17 janvier : une délégation québécoise ayant à sa tête Jean-Georges Garneau rend visite à l'Ontario afin de répondre à la visite de la délégation ontarienne venue au Québec en octobre. Ces rencontres ont pour but d'améliorer les relations entre les deux provinces[2].
21 février : Lomer Gouin et Wilfrid Laurier se rencontrent afin d'élaborer une stratégie pour contrer la politique de plus en plus conscriptionniste du gouvernement fédéral[4].
5 avril : dans une lettre à la Chambre des Commerce, le ministre de l'Agriculture, Joseph-Édouard Caron, écrit que l'enrôlement à outrance est la cause d'un manque de main d'œuvre agricole dans les campagnes[7].
18 mai : à Ottawa, le premier ministre canadien Robert Borden annonce la future adoption d'un projet de loi sur une conscription graduelle. Les hommes conscrits seront divisés en un certain nombre de classes appelées selon les besoins[10].
22 mai : une manifestation de 10 000 personnes a lieu à Québec contre l'instauration de l'enrôlement obligatoire[11].
la loi Borden sur l'enrôlement obligatoire est déposée à la Chambre des communes. Elle prévoit la mobilisation générale de façon sélective de tous les citoyens âgés de 20 à 45ans[13].
24 juin : d'énormes manifestations ont lieu contre le projet de conscription.
Juillet
1er juillet : Plusieurs assemblées anti-conscriptionnistes ont lieu au Québec[15].
23 juillet : plusieurs libéraux fédéraux dont l'ancien ministre Clifford Sifton se dissocient de leur chef et acceptent de négocier la création d'un gouvernement d'union nationale avec les conservateurs[16].
24 juillet : la loi sur la conscription est votée en troisième lecture.
la loi Borden-Meighen est sanctionnée. Elle prive de leurs droits d'électeur les sujets des pays ennemis naturalisée depuis 1902. Le droit de vote est accordé aux femmes, aux mères, aux filles et aux sœurs des soldats d'outre-mer[20].
4 octobre : lors d'un référendum municipal à Québec, la population se prononce pour une politique de prohibition de l'alcool par une majorité de 3 220 voix[21].
12 octobre : à Ottawa, le gouvernement d'union nationale est finalement formé. Il comprend 11 conservateurs et 9 libéraux. Wilfrid Laurier et le groupe de libéraux qui lui est resté fidèle restent sur leurs positions[22].
17 décembre : le gouvernement de coalition de Robert Borden remporte les élections générales avec 153 sièges contre 82 pour les libéraux. Au Québec, le parti libéral de Wilfrid Laurier remporte une victoire écrasante avec 62 candidats élus contre seulement 2 conservateurs dans des circonscriptions anglophones[25].
21 décembre : à l'Assemblée législative, le ministre Joseph-Napoléon Francoeur présente cette motion: « Que cette Chambre est d'avis que la province de Québec serait disposée à accepter la rupture du pacte fédératif de 1867 si, dans les autres provinces, on croit qu'elle est un obstacle à l'union, au progrès et au développement du Canada »[2].