Olivier Moreau-Néret, né le à Paris 8e, ville où il est mort (dans le 7e arrondissement) le [1], est un haut fonctionnaire et banquier français.
Biographie
Jeunesse et études
Olivier Moreau-Néret est le fils d'Adrien Moreau-Néret (1860-1944), avocat et peintre, et l'arrière petit-fils de François-Joseph Moreau. Il épouse Rose-Marie Sallandrouze, d'une importante dynastie de manufacturiers en tapisseries à Aubusson.
Inspecteur des finances à la suite de la guerre, il est successivement nommé chef des services des Régies financières des trois départements d'Alsace-Lorraine, chargé de l'introduction de la législation fiscale française, en 1920, directeur adjoint du cabinet du ministre des finances en 1922, sous-directeur et directeur adjoint du mouvement général des Fonds au ministère des Finances en 1923 et directeur honoraire au ministère des Finances en 1926, l'année de son entrée au Crédit lyonnais. En 1925, il est expert aux conférences financières, chef de la mission envoyée à Londres dans le cadre des négociations de l'accord Churchill-Caillaux, et expert de la mission Caillaux à Washington.
De 1936 à 1939, il est représentant de la France à la Société des Nations, président du Comité pour l'étude des contrats d’emprunts.
Il est secrétaire général aux Questions économiques du au (démissionnant) dans les gouvernements Laval, Flandin et Darlan.
Il est directeur du cabinet du ministre des Finances, vice-président de la Caisse nationale de l'Énergie en 1947 et président de la Commission pour l'étude des Valeurs mobilières de 1948 à 1949. Il est également membre du Comité des Bourses de valeur (1948-1967), de la Commission de l'épargne mobilière (1951-1952) et de la Commission du financement au Commissariat au Plan (1953-1960).
Banquier
Il entre au Crédit lyonnais en 1926 comme secrétaire général, puis devient puis directeur de la comptabilité générale, de la trésorerie et des risques du Crédit Lyonnais. Après l'intermède au gouvernement 1940-41, il revient comme directeur général du Crédit lyonnais pour la zone sud en 1941. En 1946, il est directeur général des affaires financières, puis directeur général en 1949-1955. Il préside la banque de 1955 à 1961[3],[4]. Il est vice-président de l'Association professionnelle des Banques (1956-1962), président de la Chambre du commerce France-Canada (1958-1962), du Comité d'études économiques franco-espagnoles (1962-1967) et de l'Institut d'études bancaires et financières (1963).
↑Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 8/176/1892, avec mention marginale du décès (consulté le 12 juillet 2012)
↑Jean-Pierre Moisset, L’État, l’argent et les cultes de 1958 à 1987: Contribution à l’histoire de la laïcité française, Presses universitaires de Rennes, (ISBN978-2-7535-8886-8, lire en ligne)