Dissuadé par Jean-Pierre Stirbois de « travailler dans le privé », il devient membre du comité central du Front national et du bureau politique en 1981[6], et participe à la campagne de Dreux lors des élections municipales de 1983[7]. Il sera également secrétaire national aux élections[Quand ?], membre de la commission nationale d’investitures depuis 1989 et membre de la commission de discipline et de conciliation[Quand ?],[réf. nécessaire].
Il est tête de liste FN à Melun lors des élections municipales de 2001 : il recueille plus de 15 % des voix, en baisse par rapport au résultat de 1995 (plus de 18 % pour le FN)[15].
À la suite de la démission de Louis Aliot, qui préfère quitter ses fonctions pour soutenir la candidature de Marine Le Pen à la tête du parti, il est nommé, le , secrétaire général du Front national afin de préparer le congrès de Tours au cours duquel Marine Le Pen et Bruno Gollnisch se disputent la succession de Jean-Marie Le Pen[18]. À l'issue de ce congrès, il devient délégué général du Front national, un poste autrefois occupé par Bruno Mégret puis Bruno Gollnisch et qui a été supprimé en . Il a également été nommé membre du Bureau exécutif du Front national[19].
Le , il est nommé vice-président du Front national chargé des élections et des contentieux électoraux ; la délégation générale est supprimée[20]. En , sa vice-présidence change de délégation pour les affaires juridiques[19]. Il reste vice-président du parti jusqu'au congrès de 2018.
À la suite de la création d'un parti politique européen (Mouvement pour l'Europe des nations et des libertés), il participe à la mise en place d'un groupe au Parlement européen (Europe des nations et des libertés, ENL), dont le FN est membre.
En l'absence de Marine Le Pen, il préside la réunion du bureau exécutif du FN aboutissant en 2015 à l'exclusion de Jean-Marie Le Pen[8].
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour, se met « en congé » de la présidence du FN, conduisant Jean-François Jalkh à prendre les rênes du parti par intérim, en tant que premier vice-président du parti, selon l'article 16 des statuts du FN[22],[23]. Il se retire trois jours après devant la polémique suscitée par l'exhumation de propos supposés négationnistes ; il est remplacé par Steeve Briois[24].
À partir de 2018, il est délégué national du FN aux affaires juridiques[25].
En , Jean-François Jalkh est mis en examen pour « escroqueries, abus de confiance et acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale ». Il est poursuivi en tant que secrétaire général de Jeanne, un micro-parti, dirigé par des personnalités proches de Marine Le Pen, qui fait lui-même l’objet d’une mise en examen en tant que personne morale. Il est le premier haut cadre du FN à être inquiété dans cette affaire[29].
Renvoyé en correctionnelle, il est jugé en [30]. Dans le jugement rendu le , Jean-François Jalkh est condamné à deux ans de prison (dont dix-huit mois avec sursis) et à une peine d’inéligibilité de cinq ans, le tribunal ayant « considéré qu’il était « l’auteur du montage financier » et ne pouvait ignorer son « caractère fictif » ». Il doit, en outre — in solidum avec Frédéric Chatillon, le micro-parti Jeanne et « deux autres protagonistes » —, dédommager l'État de son préjudice, estimé à « quelque 860 000 euros ». Il dispose d'un délai de vingt jours pour interjeter appel[31],[32],[33].
Le parquet de Paris annonce faire appel de la décision visant le Front national[34]. Lors de ce procès en appel en et , le parquet général demande une amende de 500 000 euros à l’encontre du Rassemblement national et des peines de prison contre sept prévenus dont Wallerand de Saint-Just[35],[36]. En mars 2023, le procès en appel confirme les condamnations en première instance. L'inéligibilité de Jean-François Jalkh est ramenée à trois ans, la peine de Wallerand de Saint-Just est assortie d'une peine d'inéligibilité de deux ans, et le RN est condamné à 250 000 euros d'amende[37].
Assistants parlementaires européens
Cette section est liée à une affaire judiciaireen cours. Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Affaire judiciaire en cours
Il est également cité dans l'affaire de la politique d'embauche des assistants parlementaires de Jean-Marie Le Pen en . Ce dernier, alors député européen, aurait employé Jean-François Jalkh sans pour autant pouvoir prouver un quelconque travail d'assistance[38]. Le Parlement européen obtient par voie de justice le remboursement par Jean-Marie Le Pen de 320 000 € sous la forme de saisies sur ses indemnités de député européen[39].
Victime d'un accident vasculaire cérébral, il est paralysé et ne peut plus parler, ce qui l'empêche d'être jugé dans cette affaire[40].
Prises de position
Jean-François Jalkh est proche dans les années 1980 de Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du FN, et de son aile « solidariste »[5],[41]. Dans les années 2000, il est proche de Bruno Gollnisch[42]. D'après le politologue Gilles Ivaldi, « il est l'un des rares lepénistes historiques avec Louis Aliot à avoir réussi la transition mariniste. Il bénéficie d'un profil très consensuel, pas clivant, contrairement à d'autres comme Florian Philippot »[43]. Pour Romain Rosso, journaliste à L'Express, « il n'appartient à aucun clan et a toujours pris soin d'éviter les querelles de chapelle[44] ».
Controverses
Participation à une commémoration de la mort du maréchal Pétain
Il aurait déclaré, en 2000, d'après des propos rapportés cinq ans plus tard dans Le Temps des savoirs, qu'il distingue parmi les négationnistes et les révisionnistes, d'une part les « gens détestables », et d'autre part « [un] négationniste ou [un] révisionniste sérieux » comme Robert Faurisson ; dans une phrase dont on ne sait si elle reflète sa pensée ou résume celle d’un autre, il conclut « sur l’utilisation d’un gaz, par exemple, qu’on appelle le Zykon B [sic], moi je considère que d’un point de vue technique, il est impossible […] je dis bien impossible de l’utiliser dans des […] exterminations de masse ». Dans le même temps, Jean-François Jalkh rejette l'étiquette de négationniste pour lui-même[10],[46]. Il dément avoir tenu ces propos lorsqu'ils sont exhumés par Laurent de Boissieu à l'occasion de son accession à la présidence du FN par intérim[47] ; selon Le Monde, Jean-François Jalkh n’avait pourtant jusqu'alors jamais nié avoir tenu ces propos[41]. Le sénateur FN David Rachline indique que Jean-François Jalkh « a déposé une plainte parce que cette affaire est montée de toutes pièces »[10]. La chercheuse Magali Boumaza, qui aurait recueilli ses propos, affirme en détenir la preuve[41],[10].
Publications
« Philippe Chevalier », Petit guide du Chirac dans tous ses états, Paris, National-Hebdo, coll. « Les Archives ouvertes de National-Hebdo » (no 2), , 74 p. (EAN2000059518349)
↑Julien Ramia, « Ces Franco-Libanais dans l'entourage des candidats à la présidentielle française - Julien ABI RAMIA », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).