Très tôt attiré par le monde du spectacle, il entame une carrière d'acteur puis se lance dans la chanson avec le soutien du producteur Jacques Canetti. Tout en gardant un contact régulier avec le théâtre, il obtient un succès grandissant au fil des années et s'impose durablement sur la scène musicale française des années 1970 et 1980.
Il retrouve les faveurs du public dans les années 1990 et dès le début des années 2000 et continue à enregistrer des albums ainsi qu'à se produire sur scène.
Connu pour sa remarquable présence scénique, il occupe aussi parfois la scène médiatique à l'occasion de certaines prises de position politiques ou militantes, notamment aux côtés d'associations de soutien aux personnes défavorisées.
Jacques Higelin naît le , fils de Paul Higelin (1909-1987), employé des chemins de fer, alsacien né à Mulhouse mais dont les racines sont à Didenheim, et de Mariette Bourdouxhe (1912-1997), née à Poulseur en Belgique[1],[2]. Il passe sa petite enfance à Brou-sur-Chantereine, un village de l'est de la région parisienne. En 1944, alors que Jacques a trois ans, à la suite du bombardement de la gare de triage de Vaires près de leur maison, la famille est relogée dans un autre village, à environ six kilomètres : Le Pin. Son grand-père alsacien parvient à convaincre le chef de la Kommandantur de ne pas détruire ce village[3]. Son père Paul, cheminot et musicien, initie ses deux fils Paul et Jacques à certaines formes de musique. Sa mère, Renée, élève ses deux enfants[4].
En 1945, la famille Higelin se reloge à Chelles, en Seine-et-Marne. Jacques y fréquente l'école La Paix-Notre-Dame ; entre dix et quinze ans, Jacques est violé[5],[6] par un homme de son entourage proche, Bob Morel[7], cascadeur et comédien, qui l’avait pris sous son aile[8],[9]. C'est dans cette ville qu'il fait ses premiers pas dans la chanson, sur la scène de la salle paroissiale Albert-Caillou, dans l'avenue du même nom. Passionné par Charles Trenet, déjà musicien, il auditionne en 1954 à l'âge de quatorze ans au théâtre des Trois Baudets, à Paris, devant le producteur Jacques Canetti. Impressionné par son talent, mais refusant de faire travailler des enfants, Canetti lui donne rendez-vous « dans dix ans ». Sa vocation est marquée par cette audition ainsi que par sa rencontre avec Sidney Bechet, avec lequel il joue dans une comédie musicale, La Nouvelle-Orléans. À seize ans, il intègre le cours Simon pour y apprendre l'art dramatique[10].
En 1960, comédien sur le tournage du film d'Henri Fabiani, Le bonheur est pour demain (au générique duquel il apparaît sous le nom d'Igelin), il rencontre Irène Lhomme : leur correspondance, ou plutôt celle d'Higelin (Frimousse) à destination d'Irène (Pipouche), est publiée en 1987 sous le titre Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans (dans cette correspondance, il orthographie son nom comme Higelin, higelin ou igelin. Il fait indirectement allusion au tournage du film dans ces lettres). Un an avant, en 1959 sur le tournage de Saint-Tropez Blues, il a rencontré le guitaristeHenri Crolla, fils adoptif virtuel de Jacques Prévert et Paul Grimault, frère de rue de Mouloudji, accompagnateur ami d'Yves Montand. Le musicien invite Jacques Higelin à s'exprimer par la chanson. Jacques Higelin habite plusieurs mois chez les Crolla, devenus sa seconde famille. Crolla lui apprend à bien jouer de la guitare et le conforte dans une certaine idée de la vie et de la générosité. Le film est tourné à Saint-Nazaire où Higelin habite ; il passe beaucoup de temps chez un disquaire local.
Dans les années 1960, après un long service militaire, en Allemagne puis en Algérie, il tourne dans plusieurs films, dont Bébert et l'Omnibus d'Yves Robert, 1963, ou dans des épisodes télévisés comme Une fille dans la montagne. Il rencontre Pierre Barouh, le créateur du label Saravah, et cette rencontre constitue un nouveau tremplin artistique en même temps qu'un net élargissement de son horizon.
Guitariste, il joue dans nombre de cabarets, seul ou pour accompagner d'autres artistes, dont Colette Chevrot. Il joue également du piano de manière remarquable et sa personnalité énergique lui attire de nombreuses sympathies[Lesquelles ?]. En 1964, il retrouve Jacques Canetti grâce à Brigitte Fontaine qui vient d'enregistrer son premier album avec sa maison de production. Travaillant sur la première anthologie discographique des chansons de Boris Vian, Jacques Canetti propose à Jacques Higelin d'enregistrer sept chansons de Vian dont certaines alors inédites. Il lui confie même un texte de Vian qu'Higelin met en musique : Je Rêve. Cette anthologie, Boris Vian 100 Chansons, rassemble des chansons et des textes de Vian interprétés par Serge Reggiani, Pierre Brasseur, Catherine Sauvage, Arlette Téphany, Cécile Vassort, Philippe Clay, Lucienne Vernay, etc.
En 1973, il tourne au côté de Marthe Keller dans un long métrage de Gérard Pirès : Elle court, elle court la banlieue , l'histoire d'un jeune couple et ses déboires dans une banlieue HLM.
En 1966, Jacques Higelin enregistre ses premières chansons dont certains textes sont de Marc Moro, alias Mac Ormor. En , Jacques Canetti ouvre l'un des premiers cafés-théâtres au Bilboquet, rue Saint-Benoît à Paris où Higelin vient se produire. Il rencontre à cette époque Marc'O, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Georges Moustaki, Marie-Pierre Casey et beaucoup d'autres artistes. Il travaille notamment avec Brigitte Fontaine (en duo pour Cet enfant que je t'avais fait, La Grippe, On est là pour ça, sur disque et sur scène), Rufus, Areski Belkacem qu'il présente à Fontaine, puis Élisabeth Wiener avec laquelle il enregistre plusieurs duos. Remarqué par la critique, il apparaît comme un des expérimentateurs de la chanson autour de mai 1968. Avec Brigitte Fontaine et Rufus, à La Vieille-Grille puis au Théâtre des Champs-Élysées, il crée la pièce Maman j'ai peur, qui obtient un succès critique et public si important qu'elle reste plus de deux saisons à l'affiche à Paris et donne lieu à une tournée européenne ; en 1969, avec Fontaine et son copain de régiment Areski Belkacem, il joue sur la scène du LucernaireNiok, entre théâtre et chanson. Bientôt, Fontaine et Belkacem l'incitent à tenter une carrière solo. Au début des années 1970, il expérimente des micro-spectacles de type théâtre de rue ou happenings. L'auteur-compositeur-interprèteYves Simon mentionne Higelin et sa chanson Remember dans les paroles de la chanson Le Film de Polanski, de l'albumRaconte-toi, sorti en 1975 : « […] Tu t'es passé / Aux écouteurs / Ce truc d'Higelin, / Remember. […] »[11].
Un autre grand tournant dans sa carrière survient le , lorsqu'il assure, à l'Olympia, la première partie du groupe Sly and the Family Stone. Habillé de vêtements blancs et amples avec un accordéon sur les épaules, l'artiste funambule détonne un peu avec l'ambiance soul ce soir-là. Le public fut sans pitié en le huant. Jacques Higelin quitta la scène mais eut ces beaux mots : « Je reviendrai mais pas seul ! » et il décida de se lancer dans le rock.
De retour chez lui ce soir-là, Kuelan et Kên trouvent un homme « changé » : cheveux courts, cuir et rock. Higelin cherche alors des musiciens de rock pour former un groupe. Ce sera BBH 75 et, grâce à l'acteur Pierre Clémenti, il rencontre Simon Boissezon, guitariste entre autres de Valérie Lagrange, à l'époque, (compositeur entre autres de Paris-New York, Mona Lisa Klaxon, Est-ce que ma guitare est un fusil ? L'ange et le Salaud...) et Charles Benaroch, à la batterie. Jacques Higelin résumera plus tard parfaitement son sentiment : « À l'époque, les choses étaient bloquées pour moi, je tournais en rond, ça n'allait pas. Alors j'ai pris une mitrailleuse [...] Nous avions le sentiment d'être des perdants magnifiques, véhiculant un esprit combatif, une classe sauvage. J'étais une lame de couteau. » Jacques Higelin n'abandonnera pas les ballades(Une mouche sur ma bouche et Cigarette l'attestent)[12].
Higelin se tourne résolument vers le rock avec l'album BBH 75 puis Irradié, auquel participe Louis Bertignac, futur guitariste de Téléphone. Avec l'album Alertez les bébés ! où alternent compositions rock et chansons, il reçoit le prix de l'académie Charles-Cros. Il devient alors, dans les années qui suivent, un des chanteurs rock les plus populaires de France, notamment grâce à des prestations scéniques où il donne beaucoup de sa personne, dans une débauche d'énergie communicative avec le public. No Man’s Land avec Pars (premier tube en 1977), le double album Champagne et Caviar (initialement sorti en deux albums simples : Champagne pour tout le monde, et Caviar pour les autres...), et l'album en public Higelin à Mogador, font de lui l'égal de Bernard Lavilliers ou de Téléphone.
Cinq mois après Mogador, lors de la victoire de la gauche, Higelin et Téléphone donnent un concert le , place de la République à Paris, devant plus de cent mille spectateurs. C'est la toute première apparition d'Éric Serra, bassiste, avec l'artiste sur scène [13].
Fin 1981, Jacques Higelin, s'installe au Cirque d'Hiver, boulevard des Filles-du-Calvaire, à Paris, pour un spectacle qui marquera sa carrière : Jacques, Joseph, Victor dort (adaptation subtile des titres qu'il composa pour le film La Bande du Rex sorti en 1979 mixés avec des musiques adaptées à des textes plus anciens (la Putain vierge, Beauté crachée et Boogie rouillé, textes que l'on peut lire sur la pochette intérieure de l'album "No Man's Land" paru en 1978) ainsi que des morceaux totalement inédits créés sur scène comme Encore une journée d'foutue, Jack au banjo et Manque de classe (composé par le jeune bassiste, Éric Serra) et qui seront édités sur l'album Higelin '82 quelques semaines plus tard. Il le confirmera d'ailleurs au micro de Dominique Farran lors de l'émission Live RTL diffusée fin janvier 1982 et Jacques ajoutera : « Sauf que le dernier soir, on avait vraiment, vraiment tous le cafard... Mais quand tu prends un train, tu sais que tu vas descendre... Mais c'est un beau voyage en tout cas et qui restera comme l'un des plus beaux voyages depuis très très longtemps... »
À part un 45 tours Informulé en public au Cirque d'Hiver sorti en 1982 dans la discographie d'Armande Altaï et interprété avec Jacques Higelin, rien ne sortira alors que tout a été enregistré. Même RTL diffusera dans l'émission Live, présentée par Dominique Farrand, deux heures de ses concerts en deux parties, en , qui manquent toujours à la discographie de l'artiste.
Dans la foulée du succès rencontré au Cirque d'Hiver, les Carpentier, véritable institution des variétés télévisuelles, s'intéressent enfin à Jacques Higelin et lui consacrent une émission culte Formule 1+1 en qui se démarque fortement de leurs très nombreuses productions habituelles avec, notamment, Elisabeth Wiener en duo avec Jacques Higelin L'Attentat à la pudeur (de l'album Champagne) puis Hara Kiri Elaïson absent du montage actuel. Le groupe Téléphone est également invité avec le titre Fleur de ma ville, Alain Chamfort avec Chasseur d'ivoire (absent, lui aussi, de la version disponible, ainsi que Carole Laure et Lewis Furey) ainsi que toute la troupe qui participa à l'aventure du Cirque d'Hiver, notamment, Jean-Marc Torrès, danseur fabuleux sur le morceau l'Amour sans savoir ce que c'est.
C'est au cours de cette aventure que Jacques Higelin rencontre Aziza, future mère d'Izïa.
Son talent d'improvisateur et son énergie poétique lui donnent une relation particulière avec les spectateurs. Musicalement, il se nourrit de plus en plus de rythmes africains (Nascimo ou plus tard Criez Priez). Il invite Youssou N'Dour et Mory Kanté, rencontrés quelques mois plus tôt lors d'une tournée en Afrique, à partager la scène de Bercy en . C'est le début de ce qu'on appellera bientôt la world music. Jacques Higelin occupera l'espace de la plus grande salle de concert en France (quinze mille spectateurs) avec l'aide de Patrice Chéreau qui s'occupera de la mise en scène. Un grand moment musical même si certains ont critiqué « le côté mégalo de ce pari audacieux »... TF1 a diffusé en janvier 1986 ce concert dans une version réduite à une heure environ.
Installé depuis cette période à Pantin à l'angle des rues Michelet et Beaurepaire[14], il est sur scène à Lyon, place Bellecour, la nuit du passage à l'an 2000 devant quarante mille personnes. Le sort l'album studio Amor Doloroso. Le , à l'invitation du groupe Sweet Air, il se produit pour un concert à l'Élysée-Montmartre.
Le , France 3 diffuse un documentaire tourné par Romain Goupil, Higelin en chemin, d'une durée de soixante-cinq minutes, présentant de nombreuses images d'archives, souvent inédites, retraçant sa carrière, tandis que la photographe Laurence Leblanc publie un livre-disque, Higelin en cavale[15], aux éditions Textuel (2008). Jacques Higelin est nommé aux Victoires de la musique 2008.
Pour la sortie de son album Coup de foudre le , il bénéficie d'une large couverture médiatique : à la télévision, dans la presse (il est rédacteur en chef du quotidien Libération pour un numéro) et à la radio. La sortie de l'album est suivie d'une tournée, avec six dates à Paris, en mars, à La Cigale. Il retrouve la scène de l'esplanade Saint-Jean d'Acre le aux Francofolies 2010. Le , il fête ses 70 ans au Zénith avec deux de ses enfants, Arthur H et Izïa.
Le , sort Beau Repaire, album écrit et composé par ses soins, coréalisé par Mahut et Édith Fambuena, et sur lequel figure un duo avec la comédienne Sandrine Bonnaire. L'album reçoit un accueil critique enthousiaste, notamment de la part du magazine Télérama qui lui attribue ses « 4F » et souligne qu'il s'agit « peut-être du meilleur album d'Higelin, qui le remet enfin à sa place : au sommet de la chanson »[16]. Le même magazine sacre Beau Repaire meilleur album de chansons françaises avec J'ai l'honneur d'être de sa vieille amie Brigitte Fontaine. Les 10 et , il remplit deux Casino de Paris où il s'était déjà produit à plusieurs reprises, dont plus de dix dates en . Il y chante trois heures le premier soir, et trois heures et quarante-cinq minutes le deuxième. Les deux soirs, Sandrine Bonnaire et Izïa montent sur scène avec lui (l'une pour le Duo d'anges heureux, l'autre pour la Ballade pour Izïa). À l'issue du second Casino, Jacques Higelin reçoit un disque d'or. Cette rencontre avec Sandrine Bonnaire donne lieu, l'année suivante, à un reportage, Ce que le temps a donné à l'homme, réalisé par l'actrice et diffusé sur Arte[17].
Après des concerts au Zénith de Paris le 26 novembre 2013 ou sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle le 10 juillet 2014, le dernier concert de Jacques Higelin a lieu dans la grande salle de la Philharmonie le 24 octobre 2015, avec l'Orchestre national d'Île-de-France dirigé par Bruno Fontaine et diffusé en intégralité sur Arte Concert[18]. Sa dernière apparition scénique se fait le lendemain, dans une autre salle de la Philharmonie, lors d'un concert d'hommage avec Catherine Ringer, La Grande Sophie, Jeanne Cherhal, Sandra Nkaké, Raphaëlle Lannadère-L, Camélia Jordana, Maissiat, Katel et Édith Fambuena.
Prises de position militantes
À la suite de Mai 68, il milite quelque temps à la LCR, il anime avec d'autres la fanfare et propose des slogans mis en chanson[19].
En , il participe à un grand concert de soutien contre le projet d'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff, qui a lieu sur la péninsule bretonne même : il y transforme pour l'occasion son Paris-New York, N.Y-Paris (réclamée par le public) en un Paris-Plogoff, Plogoff-Paris inédit.
En , il enregistre avec le groupe Sweet Air le projet Baltimore, rejoignant ainsi Maurane et Riké de Sinsemilia en soutien aux otages de par le monde. En , avec d'autres artistes (Rodolphe Burger, D’de Kabal, Sandra Nkaké, Spleen), il participe à un disque collectif portant le nom Les Amoureux au ban public, portant le nom d'une association qui défend les droits des couples composés d'un conjoint français et d'un conjoint étranger[23].
Dès , des concerts programmés sont reportés ou annulés pour raison de santé[25],[26]. Le 10 décembre 2015, un communiqué annonce l'annulation de tous les concerts prévus en 2016[27]. Fin 2017, Bernard Lavilliers annonce que Jacques « ne va pas trop bien en ce moment[28],[29] ». Dans un entretien accordé au Parisien fin , son fils Arthur confirme le mauvais état de santé de son père : « Oui j’ai écrit ce morceau [Le Passage] pour lui. Il ne va pas très bien mais il n’est pas au seuil de la mort. On est autour de lui[30]. » Il affirme que, bien que fatigué, son père n'a jamais été dans le coma[31],[32].
Dans un communiqué à l'AFP[33], sa famille annonce la mort du chanteur à l'âge de 77 ans, le à Nogent-sur-Marne[34],[35]. La cause de sa mort n’a alors pas été officiellement révélée. Ses obsèques ont lieu le avec un hommage au Cirque d'Hiver en présence de ses proches et de personnalités comme la ministre de la Culture Françoise Nyssen, la maire de ParisAnne Hidalgo et de nombreux artistes, puis l'artiste est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (20e division)[36],[37], à Paris. La tombe, faite de cailloux et de coquillages, a été dessinée par ses trois enfants[38].
Izïa, née en 1990 (avec Aziza Zakine, qu'il a épousée en 2001 à Pantin).
Dans son ouvrage sorti en 2022 Jacques Higelin : devenir autre, Antoine Couder révèle que le sujet de ses Lettres d’amour d’un soldat de vingt ans, Irène Chabrier, n’aura jamais confirmé ni infirmé que sa fille était le fruit de leur union (« Tu ne sauras jamais. ») ; Jacques Higelin aura dit, pour sa part, à Clémence : « Tu es la fille de Pierre Lhomme »[43].
Discographie
Enregistrements en studio
1964 : Marie-José Casanova et Jacques Higelin chantent Boris Vian
Face A
Je rêve Jacques Higelin
Il oublia d’oublier d’oublier Marie-Josée Casanova
1960 : guitare sur Saint-Tropez blues et sur Tumbleweed, chantés par Marie Laforêt, pour le film Saint-Tropez blues (voir filmographie) (45 tours EP 5 titres Fontana 460 710)
1963 : guitare sur quatre chansons de Marie Laforêt, Blowin' in the wind, Flora, House of the rising sun, Banks of the Ohio (EP Festival FX 45 1353 ou ABL 45 5011)
1967 : Cet enfant que je t'avais fait (en duo avec Brigitte Fontaine), Les Encerclés et Le Roi de la naphtaline : 45 tours de la musique du film Les encerclés de Christian Gion (Disc'AZ). On peut néanmoins se procurer Cet enfant que je t'avais fait sur trois albums de Brigitte Fontaine : Brigitte Fontaine est… folle, Morceaux de choix et Plans fixes ainsi que sur la compilation Higelin entre 2 gares, tous disponibles en CD.
1969 : un morceau sur le 45 tours Saravah (SH 40 010) Et vouâla le piano : Je jouais le piano, non réédité sur un de ses CD. L'autre morceau, Remember, se trouve sur l'album Higelin et Areski (1969)
1975 : Tango tango sur la compilation Dix ans de Saravah (coffret 4 albums 30 cm, rééd. double CD 1990)
1977 : Rock'n roll ça veut dire, sur une compilation en 33 t de divers artistes rock [réf. nécessaire].
1977 : Jaloux d'un rêve (45 tours Pathé-Marconi), un titre prévu pour l'album No man's land, enregistré ici au cours de l'émission télé Numéro 1 de Maritie et Gilbert Carpentier (5 novembre). Seule la face B du single, Denise, figurera sur l'album.
1983 : Informulé, en duo avec Armande Altaï, 45 tours Mercury (6010 635) extrait du spectacle Jacques Joseph Victor dort
1984 : Champagne, en public, en duo avec Diane Dufresne, sur son album Magie rose
1984 : récite Pierre et le loup (27 min 35) sur l'album Pierre et le loup - Le carnaval des animaux, de Katia et Marielle Labèque
1987 : chante sur Et c'est comme ça que la terre est carrée (15 min 45), en duo avec Didier Lockwood sur son album 1.2.3.4
1987 : Jolie Môme et Annonce, sur l'album La Fête à Ferré, enregistrement public aux Francofolies de La Rochelle
1989 : Chanson, face B du 45 tours Poil dans la main, est une version studio différente de celle parue sur l'album Tombé du Ciel en 1988 (avec Didier Lockwood au violon) (Poil dans la main est identique à la version album)
1989 : Follow the Line en 45 tours : version studio différente de celle parue sur l'album Tombé du ciel.
1989 : Follow the Line en 45 tours promo : version studio différente de celle du 45 tours paru dans le commerce (mentionné ci-dessus), et de celle de l'album Tombé du ciel
1990 : Je ne peux plus dire je t'aime (avec Isabelle Adjani) sur le CD compilation 10 titres, dans un N° Hors commerce de CD Mag, à l'occasion de la sortie de son coffret Intégrale studio 1974-1988. Désormais disponible sur la compilation Higelin entre 2 gares.
1992 : Je ne peux plus dire je t'aime (avec Patrick Bruel) et L'aviateur dans l'ascenseur (version inédite) sur le double CD collectif Urgence - 27 artistes pour la recherche contre le SIDA
1994 : D'ailleurs en trio avec Brigitte Fontaine et Areski, sur un CD single en tirage limité, et sur la deuxième édition de l'album de Brigitte Fontaine French Corazon.
1995 : Seul à seule, avec Eddy Louiss, sur l'album collectif de l'association Sol En Si, Solidarité enfants sida
1995 : Électrocardiogramme plat, sur l'album collectif en public La fête du disque 1995 - Le collector (Snep)
2002 : L'Hélicon en duo avec Izïa Higelin, sur l'album collectif Boby Tutti-Frutti - L'hommage délicieux à Boby Lapointe.
Note : à la suite de la mort de Jacques Higelin, certaines chansons non sorties en singles ou classées dans les classements radio à l'époque de leur sortie se sont classées dans le « Top 200 Singles » en .
Étienne Chanson, Jacques Higelin : de l'Underground à Bercy ou Star, mode d'emploi (mémoire de licence en journalisme, sous la direction de Gabriel Thoveron), Université libre de Bruxelles, .
Yoan Kéravis, Jacques Higelin : La chanson sous toutes ses formes (mémoire de maîtrise en musicologie, sous la direction de Gérard Le Vot), Lyon 2, , 124 pages.
Ouvrages
Jacques Higelin, Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans (Recueil des lettres que l'auteur a adressées à sa compagne de l'époque, durant son service militaire en Allemagne puis en Algérie), Paris, Éditions Grasset, , 250 p. (ISBN2246389216, OCLC416857664) — réédition Le livre de poche, 1988
Olivier Petit (dir.), Chansons de Jacques Higelin en bandes dessinées, Darnétal, petit à petit, , 92 p. (ISBN9782849490938, OCLC470713313). — réédition 2007, avec une autre couverture.
Jean-Pierre Feral (photogr. René Destrez), « Higelin à Mogador », Paroles et Musiques, no 7, , p. 6, 7.
« Higelin », Paroles et Musiques, no 52, , p. 25 à 39.
reprise d'un art de PM de novembre 1981 de Jacques Vassal, la Décennie prodige ; Jean-Dominique Brierre, L'Itinéraire : d'un disque a l'autre ; Dicographie selon Pathé Marconi ; Géant Jack au Zénith ? entretien avec Pierre Hérail ; Propos d'Higelin recueillis par Jacques Vassal pour PM de novembre 1981.
Gil Cheveau (photogr. D. Langlais), « Higelin. Après trois ans d'absence, le retour attendu d'Higelin », Music'n Show, no 8, .
François Barre (photogr. C. Gassian), « Higelin le fou chantant », BLAH#BLAH NEWS, Paris, no 1, 15 octobre - 15 novembre 1988
Documentaires et reportages
Higelin en chemin, documentaire télévisé par Romain Goupil diffusé en 2007.
Ce que le temps a donné à l'homme sous-titré Jacques Higelin par Sandrine Bonnaire, documentaire de 53 minutes réalisé en 2014 par Sandrine Bonnaire et diffusé sur Arte le et rediffusé le [présentation en ligne].
Série de neuf émissions (9 x 53 min env.) intitulée Jacques... Jacques Higelin, diffusée sur France Inter du 15 au , proposée par Dominick Martinot-Lagarde, assisté de Julien Van Assche, produite par les Radios francophones publiques :
Trois émissions radiodiffusées en autour des reprises, versions différentes de chansons de Jacques Higelin ou d'autres artistes par Jacques Higelin avec, dans la deuxième, un texte inédit de Benoît Morel (ex-La Tordue)
Jacques Higelin, la vie, l'amour, la mort (1940-2018), collection « une vie, une œuvre », France Culture 2019, réalisé par Vincent Decque et Antoine Couder [écouter en ligne].