De gauche à droite, de haut en bas : vue de l'Aisne ; l'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes ; la fontaine de la Grand'Place ; l'Hôtel-de-Ville ; vue de la cathédrale Saint-Gervais ; abbatiale Saint-Léger ; le monument aux morts ; la place Mantoue ; la gare.
Située dans un méandre de la rivière Aisne, au centre du département homonyme, elle en constitue la seconde aire urbaine, avec 64 042 habitants[1].
La cité se trouve au centre de la région naturelle du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont l'ancienne régionPicardie, l'ancienne régionChampagne et l'Île-de-France.
Par sa position géographique, elle subit d'ailleurs l'influence de nombreuses villes et agglomérations alentour, dans et en dehors de la Picardie[2] :
Soissons - Distance des villes principales les plus proches et leurs influences[3]
D'une superficie de 12,32 km2, l'altitude maximale est de 130 m, au lieu-dit de Presles-lès-Soissons, sur la Montagne de Paris ; tandis que le point le plus bas, 38 m, se situe au confluent de l'Aisne et de la Crise.
Le territoire communal est presque entièrement urbanisé, ne restant que quelques parcelles naturelles sur les pourtours de la ville.
La commune est classée en zone de sismicité 1, ce qui correspond à une sismicité très faible[6]. Un seul événement de ce type a d'ailleurs été recensé, en 530 ap. J.-C., l'épicentre se situant vraisemblablement en Thiérache, contrefort occidental des Ardennes.
Lieux-dits et hameaux
Plusieurs quartiers sont séparés de la cité par divers aménagements naturels ou humains, d'autres ne correspondent qu'à quelques fermes ou châteaux :
Le Ponceau, au nord-est, attenant à Crouy, séparé de la ville par l'étang du même nom ainsi que par la voie ferrée ;
Orcamps, attenant de Belleu, et, en partie, la ferme Sainte-Geneviève, au sud-est, séparés du centre-ville par la gare ;
Presles-lès-Soissons, ainsi que les fermes du Maupas et de la Motte, au sud-ouest du quartier de Presles, séparés de la ville par la route à quatre-voies et des bois ;
Les châteaux de Chevreux, au sud, attenant à Courmelles.
Communes limitrophes
Distances orthodromiques[7] des communes dont le territoire est limitrophe de celui de Soissons[8].
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, la Crise, la Jocienne, la Dérivation de Vauxrot[9], divers bras de la Crise[10], divers bras de la Jocienne[11],[12],[Carte 1].
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[13]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aisne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 59,8 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 375 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 379 m3/s, atteint le même jour[14].
Sept grandes crues ont pu être observées sur le territoire de Soissons depuis qu'il y existe des relevés officiels. Celles de 1882, 1920, 1924 et 1926 ont semble-t-il atteint des records, avec un niveau des eaux de la rivière supérieur en moyenne de 4,30 mètres à son niveau habituel. Celles de 1910, 1958 et 1993 ont présenté un niveau supérieur à la normale de 3,90 mètres[15]. D'autres crues, plus importantes encore, ont été répertoriées en 1658, 1740 et 1784[15].
La Crise s'écoule au sud. D'une longueur de 26 km, ce cours d'eau prend sa source dans la commune de Arcy-Sainte-Restitue et se jette dans l'Aisne sur la commune, après avoir traversé huit communes[16]. Les caractéristiques hydrologiques de la Crise sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,681 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 3,46 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 4,33 m3/s, atteint le [17].
La Jocienne, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Laffaux et se jette dans l'Aisne dans la commune de Soissons, face à Villeneuve-Saint-Germain, après avoir traversé huit communes[18].
Plusieurs pièces d'eau se sont formées dans les anciennes gravières situées entre l'Aisne et le ru Saint-Médard, à l'est de la ville. La plus vaste est l'étang du Ponceau (11,3 ha), dit aussi plan d'eau no 1. Les autres plans d'eau sont le no 2 (1,3 ha), no 3 (2,1 ha), no 4 d'une superficie totale de 28,2 ha (7,3 ha sur la commune), no 5 (1,3 ha) et no 6 (1 ha)[Carte 1],[19].
De l'autre côté du ru, on trouve les étangs de Saint-Médard et d'Abélard. À l'est de la ville, au nord du faubourg Saint-Christophe, ceux du Paradis et de la Croisette. Une petite retenue d'eau, enfin, est présente au sud, en bordure de la Crise, dans la ZAC de Chevreux.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 672 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 16 km à vol d'oiseau[22], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[23],[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25].
Urbanisme
Typologie
Au , Soissons est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26].
Elle appartient à l'unité urbaine de Soissons, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[27],[28]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est la commune-centre[Note 4],[28]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[29],[30].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (81,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (68,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), prairies (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,7 %), terres arables (5,7 %), forêts (4,1 %), eaux continentales[Note 5] (2,9 %)[31].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
Axes routiers
La commune est au centre de quatre axes routiers importants :
L'aéroport le plus proche est celui de Roissy Charles-de-Gaulle, situé à 76 km par la route. Aucune desserte n'est directement possible par le rail, mais un service de navettes (bus) existe quotidiennement au départ et à destination de Soissons.
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Αὐγούστα Σουεσσόνων ; Augusta Suessionum ; Suessonas ; Suessio (561) ; Suessiones urbs (564) ; Suescio (841) ; Suesionis (1132) ; Soisson (1268) ; Soyssons (1272) ; Suessons (1406) ; Soyssons (1491)[34].
La cité tire son nom de la tribu gauloise des Suessions, établie en Gaule belgique, dans les vallées et sur les plateaux attenants de l'Aisne et l'Oise[35].
Histoire
Antiquité
Période gauloise
Avant la conquête romaine (58-52 avant notre ère), le site de Soissons relève du peuple celte des Suessions, nom attesté par le livre de Jules César, La Guerre des Gaules (De Bello Gallico). Dans cet ouvrage, César indique que la Gaule (Gallia) (la province romaine de Narbonnaise conquise dès -120 étant à part) est divisée entre l'Aquitaine (au sud de la Garonne), la Celtique (entre la Loire et la Seine) et la Belgique (au nord de la Seine). Les habitants de la Gaule sont appelés « Gaulois » (Galli) par les Romains, mais ces Gaulois sont divisés en nombreux peuples indépendants les uns des autres (les Arvernes, les Éduens, les Parisii, les Trévires, etc.), bien que dotés d'une langue commune, dont il existe de nombreuses traces toponymiques (noms de villes en -dun, notamment). Les Celtes sont arrivés en Gaule à partir du Ve siècle avant notre ère, mais on sait peu de choses sur l'installation des différents peuples.
Les Suessions font donc partie de la Belgique, dont, selon César, les peuples sont moins romanisés que les autres Gaulois. Les Suessions sont alliés aux Rèmes[36], dont la ville principale est Reims (Durocorturum). La cité des Suessions a douze[36]oppidums[37] (sites fortifiés ; il existe aussi parfois des localités ouvertes, non fortifiées).
Les Suessions dominent un empire s'étendant jusque dans l'île de Bretagne[réf. nécessaire] (actuelle Grande-Bretagne), dont les habitants, les Bretons, sont proches des Gaulois.
Le mot « empire » renvoie soit à des fonctions religieuses (l'enseignement druidique était dispensé par le collège sacré de l'île de Mona, actuel Anglesey) soit à des liens politiques (imperium signifie à l'époque de César « commandement militaire ») et commerciaux maritimes (Boulogne étant alors le principal port sur l'océan.[pas clair][38]
L'oppidum principal est appelé Noviodunum (« Nouvelle forteresse »), mais sa localisation est l'objet de débats, en l'absence d'inscriptions. Il pourrait s'agir soit du site de Pommiers (Aisne) soit de celui de Villeneuve-Saint-Germain[réf. nécessaire] (aussi dans l'Aisne).
Période de la conquête de la Gaule par César (58-52)
Durant cette période, le roi[réf. nécessaire] des Suessions, Galba (« prudent et juste[réf. nécessaire] »), se rallie à la coalition des Belges opposée à la présence romaine, alors que les Rèmes se rangent du côté des Romains, ce qui leur vaudra un statut privilégié dans l'empire.
En -57, donc au début du conflit, les Belges coalisés se rassemblent au nord de l'Aisne (Axona), en vue de la bataille de l'Aisne.
De ce fait, il laissent de faibles garnisons dans les villes situées au sud de la rivière. César cherche alors à prendre Noviodunum, qui a peu de défenseurs ; malgré cela, la largeur du fossé de protection et la hauteur des murs font échouer l'assaut des Romains[36]. Grâce à l'intercession des Rèmes, le site de Soissons est par la suite considéré comme libre[pas clair] par les Romains, qui ne tentent plus aucune attaque par la suite.
César finit par l'emporter définitivement en -52, après avoir battu Vercingétorix à Alésia, puis les derniers combattants gaulois à Uxellodunum.
Dans l'empire romain à l'époque de la paix romaine
Après la fin de la guerre des Gaules, les Romains reconnaissent[39] les Suessions comme une des cités (civitates) de la Gaule romaine, qui est d'abord une province unique dont le chef-lieu est Lyon (Lugdunum) fondée en -43.
À partir de 20 avant notre ère, le centre politique des Suessions est placé dans la colonie nouvelle d'Augusta Suessionum. Ceci est lié à la réorganisation de la Gaule par l'empereur Auguste, qui crée trois provinces, les Trois Gaules : l'Aquitaine (au sud de la Loire), la Lyonnaise (entre la Loire et la Seine) et la Belgique, qui ne diffère pas de ce que César appelait ainsi. Le chef-lieu de la Belgique romaine est Reims.
Augusta Suessionum est le siège de la curie, bâtiment dans lequel se réunit l'assemblée des décurions, notables chargés de l'administration de la cité et du paiement au gouverneur provincial des impôts dus, Rome n'envoyant pas de magistrat permanent à ce niveau. À partir du règne d'Auguste, un décurion des Suessions est envoyé chaque année le 1er août au sanctuaire fédéral des Trois Gaules à Lyon, où les délégués des soixante-quatre cités gauloises (hors Narbonnaise) reconnues se rassemblent pour rendre un culte à l'empereur et à Rome.
Au IIIe siècle, Soissons est d'une importance comparable aux villes de Reims, Rouen ou Amiens[réf. nécessaire].
La ville est dotée d'un théâtre de 20 000 places, seul témoin actuel de la gloire impériale passée[pas clair]
Plan du théâtre.
Ruine visible au XIXe siècle.
La légende du château d'Albâtre est née de la redécouverte et l'utilisation des ruines romaines de Soissons à partir de 1551. Offices voûtés peints, mosaïques, statues et statuettes en marbre, albâtre, jaspe, porphyre, ivoire, or et argent furent redécouverts à l'époque[40]. Une note, citée dans la Notitia dignitatum, fait état de la présence d'une fabrique d'armes au sein de la caserne de la XXVe légion sur le site du « château d'Albâtre »[40]. Des fouilles archéologiques s'y déroulèrent ensuite jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.
Après les réformes de Dioclétien (285)
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augmentation du nombre des provinces : les Suessions font maintenant partie de la Belgique seconde (chef-lieu : Reims).
Cette période est aussi marquée par le progrès du christianisme après l'édit de Milan (313) de Constantin qui légalise le culte chrétien dans l'empire romain.
Attaqué à partir de 481 par Clovis, roi des Francs saliens, Syagrius est battu en 486 lors de la bataille de Soissons, qui donnera lieu par la suite à la légende du vase de Soissons. Clovis décide alors de faire de Soissons sa nouvelle capitale, après Tournai, créant le royaume de Soissons (Regnum Suessionense), mais par la suite, il choisira Paris.
Syagrius, emprisonné par les Francs, puis par les Wisigoths, qui le livrèrent à nouveau aux troupes franques ; et fut égorgé un an plus tard, sur ordre de Clovis[pas clair].
Haut Moyen Âge
Capitale de Clovis (486)
La ville devint la première capitale du royaume des Francs après le siège et la victoire (en 486 apr. J.-C.) de Clovis sur l'armée du général romain Syagrius. Le roi des Francs fit égorger le général romain un an après la bataille.
Après cela, la cité resta romaine, tant d'un point de vue d'expression orale qu'écrite, que dans un sens purement civil, durant plusieurs décennies suivant l'arrivée des Francs, fait qui fut favorable à Paris pour l'établissement d'une capitale.[réf. nécessaire]
Période mérovingienne
Soissons, ville épiscopale, redevient capitale de la Neustrie sous le règne de Clotaire Ier et sa région est le théâtre d'affrontements périodiques opposant la Neustrie à l'Austrasie.
La bataille de Soissons (1414) pendant la guerre de Cent Ans
Le 21 mai 1414, la ville de Soissons, défendue par son capitaine bourguignon Enguerrand de Bournonville, est prise d'assaut par l'armée royale après un siège, dirigé par le roi Charles VI en personne. L'artillerie royale ouvre des brèches dans la muraille et les faubourgs se rendent. Bournonville décide de fuir la ville dans la nuit du 20 au 21 mai, mais un des capitaines bourguignons, Simon de Craon, seigneur de Clacy, l'en empêche.
Le 21 mai, la ville de Soissons est prise d'assaut et mise à sac par l'armée royale, qui tue, pille et viole les habitants. Le 26 mai 1414, Enguerrand de Bournonville, condamné à mort par le roi, est décapité sur la place du marché de Soissons. Sa tête est exposée fichée sur une lance. Certains de ses compagnons d'armes sont décapités ou pendus[42].
Temps modernes
Renaissance
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Pendant les guerres de Religion, la ville est prise par les protestants en 1567, ce qui occasionne des dégâts, en particulier aux édifices religieux[43].
XVIIe et XVIIIe siècles
Sous l'Ancien Régime, Soissons est le chef-lieu d'une généralité : l'intendant siège dans l'hôtel de l'intendance, actuel hôtel de ville.
Entre 1728 et 1729 s'y tint le congrès de Soissons, qui visait à régler la question de la succession du duché de Parme. France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, Espagne et Russie entre autres se réunirent pour tenter de prévenir un conflit européen[44].
Soissons - Picardie historique - Gouvernement de l'Île-de-France
Pays de la province de Picardie.
Picardie historique dans les limites administratives actuelles.
Gouvernement de l'Île-de-France d'avant 1789 dans les limites administratives actuelles
Époque contemporaine
Révolution et Premier Empire
Soissons perd cette fonction politique lors de la désignation du chef-lieu de département en 1791. Malgré la bataille menée par Louis Antoine de Saint-Just qui prend position pour Soissons, c'est la ville de Laon, plus centrale, qui est choisie.
Lors de la Révolution française, l'abbaye Notre-Dame est détruite, alors que c'était un des plus grands couvents de femmes du Nord de la France. Il n'en reste aujourd'hui que deux arcs de style roman, visibles à proximité de l'église Saint-Pierre. Cette abbaye figure sur le plan reliquaire de la ville, conservé au musée de l'église Saint-Léger.
En 1792, 20 000 soldats révolutionnaires français arrivent dans la ville (qui compte 8 000 habitants à l'époque), et chassent les chanoines du site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, transformée en dépôt de matériel et de vivres. Soissons tient en effet une position stratégique, et constitue un rempart pour Paris.
Pendant la campagne de France de 1814, les troupes russes du général Alexandre Tchernychev prennent la ville presque sans combat le lors du premier siège de Soissons : le général Rusca, commandant de la place, est tué par un obus, ce qui déclenche une panique parmi ses troupes ; les Russes ne laissent pas de garnison sur place et les troupes françaises s'y réinstallent peu après avec un régiment polonais de la Légion de la Vistule). Le , la ville est prise en tenaille entre les forces prussiennes de Bülow et russes de Wintzingerode lors du second siège de Soissons : son commandant, Jean-Claude Moreau, capitule en obtenant la permission de se retirer avec ses troupes. De nombreux commentaires considèrent la capitulation de Soissons comme le basculement de la campagne car l'armée de Blücher, serrée de près par Napoléon, était sur le point d'être acculée sur l'Aisne. La reddition de Soissons permet à Blücher de passer sur la rive nord et de faire sa jonction avec les renforts russes de Vorontsov, formant une force de 100 000 hommes qui affronte les Français à la bataille de Craonne puis à celle de Laon.
De la Restauration au Second Empire
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Le 13 octobre 1815, deux magasins de poudre établis dans le bastion Saint-Rémy explosent, causant de nombreux morts[45] et des dégâts matériels importants. Le séminaire et la cathédrale sont particulièrement touchés[46].
La ville et ses défenses ayant souffert, les remparts défendant Soissons ainsi qu'une partie de l'enceinte protégeant l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, sont démantelés, laissant alors la possibilité d'un réaménagement urbain, avec création de grands boulevards comme le boulevard Jeanne-d'Arc.
« La destruction brutale et stupide des monuments consacrés par l'art et les ans est un crime que la guerre n'excuse pas ; qu'il soit pour les Allemands un éternel opprobre ! »
Soissons est l'une des villes martyres de la Première Guerre mondiale. Après labataille de Charleroi, le retrait des armées franco-britanniques se poursuit vers le Sud malgré la contre offensive de Guise à Saint-Quentin. Le 31 août 1914 la ville est couverte par le groupe d'armée, du général Valabrègue composé par les divisions de réserve de la 5e armée. Des forces ennemies de cavalerie importantes, s'infiltrent entre les armées françaises et britanniques et progressent de Noyon vers Soissons. Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, une division de cavalerie française est envoyée de Craonne à Cuffies pour résister le plus longtemps possible afin de laisser aux troupes d'infanterie le temps de traverser l'Aisne. Le , à 10 heures du matin, les troupes allemandes se présentent devant la ville, maintenues à l'arrêt par l'arrière-garde française. Après repli des dernières forces, les envahisseurs continuent leur progression et prennent possession de la ville le 2 septembre, en imposant de fortes réquisitions[48].
Durant les douze journées d'occupation, Jeanne Macherez prend la tête de la municipalité, lançant à l'officier allemand pénétrant dans la ville : « Le maire ? c'est moi ! »[49]. Le général Louis de Grandmaison meurt d'un éclat d'obus dans la tête durant la première bataille de la Marne.
Après la victoire de la Marne, la 6e armée française, victorieuse sur l'Ourcq, s'avance sur l'Aisne. Le 11 septembre, la 45e division française marche sur Soissons par les vallées de l'Ourcq et de la Savières et rejette les occupants de Chaudun. Le 12 septembre, soutenues par l'artillerie britannique établie à Buzancy, les troupes d'Afrique entrent dans la ville. Mais les ponts ont tous été coupés par l'ennemi en retraite. Le 13 septembre, les zouaves et les tirailleurs du général Quiquandon montent à l'attaque de la « cote 132 » qui domine Soissons au Nord, sans succès. Après avoir lancé des attaques les 14, 17, 23 et 30 septembre les attaquants n'arrivent pas à déloger les défenseurs terrés dans ces collines percées de creutes et qui deviennent de merveilleux observatoires et positions pour bombarder Soissons[48].
Les tirs de destruction de la ville, incessants, décident le commandement français, début janvier 1915, à lancer une attaque pour dégager la ville; c'est la bataille de Crouy. le 8 janvier, un bataillon de chasseurs et un bataillon de tirailleurs marocains, soutenus par la 55e division attaquent et réussissent à prendre pied sur l'« éperon 132 ».
Le front se stabilise au nord de la ville, qui est amplement bombardée jusqu'en 1917. Henri Barbusse y écrit Le Feu. Pendant les mutineries de 1917, la ville voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Une statue dressée à l'effigie des soldats français tombés au combat en 1917 se trouve derrière l'église Saint-Pierre, à côté du palais de justice de Soissons.
Le , la division marocaine et le régiment de marche de la Légion étrangère sont acheminés par camion à l'ouest de Soissons qui vient de tomber aux mains de l'ennemi. Il s'agit de bloquer son avance vers Villers-Cotterêts en prenant position sur la Montagne de Paris. L'attaque se déclenche au petit matin après un bref mais violent barrage d'artillerie. Nettement supérieur en nombre, l'ennemi réussit à prendre pied dans les positions de la Légion. Obligés d'économiser leurs munitions, les légionnaires perdent 47 tués, 219 blessés et 70 disparus en deux jours de combat. Néanmoins, le régiment de marche de la Légion étrangère réussit à maintenir ses positions et à bloquer l'avance allemande dans son secteur.
Soissons est définitivement libérée au cours de l'été.
Au cours de l'Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Soissons est déportée lors de deux grandes rafles : la première, le , est opérée par la police soissonnaise, en même temps que la rafle du Vél' d'Hiv', tandis que la Gestapo réalise la seconde le [55].
La Résistance à Soissons
Après l'appel du 18 Juin du général de Gaulle, des réseaux de résistance se mirent en place à Soissons, de juin à août 1940. Ce furent les résistants de la « première heure ». Le réseau « Vérité française » était affilié à celui de Paris (lui-même rattaché au réseau « Musée de l'Homme » ou « Boris Vildé »).
Des structures pour aider et cacher les évadés furent mises en place (faux papiers, fausses cartes d'alimentation, filières pour Londres, etc.).
Mais les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix-huit ans, Jacques Desoubrie, contacta Daniel Douay. Il se disait traqué et poursuivi (en réalité, il œuvrait pour la Gestapo). Pour se mettre à l'abri, il devint secrétaire du comte de Launoy, à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons). Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus.
Le , la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons. Les résistants sont incarcérés à la prison de Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas. Le s'ouvre le premier procès d'un réseau de Résistance ; le verdict prononce la condamnation à mort. Le , le commandant Coqueugniot, le comte de Launoy, Pierre Stumm de Paris, Daniel Douay, Jean Vogel, Émile Louys sont fusillés à la caserne Balard. Le , dans la forteresse de Brandebourg, le capitaine Henri-Clotaire Descamps est décapité ainsi que Maurice Moreau en 1943. D'autres Soissonnais périront en camp de concentration : Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et Louis Leseigneur, ainsi que Roger Ambroise de Berzy-le-Sec. La ville de Soissons a voulu honorer ce réseau en donnant son nom à une rue[56].
Libération de Soissons
Le , vers minuit, des maquisards du groupe Aurèle commandés par Lucien Berger sont guidés par Madame Delhaye et Madame Douay (dont les maris, résistants du réseau Vérité française ont été fusillés) vers des caches d'armes. Un arsenal de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier et un char démontés (de quoi équiper mille hommes) ont été mis en lieu sûr dès juillet 1940 par les résistants « de la première heure » (entre autres, le capitaine Descamps, MM. Meurghe, Moreau, Vogel tous arrêtés en 1941 et exécutés) dans l'usine Zieckel où M. Delhaye était ingénieur, au cimetière de la ville, dans des carrières, etc. Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly. Arrivés place de la République, ils sont interpellés par une patrouille allemande. Après vérification des papiers d'identité, ils les laissent passer. Le [57], Soissons sera libérée par le 7e corps de la 1re armée américaine.
À la Libération, la résistance joue un grand rôle et « Roberte » (nom de résistance de Raymonde Fiolet) est maire de Soissons durant quelques mois[58].
La commune est associée avec d'autres communes du Soissonnais au sein de la communauté d'agglomérationGrandSoissons Agglomération (créée sous le nom de « communauté d'agglomération du Soissonnais » en 2000, et qui a pris sa dénomination actuelle fin 2018).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[74],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 28 705 habitants[Note 7], en évolution de +1,04 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,5 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 13 427 hommes pour 15 278 femmes, soit un taux de 53,22 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,17 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[76]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,5
8,0
75-89 ans
12,3
16,2
60-74 ans
18,5
17,7
45-59 ans
17,6
17,0
30-44 ans
16,3
19,2
15-29 ans
16,2
21,0
0-14 ans
16,6
Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2021 en pourcentage[77]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,9
6,7
75-89 ans
9,5
18,1
60-74 ans
18,8
20,2
45-59 ans
19,6
18,1
30-44 ans
17,5
17,1
15-29 ans
15,2
19,2
0-14 ans
17,6
Santé
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Les jeudis de Saint-Jean (moment de culture à partager en famille ou entre amis) de Juillet à septembre.
Un été sur les Rives de l'Aisne (à la Halte fluviale : locations bateaux, bac à sable, initiations à l'aviron, concert, spectacle…) de juillet à septembre.
Roll'In Soissons (Parcours en cœur de ville pour rollers, vélos trottinettes...) juin et juillet
Soissons en Lumières (Mise en lumière du patrimoine)
La ville possède deux salles de spectacles, Le Mail Scène Culturelle et la Cité de la Musique et de la Danse, inaugurée en février 2015.
L'industrie est, surtout depuis ces dernières années[C'est-à-dire ?], en perte de vitesse (les plus grandes entreprises de la ville telles que Wolber, BSL et AR Carton ont dû fermer entre 1999 et 2003). Les services y sont prédominants. Des parcs industriels tentent d'y être installés, ainsi qu'une politique de défiscalisation (les entreprises de moins d'un an d'existence ne payent pas d'impôts locaux), mais ces mesures ne semblent pas remporter le succès attendu[réf. nécessaire].
Depuis 2004, Soissons se concentre avant tout sur les activités du secteur tertiaire, grâce à la création du plateau route de Paris et du parc Gouraud, réhabilitation de l'ancienne caserne militaire.
À la suite des travaux du Comité de développement économique du Soissonnais, le CIADT du valide la création et le financement d'un centre de ressource en logiciel libre à Soissons. L'Association Soissons informatique libre est créée en janvier 2001 pour porter le projet. Le Pays soissonnais, créé en mai 2005, inscrit lui aussi le logiciel libre comme identité du territoire. Soissons est aussi la ville des Trophées du Libre et bientôt du Festival du Libre.
Soissons abrite encore quelques vestiges d'anciens monuments religieux disparus :
de l'ancienne abbaye Notre-Dame, rue Vieille-Gagnerie, fondée à l'époque mérovingienne et rasée à la Révolution, subsistent deux baies romanes du bras nord du transept (square Saint-Pierre). Cette abbaye royale, célèbre grâce à la richesse de son trésor de reliques, dont le « soulier de la Vierge » eut de prestigieuses abbesses, comme Gisèle, sœur de Charlemagne, ou Catherine de Bourbon (1525-1594), tante d'Henri IV ;
le portail ouest de l'ancienne église collégiale St-Pierre-au-Parvis, place Fernand Marquigny, date du XIIe siècle (square Saint-Pierre). Très mutilé, il a fait l'objet d'un essai de reconstitution iconographique[78] ;
des fouilles archéologiques menées en 1983-1984 ont permis de mettre en évidence les fondations de l'ancienne église du couvent des Feuillants de Soissons que le maréchal de France François-Annibal, duc d'Estrées, et sa femme Marie de Béthune avaient fait bâtir vers 1627-1629. Le maréchal, ancien ambassadeur à Rome offrit à cette église, destinée à devenir le lieu de sépulture de la famille d'Estrées, les reliques du saint martyr Tiburce[Lequel ?], qu'il avait reçues de la main du pape. En 1738, le corps du dernier duc d'Estrées, mort à la fin du mois de décembre de l'année précédent, y rejoignit les 18 tombeaux de ses ancêtres[79],[80],[81] ;
la crypte de l'abbaye de Saint-Médard qui est conservée et ouverte au public.
La cathédrale (côté sud).
La cathédrale (parvis nord).
L'hôtel de ville.
Façade de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
Édifices civils
L'hôtel de ville[82]. Ancien hôtel de l'Intendance, construit par l'architecte Jean-François Advyné, entre 1772 et 1775, à la demande de l'intendant Le Pelletier de Mortefontaine sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Soissons. L'hôtel de ville s'y est installé en 1833.
L'Arsenal : site du musée de Soissons, lieu d'expositions d'art contemporain.
La passerelle des Anglais[83]. Le tablier est un caisson en béton construit en encorbellement à partir d'une culée contre-poids avec une poutre centrale isostatique de 20,50 m de longueur. La chaussée a une largeur de 3,50 m entre garde-corps.
Le pont d'origine fut détruit en 1914. Il fut reconstruit par les soldats britanniques, et prit logiquement le nom de pont des Anglais. À nouveau détruit lors de la Seconde Guerre mondiale, le pont a été reconstruit en 1950 sous forme d'une passerelle piétonne.
Le marché couvert, construit en 1908 par l'architecte Albert-Désiré Guilbert (1866-1949).
Le Rond-point de l'Archer orné d'une statue d'un archer en inox de 7 m de haut et de 2 t sur la route nationale 2. Une statue bronze d'un archer nu ornait autrefois le centre du rond-point jusqu'au où elle fut brûlée lors d'une manifestation. Elle fut remplacée par la statue actuelle[84].
Restes d'un château royal, dans le faubourg Saint-Vaast, sur la rive droite de l'Aisne, dans les restes de l'abbaye Saint-Médard. Il en subsiste un pan de muraille percé de petites baies et la base d'une tour, dite d'Abélard[85].
Radegonde de Poitiers (520-587), fille du roi de Thuringe dont le père fut assassiné par l'oncle et ce dernier par Clotaire, roi de Soissons. Clotaire, subjugué par la beauté de Radegonde, la tint captive dans la région. Il avait décidé de l'épouser. Elle s'enfuit et fut reprise et conduite à Soissons où elle dut épouser Clotaire, veuf de la reine Ingonde. Désespérée, Radegonde se consacra aux pauvres de Soissons. Ce fut l'évêque saint Médard, qui, en 555, réussit à convaincre son barbare de mari de la laisser embrasser le diaconat. Radegonde fonda l'abbaye de Sainte-Croix située près de Poitiers. Elle y vécut en simple nonne, admirée de ses semblables. Le portail de l'église de Missy-sur-Aisne raconte à sa manière la légende de sainte Radegonde.
Amédée Piette (Vervins 1808 - Soissons 1883), historien, archéologue et dessinateur français. Il a laissé des travaux historiques considérables sur le département de l'Aisne.
Le négociant en tissus Henry ami du père de l'artiste, a chargé le peintre Camille Corot de peindre la vue depuis sa maison et son usine[87]. Considérant Corot comme un amateur, il a négligé de le payer pour des œuvres qui sont maintenant considérées parmi les plus belles du début de la carrière de l'artiste[88].
Jules Debordeaux , instituteur exécuté à Pasly et cité sur le monument 1870-1871 de Soissons. Les rues Debordeaux, Pasly et Poulette de Soissons sont nommées à la suite de ces événements.
Emma Saïd Ben Mohamed (Soissons 1876 - 1930), artiste de cirque et chanteuse française sous son nom de scène Aïcha, grand-mère maternelle d'Édith Piaf.
Thierry Recevski (né en 1949 à Soissons), architecte, urbaniste et designer.
Patrick Dupond (1959-2021), danseur. À partir de 2004, il intervient régulièrement en tant que professeur dans l'école de danse de sa compagne Leïla Da Rocha à Soissons[89] et enchaîne les spectacles à Soissons et Saint-Quentin dans l'Aisne.
Stéphane Béchy (né en 1963), concertiste international, organiste de la cathédrale de 1994 à 1999.
La spécialité culinaire du Soissonnais est le haricot de Soissons, haricot blanc cultivé dans l'Aisne depuis le XVIIe siècle.
On trouve également des friandises en forme de haricot ayant l'appellation de « haricot de Soissons ». Ce haricot entre aussi dans la fabrication de cosmétiques (fards).
Blason populaire
Les noms jetés ou blasons populaires sont des surnoms ou des sobriquets donnés aux habitants des villes et des villages picards ou voisins de la Picardie. Ces « surpitchets » viennent parfois de l'histoire de la ville, parfois d'un jeu verbal, parfois d'une moquerie des travers des habitants. Le sobriquet picard des habitants de Soissons est : Chés béyeus d'Soissons[90], le nom béyeus, aussi orthographié beyeux, viendrait du fait qu'autrefois, la compagnie de l'arquebuse avait à sa tête un homme qui faisait le beyeux, c'est-à-dire l'insensé[91].
Blason officiel accordé par ordonnance royale du .
Alias
De gueules à la fleur de lis d'argent. Ancien blason connu de la ville utilisé avant l'ordonnance de 1819. Celui-ci a été changé pour éviter la confusion avec celui de Lille.
Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.
Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants.
Eugène Lefèvre-Pontalis, « Étude sur la date de la crypte de Saint-Médard de Soissons », Congrès archéologique de France, LIVe session : séances générales tenues à Soissons et à Laon en 1887, Paris/Caen, H. Champion / H. Delesques, vol. 54, , p. 303-324 (ISSN0069-8881, lire en ligne).
Claude Dormay, Histoire de la ville de Soissons, et de ses rois, ducs, comtes et gouverneurs ; avec une suite des évêques et un abrégé de leurs actions, diverses remarques sur le clergé et particulièrement sur l'église cathédrale, et plusieurs recherches sur les vicomtés et les maisons illustres du Soissonnais, Soissons : N. Aseline, 1663-1664.
Carte spéciale des régions dévastées : 33 NE, Soissons [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 285 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/11/1999 au 01/06/2024.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 27/07/2024 à 02:06 TU à partir des 414 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/1989 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau.
↑Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau.
↑ a et bPlan de prévention des risques inondations et coulées de boue - Vallée de l'Aisne entre Montigny-Lengrain et Evergnicourt, Préfecture de l'Aisne, direction départementale de l'équipement, pages 17 à 21, Archives de l'Aisne, Laon (2008).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Oppidum est un mot gaulois latinisé. Si on le considère comme un mot latin (oppidum), le pluriel est oppida (mais il doit alors être en italique).
↑Cette histoire d'empire doit être référencée. S'agit-il d'une remarque de César ?
↑Un certain nombre de peuples gaulois mentionnés par César ne deviennent pas des cités romaines. Par exemple, les Ambilatres, absorbés dans la cité des Pictons.
↑ a et bDenis Defente, « Soissons romain Les archives d'un sous-sol à redécouvrir », Revue archéologique de Picardie, Volume III, no 3-4, 1984, pages 205-222.
↑Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC420152637)., p. 37.
↑Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN2-84050-074-4)
↑Cf. Journal de Dom l'Epaulart sur la prise de Soissons par les Huguenots, copie manuscrite, bibliothèque municipale de Soissons.
↑Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.
↑Le contenu de la section « La Résistance à Soissons » reproduit tout ou partie de celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l'initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf.ticket OTRS #2007112610018935.
↑Christophe Forcari, « A Soissons, le mandat de la maire était devenu un enfer. Contestée dès son arrivée à l'hôtel de ville en 1995, Emmanuelle Bouquillon (DL) a fini par démissionner », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑« En bref », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Il avait été réélu cette année à la tête de la liste de droite dès le premier tour avec 51,12 % des voix. Il avait été pressenti pour être candidat RPR aux prochaines législatives ».
↑Anaïs Gerbaud, « Édith Errasti, adjointe au maire à Soissons, se retire de la vie politique : De maire à élue d'opposition puis adjointe au maire, Édith Errasti revient sur son parcours. Elle est élue depuis près de 20 ans », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
↑Halima Najibi, « Elections municipales : les candidats en lice à Soissons : A Soissons 3 listes se disputent la mairie, gauche, droite et front national sont en lice. Détenue depuis 6 ans par le socialiste Patrick Day la ville pourrait basculer à droite. Lors des derniers scrutins nationaux pourtant gagnés par la gauche, la droite était arrivée en tête dans la cité du vase », France 3 Picardie, (lire en ligne, consulté le ).
↑Rémi Havyarimana, « Alain Crémont, le maire de Soissons, ne débaptiserait pas une rue Pétain s'il y en avait une : Dans une discussion sur les noms de rues, Alain Crémont a affirmé qu'il n'en débaptiserait aucune. Il n'est pas « un adepte de la repentance », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anaïs Gerbaud, « Municipales à Soissons: Alain Crémont réélu maire : Après six ans de mandat, Alain Crémont a été réélu maire de la ville par son conseil municipal ce lundi soir. Interview », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
↑Soissons rouge no 23, publication de la LCR, archives départementales.
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 40 (cf. Soissons).
↑Jean-Pierre Semblat, Dictionnaire des noms de lieux de l'Aisne, Archives et Culture, 2010 (ISBN978-2-350-77146-5).
↑A.-J. Dutailly, « Dictons et sobriquets populaires des départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ) : « SOISSONS
(Aisne).
Les beyeux.
Curieux, insensés.
(Recueil concernant le prix de l'arquebuse).
La compagnie de l'arquebuse avait à sa tête
un homme qui contrefaisait le beyeux, c'est-à-
dire l'insensé, l'hébété. ».