Bernard Monot suit les cours d'une école supérieure de commerce et obtient un DESS en économie entre 1982 et 1988 ; puis il étudie à HEC Paris en 1998-1999[1].
Parallèlement à sa carrière, il participe à des cercles de réflexion[Lesquels ?] se préoccupant des problèmes récurrents de la France dans le domaine de l'économie et du social. Ses travaux de recherche personnelle lui permettent de conclure en 2005 à l'avènement proche d'une grande transformation mondiale du modèle macroéconomique[4].
Bernard Monot est sympathisant du Front national depuis la fin des années 1970, mais n'adhère au parti qu'en 1989[6]. À partir de 2005, il devient, avec Bruno Lemaire[7] et Jean-Richard Sulzer, l'un des principaux conseillers du Front national[6] et en particulier de Marine Le Pen sur les dossiers économiques, sous le pseudonyme de Nicolas Pavillon[8]. Il revendique en particulier la modélisation du « plan de désendettement de la France » de Marine Le Pen, et affirme être à l'initiative de la « doctrine du FN sur la monnaie, le financement de l'État, l'emploi et les retraites »[3].
Lors du XVIe congrès du Front national, il arrive 15e du vote des militants pour le Conseil national (ex-comité central) et n'est pas renouvelé par Marine Le Pen dans le bureau national (ex-bureau politique)[10]. L'Opinion présente ces résultats comme « une grosse déception » pour l'intéressé, qui n'est « pas du tout certain de se retrouver en position éligible aux élections européennes de 2019 »[10]. Le Figaro explique sa mise à l'écart par « des désaccords avec Marine Le Pen »[11].
Il défend les principes de l'économie de marché protégée et régulée raisonnablement dans le cadre d'un État de droit maîtrisant les risques systémiques extérieurs, pour l'intérêt général et le bien commun. Il est inspiré en partie par Jacques Rueff, Friedrich Hayek et Maurice Allais. Le journal Le Monde avance que Bernard Monot se considère, paradoxalement, comme un économiste libertarien[3],[15], mais signale que cette déclaration est contradictoire avec ses idées[16].
Il se dit opposé aux modèles macroéconomiques, tant « ultralibéral »[Lequel ?] qu'anticapitaliste (marxiste), Bernard Monot considérant qu'ils visent dans les deux cas à annihiler le rôle de la nation et de ses frontières, au profit d'un système bancaire privé mondial. Au contraire, il se dit pour un dispositif national d'entreprises et de banques à système coopératif, détenues par des citoyens-sociétaires.[réf. nécessaire]
Bernard Monot se définit comme adversaire des politiques économiques issues de l'école de Chicago ainsi que keynésiennes, dont il considère l'application destructrice des richesses nationales et remises en cause par les crises à répétition depuis les années 1970[4].
En , réagissant aux propos de Jean-Marie Le Pen qui dit n'avoir « jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître » et estime qu'« on a été très sévère avec lui à la Libération », il répond que le Maréchal « a fait ce qu'il a pu en situation difficile », tout en affirmant qu'il « n'y a pas de pétainistes » au FN[17],[18].
Il plaide pour « un copier-coller des critères de souveraineté du Royaume-Uni : sortie de Schengen, contrôle de notre système bancaire, supervision de l’union bancaire privée, gouvernance monétaire nationale avec une nouvelle monnaie nationale à côté d'un euro commercial, maîtrise de notre budget, refrancisation de la PAC »[19]. D'après le journaliste Laurent de Boissieu, il ne remet pas en cause le principe de primauté du droit de l'Union européenne, contrairement à Marine Le Pen ou Florian Philippot[20]. Après les élections nationales de 2017, il appelle à abandonner la proposition d'une sortie de la zone euro, estimant que « c'est une impasse politique »[21].