En simple, il a remporté un tournoi du circuit principal (Stuttgart en 2009) et atteint deux finales. Il s'est classé sept fois dans le top 50 mondial en fin d'année et a atteint la 25e place mondiale en 2013.
En double, il a remporté sept tournois (dont l'ATP 500 de Rotterdam en 2019) et atteint neuf finales dont celle de Roland-Garros. Il s'est classé une fois dans le top 50 mondial en fin d'année et a atteint la 24e place mondiale en 2020.
En 2021, il est victime d’une mauvaise réaction au vaccin contre la Covid-19 et doit temporairement renoncer à jouer ; sa saison est blanche en 2022. Il met définitivement fin à sa carrière lors de l'édition 2023 de Wimbledon. Depuis il entraîne Ugo Humbert.
Il a été le compagnon de la joueuse de tennis Alizé Lim[1].
Il se fiance en à Susan Gossage, mannequin britannique d'origine zambienne[2], puis l'épouse le à Pau[3]. Leur fils Stone naît le , jour du 33e anniversaire du joueur[4].
Il réside depuis 2018 à Londres. À partir de 2019, il est co-directeur du Challenger de Pau[5].
Carrière sportive
Lors de sa carrière chez les juniors, il remporte le tournoi de Wimbledon en 2005 et est aussi finaliste de l'US Open junior la même année, où il est battu par l'Américain Ryan Sweeting.
2006 : première participation en Grand Chelem
Grâce à une invitation au tournoi de Roland-Garros, Jérémy Chardy joue pour la première fois dans un tournoi du Grand Chelem et réalise un exploit en sortant le Suédois Jonas Björkman au premier tour, 6-2, 7-5, 6-2, avant de perdre face à l'Espagnol David Ferrer en 4 sets au deuxième tour.
Il commence l'année 2008 en tant que no 192 mondial. En mai 2008, il atteint la finale du Challenger de Marrakech (Maroc) puis il bénéficie d'une nouvelle wild card à Roland-Garros, où il bat le Portugais Frederico Gil en 3 sets au premier tour, puis élimine en 5 sets la tête de série no 6 du tournoi, l'Argentin David Nalbandian, à la surprise générale, alors qu'il était mené 2 sets à 0, sur le score de 3-6, 4-6, 6-2, 6-1, 6-2, et enchaîne par une victoire en 3 sets sur le Russe Dmitri Toursounov alors tête de série no 30 de ce tournoi. Mais il s'incline en 3 sets (dont 2 au tie-break) en huitièmes de finale face à l'Espagnol Nicolás Almagro, tête de série no 19, après avoir obtenu une ou plusieurs balles de set à chaque manche (score final : 7-6, 7-6, 7-5). Ce tournoi le propulse à la 94e place mondiale.
Il obtient également une wild card pour Wimbledon, qu'il honore en battant au premier tour le même adversaire qu'il avait eu à affronter à Roland-Garros au même stade de la compétition un mois auparavant, le Portugais Gil, mais cette fois-ci en cinq sets (7-5, 6-7, 4-6, 6-4, 6-3). Il perd cependant au deuxième tour contre son compatriote Paul-Henri Mathieu en trois sets 3-6, 5-7, 61-7.
En , il remporte le tournoi Challenger de Graz (Autriche) en s'imposant facilement en finale contre l'Argentin Sergio Roitman, 6-2, 6-1. Jérémy Chardy atteint le second tour de l'US Open battant une dernière fois Frederico Gil avant de s'incliner honorablement face au Russe Andreev.
À l'Open d'Australie, une victoire sur Marcos Daniel (6-4, 6-4, 6-1) le qualifie pour le deuxième tour, où il est éliminé par Novak Djokovic (7-5, 6-1, 6-3). Lors du tournoi de Johannesbourg la quinzaine suivante, il se hisse pour la première fois de sa carrière en finale d'un tournoi ATP 250 Series en battant notamment en demi-finale David Ferrer, 1-6, 7-69, 7-64 mais également son compatriote Sébastien de Chaunac en quart de finale (7-64, 6-3). Cependant, il s'incline face à Jo-Wilfried Tsonga en finale (6-4, 7-65). Lors de l'Open 13 à Marseille, il s'incline face à Novak Djokovic au premier tour (7-64, 6-4). La semaine suivante, il réalise un très bon tournoi à Delray Beach, atteignant les demi-finales après avoir éliminé Tommy Haas, Andrey Golubev et Márcos Baghdatís. Il s'incline face au futur vainqueur du tournoi Mardy Fish en demi-finale.
Il participe ensuite pour la première fois de sa carrière au Masters d'Indian Wells (son deuxième Masters 1000 après celui de Paris en 2008). Après avoir battu Victor Hănescu au premier tour, il élimine la tête de série no 20 et ex-finaliste Mardy Fish sur le score de 7-6, 7-6.
À Roland-Garros, il s'impose au premier tour face au Brésilien Thiago Alves sur le score de 6-2, 7-610, 6-3 et au deuxième tour face à l'Italien Simone Bolelli (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-1) avant de s'incliner, victime d'une douleur à l'épaule, face à l'Allemand Tommy Haas (7-5, 6-4, 4-6, 6-4) en seizièmes de finale.
En juillet, alors classé 43e joueur mondial, il remporte à Stuttgart son premier titre sur le circuit ATP pour sa deuxième finale, ayant échoué face à son compatriote Jo-Wilfried Tsonga à Johannesbourg en février. Après avoir éliminé les Allemands Mischa Zverev, tombeur de Gilles Simon en quarts et Nicolas Kiefer en demies la même journée (à cause de la pluie du vendredi), il bat en finale le Roumain Victor Hănescu en trois sets malgré un départ catastrophique (1-6, 6-3, 6-4). Ce titre lui permet d'atteindre son meilleur classement (32e) et confirme que la terre battue allemande lui réussit. Il continue cette belle série trois jours après au tournoi de Hambourg en battant l'Allemand Andreas Beck mais, touché physiquement par sa victoire à Stuttgart, il est battu par le Russe Nikolay Davydenko en huitième de finale (6-3, 6-3).
En août, il affronte au Masters du Canada pour la première fois le no 3 mondial Andy Murray mais n'arrive pas à réaliser l'exploit face à l'Écossais qui casse son rythme et neutralise la puissance de son coup droit (6-4, 6-3). La quinzaine suivante, il perd pour la troisième fois en autant de confrontations face à Novak Djokovic (7-5, 6-3) en huitième de finale du Masters de Cincinnati.
2010 : meilleure performance en Masters 1000, premier titre en double
Pour son premier match officiel de l'année, il s'incline au 1er tour du tournoi de Chennai, en Inde, contre le Slovène Blaž Kavčič (6-3, 6-2). Puis il perd au premier tour de l'Open d'Australie, premier Grand Chelem de la saison, contre l'Australien Bernard Tomic (6-2, 6-3, 7-65). Il assure après ce match ne pas se sentir bien sur le court et avoir des problèmes personnels depuis quelque temps[7].
Le , pour pallier les forfaits successifs de Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, il est appelé par Guy Forget pour jouer le 1er tour de la Coupe Davis face à l'Autriche, à Vienne. Alors qu'il n'a pas gagné un seul match depuis le début de l'année, il s'impose lors du premier match face à Jürgen Melzer, alors 10e joueur mondial, en trois sets (7-5, 6-4, 7-5). Le , lors du cinquième match décisif, il permet à la France de se qualifier pour les quarts de finale en battant Martin Fischer 2-6, 7-6, 6-3, 6-3. Il est alors seulement le sixième joueur français à gagner un cinquième match décisif depuis la création du Groupe mondial en 1981[9]. Les points ATP gagnés lors de cette rencontre lui permettent de retrouver le top 50 du classement ATP, à la 49e place[9]. La semaine suivante, il ne profite toutefois pas de cette confiance retrouvée car il perd au premier tour des Masters d'Indian Wells face à Ryan Harrison (65-7, 7-62, 6-3). Il perd aussi d'entrée à Miami. Il réussit enfin à remporter un match en 2011 à Casablanca, sur terre battue, face à Björn Phau (6-2, 7-5). Il enchaîne avec deux défaites dès le premier tour à Monte-Carlo et Naples.
Cependant, il ne se décourage pas et travaille dur pour retrouver son meilleur niveau. Ses efforts finissent par payer puisqu'il atteint les huitièmes à Estoril (prenant un set à Robin Söderling) et à Prague, puis les quarts à Bordeaux. Cette amélioration dans son jeu se concrétise vraiment à Roland-Garros, où il bat son compagnon à l'entraînement Grigor Dimitrov 6-2, 6-4, 6-4. Il est battu en quatre sets par Gilles Simon (no 18) au second tour. Au Challenger de Nottingham, sur gazon, il atteint la finale et s'incline à ce stade en trois sets contre Dudi Sela.
2012 : deuxième titre en double
Demi-finaliste à l'Open du Chili. Il bat Kei Nishikori à Acapulco en sauvant sept balles de match, trois à 5-4 dans le deuxième set puis deux autres à 6-5 et enfin deux dernières dans le tie-break (1-6, 7-68, 6-0). Il perd face Juan Mónaco à Wimbledon en 4 sets 6-2, 3-6, 6-3, 7-6.
Lors de la tournée américaine, il brille du côté de Montréal et de l'Ohio. En effet, aux Masters du Canada, après une victoire face à Donald Young (3-6, 7-6, 6-0), il réalise l'exploit de battre le Français et no 6 mondial Jo-Wilfried Tsonga (6-4 7-64), mais est éliminé en huitième de finale par l'Espagnol Marcel Granollers (6-1, 6-4). La semaine suivante, sur sa bonne lancée, aux Masters 1000 de Cincinnati, il bat successivement Andy Roddick (7-64, 6-3), Denis Istomin (6-4, 6-3), et surtout l'Écossais Andy Murray no 4 mondial et médaillé d'or aux Jeux olympiques (6-4, 6-4), sur un match parfaitement contrôlé du Français. C'est la deuxième fois que le Français atteint les quarts de finale d'un tournoi de cette catégorie. Il se fait cependant éliminer au tour suivant par l'argentin Juan Martín del Potro (6-1, 6-3). Il participe ensuite à l'US Open, où il se qualifie jusqu'au troisième tour après avoir battu Filippo Volandri (6-3, 6-4, 6-3) et Matthew Ebden (6-4, 6-2, 6-2), mais s'incline ensuite face au jeune Martin Kližan (6-4, 6-4, 6-4).
2013 : quart de finale à l'Open d'Australie et meilleur classement en carrière
Il participe ensuite à la première levée du Grand Chelem, l'Open d'Australie. Il bat au premier tour Adrián Menéndez-Maceiras (7-65, 63-7, 6-2, 6-1), puis au second tour Marcel Granollers (6-3, 3-6, 6-1, 6-2). C'est au troisième tour qu'il crée la sensation et une grosse surprise, en éliminant le septième joueur mondial Juan Martín del Potro (6-3, 6-3, 63-7, 3-6, 6-3), dans un match où il a réalisé 78 coups gagnants, soit deux fois plus que son adversaire[10]. Il indique après le match que c'est très certainement la plus belle victoire de sa carrière[11]. Il bat ensuite l'Italien Andreas Seppi (5-7, 6-3, 6-2, 6-2), 23e joueur mondial, pour rallier pour la première fois de sa carrière les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem[12]. Il est éliminé par Andy Murray (6-4, 6-1, 6-2), mais atteindra cependant à la suite de ses bonnes performances dès la semaine suivante la 25e place au classement ATP, son meilleur classement à ce jour[13].
Au tournoi de Wimbledon, après avoir battu le Slovène Blaž Kavčič (6-4, 6-1, 6-3) au premier tour, l'Allemand Jan-Lennard Struff au deuxième tour (6-2, 5-7, 7-6, 7-6), il est éliminé au troisième tour par le Serbe Novak Djokovic, tête de série no 1 du tournoi et numéro un à l'ATP (6-3, 6-2, 6-2).
2014 : huitième de finale à Wimbledon
Il commence sa saison 2014 en participant au tournoi de Brisbane. Il y atteint les demi-finales où il pose pas mal de problèmes à Roger Federer mais s'incline (6-3, 63-7, 6-3). Il participe ensuite à la première levée du Grand Chelem, l'Open d'Australie. Il doit y défendre les points de son quart de l'année précédente. Il perd dès le troisième tour contre David Ferrer (6-2, 7-65, 6-2).
Lors du Masters de Rome, il réalise l'exploit de battre Roger Federer, 4e mondial, au deuxième tour (1-6, 6-3, 7-66) dans un match à suspense où Chardy a réussi à effacer une balle de match. Par la suite il bat au tour suivant Ivan Dodig facilement (6-3, 6-2), mais perd en quart contre Milos Raonic (6-3, 5-7, 6-2). Il réalise malgré tout un super tournoi et gagne sept places au classement ATP.
Au tournoi de Wimbledon, il atteint les huitièmes de finale où il perd contre le Croate Marin Čilić (7-68, 6-4, 6-4). En octobre à l'Open de Valence, il atteint les demi-finales où il bute dans un match tendu et serré face à Tommy Robredo (7-67, 7-62).
Enfin, au dernier Masters 1000, celui de Paris-Bercy, Chardy pousse une nouvelle fois Roger Federer dans un 3e set et un match à rebondissement mais le perd (7-65, 65-7, 6-4).
2015 : demi-finale au Masters 1000 du Canada et huitième de finale à Roland-Garros et à l'US Open
À Roland-Garros, il réalise une belle performance en éliminant au second tour la tête de série no 16 John Isner en quatre sets (6-4, 4-6, 6-3, 6-3)[14] puis la tête de série no 17 David Goffin en trois sets (6-3, 6-4, 6-2). Il s'incline finalement en 1/8 de finale face à la tête de série no 3, l'Écossais Andy Murray, en 4 sets (4-6, 6-3, 3-6, 2-6). À Wimbledon, il s'incline au premier tour face au 6e mondial Tomáš Berdych malgré une bonne résistance (2-6, 7-68, 63-7, 65-7).
Il réalise un très bon tournoi Master 1000 au Canada où au premier tour il élimine son compatriote Nicolas Mahut (6-1, 7-5), puis l'Argentin Leonardo Mayer (4-6, 7-64, 6-2) en sauvant 2 balles de match et le Croate Ivo Karlović, 23e mondial, aussi en 3 sets (4-6, 7-61, 6-4). En quart de finale, toujours en encaissant le premier set, il réédite sa performance de Roland-Garros en éliminant l'Américain John Isner, 12e mondial, (69-7, 7-613, 7-64) après un match très disputé en sauvant 7 balles de match, et se qualifie pour les demi-finales, pour la première fois de sa carrière dans cette catégorie de tournoi[15]. En demi-finale, alors qu'il est le dernier Français encore en lice dans la compétition, il ne crée pas la surprise face au no 1 mondial Novak Djokovic (4-6, 4-6) perdant en 1 h 20. Après sa bonne préparation, lors de l'US Open, il arrive avec des certitudes et de la confiance pour aller le plus loin possible. Au premier tour, il perd un set contre l'inconnu Américain, Ryan Shane (6-2, 6-1, 66-7, 6-2). Le second tour, il affronte Martin Kližan contre qui il avait perdu ici y a trois ans, mais cette fois-ci est différente et s'impose avec solidité (7-5, 6-4, 7-61). Au troisième tour, il fait face au Valencian David Ferrer, 7e mondial, qu'il n'a plus battu depuis 2009, sa seule victoire. Avec deux premiers sets serré, Chardy passe l'obstacle en usant l'Espagnol dans les deux derniers sets 7-66, 4-6, 6-3, 6-1 et se qualifie pour son premier huitième de finale à Flushing Meadows[16].
2016 : saison en demi-teinte
Il commence sa saison par le tournoi de Doha où il bat au 1er tour le local Mubarak Shannan Zayid (6-1, 6-1), puis au 2e son compatriote Paul-Henri Mathieu, avec qui il était associé en double, (6-2, 6-4), avant d'être éliminé par surprise en quart de finale face à l'Ukrainien Illya Marchenko (3-6, 63-7). Il enchaîne ensuite avec le tournoi de Sydney en dominant le qualifié Mikhail Kukushkin (6-2, 6-3), puis James Duckworth (7-65, 6-4) avant de s'incliner en quart de finale contre Gilles Müller (65-7, 4-6). Il poursuit avec l'Open d'Australie où il écarte difficilement au 1er tour face à Ernests Gulbis (7-5, 2-6, 65-7, 6-3, 13-11) puis s'incline subitement au 2e tour face au Russe Andrey Kuznetsov en 3 sets (4-6, 65-7, 65-7).
Il est présent à Rotterdam où il affronte Evgeny Donskoy, lucky loser, remplaçant la tête de série no 1 Richard Gasquet, blessé à l'aine. Il le bat (69-7, 6-4, 7-68) mais s'incline au tour suivant face à son compatriote Nicolas Mahut (5-7, 2-6). Il enchaîne la semaine suivante au tournoi de Delray Beach et bat pour son entrée en lice Matthew Ebden (6-2, 6-1), puis en 1/8 de finale Noah Rubin (6-4, 6-2). Il perd en quart de finale face à Juan Martín del Potro, qui fait son retour sur le circuit après 11 mois d'absence, (2-6, 3-6). À Acapulco, il s'incline dès le 1er tour face au jeune Américain, issu des qualifications, Taylor Fritz, (4-6, 6-3, 3-6).
On le retrouve deux semaines plus tard lors de la tournée américaine. Son parcours n'aura pas duré longtemps. Exempté du 1er tour au Masters 1000 d'Indian Wells, il chute de nouveau face à Andrey Kuznetsov au tour suivant (4-6, 2-6). Associé à Fabrice Martin en double, tous deux s'inclinent face à leurs compatriotes Herbert et Mahut en quart de finale. Même revers à Miami, une semaine plus tard, en s'inclinant dès son entrée en lice face à l'Espagnol Fernando Verdasco (4-6, 4-6). Il réalise néanmoins une belle performance en double en battant avec Fabrice Martin les numéros 1 mondiaux Jean-Julien Rojer et Horia Tecău au 1er tour puis la très expérimentée paire espagnole Feliciano López/Marc López avant d'être battu une nouvelle fois en quart de finale par Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut.
Il entame sa saison sur terre battue par le Masters 1000 de Monte Carlo où il prend sa revanche en battant pour son entrée en lice Andrey Kuznetsov (7-63, 7-5), avant de s'incliner au tour suivant contre Roberto Bautista-Agut (3-6, 7-5, 5-7). Il peut cependant sortir du tournoi la tête haute après un combat long de 2 h 54 et une volonté constante de revenir dans les moments importants ; la preuve en est dans le dernier set en sauvant trois balles de match avant de céder par un coup droit dans le filet. Présent au tournoi de Barcelone, il bat Victor Estrella Burgos (7-5, 6-2) mais perd en 1/8 de finale contre Kei Nishikori (3-6, 5-7). Deux semaines plus tard, il s'incline d'entrée de jeu au Masters 1000 de Madrid (3-6, 4-6) contre Albert Ramos-Viñolas. Il renoue avec la victoire la semaine suivante à Rome en battant au 1er tour le qualifié Damir Džumhur (2-6, 6-4, 6-2), puis au tour suivant Roberto Bautista-Agut (7-66, 6-4) avant d'être sèchement battu en 1/8 de finale par Andy Murray (0-6, 4-6), malgré une bonne résistance dans la seconde manche avec un break non converti en faveur du Français. À Roland Garros, il bat d'abord Leonardo Mayer (6-4, 3-6, 6-4, 6-2), puis au tour suivant le repêché Adam Pavlásek (6-4, 6-2, 6-4) avant d'être écarté par le tenant du titre, Stanislas Wawrinka, (4-6, 3-6, 5-7).
Il participe, pour commencer sa saison sur gazon, au tournoi du Queen's où il s'incline dès le 1er tour contre Jiří Veselý, lucky loser, (63-7, 7-65, 4-6). Présent deux semaines plus tard à Wimbledon, il bat au 1er tour son compatriote Gaël Monfils (64-7, 6-0, 4-6, 6-1, 6-2) puis est éliminé par Steve Johnson au tour suivant (1-6, 66-7, 2-6).
De retour sur terre battue au tournoi de Hambourg, il perd d'entrée de jeu contre Máximo González (2-6, 6-2, 64-7), alors 142e mondial. La semaine suivante, il participe au tournoi d'Umag où il écarte pour son entrée en lice Nikola Čačić (6-0, 6-2) avant d'être battu par Carlos Berlocq (4-6, 2-6). Il poursuit sa mauvaise période avec une élimination sur abandon au 1er tour du Masters 1000 de Toronto contre Vasek Pospisil. Après avoir été blessé au pied, il fait son retour à la compétition deux semaines plus tard en participant au tournoi de Cabo San Lucas. Toutefois, il est éliminé d'entrée de jeu par Pablo Carreño-Busta (4-6, 66-7). Même résultat à Cincinnati où il s'incline contre Reilly Opelka, 364e mondial, (6-3, 5-7, 69-7), après avoir manqué deux balles de match. Il renoue avec la victoire un temps à l'US Open, en éliminant au 1er tour Michael Mmoh, invité du tournoi, (6-4, 6-4, 6-1) avant d'être battu par Grigor Dimitrov en 5 sets (6-4, 4-6, 6-3, 4-6, 2-6).
Il ne joue pas les tournois asiatiques et enchaîne plusieurs tournois Challenger sans succès. Il finit l'année hors du top 70.
2017 : victoire en Coupe Davis, 4e titre en double
Jérémy Chardy, qui avait mis fin à sa collaboration avec Magnus Tideman durant l'été 2016, après une saison décevante, s'adjoint les services de Nicolas Escudé en tant qu'entraîneur. Il commence sa saison par une défaite au 1er tour du tournoi de Doha contre le no 1 mondial Andy Murray (0-6, 62-7). En revanche, il remporte l'épreuve du double aux côtés de son ami Fabrice Martin, après avoir éliminé en demi-finale les no 2 mondiaux, Jamie Murray et Bruno Soares, et en finale les confirmés Vasek Pospisil et Radek Štěpánek (6-4, 7-63). Il s'agit de son 4e titre dans la discipline, le premier depuis 2 ans. À l'Open d'Australie, il profite tout d'abord de l'abandon de Nicolás Almagro à 4-0 dans le 1er set avant de s'incliner au 2e tour face à Kei Nishikori en 3 sets (3-6, 4-6, 3-6). Associé à Julien Benneteau en double, il est éliminé, là aussi, au 2e tour contre Dominic Inglot et Florin Mergea (6-3, 65-7, 62-7).
Présent au premier Masters 1000 de la saison, à Indian Wells, il s'impose au 1er tour face à Radu Albot (7-62, 6-2) mais perd au tour suivant contre Dominic Thiem (2-6, 4-6). Il enchaîne avec le Masters 1000 de Miami où il écarte pour son entrée en lice Facundo Bagnis (6-2, 6-2), puis réalise sa première performance de la saison en éliminant le no 9 mondial Marin Čilić (6-4, 2-6, 6-3), dans un match marqué par deux longues interruptions dues aux mauvaises conditions météorologiques. Il est dominé au 3e tour par Fabio Fognini (6-3, 4-6, 4-6). Absent de la Coupe Davis depuis 6 ans, il est rappelé par Yannick Noah pour disputer le 1/4 de finale contre la Grande-Bretagne, en remplacement de Gaël Monfils, blessé[17]. Yannick Noah décide 24 heures avant le tirage au sort de le nommer titulaire, aux dépens de Gilles Simon. Il apporte le 2e point en battant Daniel Evans (6-2, 6-3, 6-3)[18]. Il remporte le dernier simple sans enjeu face à Kyle Edmund (6-4, 6-4).
Absent des courts pendant 2 mois, il fait son retour à la compétition à l'occasion de l'US Open. Son parcours n'aura été que de courte durée, battu dès le 1er tour par son compatriote Gaël Monfils (66-7, 4-6, 3-6). Il déclare en conférence de presse souffrir depuis quelque temps déjà d'une déchirure d'un des tendons du pied droit. Ça ne l'empêche pas de s'aligner en double aux côtés de son ami Fabrice Martin avec qui il atteint les 1/8 de finale, s'inclinant à ce stade contre Feliciano López et Marc López (4-6, 65-7).
Il se marie à Susan Gossage mi-septembre et fait son retour à la compétition à l'occasion du tournoi de Shenzhen après un mois d'absence. Il bat pour son entrée en lice Alessandro Giannessi (7-66, 6-4) mais s'incline au tour suivant contre Donald Young (65-7, 4-6). Sorti des qualifications du Masters 1000 de Shanghai, il perd dès le 1er tour face au Chinois Wu Di, 233e mondial, (62-7, 2-6). On le retrouve ensuite à Stockholm où il écarte à nouveau Alessandro Giannessi (6-0, 7-5) avant d'être dominé par Jack Sock (4-6, 4-6). Il retrouve la semaine suivante le circuit Challenger à Brest où il est battu en 1/4 de finale par le jeune Grec Stéfanos Tsitsipás (65-7, 4-6). Il clôt sa saison par le Masters 1000 de Paris-Bercy où il gagne facilement le 1er tour face à Gilles Simon (3-6, 0-6) avant d'être éliminé par Roberto Bautista-Agut au tour suivant (4-6, 1-6).
Non sélectionné pour la finale de Coupe Davis, il vient supporter ses coéquipiers, qui affrontent la Belgique à Villeneuve-d'Ascq. À l'issue du 5e match décisif, la France soulève le Saladier d'argent et couronnent les huit joueurs qui ont pris part à la campagne 2017, dont Jérémy Chardy.
2018 : première finale ATP depuis 2009
En 2018, il entame une collaboration avec un nouvel entraîneur, James Davidson.
Jérémy Chardy entame sa saison à l'Open d'Australie, à la 84e place mondiale. Il y fait une brève apparition puisqu'il est battu dès le 1er tour par Tennys Sandgren (4-6, 62-7, 2-6). En double, il s'incline au côté de Fabrice Martin en 1/8 de finale face à Bob et Mike Bryan en 3 sets. On le retrouve ensuite au tournoi de Montpellier. Il écarte pour son entrée en lice Stéfanos Tsitsipás mais chute au tour suivant contre Andrey Rublev (2-6, 1-6). Il s'envole la semaine suivante pour les États-Unis où il prend part à la première édition du tournoi de Long Island. Il domine au 1er tour Stefano Travaglia avant de s'incliner contre Adrián Menéndez Maceiras (5-7, 65-7). Il perd ensuite d'entrée au tournoi de Delray Beach face à Juan Martín del Potro (2-6, 4-6).
Présent à Indian Wells, il bat au 1er tour Julien Benneteau, puis s'offre Fabio Fognini alors qu'il était mené 6-4, 4-1. Au tour suivant, il domine son compatriote Adrian Mannarino et accède aux 1/8 de finale où il est battu par Roger Federer (5-7, 4-6). À deux doigts de quitter le top 100 avant le début du tournoi, cette performance lui permet de gagner 10 places au classement pour grimper au 90e rang mondial. Il poursuit sur sa lancée à Miami en écartant tour à tour Rogério Dutra Silva, Richard Gasquet, puis le numéro 4 mondial Grigor Dimitrov (6-4, 6-4). Il atteint de nouveau les 1/8 de finale où il est défait par Milos Raonic (3-6, 4-6).
Il commence la saison sur gazon une semaine après sa défaite à Paris. Aligné au Challenger de Surbiton, il remporte le tournoi en battant en finale Alex De Minaur (6-4, 4-6, 6-2) et s'adjuge son 1er titre depuis 2012. Il enchaîne ensuite avec le tournoi de Bois-le-Duc où il bat successivement Guillermo García-López, la tête de série no 1 Adrian Mannarino, Mackenzie McDonald et enfin Matthew Ebden. Il atteint sa 2e finale d'affilée où il s'incline contre son ami Richard Gasquet (3-6, 65-7). Il continue sur sa lancée au Queen's en atteignant les 1/2 finales après avoir battu Tim Smyczek, Daniil Medvedev et Frances Tiafoe. Il est éliminé par Novak Djokovic (65-7, 4-6). Après trois tournois sur gazon, il totalise un ratio de 12 victoires pour 2 défaites. Il termine sa saison sur gazon par une déception, à Wimbledon, où il est surpris d'entrée par le jeune canadien Denis Shapovalov (3-6, 6-3, 5-7, 4-6).
Au tournoi de Paris-Bercy il bat dès le premier tour Daniil Medvedev, homme en forme de cette fin de saison, vainqueur des deux derniers master 1000 précédant celui de Paris, ce qui constitue un des plus grands exploit de la carrière de Chardy[19].
2021. Saison interrompue prématurément
À l’automne 2021, Jérémy Chardy annonce devoir interrompre sa saison à la suite, selon lui, d’une mauvaise réaction à la vaccination contre la Covid-19 avec le vaccin Pfizer[20]. Il est très amer car il a de sérieux doutes, en fonction de son âge, sur la possibilité de reprendre ensuite sa carrière[20].
2022. Saison blanche et début de sa carrière d'entraineur
Après avoir battu Daniel Elahi Galán, 70e joueur mondial au premier tour de l'Open d'Australie (1-6, 7-5, 6-1, 6-4)[22], il s'incline sèchement contre le Britannique Daniel Evans au deuxième tour (6-4, 6-4, 6-1)[23]. Par la suite, il enchaine les défaites et annonce son forfait pour Roland-Garros[24].
Le , il annonce dans une interview à France Info qu'il prend sa retraite comme joueur après le tournoi de Wimbledon, désirant se consacrer à l'entraînement d'Ugo Humbert[25]. Il y affronte au premier tour le numéro 1 mondial Carlos Alcaraz et s'incline pour son dernier match en trois sets (0-6, 2-6, 5-7)[26].
Il joue son dernier match sur le circuit professionnel le , en double associé à son protégé Ugo Humbert ; ils y affrontent la paire composée du Français Fabrice Martin et de l'Allemand Andreas Mies, et s'inclinent en deux sets (5-7, 5-7)[27].
↑ a et b« «Je regrette d'avoir fait le vaccin» : Chardy suspend sa saison après une réaction », sur lefigaro.fr, (consulté le ) : « «Depuis que j'ai eu mon vaccin (entre les Jeux olympiques et l'US Open, ndlr), j'ai un problème, j'enchaîne les galères. Du coup, je ne peux pas m'entraîner, je ne peux pas jouer», a-t-il dit en expliquant ressentir de violentes douleurs partout dans le corps dès qu'il fait un effort physique. […] D'autant qu'à son âge, un arrêt prolongé peut mettre un terme à sa carrière. «J'ai 35 ans en février alors pour l'instant je suis peut-être un petit peu négatif mais c'est la première fois que me traverse l'esprit l'idée que la saison prochaine est peut-être ma dernière. J'y pense... C'est difficile parce que je me faisais plaisir et j'avais envie de jouer plus longtemps», a-t-il reconnu. «Le problème, c'est qu'on n'a pas de recul sur le vaccin. Il y a des personnes qui ont eu des choses similaires, mais les durées ont été vraiment différentes», a-t-il relevé en s'appuyant sur ce que lui ont dit les médecins consultés. »