Drapeau du 1er bataillon du 33e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 33e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
grenadier du 33e régiment d’infanterie de ligne de 1791 à 1793
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 33e régiment d'infanterie ci-devant Touraine.
En octobre 1791, le 33e régiment d'infanterie ci-devant Touraine se rend à Bayeux et à Cherbourg et arrive à Mézières en novembre[3].
En mars 1792, il est placé à Verdun, qu'il quitte le mois suivant pour aller à Toul, puis à Hochfelden et Belfort. Le 1er bataillon contribue à l'occupation du pays de Porrentruy, et plus tard, quand les Prussiens envahirent la France, ce bataillon, dans lequel Lazare Hoche servait alors comme lieutenant, se rend à Thionville et
prend part à la défense de cette place. Le colonel Louis François Hector d'Haudoire d'Aigreville déserte le 17 août 1792.
Par décret du 1ervendémiairean XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 33e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec les trois bataillons de la 33e demi-brigade de deuxième formation.
Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La Légion du Puy-de-Dôme, qui deviendra le 33e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
En juillet 1842, un bataillon de ce corps, sous les ordres du général de Bar, fait partie d'une expédition dans la province de Tittery. Le 33e, sous le commandement du gouverneur général concourt à l'expédition de l'Ouarsenis, pendant les mois de novembre et décembre. Le 7 décembre, une colonne dont le régiment faisait partie est envoyée contre les tribus environnant le camp de Guedhal. Le 9, le régiment prend part à un combat vif et prolongé, dans lequel l'ennemi est mis en déroute. Le , deux compagnies, une du 33e et une du 53e, sont envoyées au secours de l'arrière-garde qui soutenait un combat très animé contre les Kabaïles. Ils restent maîtres du terrain couvert des cadavres de l'ennemi.
Durant le mois de mars 1843, le 33e régiment, sous les ordres du duc d'Aumale, fait partie, d'une expédition, dans la province de Tittery, contre les Beni-Djaad et les Nezlioua. Le régiment fait partie de l'expédition dans laquelle le duc d'Aumale prend la smala d'Abd-el-Kader, le . Le capitaine Dupin, officier d'état-major détaché au 33e, s'est particulièrement distingué dans cette expédition. Le 29 juin, au camp de Theniet El Had, quatre compagnies du 33e de ligne font partie d'une colonne qui exécute une razzia dans le pays des Beni-Media.
En 1847, le régiment construit des routes, et plus spécialement, la route des gorges de La Chiffa.
En février 1848, le régiment quitte la province de Tittery et revient à Alger où il prend ses quartiers. En mai il participe à une expédition punitive contre les tribus Kabyles qui se sont soulevées dans la région de Bougie. Après son retour le régiment embarque à destination de la France et débarque à Toulon le puis il s'installe à Aix-en-Provence et Marseille.
Second Empire
Fantassin du 33e régiment d'infanterie pendant l'expédition de Rome de 1849.
En 1859, dans le cadre de la campagne d'Italie, il se trouve à la bataille de Melegnano () durant laquelle il perd 16 officiers et 98 sous-officiers caporaux et hommes de troupe. Il gagne par sa conduite, le droit de voir inscrire sur son drapeau le nom de Melegnano en lettres d'or.
Le 33e R.I. est recréé à Béthune le . Le un violent bombardement d'artillerie s'abat à partir de 3 heures 50 sur tout le secteur. Il est renforcé par un bombardement aérien dès 4 heures 50. Les garnisons de Taizy et de Nanteuil sont encerclées, mais tiennent. Une contre-attaque est lancée sur l'Aisne entre Taizy et Nanteuil pour dégager les deux villages. Mais montée avec de faibles moyens de chars et d'infanterie et ayant subi de lourdes pertes, elle ne peut atteindre son objectif. L'intensité de la fusillade diminue peu à peu. On entend un dernier appel venu de Taizy : « village en partie occupé par l'ennemi » puis c'est le silence.
Les deux bataillons avaient reçu une mission de résistance sans esprit de recul. Ils l'ont remplie vaillamment. Ils ont été écrasés par les moyens matériels et le nombre. Mais ils n'ont pas reculé.
Six bataillons autonomes du 33e régiment d'Infanterie sont mis sur pied à partir du l en 1re Région Militaire (Lille) à partir d'unités F.F.I. Le régiment est encaserné sur les garnisons de Valenciennes, Maubeuge, Arras, Lille, Douai et Saint-Omer. Il est dissous le .
Il est recréé à Arras en 1972 en tant que 33e R.I.D (Régiment d'Infanterie Divisionnaire), au sein de la réserve. À la fin des années 1980, il est dénommé 33e Régiment de commandement divisionnaire (33e RCD), toujours dans la réserve.
Le , il reprend le nom de 33e RI. Sa montée en puissance en cas de mobilisation et la garde de son drapeau sont confiés au 43e Régiment d'Infanterie de Lille. Il est - dans la réserve - le second régiment d'appui au commandement : il double le 43e RI dont il est dérivé. Le chef de corps du 33e RI est un personnel d'active ; il s'agit du commandant en second du 43e RI. Le , il est dissout pour la 6e fois. Son personnel rejoint prioritairement la 5e Compagnie du 43e RI, unité d'intervention de réserve des régiments professionnels, nouvellement créée.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
↑Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
↑Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Matthieu Schmidt-Ligniez, Le 33e régiment d'infanterie dans la Première Guerre mondiale, mémoire de recherche soutenu le , département Histoire, Université du Littoral Côte d'Opale, Boulogne-sur-Mer.