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Symbole de Paris et de la France, monument populaire, la tour Eiffel a fait l'objet de nombreuses représentations artistiques sous divers supports : peintures, photographies, films, séries, téléfilms, documentaires, écrits littéraires, etc.
Dès son inauguration, Gustave Eiffel pense pouvoir exploiter commercialement l'image de sa tour, comme le lui avait proposé Jules Jaluzot, à l'époque directeur du Printemps, qui veut lui racheter les droits exclusifs de reproduction, afin de fabriquer en série des copies. Cette initiative soulève un tollé de la part des nombreux artisans qui exploitent déjà l'image du bâtiment. Gustave Eiffel se rangera finalement de leur côté en abandonnant ses droits au domaine public, et par cette occasion, facilitera grandement la reproduction en grand nombre et sous des formes très diverses, l'exploitation et la diffusion de l'image de sa tour, en assurant ainsi la "promotion" dans le monde entier.
Mais le peintre qui rendra le plus bel hommage à la tour Eiffel est sans doute Robert Delaunay qui réalisera une trentaine de toiles ayant pour sujet le monument parisien. Il commence en 1910 avec une représentation de la tour Eiffel éclatée, à la manière des cubistes. En 1925, il reprend ce thème qui lui est cher, mais avec une approche plus unitaire de la tour, plus calme (voir ici).
Exemples de peintures d'artistes célèbres ayant pour sujet la tour Eiffel
Dès que l'ingénierie cinématographique commença à se développer, la tour Eiffel fut filmée par les cinéastes les plus illustres. Ainsi, dès 1897, soit seulement 8 ans après son inauguration, Louis Lumière filme le premier l'édifice dans Panorama pendant l'ascension de la tour Eiffel pour le diffuser au public dans sa salle de projection parisienne. Un autre pionnier du cinéma, Georges Méliès, la montrera dans Images de l'exposition 1900.
En 1923, avec Paris qui dort, René Clair réalise la première fiction ayant la tour Eiffel pour personnage principal. Dans ce court film (35 minutes), un scientifique plonge Paris dans le sommeil. Une poignée d'hommes et de femmes qui se réfugient dans les hauteurs de la tour Eiffel échappent au sort réservé aux autres habitants de la capitale. La tour Eiffel devient alors un lieu magique qui offre sa protection à ces heureux individus. Le réalisateur français récidivera en 1928, avec La Tour, mais cette fois-ci sous forme de documentaire. Pendant les 14 minutes que dure cette œuvre, il explore toutes les possibilités de la caméra et montre le monument sous toutes ses coutures. Par là même, il signe une sorte de déclaration d'amour à cet édifice qui l'inspire tant.
En 1930, avec La Fin du monde, Abel Gance pousse encore les recherches pour mettre en valeur l'esthétisme des structures de la tour.
En 1939, le réalisateur Ernst Lubitsch connaît un des plus grands succès de sa carrière avec le film Ninotchka. La camarade russe Ninotchka, jouée par Greta Garbo, arrive en mission à Paris. En chemin vers la tour Eiffel, elle rencontre un Français (Melvyn Douglas) avec lequel elle vivra une aventure sentimentale qui prendra de plus en plus d'ampleur à chaque étage franchi de la tour. La plupart des vues de la tour Eiffel sont réalisées en studio et non sur place. La célèbre scène du cocktail associera à jamais l'image du champagne à celle de la tour Eiffel et comme l'explique le scénariste du film, Billy Wilder, futur réalisateur de Sept Ans de réflexion en 1955 et de Certains l'aiment chaud en 1959, à la suite de ce film, Hollywood a eu tendance à adopter l'enchaînement d'une bouteille de champagne à la tour Eiffel pour chaque scène se déroulant à Paris.
En 1951, dans la comédie De l'or en barres (The Lavander Hill Mob),
Alec Guinness interprète un timide employé de banque qui vole un camion rempli de lingots d'or. Pour les transporter hors du pays, il transformera le métal précieux en miniatures de la tour Eiffel, afin de passer inaperçu.
En 1985, la présence de la tour Eiffel au cinéma est déjà consacrée. Le film Dangereusement vôtre (A View to a Kill) qui sort cette année-là sur les écrans met en scène un nouvel épisode de James Bond interprété par Roger Moore. Dans une des séquences du film, James Bond poursuit May Day (Grace Jones) dans les marches de la tour Eiffel. Une scène d'action prend ensuite place dans un restaurant (reconstitué en studio) de la tour.
Mais avant toutes choses, la tour Eiffel deviendra au fil du temps, le symbole visuel de Paris et de la France.
Le monument apparaîtra également dans plusieurs films de François Truffaut qui était un collectionneur d'objets figurant la tour Eiffel. Ceci s'expliquant peut-être en partie par le fait qu'elle était visible depuis deux appartements qu'il avait habités. On la retrouvera en 1959 dans Les 400 Coups ou encore en 1983 dans Vivement dimanche ! (où Barbara Becker (Fanny Ardant) se sert comme arme d'une tour Eiffel miniature pour assommer un adversaire). On la retrouvera également dans des films où elle n'apparaît pas dans la fiction, mais uniquement sur l'affiche, comme dans Baisers volés en 1968 (où elle apparaît à droite de Jean-Pierre Léaud) (« affiche ») et Le Dernier Métro en 1980 (où elle apparaît à l'arrière-plan, en ombre chinoise) (« affiche »).
Le cinéma américain sera également très friand d'apparitions de la tour, notamment pour l'effet pratique et symbolique. Elle permet en effet de signifier en un seul plan ou une seule séquence, même courte, que l'action se situe en France ou à Paris. Ainsi, dès 1953, Byron Haskin la montre détruite dans son adaptation de La Guerre des mondes.
Ce genre d'images (la tour Eiffel détruite) sera par la suite souvent utilisée dans des films américains pour signifier un danger planétaire immédiat et grave, comme en 1996 dans Independence Day, Mars Attacks! ou encore Armageddon en 1998.
Les apparitions cinématographiques de ce symbole de Paris sont impossibles à comptabiliser, mais Luc Lagier a réalisé un catalogue vidéo des apparitions les plus marquantes de la dame de fer au septième art pour l'émission Blow-Up sur Arte[1].
Principales apparitions de la tour Eiffel dans les films, téléfilms et documentaires
Dans cette courte fiction, un scientifique plonge Paris dans le sommeil, à l'exception de certaines personnes qui trouvent refuge dans les hauteurs de la tour Eiffel et échappent au sort des autres Parisiens.
La camarade russe Ninotchka (Greta Garbo) arrive en mission à Paris. En chemin vers la tour Eiffel, elle rencontre un Français (Melvyn Douglas) avec lequel elle vivra une aventure sentimentale. La plupart des scènes se passant sur la tour sont tournées en studio.
Rick Blaine (Humphrey Bogart) et Ilsa Lund Laszlo (Ingrid Bergman) se sont aimés à Paris avant de se séparer et de se retrouver à Casablanca. La tour Eiffel est visible une seule fois, en arrière-plan.
Première adaptation en couleur d'un épisode du commissaire Maigret, imaginé par Georges Simenon. Le meurtre est commis à la tour et le commissaire enquête sur les lieux du crime à la recherche d'indices.
Henry Holland (Alec Guinness) vole un camion rempli de lingots d'or et imagine une astuce pour le sortir du pays : l'utiliser sur des tours Eiffel miniatures tant prisées des touristes, pour qu'ainsi personne ne se doute que ces simples souvenirs puissent en fait représenter une fortune.
Le film s'ouvre sur un plan de la tour Eiffel, dont Truffaut aimait collectionner des miniatures. Elle était également visible depuis deux appartements qu'il avait habités.
Un touriste japonais photographie une Tour Eiffel miniature posée sur le toit d'une voiture pensant prendre en photo la vraie qui était juste derrière.
Au début du film, Woody (Michael Crawford) s'élance du haut de la Tour Eiffel dans le costume de Condorman et vole au-dessus de Paris avant de s'échouer dans la Seine.
James Bond (Roger Moore) poursuit May Day (Grace Jones) sur les marches de la tour Eiffel. Une scène prend place dans un restaurant (reconstitué en studio) de la tour.
Russell 'Rusty' Griswold (Jason Lively) lance son béret du haut de la tour. Un chien, pensant que c'est un frisbee, saute dans le vide pour essayer de le rattraper.
Le protagoniste prétend éteindre la tour Eiffel en claquant des doigts pour provoquer plus d’intimité avec sa compagne. Cette scène est reprise dans le film La Haine.
Les principaux protagonistes se lamentent sur le fait de ne pas pouvoir éteindre les illuminations de la tour Eiffel, comme pourraient le faire des héros de cinéma. Pourtant, une fois le dos tourné, comme par magie, les lumières de la tour disparaissent.
Andy McDermott, Brad et Chris, trois amis viennent de terminer leurs études et veulent se faire des frayeurs, partir en quête de danger. Ils se rendent à Paris où, pour commencer, ils sautent à l'élastique de la tour Eiffel. Pendant son saut, Andy (Tom Everett Scott) sauve Serafine Pigot (Julie Delpy) qui tentait de se suicider.
Lorsqu'une tempête de catégorie 6 ravage Paris, la Tour Eiffel est arrachée de son socle après avoir perdu son antenne et s'écroule dans le Champ de Mars.
S'appuyant sur les recherches de l'écrivain Pascal Lainé, ce téléfilm historique retrace le combat qu'a dû mener Gustave Eiffel (interprété par Jacques Frantz) pour achever son ouvrage et le pérenniser.
Dans Le Voyage d'hiver, Amélie Nothomb décrit un personnage qui, par dépit amoureux, concocte un acte terroriste consistant à détourner un avion pour le faire percuter la tour Eiffel. On y explique que Gustave Eiffel aurait choisi de concevoir celle-ci en forme de « A » par amour pour une nommée Amélie.
En photographie
Exemples de photographies ayant pour sujet la tour Eiffel
Dans une séquence de l'attraction Le Visionarium (1992-2004), le public, accompagné de Jules Verne, survolait Paris en l'an 2189 à bord d'une voiture volante et découvrait la Tour illuminée d'un énorme "300". Cette séquence fait référence au "100" qui illuminait la Tour en 1989, pour son 100e anniversaire.
Concert pour la tolérance : Le , Jean Michel Jarre a donné un concert au pied de la tour Eiffel pour célébrer les 50 ans de l'UNESCO devant plus d'un million de spectateurs.
Le , Johnny Hallyday donne un concert et un spectacle pyrotechnique au pied de la tour Eiffel. Il en sera tiré un disque : 100 % Johnny - Live à la tour Eiffel, Johnny Hallyday., compilation (CD album), 2 Volumes, 2000.
En 2017, Lou Jean et Lennikim chante et danse dans le clip générique de la série Miraculous populaire chez les enfants de nombreux pays, la Tour Eiffel apparaît vingt fois durant ces deux minutes trente qui comptabilise plus de trois cent millions de visionnages sur internet[6]. La même année la chanteuse Alma représente la France au concours Eurovision de la chanson, sur la scène du concours à Kiev et dans son clip la Tour Eiffel accompagne sa chanson Requiem[7], elle finit 12e de la compétition.
Elle apparaît sept fois dans le clip Capital Letters de Hailee Steinfeld en 2018, 250 millions de visionnages sur internet pour cette chanson de la bande originale du film Cinquante Nuances plus claires[8].
Le , le groupe PNL dévoile le clip "Au DD[9]" tourné au troisième étage de la Tour Eiffel.
Tour Eiffel est le titre d'une chanson enfantine :
« La tour Eiffel »
La tour Eiffel a trois cents mètres Du haut en bas on voit la Seine Pour y monter Il faut payer Tous les millions Qu'elle a coûtés.
Tu l' reverras, Paname est une chanson populaire :
« Tu l' reverras, Paname »
Eh ! pantruchard, c'est y qu'tu s'rais malade, Ou qu'le cafard te rendrait tout transi ? Ce soir t'as pas l'cœur à la rigolade, Tu dois penser qu'c'est rudement loin Paris. Sûr, c'est pas drôle quand un copain calenche, Mais si tu dois en r'venir, c'est écrit. Pour pas qu'tu flanches, Fais commj'te dis : T'en fais pas, mon p'tit gars La tour Eiffel, la place Blanche, Notre-Dame, Les Boulevards et les belles madames, Tu l'reverras, Paname, Le métro, le bistro où tu prenais l'apéro Après l'boulot ! Comme c'est loin tout ça Mais tu l'reverras, à Paname.
Dans le jeu pour PlayStationTwisted Metal 2 (1996), la tour Eiffel apparaît dans un des 11 niveaux (le niveau « Monumental Disaster » qui se passe à Paris).
Elle est présente dans le jeu de course Midnight Club II (2003), sur la map Paris.
Il est possible de la visiter dans le GTA-LikeThe Saboteur (2009), elle est également présente sur la jaquette.
Il est possible de la construire dans sa propre ville dans le city-builderCities XL (2009), ainsi que dans ses suites.
Elle apparaît en feu dans Call of Duty: Modern Warfare 3 lorsque le joueur prend d'assaut le pont d'Iéna victime de l'invasion russe. La tour finit par s'effondrer et à tomber dans la Seine à côté du joueur à la suite d'un bombardement de A-10 Warthog.
La tour Eiffel apparaît dans le jeu de course automobile Juiced 2: Hot Import Nights dans lequel on peut courir sur un circuit parcourant de part et d'autre la tour Eiffel.
Elle est disponible uniquement dans le DLC « French City Set » du city-builder Sim City (2013).
Le jeu Assassin's Creed Unity, dont l'action prend place à Paris lors de la Révolution française, permet d'escalader la tour Eiffel via une faille temporelle sous Occupation allemande, où elle apparaît entouré de trois dirigeables, un drapeau rouge et noir arborant un aigle est suspendu sous le premier étage et un grand « V » blanc domine le second étage[11].
Elle peut être construite comme merveille mondiale dans de nombreux opus de la saga Sid Meier's Civilization.
L'entreprise publique française Aéroports de Paris utilise actuellement comme logotype une tour Eiffel stylisée dont les contours apparaissent en bleus et portant des ailes.
Dans le logo des Galeries Lafayette, le double « t » de « Lafayette » est calligraphié de manière à évoquer la forme de la Tour Eiffel[12].
Monnaies
Billet de banque d'une valeur de 200 francs français émis de 1997 à 2002 représentant sur une face Gustave Eiffel et sur l'autre face la tour Eiffel (voir une illustration ici), d'après des photographies de l'édifice prises pendant l'exposition universelle de 1889, comme cette photographie très proche du dessin.
En 1988, pour le centenaire de la tour Eiffel, une pièce de 5 francs a été frappée. Cette œuvre de Joaquin Jimenez et Frédéric Joubert a obtenu le prestigieux prix Coin of the Year 1989.
Timbres
Un timbre français a été édité en 1939 pour fêter le cinquantenaire de la tour Eiffel.
En 2003, la chambre de commerce et d'industrie de Paris fêtait son bicentenaire. Pour l'occasion fut tiré un timbre représentant la tour Eiffel sur fond jaune, créé par Bleuen Maisonneuve, étudiante de la formation graphiste de l'École des Gobelins.
Plumes
La société Blanzy Poure & Cie a créé une boîte de plumes pour écrire intitulée "grand prix" qui évoque le contexte de la construction de la tour Eiffel pour l'exposition universelle de 1889 (« Boîte de plumes »).
Affiches
Diverses affiches commerciales montrant la tour Eiffel ont été réalisées à l'époque de l'exposition universelle de 1889, pour les chemins de fer Paris Lyon Méditerranée, pour le chemin de fer du nord (« affiche »), pour l'agence internationale des voyages (« affiche »), pour la Compagnie parisienne (« affiche »), etc.
En 1942, paraît une affiche de propagande du régime de Vichy représentant le maréchal Pétain et les valeurs qu'il dit incarner. Pétain, en grand, au centre, représente le père de la patrie (drapeaux tricolores, devise de l'État français "travail, famille, patrie" dans la bande tricolore qui fait fronton). Il apparaît dans une vision essentiellement militaire (tenue, rameau de chêne, rameau d'olivier, francisque ornée d'étoiles) et incarne la "France éternelle". La famille est figurée par une femme et ses quatre enfants (en bas, au milieu), enfin, le travail est représenté, d'une part, par un paysan et un attelage de bœufs, les toits et le clocher d'un village pour la France rurale, agricole, et d'autre part, par des cheminées d'usine et la tour Eiffel pour la France industrielle.
Taxi 2, film réalisé par Gérard Krawczyk sur un scénario de Luc Besson et sorti en 2000, utilisait la tour Eiffel en toile fond de son affiche cinéma.
⇒Toutes les données de la partie « cinéma, télévision » (dates, durée, réalisateurs etc) ont été corroborées grâce aux sites spécialisés www.imdb.com et www.allocine.fr.