Le Nice Jazz Festival, appelé à l'origine Le festival du jazz, est un festival de musique organisé à Nice en France une première fois en 1948, puis tous les ans depuis 1971. Il est parfois considéré comme « le premier festival de jazz à avoir acquis une importance internationale »[2].
L'édition 2020, initialement prévue du 17 au 21 juin, est annulée par les autorités locales le 25 avril, en raison de la pandémie de coronavirus[3].
Le 28 février 1948, Suzy Delair a chanté C'est si bon à l'Hôtel Negresco lors de ce Festival. Louis Armstrong était présent et a adoré la chanson. Le 26 juin 1950, il enregistre la version américaine de la chanson (paroles anglaise de Jerry Seelen) à New York avec l'orchestre de Sy Oliver. À sa sortie, le disque connut un succès mondial et la chanson fut ensuite reprise par les plus grands chanteurs internationaux.
En 1974, l'organisation du festival est confiée au producteur américain George Wein, créateur du Newport Jazz Festival en 1954, aux côtés de Jean-Louis et Simone Ginibre. Le festival est rebaptisé Grande Parade du Jazz, et trouve son lieu de prédilection aux arènes de Cimiez sur les hauteurs de Nice. Les concerts ont lieu simultanément sur trois scènes (arènes, Matisse, jardins) autour d'un grand parc d'oliviers consacré à la restauration, aux échoppes, qui se prête à l'accueil d'un public familial.
La configuration des lieux permet aux organisateurs d'accueillir simultanément plusieurs styles de musique (bebop, blues, jazz fusion, new orleans, etc.), avec différentes générations de musiciens, des artistes locaux et des stars internationales. Les spectateurs, dont beaucoup découvrent ainsi le jazz, déambulent d'une scène à l'autre en fonction des programmes, qui changent toutes les heures ; ils peuvent s'allonger sur les pelouses face à la scène des jardins, ils peuvent danser sur les planches devant la scène Matisse, ils croisent parfois les musiciens qui profitent aussi des spectacles. L'atmosphère festive et le concept scénique attirent un public à la fois local et international. Les rues de Nice participent également à la fête avec chaque jour des parades et des concerts improvisés. Les musiciens se retrouvent le soir à l'hôtel Beach Regency où le spectacle se prolonge en jam sessions tard dans la nuit.
La notoriété de la Grande Parade du Jazz se développe encore avec les enregistrements de Jean-Christophe Averty diffusés à la télévision. La Grande Parade du Jazz reste pour les amateurs l'âge d'or du festival.
Les arènes de Cimiez
Parc des arènes de Cimiez
Parc des arènes de Cimiez
Les jardins
Les jardins
Les arènes
Les arènes
1980-1993 : JVC Nice Jazz Festival
Avec l'arrivée du mécénat, le festival devient en 1980 JVC Grande Parade du Jazz puis JVC Nice Jazz Festival en 1992. JVC est alors partenaire de plusieurs grands festivals de jazz à travers le monde, dont celui de Newport ou de Londres.
La recherche d'un équilibre financier par l'augmentation de la fréquentation nécessite l'ouverture de la programmation à d'autres courants musicaux : world music, reggae, rock, toujours aux côtés de grandes figures du jazz et du blues.
Depuis 1994 : Nice Jazz Festival
En 1994, la mairie de Nice doit se séparer de la gestion du festival, et confie son organisation à une entreprise privée :
1994-1996 : Association Les Alizées, Nice Jazz Productions SARL
1997 : Viviane Sicnasi (responsable de la communication et des relations presse de la Grande Parade depuis 1974)
2013 : Sébastien Vidal, association Jazz from The Duke[10].
Depuis 2014 : Sébastien Vidal, association Le Duc des Lombards[11].
Programmation
Depuis 1974, le Nice Jazz festival se déroulait de 19 heures à 0 h 30 tous les ans au mois de juillet durant huit jours, puis il est réduit à seulement 5 jours en 2011.
↑(en) Colin Larkin, The Guinness Encyclopedia of Popular Music : Lincoln, Abe-Primettes, vol. 4, Guinness Pub., , 4991 p. (ISBN978-1-56159-176-3), p. 3034
Jonathan Duclos–Arkilovitch, Jazzin’ Riviera, 70 ans de jazz sur la Côte d’Azur, ROM Editions, Nice, 1997, (ISBN2-9104-1012-9).
Daniel Chauvet, Gilbert d'Alto, Frédérica Raudrianome-Karsenty, Nice Jazz : L'histoire d'un festival, Gilletta Editions, Nice, 2018, (ISBN978-2-3595-6112-8)