En , Henri Betti se trouve à Nice et doit aller rejoindre son père dans le centre de la ville pour jouer une partie de bridge. Pour s'y rendre, il passe sous les arcades de l'avenue de la Victoire et s'arrête devant la vitrine d’une boutique de lingerie féminine Scandale et c'est là que les neuf premières notes musicales de la chanson lui viennent en tête : fa, mi, mib, fa, sol, la, sol, fa, ré. Il écrit alors les notes sur une feuille de papier à musique pour pouvoir les jouer au piano à son retour chez lui au 52 rue des Ponchettes. Une fois rentré chez lui, il compose la mélodie en moins de dix minutes. Il monte ensuite à Paris et prend rendez-vous avec le parolier André Hornez à l’Hôtel Grand Powers au 52 rue François-Ier pour trouver un titre à sa chanson. André Hornez lui dit que le titre sera en trois syllabes et qu’il ira sur les trois premières notes. Le lendemain, il fait voir à Henri Betti une liste de dix titres en trois syllabes dont le dernier titre est C’est si bon. Henri Betti lui dit que c’est celui-là qu’il veut choisir mais André Hornez lui répond qu’il ne voulait pas le marquer parce qu’il y avait eu quelques années auparavant une chanson de Charles Trenet écrite pour le film Frédérica qui s’appelait C’est Bon. Henri Betti lui dit que le si fera toute la différence.
Sous le conseil de son éditeur Roger Seiller de la maison d'éditions Paul Beuscher, il propose la chanson à Yves Montand ainsi que Mais qu’est-ce que j’ai ? qu'il avait écrite avec des paroles d'Édith Piaf et déposée à la Sacem le même jour. Le au Théâtre de l'Étoile, Yves Montand chante Mais qu'est-ce que j'ai ? mais ne chante pas C'est si bon car il pense qu'elle n'est pas dans son style. En attendant que l'éditeur de la chanson lui propose un autre interprète, Henri Betti la chante lui-même au restaurant La Réserve à Nice le soir en musique d’ouverture et de clôture des services. En , l'éditeur dit à Henri Betti qu'il va d'abord faire jouer la chanson par l'orchestre de Jacques Hélian pour la radio. Le disque est enregistré le mois suivant et interprété par Jean Marco[7].
En , l'éditeur Paul Beuscher propose la chanson à Suzy Delair pour la chanter lors du premier Nice Jazz Festival. Elle chante la chanson accompagnée au piano par Jean Marion le samedi dans le Salon Royal de l'Hôtel Negresco dans une jam session nommée La Nuit de Nice où est présent Louis Armstrong qui adore la chanson. Le 1950, il enregistre la version américaine de la chanson avec l’orchestre de Sy Oliver à New York. À sa sortie, le disque connaît un succès international[8] et la chanson est ensuite reprise par les plus grands chanteurs internationaux. En novembre 1955, il chante la chanson en duo avec Guylaine Guy en étant accompagné au piano par Jean-Michel Damase à l'émission de radio française Avant-Premières.
En novembre 1950, Eartha Kitt chante la chanson en français avec l’orchestre cubain de Rudy Castell à l'inauguration du club Le Perroquet dirigé par Frede au 49 rue de Ponthieu auquel assistent Rita Hayworth et son mari Ali Khan. Prise par le trac, elle oublie des paroles et en improvise de nouvelles à la fin. En 1953, elle enregistre la chanson avec ses paroles improvisées pour son album That Bad Eartha(en) avec l'orchestre d'Henri René(en). Un an après, elle chante la chanson dans New Faces (film)(en). Cette chanson sera l'un des plus grands succès de son répertoire.
En 1979, André Hornez écrit des nouvelles paroles pour la version de Watusi qui chante la chanson dans la revue Frénésie présentée au Moulin-Rouge qui célèbre son 90ème anniversaire.
Liste des pistes
78 tours — Columbia DF 3232 enregistré le avec une orchestration de Jacques Hélian.
Le , les sœurs Étienne l'enregistrent avec l’orchestre de Raymond Legrand. En 1965, elles l'enregistrent de nouveau mais avec une orchestration de Paul Erel.
Le , Yves Montand l’enregistre avec l’orchestre de Bob Castella[9]. En 1964, il enregistre de nouveau la chanson mais avec une orchestration d'Hubert Rostaing pour son album Le Paris de...
La même année, Bernard Hilda enregistre la chanson avec son orchestre. Sur l'autre face du disque, il enregistre une autre chanson composée par Henri Betti la même année : Mais qu’est-ce que j’ai ? (paroles d'Édith Piaf).
En 1962, Dean Martin enregistre la chanson en anglais avec des arrangements musicaux de Neal Hefti pour son album French Style(en) où il reprend plusieurs chansons populaires françaises.
En 2003, Lisa Ono enregistre en français une version Bossa nova de la chanson avec des arrangements musicaux de Mario Adnet(pt) pour son album Dans Mon Île où elle reprend plusieurs chansons populaires françaises.
La même année, Jerry Seelen écrit les paroles anglaises et la chanson est enregistrée par Johnny Desmond(en) avec l'orchestre de Tony Mottola en . Le titre de la chanson n'est pas traduit en anglais. En 1963, Allan Sherman écrit d'autres paroles anglaises pour sa version qu'il nomme I See Bones.
En 1950, Ralph Maria Siegel écrit les paroles allemandes et la chanson est enregistrée par Rita Gallos avec l'orchestre de Kurt Edelhagen(de) en . En 1974, Jef Van Maria écrit d’autres paroles allemandes pour sa version qu’il nomme T’Es Zu Goed. En 1985, Adrian Wolf écrit d'autres paroles allemandes sous le pseudonyme Thore Holgerson pour la version de Mireille Mathieu.
La même année, Avraham Broshi écrit les paroles hébreux et la chanson est enregistrée par Israël Itzhaki.
La même année, Jimmy Makulis écrit les paroles grecs pour sa version qu’il nomme Ti Kala.
En 1951, Augusto Alguero écrit les paroles espagnoles et la chanson est enregistrée par Ana María González (cantante mexicana)(es). Le titre de la chanson devient Es Mejor. En 2010, Eva Cortés(es) écrit d’autres paroles espagnoles pour sa version qu’elle nomme Qué Es Mejor.
En 1954, Mickey Katz(en) écrit les paroles yiddish pour sa version qu’il nomme Ces-Tzi-Bon.
En 1957, Emilia Alexandrova écrit les paroles russes et la chanson est enregistrée par Nina Dorda(en). Le titre de la chanson devient Xopowo.
En 1958, Otto Leisner(da) écrit les paroles danoises sous le pseudonyme Stig Lange et la chanson est enregistrée par Lørdagspigerne(da). Le titre de la chanson n'est pas traduit en danois.
En 1974, Klaane Jan écrit les paroles luxembourgeoises pour sa version avec l'orchestre de Roland Thyssen(nl). Le titre de la chanson devient T'Ess Zu Goot.
En 1978, Vécsey Ernő(hu) écrit les paroles hongroises et la chanson est enregistrée par Záray Márta(hu). Le titre de la chanson devient Vártam Rád.
En 1984, Alla Baïanova écrit les paroles roumaines pour sa version qu’elle nomme Ce Frumos.
En 1988, Rita Lee écrit les paroles portugaises pour sa version qu’elle nomme Cecy Bom. En 2016, Izabella Rocha écrit d'autres paroles portugaises pour sa version qu'elle nomme É Tão Bom.
En 1990, Lauri Leesi(et) écrit les paroles estoniennes et la chanson est enregistrée par Jaak Joala. Le titre de la chanson devient See On Nii Hea.
En 1998, Koen Crucke écrit les paroles néerlandaises pour sa version qu’il nomme Af En Toe.