Membre du bureau politique du Front national à partir de 2003, elle est nommée vice-présidente chargée des affaires sociales et membre du bureau exécutif à l'issue du congrès de Tours de 2011[11],[12]. Lors de ce congrès, qui voit l'élection de Marine Le Pen à la présidence du parti, que Marie-Christine Arnautu a soutenue face à Bruno Gollnisch[13], elle arrive en sixième position du vote des adhérents à l'élection du comité central du parti[11].
Dans le cadre de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2012, elle est l'une des porte-parole de la candidate, sa conseillère politique à la famille, au handicap et aux affaires sociales, la secrétaire générale de son comité de soutien, et l'un des membres de son bureau exécutif de campagne[7].
De janvier à , elle retranscrit le texte écrit à la main par Jean-Marie Le Pen en 1975, qui raconte sa vie jusqu'à la guerre d'Algérie et qui constitue la première partie de son autobiographie[6].
Le , contre l'avis de la direction du FN, elle participe au rassemblement en hommage à Jeanne d'Arc organisé par Jean-Marie Le Pen, s'exposant ainsi à d'éventuelles sanctions[14]. D'après un de ses proches, cette action a été motivée par des « menaces » de Florian Philippot à son encontre[15]. Le , le bureau politique du FN adopte une motion demandant notamment à Marie-Christine Arnautu de quitter ses fonctions au sein des instances du parti[16]. Le , elle est suspendue de sa fonction de vice-présidente pour quinze mois[17].
En , à l'occasion du XVIe congrès du FN, elle est élue par les adhérents au conseil national (ex-comité central), en dixième position sur cent personnes élues[18]. Elle est alors écartée des instances dirigeantes du parti pour son soutien à Jean-Marie Le Pen[19].
Aux élections régionales de 1998, elle figure en deuxième position derrière Jean-François Jalkh sur la liste du Front national en Seine-et-Marne[20]. Cette liste recueillant 19,7 % des votes soit quatre élus, elle fait son entrée au conseil régional d'Île-de-France[20], où elle est membre de la commission permanente et de la commission des affaires sociales[21]. Aux élections régionales de 2004, elle figure à nouveau en deuxième position derrière Jean-François Jalkh en Seine-et-Marne[22]. La liste, menée au niveau régional par Marine Le Pen, réunit 16,80 % dans le département, soit trois élus[23]. Marie-Christine Arnautu est ainsi réélue. À partir de , après le départ de Marine Le Pen (qui a décidé de s'implanter dans le Pas-de-Calais) de la présidence du groupe FN au conseil régional, Marie-Christine Arnautu en prend la tête jusqu'à la fin du mandat en 2010[24]. Pour les élections régionales de 2010 en Île-de-France, elle est tête de liste Front national. Obtenant 9,3 % des suffrages exprimés au niveau régional au premier tour, elle ne peut se maintenir au second tour[25].
Elle se présente à quatre reprises aux élections législatives, entre 1997 et 2012, dans la sixième circonscription de Seine-et-Marne. En 1997, elle y recueille 21,6 % des voix au premier tour, derrière le candidat RPRJean-François Copé (28,7 %) et la candidate de la Gauche plurielleNicole Bricq (22,8 %) ce qui lui permet de se qualifier au second tour[26]. Son maintien dans cette « triangulaire » du second tour, où elle rassemble 15,2 % des suffrages, provoque d'après les observateurs politiques, la perte du siège détenu par Jean-François Copé (40,7 %) au profit de Nicole Bricq (44,1 %)[1],[26]. Par la suite, elle ne parvient plus à se qualifier pour le second tour. Elle arrive troisième en 2002 avec 15,8 % des voix[27], cinquième en 2007 avec 5,6 % (Jean-François Copé est élu au premier tour)[28], troisième en 2012 avec 15,9 %[29].
Aux élections cantonales de 2011, elle se présente dans le canton de Meaux-Nord. En réalisant un score de 22,5 % au premier tour, elle se place derrière le conseiller général UMP sortant Olivier Morin (35,7 %) et devance de justesse le candidat socialiste Gérard Chomont (22,1 %), qui est éliminé[30]. Elle est battue au second tour, recueillant 35,5 % des suffrages face au candidat UMP[30].
Le , soutenue par Jean-Marie Le Pen, elle est investie par le Front national comme tête de liste pour les élections municipales de 2014 à Nice, devançant le candidat qui avait les faveurs de Marine Le Pen, Robert Ripoll[31],[32]. Elle obtient 21,1 % des voix dans le cadre d'une quadrangulaire au second tour et est élue au conseil municipal avec six autres personnes de sa liste[33]. Elle préside le groupe FN (devenu RN en 2018) au conseil municipal et au conseil métropolitain.
Cette section est liée à une affaire judiciaireen cours. Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Affaire judiciaire en cours
Marie-Christine Arnautu est élue députée au Parlement européen de 2014 à 2019. Elle prend alors comme assistant Gérald Gérin, majordome de Jean-Marie Le Pen. Gérald Gérin n’a gardé aucune preuve de son travail et avance avoir fait pour elle des revues de presse[40]. En novembre 2024, le parquet requiert contre Marie Christine Arnautu, 18 mois de prison dont 12 avec sursis, 50 000 euros d’amende, 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire[41]. Le jugement sera rendu le 31 mars 2025[42].
Dans le roman de Frédéric Deslauriers, Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen (2011), où Marine Le Pen gagne l’élection présidentielle de 2012, Marie-Christine Arnautu devient ministre de la Santé[43].
↑« 1er-Mai : le FN demande à Gollnisch et à Arnautu de démissionner des instances du parti », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« La vice-présidente du FN Arnautu suspendue », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).