Spécialiste du double, sa carrière est indissociable de celle de son compatriote Juan Sebastián Cabal avec lequel il a remporté l'ensemble de ses 19 titres dont deux Grand Chelem à Wimbledon et l'US Open en 2019, atteignant au cours de cette saison la place de numéro 1 mondial dans la discipline. Sa collaboration avec Cabal est l'une des plus prolifique des années 2010. Avec ce dernier, il a remporté 345 de ses 354 matchs sur le circuit principal.
Biographie
Robert Farah est né à Montréal de parents d'origines libanaises fuyant la guerre civile. Son père Patrick, professeur de tennis, est le fils d'un ancien champion du Liban de tennis pendant les années 1950. Sa mère Eva Maksoud, enseignante, a été capitaine de l'équipe libanaise de volley-ball[1]. La famille s'installe au Canada en 1986 puis en Colombie. Sa sœur ainée Romy a fait partie de l'équipe de Colombie de Fed Cup. Il parle couramment le français.
Après avoir écumé pendant deux ans le circuit secondaire sud-américain, il rejoint l'université de Californie du Sud à Los Angeles où il étudie entre 2006 et 2010, et en ressort diplômé en finances. Il est désigné à trois reprises All-America aussi bien en simple qu'en double. Il remporte les championnats NCAA en double en 2008 avec Kaes Van't Hof et par équipe en 2009 et 2010, notamment aux côtés de Steve Johnson[2].
Après sa victoire à Wimbledon, il reçoit la Grande Croix de l'Ordre du Mérite de la part du Président colombien Iván Duque[3].
Alors qu'il est n°1 mondial en double, Robert Farah est contrôlé positif à un anabolisant lors d'un contrôle effectué le à Cali. Il attribue ce test positif à la consommation de viandes colombiennes contaminées par cette substance, souvent utilisée pour stimuler la croissance du bœuf et interdite par l'Agence mondiale antidopage[4]. Son explication est acceptée par l'ITF et sa suspension est levée en [5].
Carrière
Passé professionnel en , il remporte tout d'abord deux tournois Futures lors d'une tournée au Venezuela, puis enchaîne pour son quatrième tournoi de la saison avec un titre au tournoi Challenger de Bogota[6], doté de 125 000 $ alors qu'il n'avait jusqu'à présent jamais dépassé les huitièmes de finale dans un tournoi de cette catégorie. En seulement cinq mois, il atteint la 190e place mondiale.
En 2011, il parvient à se qualifier pour les tournois ATP de San José et de Munich, ainsi que pour l'US Open où il s'incline en cinq manches devant Nicolas Mahut (3-6, 64-7, 6-2, 6-4, 6-0)[7]. Auteur d'une saison assez terne, il se reprend fin septembre en parvenant en finale du tournoi d'Aguascalientes où il est battu par son partenaire de double Juan Sebastián Cabal. Avec ce dernier, il remporte six tournois Challenger, accède au 3e tour à Wimbledon et termine l'année dans le top 100 de la spécialité.
Il réalise sa meilleure performance en 2012 à l'Open de Barcelone en atteignant les huitièmes de finale après avoir battu Pablo Andújar, 38e mondial (7-68, 4-6, 7-5) avant de perdre face à Rafael Nadal (6-2, 6-3)[8]. La semaine suivante, il bat Nikolay Davydenko au premier tour du tournoi de Munich. Après plusieurs échecs en qualifications, il est finaliste en août du Challenger d'Aptos face à Steve Johnson. Blessé début 2013, il décide de se spécialiser dans le jeu de double et remporte son premier tournoi ATP à Rio de Janeiro en 2014.
Il joue en Coupe Davis pour la Colombie depuis 2010. Cette année-là, il joue et perd le match de double dans les barrages du groupe mondial face aux États-Unis contre Mardy Fish et John Isner avec pour partenaire Carlos Salamanca (4-6, 4-6, 7-65, 3-6).
Il annonce sa retraite en même temps que Cabal en septembre 2023[9].
Simple : la liste débute au 23 août 1973, date de la publication du premier classement informatique par l'ATP. Double messieurs : la liste débute au 1er mars 1976. Deux joueurs peuvent être simultanément numéro un.