Le parcours européen du Stade toulousain est l'histoire des participations du Stade toulousain aux compétitions européennes depuis 1996.
Les Toulousains ont participé aux éditions de la « grande » Coupe d'Europe, sauf la saison 2017-2018 où ils disputent le Challenge européen.
Vainqueurs de la première édition en 1996, ils l'emportent à cinq autres reprises (2003, 2005, 2010, 2021 et 2024). Ils perdent deux finales en 2004 et 2008.
Historique
1995-1996
Le rugby à XV se dote d'une compétition européenne interclubs en 1995[Note 1]. La Coupe d'Europe de rugby à XV est créée par le Comité des cinq nations « afin de proposer un nouveau niveau de compétition professionnelle transfrontalière[2] ».
Toulouse devient le premier champion en battant Cardiff RFC21 à 18 après prolongations devant 21 800 spectateurs à l'Arms Park[3]. Ce club gallois, créé en 1876, a la réputation d'être un des grands clubs de rugby au monde, notamment grâce à ses victoires face aux équipes de l'hémisphère sud en tournée dans les îles britanniques : la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud sont tombées au moins une fois à l'Arms Park. L'Australie n'a jamais réussi à gagner en six tentatives. Le match est intense[5] et lance véritablement la Coupe d'Europe.
L'Angleterre et l'Écosse rejoignent la compétition en 1996[6]. Il y a quatre poules de cinq clubs qui se rencontrent tous une fois. Chaque club joue quatre matches (deux à la maison et deux à l'extérieur). En matches de poules, deux points sont accordés pour une victoire et un pour un nul. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour la phase suivante. En cas d'égalité de points, les clubs sont départagés à la différence de points.
La compétition présente un échelon de plus avec l'apparition des quarts de finale. Cette phase se poursuit entre les clubs qualifiés par élimination directe.
Toulouse est versé dans la poule D avec le Cardiff RFC (finaliste), les London Wasps (Angleterre), le Munster (Irlande). Milan complète la poule.
Le , un sponsor automobile apparaît sur le maillot rouge et noir[7]. Le rugby se professionnalise. Les Gallois de Cardiff se déplacent à Toulouse. Patrick Soula est rapidement expulsé, les Toulousains sont brillants et s'imposent 36 à 20[7],[8].
2ème match : le déplacement à Londres chez les London Wasps reste le plus grand désastre de l'histoire du Stade toulousain[8] : neuf essais, cinq pénalités, un drop et sept transformations encaissées, un jeu très dynamique des Anglais jamais contré. « C'est une véritable humiliation, je n'ai pas vu un plaquage de l'après-midi » dit Serge Laïrle[7].
Le , l'US Dax est battue en quart par le Stade. Lors de la demi-finale le , défaite 37 à 11 contre Leicester Tigers. Les rouge et noir concèdent cinq essais à un, inscrit à la 80e minute par Michel Marfaing. CA Brive lavera l'affront.
La saison 1997-1998 voit l'introduction des matchs aller et retour. Chaque équipe dispute six matchs. Les équipes sont réparties en cinq poules de quatre clubs pour la première phase. À la fin de cette première phase, les équipes en tête de leur poule sont directement qualifiées pour les quarts de finale. Les seconds et le meilleur troisième s'affrontent en match de barrage pour l'attribution des quatre places restantes en quart.
Le Stade l'emporte à l'extérieur au Leinster et à Milan. Il est qualifié. Après les deux matchs disputés contre Leicester, le Stade et Leicester se qualifient, les Toulousains sont deuxièmes du classement général. Ils reçoivent en quart et en demi-finale en cas de succès. Les Harlequins, club atypique, a dans ses rangs Will Carling, Thierry Lacroix, Laurent Cabannes, Keith Wood… Les Toulousains sont vigilants, solides et sérieux, creusent l'écart (24-3 à la mi-temps) pour s'imposer 51 à 10[9]. Le CA Brive élimine en quart-de-finale les London Wasps, 25 à 18 en Angleterre. La Section paloise est vainqueur de Leicester35 à 18 à Pau.
Les clubs anglais et les deux meilleurs gallois sont absents ; seize clubs s'affrontent dans quatre poules de quatre équipes en matchs aller-retour. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les quarts de finale. Le Stade toulousain paraît favori avec Ebbw Vale RFC, Ulster et Édimbourg comme adversaires. Pour le premier et le second match, le stade Ernest-Wallon est en fête : 108 à 16 contre Ebbw Vale (record toulousain) et seize essais, 39 à 3 contre l'Ulster[10]. Le match suivant est remporté à l'extérieur, les Rouge et Noir ont été menés (25-13) à la mi-temps, avant de s'imposer 29 à 25[10]. Le Stade est battu 29 à 24 à Belfast, puis s'incline 19 à 11 contre Ebbw Vale, (largement battue à l'aller). Cette équipe n'a pas remporté d'autre rencontre, s'inclinant même lourdement deux fois à domicile. Les Toulousains se déplacent à Belfast de nouveau, et sont éliminés pour la première fois en quart-de-finale. Ils ont perdu trois matchs de cette campagne européenne. L'Ulster remportera cette édition.
Les Anglais sont de retour, le format est de vingt-quatre clubs ou provinces, dans six poules de quatre équipes en match aller-retour. Le premier de chaque poule et les deux meilleurs seconds sont qualifiés pour les quarts de finale. Toulouse découvre Bath, Padoue, et retrouve le club gallois de Swansea RFC, rencontré en demi-finale de la première édition. Toulouse s'impose à Bath 32 à 25, les Anglais prendront leur revanche au retour[11]. Jean Bouilhou, vingt ans, fait ses débuts en Coupe d'Europe. Pour la réception de Swansea, les Toulousains sont impeccables, avec 26 points de Michel Marfaing et un score final de 46-3[11]. Les rouge et noir, en Italie, mènent 34-0 à la pause avant de l'emporter 39-17[11].
En trois rencontres, Toulouse a gagné trois fois, inscrit seize essais et marqué plus de trente points chaque fois. Le match retour contre les Italiens est facile (51-0). Le match à Swansea est décisif et plus disputé. Alain Penaud, Michel Marfaing, Stéphane Ougier permettent au Stade de s'imposer 18 à 9[11]. Ayant perdu à domicile contre Bath, (étant qualifiés), les rouge et noir jouent les quarts de finale contre l'AS Montferrand. Stéphane Ougier par un essai, Michel Marfaing par sa réussite comme buteur, permettent à Toulouse de mener 22-3 à la mi-temps[11]. Si Montferrand inscrit deux essais en fin de match par Alexandre Audebert et Tony Marsh, les coéquipiers de Christian Califano, Fabien Pelous, Franck Belot, Christian Labit, Jérôme Cazalbou, Lee Stensness, Cédric Desbrosse ont dominé et permis au buteur toulousain de creuser l'écart irrémédiablement (31-18)[11].
Les Toulousains affrontent le Munster en demi-finale. Cette équipe a battu deux fois l'US Colomiers en poule avant de battre le Stade français en quart (27-10). Pour redonner des couleurs aux verts pâles, la fédération irlandaise, l'Irish Rugby Football Union, a mis en place quatre équipes provinciales fortes, et fait revenir au pays ses meilleurs joueurs[11]. Après avoir été battu par l'Ulster en 1998-1999, Toulouse est éliminée par le Munster en ayant encaissé trois essais (John Hayes, Ronan O'Gara, Jason Holland) ; le seul essai inscrit par Toulouse est celui de Jérôme Cazalbou à la quatre-vingt-sixième minute[11]. Le Munster combine expérience (Peter Clohessy, Keith Wood, Mick Galwey) et jeunes talents prometteurs (Anthony Foley, Peter Stringer, Ronan O'Gara).
Toulouse n'est pas favori pour la campagne européenne 2000-2001[12]. La saison 1999-2000 a été moyenne, en championnat comme en Coupe d'Europe, et le Munster, les clubs britanniques affirment leurs ambitions. Le Stade a dans son groupe l'Ulster, ancien champion d'Europe, les Saracens de Thomas Castaignède, et Cardiff RFC.
Pour le premier match à domicile, Toulouse mène 15 à 3 avec deux essais de Michel Marfaing, puis encaisse 26 points d'affilée[12]. Le Stade est dominé en mêlée, sur les fondamentaux et s'incline. Thomas Castaignède est l'auteur de 22 points[12],[13]. Clément Poitrenaud débute au niveau européen. C'est la troisième défaite à domicile contre des équipes anglaises (Leicester en 1997, Bath en 1999 et les Saracens en 2000)[12].
Toulouse doit s'imposer à Cardiff pour se qualifier. Le match est mal entamé (13-0), score de 19-3 à la pause[12],[14]. Toulouse perd.
Le , Toulouse reçoit l'Ulster et mène de 14 points à la 77e minute. En sept minutes (trois réglementaires et quatre additionnelles), les Irlandais inscrivent deux essais par Jonathan Bell, James Topping, transformés par David Humphreys[15]. Toulouse aligne trois défaites consécutives et un match nul, pour trois matchs à domicile et un à l'extérieur. Le club est éliminé dès la troisième journée.
Les rouge et noir s'imposent en Irlande 29-25[16]. Yann Delaigue inscrit 24 points, Cédric Desbrosse marque l'essai victorieux dans les arrêts de jeu[12]. L'Ulster est également éliminé. Cardiff et Saracens luttent pour la première place. Cardiff gagne en Angleterre[17] et au pays de Galles[18] contre le club de Thomas Castaignède.
Toulouse lutte pour la victoire. Deux mauvaises entames de mi-temps coûtent cher[12],[19], les Anglais l'emportent 37-30. Saracens l'emporte en Ulster. Cardiff tente de l'emporter à Toulouse pour terminer dans les premières places au classement général, pour jouer à domicile le quart-de-finale[12]. Toulouse gagne 38 à 27. Cardiff compte dans ses rangs Gareth Thomas, Neil Jenkins, Rob Howley ou Craig Quinnell. Toulouse éliminé, Pau, Biarritz et le Stade français se qualifient pour les quarts de finale. Les Parisiens passent le cap (ils battent les Palois[20], puis le Munster[21]) et perdent en finale contre Leicester 34-30[22].
David Aucagne, Cédric Heymans et Finau Maka ont rejoint le club et jouent leur premier match en Coupe d'Europe avec le maillot toulousain. Victoire 40-10 des Irlandais[24].
Deuxième déplacement chez les Gallois de Newport. Les Toulousains mènent au score, deux essais de Jérôme Fillol et dix points au pied de Michel Marfaing[23]; après un essai de Matt Mostyn, le buteur Shane Howarth inscrit un essai transformé à la 77e minute. Victoire aux Gallois[23],[25].
Newcastle Falcons et son entraîneur, Rob Andrew, se présentent à Toulouse, également avec deux défaites à leur passif. La victoire est nette pour les rouge et noir, avec cinq essais[23],[26].
Le club anglais inflige une nette défaite au retour, avec 27 points par Jonny Wilkinson[23],[27]. Toulouse compte trois défaites et un succès, le Leinster quatre succès et ne peut plus être rejoint. Toulouse est éliminée. Elle gagne ses deux derniers matchs à domicile. Christian Califano, autorisé à faire une pige en Nouvelle-Zélande, signe aux Saracens alors qu'il devait revenir à Toulouse. Les jeunes Vincent Clerc, Yannick Jauzion, rejoignent le club[23].
Toulouse veut revenir sur le devant de la scène pour cette saison 2002-2003, après deux éliminations consécutives en poules[28]. Le Stade toulousain retrouve deux vieilles connaissance en poule 5, Newport RFC et Édimbourg, et il découvre les London Irish. Le Stade l'emporte à domicile contre le club de Londres, deux essais de Vincent Clerc pour ses débuts dans la compétition[28].
Toulouse s'impose à Newport avec deux essais de Cédric Heymans et de Fabien Pelous[28]; les Toulousains gagnent un second match en déplacement, avec de bonne chances de qualification.
Les Toulousains enchaînent sur deux matchs à domicile, 50-17 et 70-18 pour le cinquantième match européen du Stade et de Guy Novès.
Ils reçoivent en quart (et en demi-finale en cas de succès). Les Toulousains dominent les Northampton Saints pour s'imposer 32-16[28]. Le Munster Rugby a éliminé des Anglais en quart-de-finale, puis les Leicester Tigers 20-7 en Angleterre.
Toulouse affronte au Stadium le Munster (qui l'avait éliminée en 2000 à ce stade de la compétition). Le match est intense ; Frédéric Michalak marque l'essai libérateur à cinq minutes de la fin du match (13-12). Perpignan se qualifie en l'emportant à Dublin contre le Leinster, après avoir éliminé Llanelli Scarlets à Llanelli en quart-de-finale. Toulouse n'a perdu aucune des onze finales qu'il a disputées depuis Bègles-Toulouse en 1991[28] et l'USAP ne parviendra pas à battre les rouge et noir (19-0 à la mi-temps, 22-17 score final).
Le format de la Coupe d'Europe reste le même en 2003-2004.
Pour cette édition, la distribution des points pendant la phase de poules est réadaptée. Une victoire rapporte 4 points et un match nul 2 points. À cela s'ajoutent les points de bonus. Une équipe marque un point de bonus offensif lorsqu'elle marque au moins quatre essais au cours d'une rencontre. Pour gagner un point de bonus défensif, il faut perdre avec un écart maximum de 7 points. Cette redistribution des points est la dernière modification en date du déroulement de la compétition puisque c'est encore cette forme qui prévaut aujourd'hui. Les six équipes classées premières ainsi que les deux meilleurs seconds sont qualifiés pour les quarts de finale.
La fédération galloise, la Welsh Rugby Union (WRU), bâtit un plan de « rugby régional »[29].
Toulouse découvre donc les Ospreys. Il débute ses confrontations contre Leeds. Par deux fois, les chemins de Toulouse et d'Édimbourg se sont croisés.
Toulouse perd en Écosse, une première pour le club[30]. Toulouse bat ensuite Leeds, puis les Gallois dans la double confrontation, avec trois essais de Vincent Clerc en terre galloise[30].
Toulouse s'impose en Angleterre. Puis Toulouse reçoit les Écossais, leaders invaincus après cinq journées. Une victoire 33-0 donne la première place de poule aux rouge et noir, et la première place générale.
Toulouse contre Édimbourg est d'abord disputé (10-7 à la pause), avant que Toulouse creuse l'écart (36-10)[30].
Toulouse affronte les London Wasps en finale. Toulouse réussit à remonter les Wasps (20-20), Clément Poitrenaud attend que le ballon rentre dans l'en-but pour aplatir, le ballon rebondit lentement, Rob Howley plonge dans les pieds de Poitrenaud, et marque l'essai de la victoire[30]. Émile Ntamack, Cédric Desbrosse et Yann Delaigue jouaient leur dernier match européen[30].
Les rouge et noir débutent avec un match « à l'ancienne »[31]. Toulouse s'impose à Llanelli avec trois coups de pied de Jean-Baptiste Élissalde par mauvais temps et contre de valeureux adversaires[31].
Contre les Écossais, Toulouse mène 31-0 à la trente-quatrième minutes, gagne 43 à 17 avec six essais inscrits et le bonus. Toulouse perd en Angleterre contre les Saints, gagne au retour 25-12, pour viser la première place de la poule.
Le déplacement en Écosse est maîtrisé : victoire 30-10[31]. Toulouse est premier, et retrouve Northampton en quart-de-finale.
Toulouse dispute sa septième demi-finale en dix éditions. Toulouse est solide, mène au score et l'emporte 27 à 19 en Angleterre[31].
Toulouse affronte en finale le Stade français, victorieux de Biarritz en demi-finale. Cette rencontre est serrée, sans essai, et Toulouse s'impose 18-12 après prolongation[32].
En 2005-2006, les Toulousains retrouvent Llanelli Scarlets, adversaire l'année écoulée, les London Wasps qui les ont battu en finale 2003-2004, et enfin les Écossais d'Édimbourg, adversaire le plus souvent croisé en Coupe d'Europe.
Le Stade l'emporte 50-28 contre une équipe galloise joueuse avec sept essais toulousains pour trois essais gallois[33].
Les Irlandais proposent un match sérieux contre Toulouse, l'Ulster l'emporte à Ravenhill 30 à 3[44], le Stade toulousain inscrit quatre essais contre les London Irish[45].
Contre les Scarlets, deux essais de Vincent Clerc et un de Clément Poitrenaud permettent à Toulouse de mener au score à Llanelli, avant que les Gallois n'inscrivent un essai transformé par Simon Easterby, pour une victoire 20-19[46].
Les Toulousains ont concédé deux défaites en trois matchs, les Gallois comptent trois victoires avant leur déplacement à Toulouse. Clément Poitrenaud inscrit quatre essais, le Stade toulousain mène à la pause 24-10[47]. Après la pause, les Gallois inscrivent cinq essais, gagnent le match et éliminent les Toulousains.
Vingt-quatre clubs, provinces ou franchises s'affrontent dans six poules de quatre équipes en match aller-retour. Le premier de chaque poule et les deux meilleurs seconds sont qualifiés pour les quarts de finale.
Le Stade l'emporte à l'extérieur en Écosse, avant de dominer la province du Leinster 33-6 à Toulouse. Toulouse reste invaincu à la maison, mais ne parvient pas à l'emporter à Leicester ou au Leinster. Comme Toulouse, Leicester et le Leinster l'emportent à domicile et perdent à l'extérieur dans leurs confrontations directes. Édimbourg permet à Toulouse de se qualifier en battant à la fois les Anglais et les Irlandais.
La demi-finale se joue chez les étonnants London Irish, club qui n'est jamais parvenu à ce stade de la compétition[49]. Toulouse l'emporte 21-15 et joue la finale contre le Munster.
Bien que joué à Cardiff, le stade est acquis au Munster[50]. En première mi-temps, le match est dominé par les Toulousains. Ils ne parviennent pas à marquer sur leurs temps forts[50]. Après la pause, le Munster confisque le ballon et gère le score[50], s'imposant 16-13[51].
Vingt-quatre clubs, provinces ou franchises s'affrontent dans six poules de quatre équipes en match aller-retour en 2008-2009. Le premier de chaque poule et les deux meilleurs seconds sont qualifiés pour les quarts de finale. La poule du finaliste de la dernière édition, le Stade toulousain, est abordable, avec le club anglais Bath, et deux clubs, les Dragons et les Glasgow Warriors.
Pour le premier match, le Stade toulousain reçoit Bath et gagne difficilement 18 à 16[52],[53]. David Skrela réussit une pénalité à la dernière minute. Le leader du championnat d'Angleterre est bon en défense, joue bien offensivement avec une paire sud-africaine de demis en forme (Butch James et Michael Claassens).
Une victoire à Glasgow est nécessaire pour la qualification. Une bonne entame de seconde période est ponctuée par deux essais de Byron Kelleher et de Yannick Jauzion, score final de 22-16[54],[55].
Le Stade s'impose au match retour 26-13[57]. Avec quatre victoires, le Stade a bien commencé.
À la surprise générale, les Toulousains s'inclinent 26-33 à domicile contre Glasgow[58],[59],[60], avec des réalisations du centre Graeme Morrison, du troisième ligne Kelly Brown et de l'ailier Max Evans.
Le déplacement à Bath s'annonce délicat. Les London Wasps perdent à Castres et qualifient Toulouse[61]. Les deux équipes se séparent sur un match nul 3-3. Toulouse est second de poule, huitième qualifié et doit se déplacer à Cardiff contre une équipe invaincue.
Toulouse ne concrétise pas les temps forts, la défense galloise n'encaisse aucun essai, les Gallois se qualifient pour la demi-finale, une première depuis treize années[62],[63].
La saison 2020-2021 est marquée par l'instauration d'une nouvelle formule qui remplace les poules de 4 équipes par une phase de classement de 4 rencontres avec deux poules de 12 équipes. La pandémie de Covid-19 en Europe perturbe le déroulement de cette phase. La compétition reprend en avril 2021, avec un phase finale à partir des huitièmes de finale.
Malgré la participation des équipes britanniques et irlandaises, le Stade toulousain n'affronte que des clubs français à partir des quarts de finale de la compétition.
Le tableau suivant présente l'ensemble des rencontres européennes du Stade toulousain. Elles peuvent être analysées selon divers critères : l'adversaire, la nationalité de l'adversaire, les séries victorieuses, les succès à l'extérieur… Les matchs nuls apparaissent en couleur verte, les défaites toulousaines en jaune. Pour connaître les adversaires du Stade qui l'ont battu par nation, un tri est fait sur la colonne adversaire, puis pays, enfin résultat.
Au , le Stade toulousain compte 30 défaites en 118 rencontres, 12 contre des clubs anglais, 10 contre des provinces irlandaises, 6 contre des clubs ou franchises galloises, enfin 2 contre une franchise écossaise.
Dans les duels contre les clubs anglais, les rouge et noir comptent 22 victoires, 12 défaites et 2 matchs nuls. Il a rencontré dix clubs anglais différents. Ce sont les provinces irlandaises qui posent le plus de problèmes au Stade toulousain : trois victoires, un nul et trois défaites contre l'Ulster, deux victoires et deux défaites contre le Munster, quatre victoires et quatre défaites contre le Leinster. Bilan : neuf victoires, un nul et neuf défaites pour Toulouse.
Dans les oppositions avec les représentants du pays de Galles, sur 28 rencontres, le Stade a engrangé 22 victoires contre 6 défaites. Les rouge et noir ont rencontré Édimbourg à onze reprises avec une défaite pour dix victoires, et cinq victoires et une défaite contre Glasgow. Enfin, Toulouse compte six victoires contre des équipes italiennes, une contre une équipe roumaine, six victoires contre des clubs français pour un match nul éliminatoire (un essai marqué contre deux encaissés).
Le Stade toulousain a réussi une série de sept victoires à trois reprises ( à , à , à ) pour un bilan de trois finales et deux titres en trois ans. La plus mauvaise série est une série de trois défaites et un match nul de à , avec deux défaites et un nul concédés à domicile.
Les rouge et noir ont perdu six fois à la maison et concédé deux matchs nuls.
Historique du parcours européen du Stade toulousain
À titre individuel, Vincent Clerc détient le record du plus grand nombre d'essais marqués en Coupe d'Europe (au , il compte 36 essais inscrits en 74 rencontres disputées de 2002 à 2014)[64]. Il égale puis dépasse Dafydd James (29 essais en 60 rencontres de 1996 à 2008)[65] à l'occasion de la première journée de la Coupe d'Europe 2009-2010 où le Stade toulousain bat les Sale Sharks.
Classement des joueurs ayant joué le plus grand nombre de matchs
À titre individuel, Jean-Baptiste Élissalde est le meilleur réalisateur, il a inscrit le plus grand nombre de points dans la compétition pour le Stade toulousain avec 437 points inscrits en 49 rencontres de 2002 à 2010.
Le Stade toulousain a toujours privilégié le jeu à la main, il a connu plusieurs buteurs mais n'a jamais eu de grand buteur de niveau international pendant une longue période.
Guy Novès est l'entraîneur principal du Stade toulousain à partir de la première édition de la Coupe d'Europe et jusqu'en 2015. Ugo Mola lui succède et est toujours l'entraîneur de l'équipe.
Classement des joueurs ayant joué le plus grand nombre de matchs
↑ a et bJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, Les Maîtres du rugby moderne 2, Le Stade toulousain de 1985 à 2005, Anglet, éd. Atlantica, 2006, La Coupe d'Europe 1995-1996 p. 167-173
↑ abc et dJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 1996-1997 p. 187-193
↑ ab et cLucien Remplon, Ombres noires et soleils rouges, histoire du rugby au Stade toulousain, éd. Gazette, 1998, 216 p., Saison 1996-1997 p. 300-309
↑Jean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 1997-1998 p. 208-216
↑ a et bJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 1998-1999 p. 228-232
↑ abcdefg et hJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 1999-2000 p. 243-251
↑ abcdefg et hJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 2000-2001 p. 265-268
↑ abcd et eJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 2002-2003 p. 295-304
↑Ce plan vise à regrouper l'élite des joueurs gallois dans des franchises régionales, pour les faire participer à un championnat fermé (sans relégation) et supranational, la Celtic League, et à la Coupe d'Europe. Ce projet s'inspire de ce qui se fait dans les pays « à provinces », comme l'Irlande, l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande, pour aider le rugby à XV gallois.
↑ abcdef et gJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 2003-2004 p. 314-324
↑ abcd et eJean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, op. cit., La Coupe d'Europe 2004-2005 p. 337-346
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base, utilisés pour la rédaction de cet article quand l'indique la présence du symbole .
Jean-Claude Martinez et Jérôme Gibert, Les Maîtres du rugby moderne 2, Le Stade toulousain de 1985 à 2005, Anglet, ed. Atlantica, 2006, 409 p., (ISBN978-2-7588-0000-2)
Lucien Remplon, Ombres noires et soleils rouges, histoire du rugby au Stade toulousain, éd. Gazette, 1998, 216 p., (ISBN2-912041-02-3)
La Coupe d'Europe est désignée en tant que Champions Cup à partir de 2014. Le Challenge européen est désigné en tant que Challenge Cup à partir de 2014.