamisme et Auguste Lassalle, idole de jeunesse de Denis Lalanne, au poste d'ouvreur.
Le troisième Brennus de la Section paloise en 1964 cimente la légende du capitaine et troisième ligne François Moncla[158].
En 1964, Jean-Pierre Saux obtient enfin la récompense de tous ses efforts à 36 ans. À côté de ce paquet d'avants d'expérience, de jeunes talents s'expriment dans les lignes arrière à l'image de l'ouvreur Nano Capdouze qui marque les deux essais de la finale contre Béziers. Capdouze est alors considéré comme le meilleur ouvreur français.
En 1968, le jeune béarnais Robert Paparemborde débute en équipe première à l'âge de 20 ans. Patou est surement la figure la plus emblématique du club, doué dans tous les sports, capable de jouer ailier, centre ou pilier[159], il porte les couleurs de son club vert et blanc pendant dix-sept années sans gagner le titre qu'un tel talent pouvait espérer. Il sera, malgré tout, plus heureux en équipe de France en remportant deux Grands Chelems, dont le fameux de 1977, ainsi qu'une victoire (la première pour un XV de France) en Nouvelle-Zélande lors de la tournée de 1979.
Durant toutes ces années de présence au club sectionniste, Robert Paparemborde voit éclore de nombreux talents comme le buteur longue distance Michel Ollé dans les années 1970 ou dans les années 1980 du jeune troisième ligne Laurent Cabannes, doté d'une classe inimitable.
Après des années difficiles tant au niveau sportif qu'économique, le club refait surface au plus haut niveau du rugby français dans la seconde moitié des années 1990.
Cette génération de joueurs est notamment menée par le capitaine et troisième ligne Philippe Ebel qui porte le brassard pendant six saisons, le paquet d'avant de la Section paloise est alors particulièrement redouté avec Thierry Cléda, Jean-Louis Jordana, Joël Rey, Franck Rolles et le demi de mêlée, véritable neuvième avant, Frédéric Torossian. De jeunes joueurs prometteurs, encadrés par la figure de l'ailier international Philippe Bernat-Salles, se dévoilent également au sein des lignes arrière comme l'ouvreur David Aucagne, l'arrière Nicolas Brusque et tout à la fin des années 1990 le précoce centre Damien Traille. La formation paloise continue de faire ses preuves avec l'éclosion du troisième ligne talentueux Imanol Harinordoquy à partir du début des années 2000. Après 16 saisons passées à Pau, Julien Fumat, capitaine exemplaire du club béarnais, tire sa révérence en juin 2021 après 308 matches joués en vert et blanc et 40 essais inscrits.
XV historique
En 2020, les membres de l’Amicale des anciens de la Section ont composés deux XV de légende de la Section paloise.
Jusque dans les années 1950, le rôle d’entraîneur est partagé par la capitaine de l'équipe et le président de la commission rugby. Gilbert Pierrot, aux commandes lors du titre de 1928, puis Albert Cazenave, chargé de l'équipe pour l'obtention du titre de 1946, exercent ainsi cette fonction pendant de nombreuses années.
Le premier véritable entraineur à part entière est Théo Cazenave. À la fin de sa carrière sportive en 1955 il seconde son frère Albert puis assure par la suite seul l'entraînement ou secondé par d'autres anciens joueurs jusqu'en 1967. Durant ce long bail, Théo Cazenave reprend les principes de son frère basés sur l'importance de la technique individuelle avec ballon, « Il faut se familiariser avec lui, y penser toujours, en avoir faim »[161]. Il met également l'accent sur la condition physique de ses troupes, « Un joueur qui a cent dix minutes dans les jambes sera toujours plus utile à son équipe qu'un "champion" grassouillet et poussif »[162]. Outre les entraînements (deux par semaine), Théo Cazenave insiste également sur la bonne alimentation des joueurs en établissant par exemple lui-même les menus des repas lors des déplacements[163].
Par la suite, plusieurs entraîneurs se succèdent dont notamment Gérard Lom dans les années 1970. Celui-ci est accompagné par le soigneur de toujours de la Section paloise, Henrique ancien talonneur au club, qui occupe encore cette fonction en 1970 à l'âge de 75 ans, le béret vissé à la tête et le verbe haut. Gare alors aux « fainéants »[164]. Dans les années 1980 et 1990, les entraîneurs successifs ne gardent pas leur fonction plus de trois saisons. L'équipe première est ainsi souvent confiée à d'anciens joueurs de la Section mais le manque de constance dans les résultats entraîne une certaine instabilité dans la direction sportive de l'équipe. En 1989, le joueur Jean-Bernard Duplantier assure également l'entraînement à la suite du limogeage de l'entraîneur en octobre. La saison 1994-1995 voit se succéder trois duos d’entraîneurs différents. L'arrivée de Pierre Labourdette à la tête de la nouvelle association indépendante Section paloise rugby permet de ramener un peu de stabilité avec la présence pendant trois années du duo Luneau-Léta entre 1995 et 1998.
La création de la SAOS en 1998 entraîne le départ de Pierre Labourdette, l'instabilité au poste d'entraîneur redevient chronique jusqu'en 2006 avec un encadrement sportif très mouvant. Depuis 2006 et l'arrivée de Bernard Pontneau à la tête de la structure professionnelle, une certaine stabilité s'est créée avec en fil conducteur la présence de l'ancien talonneur Joël Rey en poste depuis 2008. Il forme un duo avec son ancien coéquipier David Aucagne depuis 2011, après une expérience de trois années avec l'équipe de France de rugby à XV des moins de 20 ans. En 2014, le néo-zélandais Simon Mannix est nommé manager de l'équipe pour accompagner le duo d’entraîneurs déjà présent et avec pour objectif de faire remonter le club en Top 14 le plus vite possible. Après des expériences au Racing 92 et au Munster en tant qu'adjoint, il occupe pour la première fois la fonction de manager et se donne pour mission de « modifier l'état d'esprit de l'intérieur afin de plus penser comme un club de Pro D2, mais comme une équipe qui joue en championnat européen »[165]. Le 16 avril 2019, en raison de mauvais résultats, Mannix quitte son poste et il est remplacé par le duo Nicolas Godignon et Frédéric Manca[166]. Le , les managers Nicolas Godignon et Frédéric Manca prennent du recul et ne dirigent plus la préparation des matchs. Cette mission est alors assurée par Paul Tito, Thomas Domingo et Geoffrey Lanne-Petit[167].
Le 28 janvier 2021, le club annonce que Sébastien Piqueronies sera le nouveau manager du club à partir de la saison 2021-2022. Il s'est engagé jusqu'en 2024 et sera entouré par Paul Tito, Thomas Domingo et Geoffrey Lanne-Petit[168]. Il prend ses fonctions à partir du 1er mai 2021[169]. Paul Tito quitte le club à l'issue de la saison 2020-2021 pour rentrer en Nouvelle-Zélande[170] et il est remplacé par Thomas Choveau en tant qu'entraîneur des avants[171].
Liste des entraîneurs successifs de la Section paloise
La Section paloise a fait ses débuts au sein du champ Bourda situé rive gauche du gave de Pau. Non loin de là, le club s'installe en 1910 dans le stade de la Croix du Prince qui deviendra son antre jusqu'en 1990 et qui verra se dérouler les plus belles pages de l'histoire du club. Bâti à l'anglaise avec des tribunes en bois situées très près du jeu, la Croix du Prince subira des rénovations importantes en 1913 et 1952 pour accueillir un public toujours plus nombreux. La particularité de ce stade est également de se situer au sein du tissu urbain de la ville. L'atmosphère singulière de ce stade, la proximité du public et sa ferveur feront de la Croix du Prince une enceinte particulière pour le rugby français au même titre que le stade Mayol de Toulon par exemple.
Se dégradant lentement au fil des années, ne répondant plus aux exigences du rugby moderne et disposant de possibilités d'extensions très limitées, l'équipe première de la Section paloise quitte la pelouse de la Croix du Prince à partir de 1990 pour rejoindre le Stade du Hameau situé dans une zone peu urbanisée de la ville. La première version de ce stade a été réalisée en 1948 pour la pratique sportive des militaires présents sur ce même site du Hameau, il est ensuite racheté par la ville en 1983 puis rénové en 1988 pour accueillir par la suite les matchs de la Section paloise et du Pau FC. À partir du début de la saison 2016-2017, la Section paloise sera le seul occupant du stade[175]. Un vaste plan de rénovation est annoncé en fin d'année 2016, ce qui permet au club de disposer d'un stade de 15 028 places contre un peu plus de 7 000 avant rénovation[176]. Le stade de la Croix du Prince est, quant à lui, toujours utilisé par les équipes de jeunes et les espoirs du club qui continuent de faire vivre ce stade mythique du rugby béarnais, il attend malgré tout de subir une rénovation[177] plus que nécessaire pour sa pérennité.
Le stade a été construit sur les rives de l'Ousse des Bois par le club de rugby de l'ASOP en 1961-1962. Le terrain appartenait alors à un agriculteur et était situé en pleine campagne. Le grand ensemble de L’Ousse des Bois est construit cinq ans plus tard à proximité.
La ville de Pau acquiert l'ancien « stade Pedeutour » afin de l'aménager pour les clubs locaux pour un montant de 22 millions d'anciens francs en 1965[178]. Les aménagements du stade pour accueillir le Pau FC débutent à partir de 1967[179]. Le stade est ainsi inauguré en grande pompe le face aux voisins aragonais du Real Saragosse, finaliste de la Coupe des villes de foires en 1964 et 1966.
Après l'abandon du projet de rénovation, ce stade est devenu aujourd'hui le centre d'entrainement de la Section paloise[180],[181].
Le centre de formation de la Section paloise[183] est agréé par le ministère de la Jeunesse et des Sports[184] et la LNR. Il est dirigé par Lucas Broto[185] et accueille lors de la saison 2020-2021 un total de 24 joueurs. La plupart des joueurs évoluent au sein de l'équipe espoir de la Section, mais une dizaine de membres du centre de formation participent déjà de manière régulière à des matchs de l'équipe première. L'objectif du centre est de préparer ses membres à devenir un jour rugbyman professionnel, donc ces derniers suivent le même rythme sportif que la structure professionnelle. Néanmoins le cursus est accompagné d'un double projet éducatif avec un suivi scolaire.
Centre de préformation de en Nouvelle-Calédonie
D2but 2024, la Section paloise annnonce la création d'un centre de préformation en Nouvelle-Calédonie en collaboration avec le gouvernement local. L'objectif est de développer un modèle d'accompagnement pour les jeunes joueurs de rugby vers le haut niveau, créant ainsi une « académie » financée entièrement par la Section paloise. Cette initiative vise à repérer des talents calédoniens, notamment des joueurs de 15 à 16 ans, en s'appuyant sur les qualités athlétiques locales. La future succursale sera intégrée aux infrastructures existantes en Nouvelle-Calédonie, avec des visites régulières du staff de la Section pour suivre le développement du centre. Les meilleurs jeunes joueurs calédoniens auront l'opportunité d'intégrer le centre de formation de la Section paloise, avec l'espoir de rejoindre l'équipe première[186].
Équipe féminine
L'implication de la Section paloise est double au niveau féminin. Effectivement, la structure professionnelle est présente par le biais d'un partenariat conclu avec le club du RC Lons (champion de France en 2012), à partir de la saison 2015-2016 celui-ci prend le nom de Lons rugby féminin Béarn Pyrénées[187]. De son côté l'association de la Section paloise a créé une section féminine[188] à partir de la saison 2015-2016 en intégrant plusieurs équipes de l'agglomération paloise.
Aspects juridiques et économiques
Statut juridique et légal
Avant l'année 1995, les instances qui dirigent le rugby, que ce soit l'IRB au niveau mondial ou la FFR au niveau national, prohibaient la pratique du rugby professionnel. La Section paloise était ainsi organisée sous la forme associative. Le 1er juillet 1998, à la demande de la LNR, nouvelle entité chargée de gérer le rugby professionnel en France, tous les clubs de l'élite du rugby français ont changé de statut pour créer une structure professionnelle chargée de s'occuper de l'équipe première et de son centre de formation. Au sein du club, cette mesure s'est traduite par la création de la SAOSSection paloise rugby pro, transformée en SASP à partir de 2001.
Le budget de la Section paloise a considérablement augmenté au début de la saison 2012-2013 grâce notamment à l'investissement important du groupe Total. Celui-ci est très présent à Pau au travers de son centre de recherche scientifique CSTJF. Total a de grandes ambitions pour le club et a souhaité renforcer ses moyens financiers afin d'atteindre dans un horizon de trois saisons le Top 14, objectif finalement réalisé lors de la saison 2014-2015. Total a profité du passage dans l'élite du rugby français pour renforcer encore une fois son partenariat avec une aide passant de 2,5 M€ à 4,5 M€[190]. À côté de ce partenaire majeur, d'autres acteurs économiques locaux[191] fournissent à la Section Paloise une aide précieuse à l'image de la Communauté d'Agglomération Pau Béarn Pyrénées, Teréga, la Cave de Gan Jurançon, Cancé, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, Autaa, Euralis et de divers acteurs institutionnels (le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques, la Région Nouvelle-Aquitaine...).
Budget prévisionnel de la SASP Section paloise rugby pro
Le club est depuis la saison 2012-2013 équipé en maillots et divers accessoires de rugby par l'entreprise Italienne Macron. Avant elle, c'est l'équipementier Le Coq sportif puis Proact qui fournissait la Section paloise. Un second équipementier, Rhino Rugby, fournit également la Section paloise. Leurs matériels sont utilisés par les joueurs à l'entraînement (jougs de mêlée, sac de plaquage, etc) ou en match (trousse de soin, casques, etc).
En 2020, la Section paloise annonce prendre des engagements écologiques.
Ainsi en août 2020, la Section et son équipementier Macron, en partenariat avec TotalEnergies, dévoilent le premier maillot de supporters 100% « vert » du Top 14. Il s'agit d'une tunique dite « réplica » produite à 100 % à partir de matières plastiques recyclées, qui sera disponible lors de la saison 2020-2021[203].
L'affluence moyenne des matchs joués au stade du Hameau a particulièrement augmenté à partir de la saison 2012-2013, cette saison faisait suite à la première finale d'accession en Top 14 jouée par le club à la fin de la saison 2011-2012. Par la suite, et les résultats sportifs aidants, le public est venu toujours plus nombreux au stade. Le club bénéficiera d'une enceinte modernisée et agrandie à partir de la fin de l'année 2016, ce qui permettra d'accompagner la hausse de l'affluence.
Affluence moyenne par match joué à domicile de la Section paloise
Après la Seconde Guerre mondiale, le FC Lourdes est devenu le principal adversaire de la Section, les Bigourdans étant sur le point de dominer le championnat pour les années à venir, malgré leur défaite en finale de 1946 contre la Section[235]. Au début des années 1950, le Stade de la Croix du Prince est devenu un stade emblématique du Sud-Ouest, enregistrant des records d'affluence lors de derbys passionnants contre le FC Lourdes[236].
Toutefois, le Fécéo et les deux clubs bigourdans évoluant dans des divisions inférieures depuis la réduction du nombre de clubs dans l'élite dans les années 2000, la rivalité se déplace vers la Côte basque, pour un « derby gascon » avec l'Aviron bayonnais, comme le qualifie le président Bernard Pontneau[237].
En effet, l'Aviron bayonnais est un autre rival de longue date de la Section paloise depuis les années 1910, ayant recruté plusieurs joueurs formés à l'école de Crockwell, dont Domercq, Schang et Foueillassar[238],[239]. Cette rivalité s'est maintenue au fil des ans, de nombreux joueurs ayant évolué dans les deux clubs, à l'image de Benjamin Thiéry, pour qui le match entre la Section et l'Aviron revêt une intensité similaire à celle des derbys les plus prestigieux[240]. En 1937, l'Aviron bayonnais était déjà décrit comme un "vieux et coriace rival" par L'Indépendant des Basses-Pyrénées[241]. Il est à noter que depuis 1946, l'Aviron bayonnais n'a plus réussi à s'imposer à Pau face à la Section[242]. En revanche, la dernière victoire de la Section au Stade d'Anoeta remonte à 2023[243].
Médias
La Section paloise dispose de plusieurs médias officiels avec en premier lieu son site internet section-paloise.com. Le club est également présent sur les réseaux sociaux avec une page Facebook, des comptes Twitter et Instagram ainsi qu'une chaîne YouTube. Le club est également suivi par plusieurs médias locaux, dont France Bleu Béarn qui retransmet tous ses matchs de championnat. L'actualité du club est également relayée par la presse quotidienne au travers de La République des Pyrénées et de Sud Ouest.
Responsabilité sociétale des entreprises
Depuis 2017, la Section multiplie les actions environnementales et les initiatives RSE, sous le label « Section Responsable »[244]. Ainsi le club a cessé la distribution de prospectus, remplacés par une application smartphone[245].
Ainsi, l'anciennne internationale canadienne Elisabeth Langevin, désormais responsable RSE du club après l'arrêt prématuré de sa carrière[246], a organisé l'opération "À la découverte de notre Coupe du Monde"[247].
Dans le cadre de cette initiative, les joueurs de la Section paloise ont visité des écoles autour de Pau ain de partager avec les élèves la richesse de leur culture d'origine. L'objectif était non seulement de faire découvrir la diversité culturelle des joueurs, mais aussi de favoriser des échanges entre les élèves locaux et ceux du pays d'origine des joueurs.
De plus, dans une vidéo réalisée par Publicis Sport en collaboration avec l’agence Marcel, la Section Paloise dévoile un nouveau maillot pour les supporters élaboré à partir de matériaux 100 % recyclés, appelé le « Maillot le plus Vert »[250]. D'après le club, ce maillot doit être « le symbole de la démarche écoresponsable dans laquelle la Section souhaite s’inscrire sur le long terme »[251].
Le club a ainsi pris la décision de cesser la vente de sandwiches de restauration rapide. Le club a ainsi mis en place un service de restauration appelé « Section Gourmande » qui a vocation à faire appel aux artisans et producteurs locaux[253].
Les tondeuses sur pattes
Jean-Marc Souverbie, autre ancien joueur de la Section, a fondé l'association « Les tondeuses sur pattes » qui propose des services d'écopâturage pour l'entretien des espaces verts avec des brebis béarnaises[254]. Ce sont des animaux de réforme qui ont été sauvées de l'abattoir. Le projet a été créé en réponse à une forte demande de la Section paloise pour un projet de responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE)[255]. L'objectif est de réduire l'empreinte carbone et de promouvoir la biodiversité en utilisant des animaux pour tondre les pelouses, autour du Stade du Hameau. L'association est devenue populaire et compte actuellement 45 brebis et 4 ânes dans son cheptel[256].
À l'avenir, l'association envisage également d'installer des ruches et des nids d'oiseaux sur le terrain de la Section paloise pour sensibiliser les gens à la faune et la flore et éventuellement ouvrir un parcours pédagogique pour les enfants[257].
Notes et références
Notes
↑ a et bSeuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑La forme officielle de la SASP est « Section Paloise Rugby Pro »[1]
↑Cette dernière année a vu la disparition du Challenge Yves Du Manoir, la dénomination officielle était Coupe de France Yves du Manoir.
↑La compétition s'appelait Bouclier européen à cette date.
↑ a et bSeule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑ a et bSeule la sélection la plus importante est indiquée.
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Ce championnat est appelé Top 16 entre 2003 et 2005, puis Top 14 depuis 2005. Les éditions non disputées (de 1914 à 1919) et les « championnats de guerre » (de 1939 à 1945) sont en gris.
Tuan Kebawah Duli Yang Maha Mulia Paduka Seri Sultan Hidayatullah I Sunan Batu IrangSULTAN BANJAR IIIBerkuasa1570-1595PemakamanKomplek Makam Sultan SuriansyahWangsaDinasti BanjarmasinNama lengkap1. Hidajat-ollah[1] 2. Hidayat Allah[2] 3. Hidayat Tullach[3] 4. Panembahan Batu Irang[4] 5. Sunan Batu Hirang[5] AyahSultan RahmatullahPermaisuri1. Permaisuri Ratoe Nur Alam binti Pangeran Di-Laut 2. Puteri dari Tuan Khatib Banun 3. Puteri dari Kiai Di-PodokAna...
|матір= Тимчук Сергій ОлександровичНародився 24 вересня 1954(1954-09-24) (69 років)м. ЗапоріжжяКраїна УкраїнаAlma mater Харківський політехнічний інститутЗаклад Державний біотехнологічний університетПосада завідувач кафедриВчене звання доцентНауковий ступінь доктор технічних
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