Il correspond approximativement à la Haute-Auvergne, partition territoriale utilisée par les historiens dont les limites varient selon les auteurs.
Toponymie
Ses habitants sont appelés les Cantaliens ou, plus familièrement, les Cantalous.
Le mot Cantal est issu du gauloisCantalo- qui voudrait dire « frontière » dans cette langue celtique[3], bien que le sens de cantalon (attesté dans l'inscription gauloise d’Auxey : Iccauos Oppianicnos ieuru Brigindone catalon « Iccauos fils d’Oppianos a dédié à Brigindona ce cantalon ») reste en fait indéterminé « pilier, monument circulaire » ou « chant récitation » ?[4]. Le massif du Cantal séparait le territoire des Arvernes (Auvergne) au nord de celui des Rutènes (Rouergue) et des Eleutètes (Lieutadès) au sud.
En occitan, la langue traditionnelle du Cantal, le département et la montagne du même nom sont nommés Cantal (aurillacois) ou Chantal (auvergnat)[5].
Ce département a été créé le en application de la loi du . Il correspond à la partie sud de l'ancienne province d'Auvergne, plus précisément aux trois bailliages des Montagnes d'Auvergne, d'Aurillac et de Carlat ainsi que certaines parties du Dauphiné d'Auvergne.
À sa création, le Cantal compte 273 communes, contre 246 le .
Au la région Auvergne, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Rhône-Alpes pour devenir la nouvelle région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.
Blasonnement : D'or au gonfanon de gueules frangé de sinople, chargé en abîme d'un écusson d'azur à une bande d'or accompagnée de six coquilles Saint-Jacques d'argent.
Le Cantal est l'un des départements ayant donné le plus de présidents de la République à la France (2, Paul Doumer et Georges Pompidou ; au coude à coude avec les Bouches-du-Rhône et derrière Paris qui en a donné 6) et le département en ayant donné le plus par rapport au nombre d'habitants. Le Cantal peut être désigné comme étant une terre présidentielle au vu de sa faible démographie.
Plusieurs ministres sont issus de ses rangs : Félix Esquirou de Parieu (ministre de l'Instruction publique), Paul Devès (ministre de l'Agriculture, ministre de la Justice, ministre de la Justice et des Cultes), Camille Laurens, ministre de l'Agriculture cinq fois en 1951, 1952 et 1953, René Souchon secrétaire d'État en 1983 et 1984, ministre délégué près du ministre de l'Agriculture en 1985 et Alain Marleix, secrétaire d'État aux Anciens combattants en 2007 et secrétaire d'État à l'Intérieur de 2008 à 2010, tous trois députés du Cantal. En 2017, le sénateur du Cantal Jacques Mézard, membre du PRG, devient ministre de l'Agriculture, puis ministre de la Cohésion des territoires avant de rejoindre le Conseil constitutionnel en .
La culture politique dans le Cantal, plutôt gaulliste et pompidolienne, se particularise par une participation électorale élevée et une faible adhésion aux partis politiques.
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département du Cantal sont les suivantes :
Pour la mandature 2015-2021, les conseillers régionaux issus du Cantal étaient Alain Marleix (LR), Angélique Brugeron (LR), Martine Guibert (UDI) et Dominique Bru (PS).
Pour la mandature 2021-2028, les conseillers régionaux issus du Cantal sont Angélique Brugeron (LR), Bruno Faure (LR), Martine Guibert (UDI) et Stéphane Sautarel (LR).
Le département est administré depuis Aurillac par le conseil départemental du Cantal, comprenant trente conseillers départementaux, répartis sur quinze cantons. Le président du Conseil départemental du Cantal, élu en 2017, est Bruno Faure, élu LR du canton de Naucelles.
Pour la mandature 2015-2021, la composition du Conseil départemental était la suivante :
Conseil départemental du Cantal (mandature 2015-2021).
Il ne comprend que cinq agglomérations qui peuvent être véritablement qualifiées de villes : Aurillac (préfecture), Saint-Flour (sous-préfecture), Arpajon-sur-Cère (bassin d'Aurillac), Ytrac (bassin d'Aurillac) et Mauriac (sous-préfecture).
Le département du Cantal tire son nom du Cantal, massif montagneux principal qui le couvre. En effet, c'est un département de moyenne montagne occupé essentiellement par le massif volcanique du Cantal et par ses contreforts. Ce massif est un vestige d'un ancien volcan dont le diamètre est de près de 60 km (le plus grand d'Europe). Son point culminant actuel, le Plomb du Cantal atteint 1 855 mètres. Le massif forme un cercle presque parfait dont les pentes s'élèvent en convergeant vers le centre. En ce centre se trouve un immense cirque qui devait être l'ancien cratère. À côté du Plomb du Cantal, on trouve le puy Mary (1 783 mètres), le puy Chavaroche (1 736 mètres), le puy Violent (1 592 mètres) ou encore le puy Griou (1 690 mètres).
Sur les flancs du massif descendent des vallées profondes, modelées autrefois par l'érosion glaciaire, qui s'étendent à partir du centre de manière radiale. Parmi elles les vallées de l'Impradine, de la Santoire, de la Cère, de l'Alagnon, de la Jordanne, de la Doire, de la Truyère et de la Rhue. En outre, le Cantal possède un vaste lac de 562 ha, le lac de Saint-Étienne-Cantalès.
Le Cantal est divisé en trois zones climatiques : l’Ouest subocéanique avec une pluviométrie abondante, le Centre montagneux avec la plus importante pluviométrie de France métropolitaine[réf. nécessaire] et de fortes chutes de neige l'hiver, et l'Est subcontinental frais plus sec et plus méridional.
Aurillac, bien que fréquemment affichée comme la ville la plus froide sur la carte météo en raison de son altitude élevée, est néanmoins l'une des villes les plus ensoleillées de France (21e)[8], devant Toulouse et Bordeaux.
En 2017, le Cantal était le département avec le taux de chômage le plus bas de France (5,7 %)[11]. L'économie du Cantal est principalement basée sur l'agriculture et le tourisme.
On y pratique essentiellement l'élevage bovin (race Salers). L'élevage sert aussi à la production de lait qui est utilisé en partie dans la fabrication de fromage tels que le cantal, le bleu d'Auvergne ou le salers. Le bois reste une richesse de la région (chênes, résineux). L'exploitation forestière, moins prospère qu'autrefois, reste une composante de l'économie locale.
Le département s'appuie en outre sur le secteur tertiaire, l'industrie des loisirs et de la montagne, et sur l'activité touristique principalement estivale. 78 communes du Cantal adhèrent au parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
253 329
247 665
240 523
237 994
231 867
231 086
236 190
241 742
239 601
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
234 382
230 511
228 690
223 361
199 402
196 999
193 505
190 888
186 843
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
177 065
172 977
169 330
166 549
162 838
158 723
150 778
149 682
147 577
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
145 969
144 226
144 399
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[12] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[13] puis population municipale à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique
Le chiffre officiel de la population pour 2019 était de 144 692 habitants. La population a culminé à 262 117 en 1836. Elle est restée inférieure à 200 000 au cours des 90 dernières années. Le département a connu un niveau de dépeuplement particulièrement drastique, même si ce phénomène a été une caractéristique de nombreux départements ruraux du pays tout au long du XXe siècle, les salaires agricoles n'ayant pas réussi à suivre ceux disponibles dans les régions industrialisées en dehors du
département.
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
L'offre culturelle, dans cette zone rurale, est moins développée que dans la large ceinture plus urbaine qui entoure le Massif central. Alors que les produits culturels multimédia sont largement accessibles via internet, le spectacle vivant et les arts picturaux le sont beaucoup moins, il y existe peu de structures de diffusion, (l'enclavement étant un autre frein).[réf. souhaitée]
Toutefois, on observe la présence forte de certaines formes, essentiellement à Aurillac. Abritant le Festival international de théâtre de rue et son lieu de production, la ville voit l'apparition d'un pôle regroupant l'ensemble des secteurs de la danse (formation, création, diffusion, pratique amateur, scène conventionnée, enseignement supérieur et secondaire, centre de recherche et ressources, 7 compagnies implantées, etc.) autour du Campus chorégraphique La Manufacture et le développement des cultures urbaines. Des communautés de communes comme celle de Sumène-Artense apportent néanmoins une diversité et une pluralité dans le spectacle vivant et plus particulièrement musical dans des zones justement desservies par ces services.
Le Cantal dispose d'un patrimoine ancien et riche grâce au grand nombre d'églises romanes, de châteaux, de cités médiévales (Murat, Marcolès, Saint-Flour…), de villages de caractère (Salers, Tournemire, Lavigerie, Mandailles, Albepierre…), de burons ainsi qu'un riche petit patrimoine : croix en pierre, fontaines, fours anciens, maisons bourgeoises, etc.
Personnalités
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2013)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2013, 20,4 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires[17].
Ce tableau indique les principales communes du Cantal dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 20 % des logements totaux en 2013 :
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Églises romanes de Haute Auvergne, 4 volumes, de Pierre et Pascale Moulier, Édition Créer
Auvergne et Bourbonnais gothique. Le cadre civil., Bruno Phalip, 2004, éditions Picard, Paris.
Vieilles églises et vieux châteaux de la Haute Auvergne, Louis de Ribier, Abbé Peschaud, Éditions du Bastion
La maison rurale en Auvergne, II Haute-Auvergne. Contribution à un inventaire régional, Roland Ondet, Patrice Trapon, 1977, Éditions Créer, Nonette
Abel Poitrineau, volume Auvergne, in Architecture rurale française. Corpus des genres, des types et des variantes, A. Dié, 1999
Seigneurs et bâtisseurs: le château et l'habitat seigneurial en Haute Auvergne et Brivardois entre le XIe siècle et le XVe siècle, Bruno Phalip, Clermont-Ferrand, 1993Charles Massin
Volcan cantalien, 49 circuits de petite randonnée, 1996, Chamina, Clermont-Ferrand
Cuisines, fromages, charcuterie
Recettes d'Auvergne, Daniel Brugès et Christiane Valat, 2009, Éditions De Borée
Cuisinière du Cantal, Sonie Ezgullian, Éditions Stéphane Bachès, 2010
Recettes paysannes du Cantal, Marc Béziat, Éditions du Curieux, Rodez, 2004, (ISBN978-2-914225-14-4)
La France à table no 127: Cantal, 1969, revue.
La Tuade du cochon,
Contes et saveurs d'Auvergne, André Bouyssou, chef de Vic-sur-Cère, 2000, Beaumont, éditions Debaisieux
Littérature
Pierre Besson (1872-1945), Un pâtre du Cantal, Paris, Delagrave, 1922.
Daniel Brugès, Mon Cantal, carnet d'un voyeur d'ici ; Dictons, proverbes et autres Sagesses d'Auvergne; Dictons, proverbes et autres Sagesses de nos campagnes. Les trois ouvrages sont publiés aux Éditions De Borée.
Christian Estève et Jean-Pierre Serre, Les Grandes affaires criminelles du Cantal, Éditions De Borée, 2008, 368 pages. (ISBN978-2844948106)
Sylvie Baron, écrivain de thrillers dont "les Justicières de Saint-Flour" (éditions du Bord du Lot 2012), "Un été à Rochegonde", "Les ruchers de la colère","L'Auberge du Pont de Tréboul", "L'Héritière des Fajoux" (Calmann-Levy 2014,2015,2016,2017)
Les romans historiques de Jean Anglade. Les Puysatiers retrace par exemple, la construction du tunnel du Lioran au siècle dernier.
Musique et danse
Cantal. Violoneux et chanteurs traditionnels en Auvergne, 33 Tours, Le Chant du Monde
Chants et danses du Cantal, René Saget, 33 Tours, Le Chant du Monde
La Bourrée du Carladès. Vic-sur-Cère, Louis Audebert, 33 Tours, Tivoli
Cantal, musiques traditionnelles, Agence des musiques traditionnelles en Auvergne (AMTA), coffret de deux cassettes audio avec textes et traductions