Historique des garnisons, combats et batailles du 20e RI
1791-1792 : après les troubles de Perpignan et les accusations de vouloir livrer la citadelle aux Espagnols, l'Assemblée nationale législative prit en janvier 1792 un décret d’accusation contre les 28 officiers soupçonnés « d’attentat contre la sécurité de l’Etat », dont le colonel Desbordes, et ordonna leur transfert devant la Haute Cour nationale d’Orléans. Ils furent ensuite conduits à Versailles et massacrés à leur arrivée en septembre 1792.
1871 : au camp de Sathonay (près de Lyon) puis à Montauban.
1914 : casernements ou lieux de regroupement sont Montauban, Marmande et Casteljaloux.
Lors de la première guerre mondiale le régiment participa aux batailles sur le front de l'Ouest (Belgique et France) avec 7 citations à l’ordre de l’armée, fourragère verte.
1914 : Ardennes, Marne, Champagne
1915 : Champagne, Artois
1916 : Artois, Lorraine, Champagne, Verdun
1917 : St Mihiel, Marne, Verdun
1918 : Wöevre, Marne, Ailette, Oise
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Ancien Régime
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Guerres de la Révolution et de l'Empire
Drapeau du 1er bataillon du 20e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 20e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Le 12 juin 1854 le Régiment quitte le camp de Boulahir ; il débarque le 16 juin à Varna.
21 juillet 1854 Marche sur Dobrutcha. Le Régiment est éprouvé par le choléra ; dans la seule journée du 1er août, 358 hommes entrent à l’ambulance.
18 août retour à Varna
1er Septembre - les bataillons et l’État Major s’embarquent à Varna pour l’expédition de Crimé
14 septembre: Débarquement en Crimée
20 septembre: Bataille de l’Alma. Le Régiment concourt à l’attaque du télégraphe.
30 septembre: Arrivée à Sébastopol
2 octobre: Le Régiment fait partie du corps d’observation. - Un bataillon est détaché à Balaklava pour aider au débarquement du matériel de l’armée.
11 octobre: Le Régiment prend part aux travaux du siège.
26 octobre: Combats de Balaklava. - Le Régiment va prendre possession sur le mamelon en arrière de Balaklava. - Il y passe l’hiver.
6 novembre Bataille d’Inkerman.
12 à 14 décembre 1854 et 22 janvier 1855: Un certain nombre de volontaires de voltigeurs sont détachés au corps de siège et font partie des éclaireurs volontaires.
Le , le 4ebataillon du 20e régiment d'infanterie formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 7e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[3]
Il participera exclusivement aux batailles du front de l'Ouest entre France et Belgique. Composé initialement de Gascons et d’hommes des départements de l’ancienne province de Guyenne, le régiment vit son recrutement d’origine modifié au cours de la guerre par l’incorporation de Limousins et de soldats de la Marche. La classe de 1915 vient de Bretagne, celle de 1916 de Normandie, celle de 1917 et 1918 de la région parisienne, de l’Eure et du Maine.
1914
Le 5 août l’effectif est au complet avec 50 officiers et de 3.315 hommes de troupe repartis dans 3 bataillons. ils s’embarque pour Suippes et Cuperly dans la Marne sous le ordres du colonel Henri Detrie
Le régiment ayant rejoint la 4e armée, il marche en direction de la Belgique qu'il atteint le 21 août.
Combat d’Ochamps et retraite de Belgique (22 au 25 août 1914)
Le 22 août, le 20e régiment d'infanterie atteint Bertrix, dans les Ardennes belges, qu'il traverse pour rejoindre Ochamps. Le contact avec l'armée allemande se fait dans la forêt de Luchy. Celle-ci a eu le temps de s'installer sur la crête ainsi que de préparer son artillerie. Les combats du 22 août s'achèvent avec de lourdes pertes sans que les positions allemandes soit renversées : 26 officiers et 1350 hommes manquent à l'appel. Il y aura 220 tués dont 10 officiers parmi lesquels le colonel Detrie, les commandants Gregory et Fiama. Le commandant Dizot responsable du 1er bataillon, dernier commandant en vie du régiment, prend le commandement de celui-ci.
La bataille des Frontières étant perdue, le régiment est débordé sur son flanc droit par manque de liaison avec le 12e corps d'armée. Le régiment entame une retraite jusqu'au 26 août où il franchit la Meuse à Mouzon pour s'établir sur une position défensive à Pourron.
Combats sur la Meuse (Mouzon 27 Août - Raucourt 28 Août)
L'objectif est de défendre le flanc droit pendant la Bataille de Guise qui à lieu le 29 août. Le 20e régiment d'infanterie défend le 27 août le pont permettant de franchir la Meuse à Mouzon avec succès. Le 28 en retraite vers Raucourt, il est demandé au régiment de contre-attaquer au bois de Cogneux. De nouveau face à une position défensive allemande sur une crête, soutenue par l'artillerie de 77 et 105, elle n'arrive pas à percer. Elle entame un mouvement de repli vers la Marne.
Le régiment franchit l'aisne à Voncq le 31 août. Le 2 septembre, elle est à Cuperly dans la Marne, son lieu d'arrivée lors de son déploiement en août 1914. Le repli continue jusqu'à Saint-Ouen le 6 septembre.
bataille de la Marne (29 Août - 13 Septembre 1914)
La 66e brigade d'infanterie dont le 20e régiment d'infanterie fait partie est en réserve d’armée dans les environs de Saint-Ouen. Le régiment va être engagé durant la bataille de Vitry qui forme l'un des fronts de la bataille de la Marne.
Étant en réserve, il n'est engagé qu'à partir du 8 septembre auprès du 50e régiment d'infanterie à Humbeauville. Le 9 septembre, les Allemands échouent à prendre le village, ce qui marque la limite de leur avancée lors de la bataille de la Marne. À partir du 10 septembre, le 20e régiment d'infanterie progresse vers Suippes qu'il atteint le 14 septembre. Des combats vont engager les 3 bataillons et stopper la progression.
Les effectifs du régiment étant entamés, celui-ci est relevé le 23 septembre et part se cantonner à Laval-sur-Tourbe.
Stabilisation du front et bataille de Champagne (26 septembre - 17 mars 1915)
Le 25 septembre 1914, les effectifs sont complétés et le lieutenant-colonel René Mollandin prend le commandement du 20e régiment d'infanterie. Le chef de bataillon Alléhaut et le capitaine Espinet prennent le commandement du 2e et 3e bataillon. Cependant, une contre-offensive allemande oblige le 20e régiment d'infanterie à repartir au front dès le 26 septembre. La contre-offensive est un échec obligeant les Allemands à revenir à leur position initiale. Dès lors, la guerre des tranchées commence.
La vie du 20e régiment d'infanterie alterne entre la nuit la construction des retranchements, les patrouilles dans le No man's land et la tenue de la ligne du front à Perthes-lès-Hurlus (Bois rectangulaire).
À compter du 20 décembre 1914, la 4e armée reprend l'offensive lors de la la première bataille de Champagne. Le 20e régiment d'infanterie doit prendre les tranchées allemandes organisées en 3 lignes successives :
Le 20 décembre, la ligne des "Tranchées Grises" est prise d'assaut par le 1er bataillon. Celui-ci se fait repousser. Le soir venu, il ne reste qu’un seul officier et 150 survivants. Neuf officiers sont tués dont le chef de bataillon et ses quatre commandants de compagnie (capitaine Mercherz, lieutenants Dhers, Morereau, Souque, Guillot, Saujon) ainsi que 718 hommes de troupe.
Le 23 décembre, la ligne des "Tranchées brunes" est prise d'assaut par le 2e bataillon. Cet assaut est un succès et la contre-offensive allemande est refoulée. Ces actions lui valurent d’être cité en ces termes à l’ordre de la brigade no 10 du 25 décembre 1914 :
« Le colonel commandant la 66e brigade cite à l’ordre le 20e régiment d'infanterie. Il adresse un hommage plein d’émotion aux braves du 1er bataillon, morts dans le plus bel élan patriotique, sous la conduite de l’héroïque commandant HEBRARD.
Le 2e bataillon s’est illustré le 23 dans un assaut magnifique qui arrachait des cris d’admiration aux chefs qui l’observaient de leur poste de commandement. Honneur au commandant ALLEHAUT, à ses braves officiers, sous-officiers et soldats. »
— Général de Brigade SAVATIER
Le 27 décembre, un assaut par une compagnie du 3e bataillon est ordonné pour consolider la position des "Tranchées brunes" en prenant le bois Jaune situé à droite des tranchées. La position est emportée.
À partir de cette date jusqu'au 28 janvier, le 20e régiment d'infanterie ne participe plus aux offensives dont la prise des "Tranchées blanches". Son rôle est de tenir et consolider les défenses prises aux Allemands. À compter du 29 janvier 1915, le régiment est mis au repos dans la zone de Somme-Suippe et Bussy-le-Château.
L'offensive reprend à compter du 16 février, le 20e régiment d'infanterie est positionné au nord de Perthes. Il prend d'assaut avec succès le bois rectangulaire le long de la route menant à Tahure puis repousse la contre-offensive allemande. Les pertes sont de 650 hommes dont une centaine de tués.
Les combats continuent pendant 4 jours afin de consolider les positions ainsi que purger les tranchées entrainant 42 morts supplémentaires et 115 blessés.
Le 22 février, le régiment est relevé et rejoint la zone de Somme-Suippe et Bussy-le-Château afin de se reformer et de compléter ses effectifs. Il reste au repos jusqu'au 8 mars puis remonte au front au nord-ouest de Perthes.
Le 10 mars, l'assaut est donné afin de prendre le bois carré situé à côté du bois rectangulaire. Les assauts ne permettent de l'atteindre. La 4e armée prépare une offensive générale prévue le 12 mars, l'objectif assigné au 20e régiment d'infanterie reste la prise du bois rectangulaire. Après ces 3 jours de combats, l'assaut est cette fois-ci victorieux. Il permet de prendre 350 mètres de tranchées. 150 soldats dont 3 officiers allemands sont fait prisonniers.
Cependant, la contre-attaque allemande en soirée réussit et les troupes abandonnent les tranchées prises pour se replier.
Le 14 mars, le régiment est relevé par le 103e régiment d'infanterie et part se cantonner à Bussy-le-Château. Il ne remontra plus en première ligne, la première bataille de Champagne se terminant le 17 mars.
Les résultats de l'offensive sont maigres malgré les assauts et les pertes. La 4e armée n'a progressé, dans le secteur de Perthes, que de 1 à 2 kilomètres dans la profondeur. Les lignes allemandes n'ont pas été brisées.
Le 22 avril, il quitte la Meuse par voie ferrée pour être transporté jusqu'en Artois à Saint-Pol-sur-Ternoise. Le 5 mai, il se cantonne à Habarcq.
Seconde bataille de l'Artois puis troisième bataille de l'Artois (8 Mai 1915 - 1 Mars 1916)
Le 20e régiment d'infanterie reste rattaché à la 66e B.I., 33e D.I., ainsi qu'au 17e Corps d'Armée. Celui-ci est rattaché à la 10e armée française du général d'Urbal.
1915 (jusqu'à mars 1916) Artois : Thélus, Achicourt (mai-juil.) Agny, Bapaume, Saint Sauveur (cimetière)
1916
1916 Lorraine (mars-avril) : Champenoux, Erbéviller, Arracourt
1916 Champagne (mai-juil) : bois allongé, butte du Mesnil
1916 Bataille de Verdun (juil.-août) : ravin de la folie, Thiaumont, ravin des Vignes, Quatre Cheminées puis jusqu'à nov. : côte du Poivre, fort de Douaumont
1917
1917 Saint-Mihiel (jan.-mars) : Tête à Vache, forêt d’Apremont
Dissous en 1920, le 20e R.I. n'a pas été recréé en 1939.
Son nom ne réapparaîtra qu'en 1984.
1945 à nos jours
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En 1984, le 35e groupement de camp de La Courtine a reçu la garde du Drapeau du 20e R.I ainsi que l'héritage de ses traditions et s'est appelé de 1984 aux années 2000 (époque de sa dissolution en tant que tel) "35e Groupement de Camp-20e régiment d'Infanterie " avec port de l'insigne du régiment et de sa fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Entre 1988 et 1990, sous l'impulsion du Lieutenant-Colonel Yves LE COZ, commandant le 35e G.C./20e R.I., une Salle d'Honneur est créée selon les Traditions ; une plaquette retraçant l'historique du régiment est également réalisée par le chef de bataillon POUPEL, "officier-tradition" du Corps, et qui est désormais remise à chaque cadre et soldat.
En 2009, le camp de La Courtine est dissous en tant que corps et le camp est placé sous la direction du 126e RI de Brive-la-Gaillarde. Le drapeau du 20e RI est transféré à Vincennes.
En 2017, le 5 juillet, le camp de La Courtine redevient indépendant du 126e RI, formant donc dorénavant un corps à part entière[6].
En 2019, le camp de La Courtine retrouve la garde du drapeau du 20e RI[7].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
Sa garde a été confiée à l'École Nationale des Élèves Officiers de Réserve du Service de Santé des Armées (ENEORSSA) (1980-1984) à Libourne. Puis en 1984 au 35e Groupement de Camp de La Courtine qui a alors pris l’appellation de « 35e Groupement de Camp-20e régiment d'Infanterie ». Le Drapeau est entièrement restauré en 1990.
Le régiment étant dissous le , l'emblème se trouve désormais au musée de l'Armée à Paris (hôtel des Invalides).
Depuis juillet 2019, le drapeau est de retour dans sa précédente affectation et est en garde au Camp de La Courtine.
↑Campagne 1914-1918 Historique du 20e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, 84 p. (lire en ligne).
↑Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197.