Un standard de jazz est une composition musicale qui revêt une importance particulière dans le jazz. Les thèmes musicaux, souvent à la base d'arrangements ou d'improvisations sont très souvent joués, repris, réarrangés, détournés, en particulier lors de jam sessions. Les standards de jazz peuvent représenter à la fois un patrimoine historique, une appropriation artistique, et une langue significative du jazz.
Tous les standards de jazz n'ont pas été écrits par des compositeurs de jazz. Beaucoup sont des chansons populaires de Tin Pan Alley, des airs de Broadway ou de comédies musicales hollywoodiennes, qui font partie du Great American Songbook[1]. Le répertoire des standards de jazz peut donc avoir des points communs avec ceux du blues ou de la traditional pop music(en) américaine.
Le Real Book est un recueil qui rassemble les grilles harmoniques de nombreux standards, mais il n'existe ni label ni liste officielle des standards de jazz.
Le Jazz Age débute aux États-Unis dans les années 1920. Le jazz y devient populaire même si l'ancienne génération considère cette musique comme immorale et mettant en danger ses valeurs culturelles[4].
Le premier artiste qui se permet de choisir librement ses titres est Louis Armstrong, qui va rendre populaire beaucoup de standards au cours des années 1920 à 1930[1]. Les airs populaires des années 1920 étaient des chansons comme Sweet Georgia Brown, Dinah ou Bye Bye Blackbird.
Il faudra cependant attendre les années 1930 pour que les musiciens de jazz se sentent à l'aise avec les mélodies complexes et les grilles harmoniques sophistiquées des airs de Broadway, et qu'ils les utilisent régulièrement dans leurs répertoires[6].
La swing era(en) (l'époque du swing, 1935–1946) est celle des plus grands big bands, comme ceux de Benny Goodman et Count Basie, qui ont aussi participé au répertoire des standards de jazz.
Au milieu des années 1960, le second grand quintet de Miles Davis avec Wayne Shorter et Herbie Hancock enregistre une série d'albums qui contiennent des standards comme Footprints(en) (Wayne Shorter, 1966) et Freedom Jazz Dance (Eddie Harris, 1966).
Patrick Williams, « Standards et standardisation : Sur un aspect du répertoire des musiciens de jazz », L'Homme, nos 177-178, , p. 7-48 (lire en ligne).
Liens externes
(en) « Jazz Standards », sur jazzstandards.com (consulté le ).
(en) Brent Vaartstra, « Learn Jazz Standards », sur learnjazzstandards.com (consulté le ).