La commune est située sur un plateau qui domine le bassin de l'Ourcq, rivière qui se jette dans la Marne à Lizy-sur-Ourcq. Elle est traversée partiellement par un ru qui nait d'un marais et prend le nom de rû du Gril. Il alimentait les fossés de défense du château.
À la fin du XIXe siècle, selon la monographie de M. Levêque, la commune qui fait une superficie de 131 hectares est essentiellement agricole avec une culture de céréales (blé, avoine et seigle) et un peu de betteraves. La commune est peu boisée (5 hectares). L'élevage est compose des bêtes de traites (chevaux et bœufs) et quelques vaches et surtout un troupe de moutons 1 200 têtes.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le fossé 01 de Saint-Quentin-sur-Allan et le ru du Gril[1],[2],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Blesmes à 24 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Passy-en-Valois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (92,9 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), forêts (0,1 %)[11].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Capella de Paciaco (1222) ; Paci, Pacy (1280) ; Passy-en-Vallois (1632) ; Passy-le-Château (1717)[12].
Ancienne place forte des XIIe et XIIIe siècles entourée d'une enceinte fortifiée autour d'une cour carrée. Les douves furent comblées dans les années 1920. Ce château fut donné par le roi Philippe Auguste à Pierre Tristan son chambellan après la bataille de Bouvines en 1214. L'édifice était flanqué de neuf tours circulaires. C'est Alice qui, mariée à Pierre de Châtillon seigneur de Château-Porcien, y transporta sa demeure et permit à ses descendants de porter le titre de seigneurs de Passy. Le château est en grande partie ruiné lors de la Première Guerre mondiale.
La commune est la seule de tout le canton de Neuilly-Saint-Front a ne pas avoir d'école. La première école sera ouverte en 1887 avec comme première institutrice madame M. Lévêque. La classe comprend alors une vingtaine d'enfants (filles et garçons).
Passy-en-Valois fut occupée par les troupes allemandes lors de la Première Guerre mondiale. L'ancienne église avec son chevet de style gothique a été détruite lors de la guerre. L'église a été reconstruite au même emplacement dans un style 1920 après la guerre et possède de magnifiques vitraux. Un terrain d'aviation militaire aurait existé durant la guerre près de la ferme du Mosloy.
Les ruines de l'ancienne place forte sont rachetées après la Première Guerre mondiale par Jacques Ferté qui en fit une ferme de plus de 400 hectares qui reste le moteur économique de ce petit village du Valois. En 1940, elle comptait une quarantaine de salariés. Elle comprenait alors une partie d'élevage important avec notamment des bovins et des vaches laitières. C'est sous l'impulsion de Jacques Ferté et de la JAC que se développe les premières coopératives agricoles avec la coopérative de blé à la Ferté-Milon. Sous son impulsion, après la Seconde Guerre mondiale, une huilerie est créée pour valoriser les productions des agriculteurs du secteur dans le même esprit toujours à la Ferté-Milon. C'est aussi la création d'une coopérative fruitière associée avec une endiverie. C'est Pierre Ferté qui développe la production fruitière à Mosloy qui va s'étendre dans tout le Valois. C'est lui qui le premier importe des États-Unis la pomme Golden. Jacques Ferté développe à Passy-en-Valois une expérience originale. En 1947, il met à disposition d'une dizaine de personnes pour une part des employés de la ferme une dizaine d'hectares de terres qui sont divisés en lots égaux afin qu'ils puissent les exploiter eux-mêmes et ) leur bénéfice, sous forme de coopérative. L'expérience originale dura jusqu'en 1987 et ne fut pas renouvelée faute de successeurs aux premiers coopérateurs. La ferme développe aussi une « cantine », lieu de restauration et d'hébergement et aussi de rencontres et de jeux pour les travailleurs célibataires et les jeunes du village et les stagiaires de l'INRA accueillis à la ferme. Elle était tenue par Mme Fernande Dalla Mouta décédée en 2014. Une partie des employés de la ferme en 1925 formèrent une colonie polonaise importante de plus de quarante personnes sur les 122 que comptait la commune[16].
Après la Seconde Guerre mondiale, l'école fonctionne avec une classe unique et a été tenue par Mme Thérèse Pata jusqu'à son départ à la retraite.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 125 habitants[Note 3], en évolution de −19,87 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Église
La première église semble avoir été celle du château. Il s'agit d'une chapelle fondée en 1222 en avant de l'entrée du château, à l'emplacement de l'église actuelle, par Pierre Tristan, seigneur de Passy. Elle est desservie par les religieux génovéfains (Congrégation des Chanoines de Sainte Geneviève) établis à Marizy-Sainte-Geneviève. En 1542, Jeanne de Villers s'installe chez son gendre, le seigneur de Passy. C'est à cette occasion que la chapelle est agrandie. Elle fait une vingtaine de mètres de long. Elle est dédiée à saint Roch. À la fin du XIXe siècle, elle est en mauvais état et nécessite des réparations. Elle sera détruite lors de la Première Guerre mondiale.
L'église de la Vierge a été reconstruite en 1925 après la Première Guerre mondiale dans un style Art déco par l'architecte diocésain Henry Faucheur, DESA (1889-1961) à l'emplacement de l'ancienne église [1]. Elle a été élevée en pierre et béton avec une toiture en ardoise. Elle possède aussi de magnifiques vitraux modern style.
Monument aux morts
Calvaire
Le calvaire, près de l'église encadre l'entrée de la « ferme » avec un magnifique christ en croix Art déco.
La ferme (ancienne maison forte)
La ferme, unique ferme du village, dont l'entrée se situe entre l'église et le calvaire est l'ancienne maison forte partiellement ruinée lors de la Première Guerre mondiale. Elle fut achetée par Jacques Ferté avant la Première Guerre mondiale.
Personnalités liées à la commune
Louis-François Bernier (1754 - 1823) fut député à l'Assemblée nationale de 1791 à 1792. Il est né à Passy-en-Valois, le et est mort à Marizy-le-Grand (Aisne), le . Il était simple cultivateur à Marizy, lorsqu'il fut élu député de l'Aisne à l'Assemblée législative, le , par 317 voix sur 574 votants[27].
Jacques Ferté (1889-1967). Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand. Il fut maire de Passy-en-Valois depuis 1925. « Jacques Ferté fut un fondateur, un défricheur, il fut surtout - dans sa modestie et sa conviction - un témoin ». Un des fondateurs de la Jeunesse agricole chrétienne (JAC) et son premier président national, il contribua à la naissance de l'Action catholique rurale adulte. Il devient le premier président national du M.F.R. (Mouvement des familles rurales). On lui doit notamment la création des allocations familiales agricoles. En 1939, il devient le premier président de la Ligue agricole catholique. Au Centre français du patronat chrétien, il fut responsable de la branche agriculture et, à ce titre, créa des liaisons avec l'organisme international correspondant, l'UNIAPAC. L'Amérique latine a été sa passion des dernières années. Ce travail long et lourd - auquel il s'est épuisé - a eu des dimensions internationales parce qu'il avait commencé à la base, dans les dimensions familiales et régionales de sa vie d'exploitant agricole du Valois », Jacques Ferté avait composé une prière qui commençait ainsi : « Aide-nous Seigneur, à frayer des routes sociales nouvelles ». Les familles Ferté et Demory sont toutes deux de vieille souche terrienne : leurs descendants extrêmement nombreux occupent, pour la plupart, des fermes dans le Soissonnais.
Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN2-7084-0374-5), p. 276-280
« Passy-en-Valois, une communauté villageoise autour d'une ferme », L'Union,
Louis Pata, Les canada gris, Belfort, À l'écoute des poètes, 2008 (ISBN9782913851795)
Henri Stein, « Pierre Tristan, chambellan de Philippe-Auguste, et sa famille », Bibliothèque de l'école des chartes, 1917, tome 78, p. 135-153.
J.J. Baget et A. Lecointe, Dictionnaire des communes du département de l'Aisne, Laon, Ed. Lecointe, 1832
sur Bernier, Notice in Biographie des hommes vivants, tome 1, Paris, Ed. Michaud, 1816
sur Jacques Ferté, voir notamment Les catholiques dans la République (1905-2005), de Brune Duriez, Paris, Ed. de l'Atelier, 2005, (ISBN2-7082-3820-5) et voir Chrétiens dans le monde rural, Jean-Loup Ducasse, Paris, Ed. Ouvrières, 1989, (ISBN2-7082-2581-2) et aussi Jacques Ferté (1898-1965), la foi dans les actes, Hugues Beylard,
Jean Mesqui, « Maison, maisons fortes et châteaux ? Les implantations nobles dans le comté de Valois aux XIIe et XIIIe siècles », La maison forte au Moyen Âge, Paris, CNRS, 1986
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Janine Ponty, Polonais méconnus : histoire des travailleurs immigrés en France dans l'entre-deux guerre, Paris, Ed. de la Sorbonne, , 474 p. (ISBN2-85944-155-7)