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Le 298e régiment d'infanterie (298e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 98e régiment d'infanterie. Dissous à la fin de la Première Guerre mondiale, il est recréé au 1939-1940 au début de la Seconde Guerre mondiale.
Le régiment est mobilisé à Roanne. Il appartient à la 125e brigade d'infanterie de la 63e division de réserve, division rattachée en 1914 au 1er groupe de divisions de réserve.
Composition : un état major comprenant deux sections de mitrailleuses et deux bataillons (cinquième et sixième) à 4 compagnies chacun.
Le 7 septembre 1914, le régiment se distingue en capturant le drapeau du 36e régiment de fusiliers allemand.
Le 4 décembre 1914, à la suite d'un conseil de guerre spécial tenu la veille, furent fusillés pour l'exemple à Vingré dans l'Aisne un caporal et cinq soldats du 298e pour abandon de poste face à l'ennemi. Ceux qui furent ensuite appelés les « martyrs de Vingré » furent réhabilités par la Cour de cassation le 29 janvier 1921. Un monument sur le lieu de leur exécution et le nom de voies publiques dans différentes communes françaises rappellent leur mémoire.
Le régiment est engagé dans la bataille de Verdun, et plus particulièrement dans le secteur du Fort de Vaux.
Du 3 au 6 juin 1916, il participe aux premières contre-attaques pour dégager le fort[2]. Le 4 juillet, un bataillon du 292e RI dissous devient le quatrième bataillon du 298e RI (constitué de trois bataillons : 4e, 5e et 6e)[3].
La 21e compagnie reprend le Fort de Vaux le 3 novembre 1916[4]. La 21e compagnie, chargée du nettoyage du fort, s'est entraînée sur le fort de Dugny[5]. Le Fort de Vaux a été incendié par les Allemands l'après midi du 2 novembre au moment de son évacuation. La 21e compagnie quitte en automobiles Haudainville à 19 h pour le tunnel de Tavannes, puis se porte vers le fort. Le 3 novembre à 1 h du matin, une patrouille rend compte que le fort a été abandonné par les Allemands. À 3 h du matin, la compagnie occupe le fort, qu'elle quittera le 10 novembre 1916.
Du 29 septembre au 31 octobre, le régiment est renforcé par le 75e bataillon de tirailleurs sénégalais[6],[7].
Le régiment est dissous le 25 février 1919[8].
Le régiment est recréé à la mobilisation française de 1939. Mis sur pied à Riom, il est rattaché à la 63e division d'infanterie[1].
Le fort de Chapoly accueille le régiment pendant la Drôle de guerre[réf. souhaitée].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Il reçoit la Légion d'honneur[10] et la Croix de guerre 1914-1918 avec une palme et une étoile d'argent.
L'insigne du régiment reprend le casque de la tribu des Arvernes et la décoration de la Légion d'honneur reçue par le régiment en 1914[1]. Il porte la devise Latsen pas, « je ne lâche pas » en auvergnat[11].
Il est fabriqué par la maison lyonnaise Augis en 1939-1940[1].