Début juillet 1944, ils sont déportés vers Dachau par le « train fantôme », l'un des derniers convois de déportés qui transportent quelque huit cents condamnés extraits des camps du Sud-Ouest. Dans une chaleur accablante, les wagons à bestiaux, pris sous les bombardements alliés, suivent un parcours sans cesse redéfini au gré des lignes restées en état de fonctionnement. Le , alors que le train roule, les deux frères participent à une évasion en démontant le plancher et en se glissant entre les bogies. Ils ont ainsi la chance de survivre.
Son livre Schwartzenmurtz ou l'Esprit de parti vaut à Raymond Lévy notamment d'être reçu dans l'émission Radioscopie de Jacques Chancel en . Il raconte dans cet entretien, « ...pourquoi il est devenu communiste, comment il a écrit ce livre ; les nombreuses histoires fantastiques le concernant, lui et ses proches ; anecdote à propos de Jean Kanapa. Les communistes sous l'Occupation. Sa situation de commerçant juif traqué à Marseille sous l'Occupation. Ses activités de résistant. Son passé de militant communiste, jusqu'à l'insurrection populaire à Budapest en 1956 (contre le régime communiste hongrois imposé par l'Union des républiques socialistes soviétiques). L'attitude du PC à l'époque. Les raisons de sa rupture avec le communisme. Réflexions sur l'antisémitisme et la responsabilité de l'Église catholique. La rafle du Vel' d'Hiv' ; l'horreur de ce type d'événement indépendant de la question de nationalité. Son père, d'origine turque. L'identité juive. Le féminisme. Son activité d'écrivain... »
Il travaille également dans un magasin de chemises sur l'avenue des Champs-Élysées puis reprend les éditions d'art de son beau-père[5].
Famille
Il est le frère du biologiste Claude Lévy et le père de l'auteur à succès Marc Lévy, qui redécouvre seulement très tard son histoire de famille, celle aussi du combat des résistants d'une brigade FTP-MOI[6] et s'en est ému dans un roman des années 2000[7]. Marc Lévy "ne savait même pas" que son père et son oncle avaient écrit juste après la guerre "Une histoire vraie", un premier témoignage sur la Résistance et les FTP-MOI, en 1953[6].
Bibliographie
Une histoire vraie, recueil de nouvelles de Raymond Lévy et Claude Lévy, publié chez Les Editeurs français réunis, Prix Fénéon 1953.