Joueur prometteur chez les juniors (deux fois quart de finaliste en Grand Chelem et no 10 mondial), Daniel Evans confirme rapidement les espoirs placés en lui en remportant ses trois premiers tournois Future en 2008, puis le tournoi Challenger de Jersey début 2009. Ce titre lui permet de participer au tournoi de Wimbledon et d'intégrer l'équipe de Grande-Bretagne de Coupe Davis. Cependant, il n'arrive pas à confirmer en 2010 et doit ainsi retourner sur le circuit Future.
Il relance sa carrière fin 2012 en remportant trois nouveaux titres puis deux autres en 2013. Il atteint ensuite le troisième tour du tournoi du Queen's en éliminant Jarkko Nieminen. En août, il participe à deux finales consécutives en tournoi Challenger : à Vancouver et Aptos. Il crée ensuite la surprise à l'US Open en battant au premier tour le 12e mondial Kei Nishikori (6-4, 6-4, 6-2) après s'être qualifié pour le tableau principal. Il écarte encore Bernard Tomic (1-6, 6-3, 7-64, 6-3) avant de s'incliner contre Tommy Robredo (7-66, 6-1, 4-6, 7-5).
En 2014, il atteint la demi-finale du tournoi de Zagreb avec un statut de lucky loser. Il élimine notamment Michael Berrer en huitièmes (1-6, 6-1, 7-64), puis Philipp Kohlschreiber en quarts (6-4, 2-6, 6-4). Il échoue contre Tommy Haas (5-7, 6-4, 6-3). Il est contraint d'écourter sa saison en septembre à la suite d'une blessure au genou. Début 2015, classé au-delà de la 700e place, il met pendant quelques mois sa carrière entre parenthèses[1]. Il retrouve le succès début mai en s'adjugeant un titre en Egypte puis deux autres en Grande-Bretagne en juillet. Il participe ensuite aux demi-finales du tournoi de Vancouver. Bien que classé n°8 Britannique et 300e mondial, ces bons résultats lui permettent de participer aux demi-finales de la Coupe Davis contre l'Australie. Mi-novembre, il remporte son deuxième tournoi Challenger à Knoxville.
En janvier, il atteint sa première finale sur le circuit ATP au tournoi de Sydney après avoir battu le 8e mondial Dominic Thiem en quarts (3-6, 6-4, 6-1) et Andrey Kuznetsov (6-2, 3-6, 6-3)[2]. Il perdra en finale en une heure et demie (62-7, 2-6) contre Gilles Müller[3].
La semaine suivante, il se défait du 7e mondial Marin Čilić (3-6, 7-5, 6-3, 6-3) au 2e tour de l'Open d'Australie, il décrit alors cette victoire comme « la plus grande de sa carrière »[4],[5]. Ensuite au 3e tour, il parvient à vaincre le no 27 mondial et seul survivant australien après 2 tours, Bernard Tomic au bout de 3 sets plutôt serrés (7-5, 7-62, 7-63), se qualifiant pour sa première deuxième semaine en Grand Chelem[6],[7]. Plus tard, il pliera l'échine en huitièmes de finale devant le Français et no 12 mondial Jo-Wilfried Tsonga en 4 sets (7-64, 2-6, 4-6, 4-6) après 2 h 53 de jeu, mais en ayant résisté[8].
Le 23 juin, Daniel Evans annonce avoir subi un contrôle positif à la cocaïne lors de l'Open de Barcelone fin avril, et l'ITF le suspend alors « dans l'attente de l'étude de son cas »[9]. Finalement, la Fédération le suspend un an, à effet rétroactif, et le Britannique peut donc rejouer en compétition officielle à partir du 24 avril 2018[10].
Depuis 2018 : retour et premiers titres
Daniel Evans fait son retour officiel à la compétition lors du Challenger de Glasgow fin avril 2018. Quelques semaines plus tard, il accède à la finale du Challenger de Nottingham, perdue contre Alex de Minaur. Mi-août, il s'impose à Vancouver après être passé par les qualifications.
Début 2019, alors classé 148e mondial, il parvient en finale du tournoi ATP de Delray Beach grâce à un succès en demi-finale sur John Isner. Il perd la finale sur le fil contre Radu Albot contre lequel il manque trois balles de match dans le tie-break (3-6, 6-3, 7-69)[11]. Il se distingue sur gazon avec deux nouveaux succès en Challenger à Surbiton et Nottingham, puis un 3e tour à Wimbledon. Son 3e tour contre Roger Federer à l'US Open lui permet de retrouver le top 50.
En février 2020, il atteint successivement les quarts à Rotterdam et les demi-finales à Dubaï où il se distingue en écartant Fabio Fognini et Andrey Rublev[12]. En fin de saison en indoor, il dispute deux nouvelles demi-finales à Anvers et Vienne. Début 2021, il remporte le premier titre ATP de sa carrière au Murray River Open à Melbourne en battant Félix Auger-Aliassime en finale[13]. En mars, il est défait au 2e tour du tournoi de Doha par Roger Federer, de retour après plus d'un an d'absence[14]. Après trois échecs consécutifs au premier tour, il se rattrape au Masters de Monte-Carlo. Il signe en effet la plus belle victoire de sa carrière en écartant le n°1 mondial Novak Djokovic en huitièmes de finale (6-4, 7-5), variant constamment ses coups et abusant du slice en revers[15]. Il enchaîne en éliminant David Goffin (5-7, 6-3, 6-4) et se qualifie pour les demi-finales.
En avril 2023, lors du tournoi de Barcelone, il élimine le qualifié Italien Matteo Arnaldi (6-4, 6-3), le Russe Karen Khachanov (6-3, 6-4)[16], tête de série numéro six et l'Argentin Francisco Cerúndolo (2-6, 7-5, 6-3) pour rejoindre les demi-finales du tournoi. Affrontant le tenant du titre et numéro deux mondial Carlos Alcaraz, il s'incline logiquement (2-6, 2-6)[17].
Il gagne début août 2023, son second titre en carrière, son premier ATP 500 à Washington, écartant sur son passage le Français Grégoire Barrère (2-6, 6-0, 6-3)[18], le Russe Alexander Shevchenko (6-4, 6-3) ainsi que le dixième joueur mondial et local, Frances Tiafoe, sa première victoire de l'année sur un Top 10 (6-4, 7-5). Arrivé en demi-finale, il sort l'ancien numéro trois mondial Grigor Dimitrov (6-3, 7-6)[19] et dispute sa première finale de l'année contre le Néerlandais Tallon Griekspoor qu'il domine en deux sets (7-5, 6-3) pour remporter le titre le plus important de sa carrière.
Le 27 août 2024, il remporte le premier tour de l'US Open 2024 contre Karen Khachanov (6-7 (6), 7-6 (2), 7-6 (4), 4-6, 6-4), en 5h35 ce qui devient le plus long match de l'histoire de l'US Open[20].
Coupe Davis
Joueur de Coupe Davis depuis 2009, il a remporté deux matchs contre la Slovaquie en 2012, dont le 5e contre Martin Kližan (6-1, 6-1, 4-6, 3-6, 6-3), ce qui a permis à son équipe d'accéder aux quarts de finale du Groupe I. En 2013, sa victoire sur Evgeny Donskoy qualifie la Grande-Bretagne pour les demi-finales.
En 2015, il joue les demi-finales contre l'Australie où il remplace Kyle Edmund[21], mais perd son match contre Bernard Tomic (3-6, 62-7, 7-64, 4-6). L'équipe britannique se qualifie malgré tout et remporte ensuite le titre face à la Belgique, dans une finale où Evans ne joue pas. Il participe à la phase finale de la Coupe Davis 2019 où il se distingue avec une victoire sur Jan-Lennard Struff en quart de finale.